Sortir le Congo du sous-développement, c’est la dernière promesse de Félix Tshisekedi. Un programme complexe à réaliser avec les maigres ressources de l’Etat.
Le paradoxe congolais est tenace : un pays immensément riche et une population extrêmement pauvre. Le constat dressé par le nouveau président à l’occasion de la journée mondiale de la pauvreté est accablant pour la République démocratique du congo (RDC). Premier producteur de cobalt au monde, le Congo reste parmi les pays les plus pauvres de la planète. Le taux de pauvreté avoisine les 63%, et 76% de la population vit en insécurité alimentaire. Quatre provinces congolaises voient leur taux de pauvreté dépasser les 70% : le Kasaï Oriental (78,6 %), l’Équateur (77,3 %), le Kasaï Occidental (74,9 %) et le Bandundu (74,6%). Les conditions de vie des Congolais restent d’une extrême précarité : seule 26% de la population a accès à l’eau potable et 10% à l’électricité. Des chiffres encore plus inquiétants lorsqu’on se rend en milieu rural, où seulement 1% des Congolais sont raccordés à un réseau électrique.
5 chantiers bis ?
Félix Tshisekedi souhaite accélérer la lutte contre les inégalités et sortir 20 millions de Congolais de la pauvreté. Un voeu pieux ? Il faut dire que le chantier titanesque pour accélérer le développement de la RDC est en vieille antienne, entendue mille fois à Kinshasa. L’ancien président Joseph Kabila avait lancé ses “5 chantiers” en 2006, et promettait de mettre les moyens pour construire les infrastructures qui manquent tant au pays pour se développer. 13 ans après le lancement des “5 chantiers”, autant dire que les résultats n’ont pas été au rendez-vous. La RDC se traîne toujours dans les tréfonds des classements internationaux.
7 petits milliards de dollars
Peut-on davantage croire Félix Tshisekedi que Joseph Kabila ? Pour sortir le Congo du sous-développement, le président congolais souhaite s’appuyer sur la bonne gouvernance et la réforme des institutions. Sans calendrier, ni mesures chiffrées, on peut être dubitatif sur le réel impact du plan anti-pauvreté de Félix Tshisekedi. Pour s’attaquer à la corruption et aux “anti-valeurs”, le président congolais devra s’appuyer sur ses alliés du FCC, généralement peu enclin au changement. Les récentes nominations à la Gécamines et à la Société de chemins de fer (SNCC), signées par le président Tshisekedi, sont toujours bloquées par le gouvernement pro-Kabila. Idem pour le budget proposé par le nouvel exécutif : 7 petits milliards de dollars, alors que le président souhaite l’augmenter à (au moins) 10 milliards.
Les bailleurs à la rescousse
Félix Tshisekedi a rapidement compris qu’il ne pouvait pas compter sur son gouvernement pour mener à bien les principales réformes de son programme : gratuité de l’enseignement primaire, lutte contre la pauvreté… Tous ces projets sont extrêmement budgétivores et en décalage avec les maigres ressources de l’Etat congolais. Pour trouver de nouveaux financements et éviter les embûches jetés sur sa route par le FCC, Félix Tshisekedi n’a d’autres choix que de se tourner vers les bailleurs internationaux. Banque mondiale, FMI, Union européenne ont été sollicités et pourraient mettre la main à la poche pour aider le président congolais à mettre en oeuvre ses réformes. Mais le compte ni sera sans doute pas pour rattraper des décennies de gabegies et de mauvaise gouvernance.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Quand les faux-cul du FCC répètent à l’envi à longueur de journée qu’ils sont en coalition avec CACH, la réalité est tout autre. Les membres du FCC s’amusent à mettre des bâtons dans les roues de Président Fatshi. Après avoir échoué lamentablement dans la gestion du pays, les membres du FCC ne voudront jamais que le Président Fatshi réussisse. Go away losers,,,