Reportée par deux fois, l’élection présidentielle devrait se tenir fin 2018, mais le président Joseph Kabila ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir. Depuis la grande mobilisation des catholiques du 31 décembre, la contestation semble pourtant enclenchée.
Face à un président qui ne cesse de reculer les échéances électorales, la tension continue de monter en République démocratique du Congo (RDC). La dernière journée de manifestations exigeant le départ de Joseph Kabila, s’est soldée par une violente répression, faisant au moins 8 morts, des dizaines de blessés et une centaine d’arrestations. Empêché par la Constitution de briguer un nouveau mandat, Joseph Kabila n’a pas trouvé d’autre moyen pour se maintenir au pouvoir que de retarder régulièrement le processus électoral.
Fixée initialement en décembre 2016, puis reportée en 2017, l’élection présidentielle devrait finalement se tenir… fin 2018, offrant deux ans de pouvoir supplémentaire à Joseph Kabila, à la tête de RDC depuis 16 ans. Pour expliquer ces multiples reports, le gouvernement prétexte le manque de moyens financiers, mais surtout l’insécurité qui règne dans les Kasaï. Mais l’opposition accuse le président congolais d’instrumentaliser les violences dans le centre et dans l’Est du pays pour s’accrocher au pouvoir. Face à l’impasse politique imposée par Joseph Kabila, l’opposition n’a d’autres choix que de s’en remettre à la rue pour provoquer une alternance politique qui ne vient pas.
Colère !
Mais les Congolais, lassés par les atermoiements du pouvoir et les divisions de l’opposition, hésitent entre colère et résignation. Colère, parce que le président Kabila a confisqué toute possibilité de sortie de crise en ne se prononçant jamais sur son retrait de la vie politique et en verrouillant sa majorité qui ne lui a toujours pas désigné de successeur. Colère, parce que le pays continue de s’enfoncer inexorablement dans la violence depuis plus de 20 ans. A l’Est, les massacres sans fin de Beni se poursuivent et le nombre de groupes armés a doublé en une année. Dans les Kasaï, les affrontements entre milices locales et forces gouvernementales ont jeté plus d’un 1,4 million de réfugiés supplémentaires sur les routes, portant à 4 millions le nombre de déplacés au Congo… davantage qu’en Syrie ou au Yémen !
Colère, parce qu’à chaque manifestation de l’opposition, interdite par le pouvoir, la répression se fait de plus en plus féroce. Plus de 80 fosses communes ont été découvertes au Kasaï et chaque grande manifestation de l’opposition se solde par des dizaines de morts, de blessés et de arrestations. Colère enfin, parce que la crise économique condamne plus de 70% des Congolais à vivre en dessous du seuil de pauvreté, alors que la RDC, rongée par la corruption, croule sous les richesses naturelles.
Résignation
Face à un président qui ne veut pas raccrocher les gants, les Congolais sont également tenté par la résignation. A force de jouer la montre, Joseph Kabila est passé maître pour trouver les moyens de torpiller le processus électoral. De concertations nationales en dialogues politiques, de gouvernement d’union national, en débauchage de personnalités d’opposition… le président a pu continuer ainsi gagner du temps. Dernier prétexte en date : le conflit dans les Kasaï a permis de faire perdre de précieuses semaines aux opérations d’enrôlement des électeurs… et faire reculer ainsi d’une année les élections pour les reporter en décembre 2018.
Résignés, les Congolais peuvent l’être également au vue de l’attitude de la communauté internationale, qui, certes sanctionne les caciques du pouvoir pour la répression policière, mais qui ensuite valide le dernier report des élections à décembre 2018, laissant l’opposition bien seule à réclamer le respect des délais négociés dans l’accord politique de la Saint-Sylvestre.
Résignation enfin, car les Congolais s’inquiètent des risques de fraude électorale qui se préparent. Car, si un jour les élections ont lieu… et elles auront bien lieu un jour, la majorité présidentielle s’applique à tout verrouiller pour conserver le pouvoir. Une « machine à voter » a été opportunément présentée par la commission électorale (CENI) comme un moyen « d’aller plus vite aux élections ». Mais l’opposition redoute la mise en place d’une « machine à tricher » très coûteuse. Les opérations d’enregistrement des électeurs, encore en cours, sont également sujettes à caution. Dans certaines provinces, le nombre d’électeurs y est anormalement élevé (jusqu’à 90% de la population), ouvrant la voie à une possible fraude massive.
Enfin, une nouvelle loi électorale, très contestée, a été promulguée in extremis en toute fin d’année. Le texte prévoit la création d’un « seuil de représentativité » pour les législatives qui écarte de fait les petites formations politiques, confortant ainsi l’hégémonie du parti présidentielle (PPRD) sur ses partenaires, qui n’auront d’autre choix que d’y adhérer… ou de disparaître. Dans cette accumulation de mauvaises nouvelles, 2018 peut-elle apporter une lueur d’espoir au Congolais ?
La contestation en marche
Sur le plan politique, une piste de sortie de crise se dessine : la mise en place d’une nouvelle transition… sans Joseph Kabila. Seule piste qui semble faire l’unanimité dans l’opposition pour faire baisser la tension au Congo. Sur les rangs, deux personnalités se détachent. Le cardinal Laurent Monsengwo et le célèbre médecin Denis Mukwege, connu pour « réparer les femmes violées ». Mais autant le dire tout de suite, Joseph Kabila est bel et bien vissé sur son fauteuil, et ne donne aucun signe de vouloir le quitter.
