L’Observatoire de la dépense publique (Odep) dénonce une « escroquerie d’Etat » au sein de la compagnie nationale de transports congolaise, Transco. L’ONG pointe des détournements de fonds importants alors que le nombre de bus en service n’a jamais cessé de diminuer depuis 2016.
Corruption, magouille, escroquerie… la compagnie de transports en commun congolaise, Transco, réussit l’exploit de fournir un condensé impressionnant de mégestion, malheureusement caractéristique des services publics congolais. Une étude de l’Observatoire de la dépense publique (Odep), une ONG locale, dénonce les errements de la gestion de Transco, escroquée par ses propres dirigeants. Le rapport décrit par le menu la lente descente aux enfer de la compagnie qui comptait en 2016, 432 bus pour 29 lignes, et qui n’exploite plus qu’aujourd’hui une centaine de bus et une dizaine de lignes.
Détournement des recettes
L’Odep accuse la société « d’escroquerie d’Etat ». « Pour 2013 par exemple, le montant alloué mensuellement par le gouvernement était de 900.000 $ alors que la consommation de Transco n’était que de 300.000 $ ». Toujours selon le rapport de l’ONG, certains cadres détournent les recettes des ventes de tickets. « Une stratégie a été mise en place depuis plusieurs années, dénoncent les agents et cadres de Transco. Dans ces jeux, on retrouve d’abord le directeur administratif et financier, surnommé “autorité moral”; ensuite, il y a le trésorier appelé par ses collègues “l’argentier”; et enfin le chef comptable, appelé “le trésorier éternel”. »
Une caisse parallèle aurait été instaurée au sein de Transco. Des directeurs « se sont dotés de coffre-fort pour gérer des fonds relatifs aux dépenses courantes, dont la tranche d’approvisionnement se situe de 500.000 FC à 3.000.000 millions CDF. La mesure a occasionné une fraude généralisée » constate l’Odep. Des témoins affirment que « le 13 août 2019, le trésorier a autorisé la sortie de 35.000 $, pour réapprovisionner le coffre-fort du directeur administratif et financier, soit les recettes d’un mois, mobilisées par un bus. »
Des fausses dettes pour « saigner l’entreprise »
Le rapport pointe également, des mouvements de fonds en dehors des circuits bancaires légaux, des contrats publicitaires signés sans respect de la procédure de marché public. Un contrat à 1,5 million de dollars tout de même. Transco achète aussi des pièces d’occasion non-conformes pour dépanner ses bus à des sociétés en lien avec la direction générale de l’entreprise. Sans compter les créances jamais payés aux fournisseurs ou les « fausses dettes » contractées pour « saigner l’entreprise » : 8 millions de dollars en novembre 2018 !
Au vu de l’audit désastreux effectué par l’Odep, l’ONG décrit une entreprise « rongée par une mauvaise tenue de la comptabilité, des procédures de marchés publics opaques, caractérisées par le clientélisme et le conflit d’intérêt et le vol à ciel ouvert des recettes de la société. » L’ONG demande au président de la République, qui a fait de la lutte contre la corruption sa priorité majeure, de « procéder à la nomination des nouveaux mandataires avant l’acquisition des 450 nouveaux bus annoncés par le Ministère des transports et voie de communication. » Des poursuites judiciaires sont également réclamées contre le directeur général, son adjoint et leurs collaborateurs, notamment le directeur financier et le trésorier pour « fraude, détournement des deniers publics, blanchiment des capitaux et mauvaise gestion ».
Deux anciens ministres et un ancien Premier ministre visés
Deux anciens ministres des transports, de 2013 à 2019, sont aussi dans le collimateur de l’Odep. « Le premier pour avoir acheté des bus en violation de la procédure des marchés publics en vigueur. Le second pour avoir ordonné en décembre 2018 un emprunt de 910.000 $ auprès de Rawbank, utilisés pour la campagne électorale en lieu et place de la relance de la société ». Le Premier ministre de l’époque, Augustin Matata Ponyo, est accusé d’avoir « approuvé dans la confusion totale, le marché d’acquisition des 500 bus Transco, attribué à la société égyptienne Tractafric Motors SPRL et le recrutement de la Régie autonome de transport parisien (RTP), pour en assurer l’assistance technique. Deux marchés n’ayant pas respecté la procédure requise de la commande publique ». Reste à savoir si ce rapport intéressera le parquet général de Kinshasa.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Quoi dire de plus, c’est l’héritage de l’ex-Président « Joseph Kabila » que certains poussent à revenir au pouvoir. Plus grave, un ministre en fonction, ignorant son devoir de réserve fait officiellement campagne pour son retour et ceci aux frais des contribuables. Dans un pays organisé, ce charlatan serait poussé à la démission mais le RDC est un pays de fous .Le constat est clair, le Président Fatshi n ‘est pas bien entouré. Au moins, il a des chiens de garde à l’UDPS comme Kabund, Kabuya, Shabani et autres pour répondre aux sbires de « Joseph Kabila » et aux plantons FCC
Et dire que VKamerhe et Jammal auraient détourné les deniers publics sans fournir les preuves. Dans le match médiatisé « Pièce contre pièce » ont a vu qui avait gagné. La Justice de la RDC a lamentablement perdu. Mais, ce qui est curieux en RDC là où il y a les preuves la Justice devient muette. Criez à qui veut vous entendre rien ne va se passer. Vous avez oubliés les avions achetés par le gouvernement Matata Ponyo. D’autres sont tombés en panne à leur premier vol. Avez vous vu leurs factures d’achats ? Les politiciens Congolais à tous les niveaux se comportent en prédateurs. Et tout celui qui a un rêve de faire de la RDC une grande nation riche et puissante sera anéanti par cette cette mafia organisé en système de gestion de l’Etat. VKamerhe, le LULA congolais arbitrairement sous les verrous en sait quelque chose. Vous parlez seulement de TRANSCO? L’Etat Congolais est vraiment malade partout du sommet à la base.