Chaque mois, près de 660 kg d’or quittent illégalement ce territoire du Sud-Kivu pour le bénéfice de groupes armés et d’opérateurs ne détenant aucun droit minier. Une ONG a mené l’enquête.
La prédation des ressources naturelles en République démocratique du Congo (RDC) a encore visiblement de beaux jours devant elle. En 2014, le rapport annuel du groupe des experts de l’ONU estimait que 98% de l’or produit au Congo était exporté en fraude. De nombreux sites miniers se trouvent dans des zones post-conflit. C’est le cas du territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la RDC. Sur place, une ONG a enquêté sur l’intensification du trafic d’or sur deux rivières de Shabunda. La Coalition de la société civile de la région des Grands Lacs contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (COSOC-GL), a constaté que 175 « dragues suceuses artisanales » opéraient sur la rivière Ulindi, ainsi que 4 « dragues industrielles » appartenant à une entreprise chinoise.
Avec la complicité des groupes armés et des autorités
Dans une enquête très minitieuse, la COSOC-GL estime la production illégale d’or dans cette zone à 660 kilos par mois, soit près de 8 tonnes par an. « Cette quantité quitte le pays d’une façon illicite en enrichissant des groupes armés et des acteurs non éligibles du secteur minier » dénonce l’ONG. Le rapport pointe la responsabilité d’une société chinoise, Kunhou Mining Group. Lorsque cette société a commencé son exploitation, la région était occupée par les Raïa Mutomboki, un groupe armé d’autodéfense local. La COSOC-GL explique ensuite que « malgré l’illégalité de leur exploitation, la société chinoise mène des rapports étroits avec les autorités du Sud Kivu, surtout le Ministère de Mines ». Un soutien des autorités congolaises qui permet notamment la prise en charge des frais de mission des fonctionnaires de l’Etat.
« Le SAESSCA exige 10% » du trafic
L’illégalité de la production d’or dans la région bénéficie également à des organismes para-étatiques comme le SAESSCAM, le Service d’assistance et d’encadrement du small scale mining, un « satellite » du Ministère du Plan, des Mines et de l’Economie, chargé de réguler les mines artisanales. A Shabunda, selon la COSOC-GL, le SAESSCAM « exige 10% de la production et fait recours à la force par des éléments des FARDC (armée congolaise, ndlr) et de la Police de Mines pour les récupérer », alors que la production d’or par dragues « n’a pas de base légale ». Une « taxe » qui rapporte 1,3 million de dollars par mois, dont 250.000 dollars provenant de la zone contrôlée par les Raïa Mutomboki. L’ONG affirme même que le SAESSCAM collabore étroitement avec les groupes armés « pour réussir la taxation ». Un scandale pour la COSOC-GL , alors que « le territoire manque de presque toute infrastructure et que sa population souffre d’une grande pauvreté ».
« Utilisation importante de mercure »
Dernière charge du rapport de l’ONG contre l’exploitation aurifère illégale à Shabunda : l’impact désastreux sur l’environnement. « L’utilisation importante de mercure est alarmante, affirme l’enquête, ni les exploitants, ni la population riveraine ne sont conscients des effets nocifs pour la santé humaine ». L’écosystème aquatiques des rivières, mais aussi des berges sont « en péril ». La COSOC-GL préconise une reprise en main de la gouvernance du secteur minier, l’arrêt de la collaboration avec les Raïa Mutomboki, une plus grande transparence de la situation de la société Kunhou Mining Group et la clarification de l’exploitation par dragues. Pour l’heure, une ruée vers l’or « débridée » se poursuit à Shabunda, en dehors de tout cadre légal.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
CET ARTICLE DIT VRAI. J’HABITE SHABUNDA. LA POPULATION PARTICIPE IMPUISSAMENT AU PILLAGE DES RESSOURCES MINIERES, PENDANT QU’ELLE NE VOIT RIEN DE POSITIF EN RETOUR. LA ROUTE DE 35OKMS POUR DESENCLAVER LE TERRITOIRE POUR BOOSTER SON DEVELPPEMENT ET À AIDER LA POPULATION À SE DEBROUILLER POUR SORTIR DE LA PAUVRÉTÉ EST DEVENUE UNE ILLUSION,UN REVE,UN INSTRUMENT DE PROPAGANDE POLITIQUE POUR LES UNS ET POUR LES AUTRES.
A ce qui concerne notre territoire de shabunda, Les pillage est orchestre par le gouvernement provincial du Sud Kivu et nos representants ressortissants de shabunda, en etant corrumpus par nos confrere SHI qui n’ont jamais accepter la desanclavement de cette territoire parceque ses sont eux qui en profite avec leur systeme politique tribal qui encourage les corruptions et au lieu du development. Pour le moment l’actuel president a lancer Les projects de 100 jours mais jusqu’a present notre route n’a jamais commence et je vous dit cet urgent serais partager par le gouverneur et ses agents est parceque au Congo il n’ya pas de suivis notre territoire continuera a tester derriere parceque tout Les gouvernements provinciaux n’a jamais eu cette Bonne volonté. Parceque c’est une seule tribue qui ont toujour occupé Des grand poste pour l’interet Des autres .
Pour leurs propres interet pas pour les autres, je peus seulement recommender si possible Le president actuel s’il peux etre informer mais malheur en ai et Vital Kamerhe I’ll est parmi ceux la qui ont toujour combattu l’evolution de notre territoire, je ne suis pas tribal mais s’est la realité que tous Les ressortissants de shabunda connaissent.