Le président congolais pourra rester en poste au-delà du terme de son mandat si l’élection présidentielle n’avait pas lieu. C’est ce que vient de décider la Cour constitutionnelle qui a donné une interprétation « sur mesure » de l’article 70 de la Constitution, tuant dans le même temps le projet de dialogue politique entre majorité et opposition.
Le scénario du maintien au pouvoir de Joseph Kabila après la fin de son deuxième et dernier mandat se profile assez nettement en République démocratique du Congo (RDC). Interdit par la Constitution de briguer un troisième mandat, Joseph Kabila et sa majorité fait tout pour retarder le processus électoral : tentative de modification de la Constitution, lien avec un hypothétique recensement, assèchement financier de la Commission électorale (CENI)… Aujourd’hui, le « glissement » du calendrier pourrait accumuler, selon la CENI, un retard de 14 à 16 mois. Dans cette impasse, que deviendrait l’actuel chef de l’Etat ? Deux lectures de l’article 70 de la Constitution s’affrontent. Le texte stipule qu’ « à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ». Pour la majorité présidentielle cela signifie que Joseph Kabila reste au pouvoir tant que les élections n’ont pas eu lieu. C’est la lecture que vient d’en faire la Cour constitutionnelle de Kinshasa qui estime que « suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à la tête de l’État, le président actuel reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu ». Au contraire, pour l’opposition, le président doit quitter le pouvoir fin décembre 2016, comme l’indique la Constitution. Les opposants à Joseph Kabila tiennent pour responsable le chef de l’Etat et le gouvernement de leur volonté de ne pas organiser les élections dans les temps et souhaiteraient que le président du Sénat puisse exercer « provisoirement » les fonctions de chef de l’Etat, comme le précise l’article 75 de la Constitution congolaise.
La Cour vient de tuer le dialogue
Pour ceux qui en doutait encore, l’élection présidentielle de novembre 2016 a donc bien peu de chance de se tenir. Et avec cet arrêt de la Cour constitutionnelle, on peut considérer que le président Kabila se maintiendra au pouvoir jusqu’à l’organisation du prochain scrutin. La CENI, qui explique vouloir fiabiliser le fichier électoral (désinscrire les personnes décédées et inscrire les nouveaux majeurs depuis le scrutin de 2011), pourrait en fait mettre beaucoup plus de 16 mois. Des experts consultés très récemment par la CENI viennent donner le délai de 22 mois pour pouvoir nettoyer et corriger le fichier électoral… ce qui amène la tenue de la prochaine présidentielle à 2018. Dans ce schéma de « prolongation » du mandat de Joseph Kabila, le dialogue politique voulu par le chef de l’Etat, en souffrance depuis plusieurs mois, risque d’être vidé de sa substance et par la même occasion, de le tuer. Le dialogue était en effet censé régler l’impasse électoral et trouver un calendrier consensuel… Des objectifs sans intérêt si le président Kabila reste au pouvoir pendant la période de transition avant les élections. L’UDPS de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, s’est donc vu couper l’herbe sous le pied par la Cour constitutionnelle et le dialogue purement enterré. Pourtant, la décision de la Cour ne règle rien dans la crise politique que traverse aujourd’hui la RDC. Elle ne fait que renforcer l’idée que le président Kabila cherche bel et bien à conserver le pouvoir… le plus longtemps possible.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
La Cour Constitutionnelle confond les principes de continuité du service public (ppe de droit administratif en vertu duquel un gouvernement expédie les affaires courantes) et le principe de continuité de l’Etat qui implique que l’entité étatique subsiste indépendamment des changements de régimes ou de chefs d’Etat … La RDC ne disparaîtra pas en tant qu’Etat parce que le second et dernier mandat de Joseph KABILA arrive à terme le 20 décembre 2016 ! La vacance du pouvoir est parfaitement prévue et organisée par la Constitution cela n’appelle aucune interprétation
THEATRE DE MAINS NON PROPRES!THEATRE DE MAINS NON PROPRES!THEATRE DE MAINS NON PROPRES!THEATRE DE MAINS NON PROPRES!THEATRE DE MAINS NON PROPRES!THEATRE DE MAINS NON PROPRES!
Le peuple est au dessus de la cour constitutionnelle
La peuple va se prendre à charge. Le pays, la RDC, n’appartient à personne; c’est notre pays à nous tous.
Le Politicien est Roi jusqu’à ce que le peuple décide! vous n’avez pas voulu organiser les élections en temps réel et vous chercher à défier le peuple, tout un peuple!!!Qui vivra, verra!!
On ne sera ^pas étonné si les élections ne sont pas organisées pendant les vingt prochaines années,car tout cela dépend de la volonté du raîs.Et bonjour un mandat illimité.
Le peuple ne verra que du feu.
Les peuples de la région des grands lacs d’Afrique sont tout à fait capables de se gouverner eux-mêmes sans interventions intempestives de certains étrangers.
Leurs lois valent toutes les autres lois dans la mesure où « ON » leur laisse les appliquer eux-mêmes.