Pour l’instant, ni les sanctions économiques des États-Unis et de l’Union européenne (UE), ni les manifestations de l’opposition, n’ont réussi à le persuader de quitter la présidence. Il faudra sans doute que la mobilisation populaire se fasse plus forte et que l’armée cesse de soutenir le camp présidentielle pour faire bouger les lignes. On en est encore loin, mais un processus de contestation a clairement été enclenché avec la grande mobilisation des catholiques du 31 décembre 2017. C’est l’une des rares bonnes nouvelles pour cette année 2018 à venir.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
LE MAL EST A RECHERCHER DANS LA CAMP DE <> COMPOSÉE DE VAGABONDS SANS CULTURE NI CONVICTION POLITIQUE. HIER ILS ÉTAIENT AVEC KABILA, AUTOUR DE LA TABLE, AUJOURD’HUI ILS SONT DEVENUS DES OPPOSANTS.
PATHÉTIQUE.
PLUS GRAVE , ENVOYER LES ENFANTS SUR LA RUE POUR SE FAIRE TUER PENDANT QUE EUX SE CACHENT DANS LEURS MAISONS. DES LACHES.
NB. IL N’APPARTIENT PAS AUX PRÊTRES DE FAIRE DE LA POLITIQUE.<>, DIT LE DICTON.
MONSENGO A COMPRIS QUE APRES LES ELECTIONS IL N AURA PLUS DES MARGE DE MANŒUVRE IL CHERCHE A TOUT PRIX A INSTRUMENTALISE L’EGLISE DE KINSHASA DEJA LE CLERGE KINOIS QUI LUI EST FIDELE COMPOSE A 70 POURCENT DE CES FRERES DE LA PROVINCE EX BANDUNDU.
LA SORTIE DE LA CRISE EST L ACCEPTATION PAR TOUS DES ELECTIONS OU UNE MORT ANTICIPÉE DE MONSENGO RENDRAIT LE CLIMAT APAISE
Cher Mr Ben,
Pour « apaiser complètement le climat » plutôt que la « mort anticipée de Mosengwo », rien de plus garanti pour pacifier enfin ce pays que celle de ‘JK’, elle ferait taire du coup toutes nos raisons de conflits tant cet énergumène, traître et génocidaire né, a été envoyé au Congo pour diviser et tuer les Congolais, voler nos terres et nos richesses au profit de ses commanditaires rwandais, ougandais, apparentés et parrains !
Connaissez-vous l’histoire du Cheval de Troie « Timeo Danaos et dona ferentes », vous devriez vous en méfier comme de la peste si vous êtes un réel Congolais… C’est le premier réflexe d’un vrai réveil d’intelligence et d’efficacité face à la première cause de nos malheurs, un vrai poison, dont il faut se débarrasser sans autre forme de procès, même physiquement… Voilà mon avis tranché là-dessus sinon nous ne serions que des lâches incapables…
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Quant à Monsengwo et ses Catho, ils sont pour l’essentiel dans la vérité et l’espoir pour ce pays, élections ou pas, forcément pipées si elles ont lieu sous ‘JK’, leurs efforts seront un jour reconnus et aideront à l’avènement d’une gestion du pays bénéfique au plus grand nombre et pas seulement aux voleurs qui hier foulaient le sol de notre pays en guenilles ont pillé aujourd’hui des milliards planqués dans les paradis fiscaux !
‘Quelle que soit la longueur de la nuit le jour finit un jour par poindre’ : nous ne sommes pas plus maudits, plus manchots ou plus suicidaires que d’autres pour que nous continuions à mourir sous les balles de notre propre police parce que seulement nous nous exprimons, qu’un pays aussi richement doté, matériellement et humainement, continue de compter encore et toujours des millions des miséreux…
Enfin est-il difficile à comprendre, mon cher Mr, que Monsengwo, ses clercs et ses fidèles vivent d’abord au pays dans des conditions modestes de la plupart des Congolais et non planqués dans quelques forteresses inviolées dedans le pays ou dehors comme le cercle du pouvoir; ce n’est pas donc pas de ce côté-là que se trouvent les plus profiteurs à moins que vous refusiez de voir ?
Est-il si sorcier ou nécessaire d’avoir écumé des diplômes, pour voir que le ‘génocide’ que ce pays subit depuis 20 ans a certes des coupables autochtones, pauvres complices cupides mais d’abord et surtout des bourreaux étrangers plus implacables jusque-là parce soutenus par plus puissant et profitant de nos traîtres, et qui de ‘JK’ et de Monsengwo est plus proche de ceux qui font impunément la loi dans ce pays ?
Alors ? Alors ouvrez le bon œil et à bon entendeur…
quel est l objectif de la contestation on dit non aux elections ou on on veut controler les elections
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Peu importe la condamnation des Etats-Unis ou de l’Union Européenne, le peuple congolais voit bien qui aime le Congo pour l’exploiter en le pillant davantage, et qui se soucie réellement du peuple qui souffre dans sa chair en comptant ses morts, chaque jour.
La dernière répression doit pousser le peuple congolais à se prendre lui-même en charge, ignorant de facto tout soit-disant leaderschip politique. De même, quand le peuple aura repris cette situation à son compte, il devra IGNORER LES INJONCTIONS de la fameuse communauté internationale sur le traitement qu’on devra faire subir à certaines personnes : EXECUTION pure et simple. A bon entendeur, salut !