Le principal parti d’opposition de République démocratique du Congo (RDC), l’UDPS, accuse la police d’avoir enlevé Jean-Marie Vianney Kabukanyi. Le secrétaire général adjoint du parti d’Etienne Tshisekedi aurait été interpellé samedi 28 juillet 2012 à son domicile et emmené « vers une destination inconnue ». Jean-Marie Vianney Kabukanyi avait conduit le 25 juillet la délégation de l’UDPS à l’ambassade de France pour demander la « délocalisation » du XIVème sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa à l’automne.
Dans un communiqué, l’UDPS, le parti de l’opposant Etienne Tshisekedi dénonce l’arrestation de son secrétaire général adjoint, Jean-Marie Vianney Kabukanyi samedi 18 juillet par la police congolaise. Le cadre de l’UDPS aurait été arrêté « vers 23h45 à son domicile en compagnie de son jeune frère ». Le parti d’opposition affirme que Jean-Marie Vianney Kabukanyi et son frère « ont été emmenés vers une destination inconnue » et dénonce « une arrestation arbitraire ».
Jean-Marie Vianney Kabukanyi, chargé des questions administratives à l’UDPS avait conduit la délégation de son parti à l’ambassade de France à Kinshasa pour demander la « délocalisation » du XIVème sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa en octobre 2012. Une pétition avait été déposée pour la venue en RDC de la ministre française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui. La ministre avait confirmé la tenue du sommet dans la capitale congolaise sans confirmer la présence du chef d’Etat français, François Hollande. L’opposition, qui conteste la réélection du président Joseph Kabila lors des élections de novembre dernier, demande à François Hollande de ne pas venir « légitimer des élections frauduleuses ».
Cette interpellation intervient également 1 mois après la « disparition » d’un autre opposant congolais, Eugène Diomi Ndongala, le président de la Démocratie chrétienne (DC). Accusé de viol sur mineures par la police, ses proches affirment qu’il a été enlevé par des hommes armés, alors que les autorités congolaises le considèrent en cavale. Son parti dénonce une « cabale » politique (…) « pour le faire taire définitivement ».
Christophe RIGAUD