L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) s’étonne de la détention de certains bénéficiaires de la loi d’amnistie et demande leur libération immédiate.
Environ 845 personnes ont bénéficié de la loi d’amnistie « pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques » en République démocratique du Congo (RDC). Une loi qui répond notamment à l’un des engagements que le gouvernement congolais avait pris lors de la signature de la déclaration marquant la fin des pourparlers de Kampala avec les rebelles du M23. Trois semaines après l’expiration du délai officiel pour bénéficier de l’amnistie, fixé au 11 août 2014, il resterait encore des « amnistiés » en prison à Kinshasa.
Détentions « illégales«
Selon l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), 19 bénéficiaires de l’amnistie seraient encore dans les prisons de Kinshasa. Des détentions « irrégulières » et « illégales » d’après l’ONG, qui dénonce « l’indifférence totale des autorités tant politiques que judiciaires sur ce dossier« . Dans une liste constituée par l’ASADHO, deux personnes seraient encore détenues à la prison de Makala et une personne dans les geôles de l’ANR, les services de renseignements congolais. A la prison militaire de Ndolo, l’ONG a recensé trois personnes liées au groupe insurrectionnel du général Munene, cinq membres du M23 et trois autres détenus liés à un groupe satellite du M23 de Kisangani. Les autres prisonniers de la liste font partie du dossier des « ramassés de Kinshasa » de « Bukavu » – voir l »intégralité de la liste ici.
« Poursuites disciplinaires et judiciaires »
L’ASADHO estime que ces détentions constituent « une atteinte grave des droits fondamentaux » et demande au Ministère de la Justice « d’ordonner dans le meilleur délai la mise en liberté de tous bénéficiaires de la loi d’amnistie » et de « faire des poursuites disciplinaires et judiciaires contre toutes les autorités judiciaires impliqués dans la détention illégale de ces bénéficiaires de l’amnistie« . Pour le moment, Kinshasa n’a pas encore réagit sur la liste publiée par l’ASADHO.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
happy news year
kabila he must go