A dix mois de l’élection présidentielle, la Démocratie chrétienne (DC) fustige l’inertie du gouvernement et de la CENI à organiser le scrutin dans les délais constitutionnels et annonce le maintient d’une grande manifestation le 16 février prochain.
Des élections auront-elles lieu cette année en République démocratique du Congo (RDC) ? L’opposition en doute. Selon Freddy Kita, secrétaire général de la Démocratie chrétienne (DC), le pouvoir « bloque volontairement » le processus électoral en cours. Pour preuve, les élections locales et celles des gouverneurs des nouvelles provinces prévues à l’automne n’ont pu se tenir, faute de moyens financiers. Freddy Kita dénonce l’absence d’un calendrier électoral consensuel, « le détournement du budget pour d’autres finalités que l’organisation des élections », mais aussi le retard de la Commission électorale (CENI) dans le nettoyage du fichier électoral.
« Edem Kodjo n’est pas crédible »
L’opposition craint que le président congolais, Joseph Kabila, ne cherche à retarder la tenue des élections afin de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat. Pour sortir de l’impasse, Freddy Kita demande la tenue d’un dialogue sous médiation internationale. L’Union africaine (UA) a nommé récemment l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, comme facilitateur. Un choix rejeté par l’opposition. Freddy Kita ne juge pas cette nomination « crédible ». « La gestion de la crise burundaise par Edem Kodjo a été catastrophique, le pays est maintenant à feux et à sang ». Concernant le dialogue national prôné par Joseph Kabila, le secrétaire général de la DC estime que « la recherche de consensus politique se dilue chaque jour qui passe dans les slogans d’un dialogue politique que le pouvoir Kabila veut manifestement tirer en longueur, afin de mettre le peuple congolais devant le fait accompli ».
« Libérez les vrais prisonniers politiques »
La Démocratie chrétienne demande la libération « des vrais prisonniers politiques ». Le leader du parti, Eugène Diomi Ndongala, est emprisonné depuis avril 2013. Malade, le président de la DC a d’ailleurs introduit un recours auprès du Comité des Droits de l’Homme des Nations-unies. Freddy Kita dénonce « la dérive autoritaire du pouvoir » qui a placé de nombreux défenseurs des droits de l’homme en prison, comme Firmin Yangambi, Christopher Ngoy, ou les jeunes des mouvements citoyens arrêtés à Kinshasa et à Goma. Les libérations de prisonniers politiques annoncées par le ministre de la Justice ne concernent pour l’instant que des membres de la secte politico-religieuse du Bundi dia Congo (BDK). « Normal, explique Freddy Kita, Joseph Kabila est en deal avec leur leader ». L’opposition souhaite également « la libération des médias et le respect du droit d’expression, de réunion et manifestation pendant la phase pré-électorale ». Le 19 janvier dernier, un an après les émeutes de 2015, les forces de sécurité ont empêché de se tenir toutes les réunions et les conférences organisées par l’opposition.
« Rendez-vous dans la rue le 16 février 2016 »
Pour faire entendre raison au pouvoir, Freddy Kita appelle la population à descendre dans la rue le 16 février 2016, jour de la marche des chrétiens. Si l’Eglise catholique a décidé d’annuler sa participation à cette mobilisation, le Forum citoyen 2016 maintient la manifestation. « Notre seul force, c’est la rue » conclut Freddy Kita, qui rappelle qu’en janvier 2015, les manifestations contre la modification de la loi avait fait reculer le gouvernement. Une mobilisation lourdement réprimée : « au moins 42 morts » selon les ONG internationales.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Nous saluons d’abord le courage du SG de la DC d’avoir dit haut et fort tout ce que le monde sait, voie mais ne dit mot. Autrement dit, résoudre la crise de la RDC, c’est priver les Puissants de ce monde du butin de leur pillage. Courage et que les autres hommes politiques emboîtent le pas pour que le 16 février, soit une occasion de les chasser tous.
C’est bien de dire tout haut ce que les autres disent tout bas !
Mais, ce que je peux reprocher au SG du DC (La Démocratie chrétienne).
C’est d’avoir inseré le nom Chretien dans le nominal de leur parti, croyant que tous les chretiens serons derrière eux pour soutenir leurs propres interêt égoïste.
Bien sûr, à présent, vous voulez aveugler la population chrétienne avec des déclarations qui semble nobles, mais quelle est la vraie face cachée ?
« DANS CHAQUE CHOSE, IL Y A QUELQUE CHOSE. » : dit-on
Cessez de salir la CHRÉTIENTÉ avec vos histoire !
Parlez à la population Congolaise, pas aux Chrétiens de descendre dans la rue.
Woooouuaaah ! Cher Hachelen en quoi la DC n’a pas à user l’appellation Chrétienne dans son sigle ? D’où vivez-vous ? Vous sortez de quel trou ? Dans la chrétienté on retrouve les catholiques, protestants, évangéliques…Mais de quel droit osez-vous interpeller la DC pour son appellation ? Etes-vous un djihadiste radicalisé ? Le mot chrétien ne vous appartient nullement. Tout celui qui a été baptisé au de Jésus-Christ se sent chrétien. Il aurait été intéressant d’apporter vos appréciations sur l’article de notre confrère Christophe Rigaud. Remettre en cause l’appellation de nom d’un parti qui existe 1993, ne continuez pas à étaler votre ignorance sur l’histoire de la RDC sur la place publique.
Freddy Mulongo
Réveil FM international
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