27 leaders politiques de l’opposition congolaise et de la société civile viennent de lancer le Front citoyen 2016 pour exiger un calendrier électoral avant fin janvier et empêcher le président Kabila briguer un troisième mandat.
Il s’agit sans doute de la plus grande plateforme d’opposition jamais constituée en République démocratique du Congo (RDC). Tout ce que Kinshasa compte d’opposants politiques ont annoncé ce week-end la naissance du Front citoyen 2016. Une plateforme qui regroupe une trentaine de signataires, dont les principaux leaders de l’opposition : Félix Tshisekedi (UDPS); Eve Bazaïba (MLC), Vital Kamerhe (UNC), Samy Badibanga (UDPS et alliés), Martin Fayulu (Ecidé), José Makila, Franck Diongo, Mbusa Nyamwisi, Freddy Matungulu, Albert Moleka ; mais aussi des responsables de la société civile comme des membres de Filimbi, la Lucha, l’Asadho, la Voix des Sans Voix ou de la Ligue des électeurs. Présence remarquée : celle de l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Le très populaire président du TP Mazembe appose pour la première fois ici sa signature aux côtés des principaux responsables politiques de l’opposition. Un ralliement important pour l’opposition qui peut désormais compter sur Moïse Katumbi pour faire plier la majorité présidentielle. Seul absent de la coalition : le G7, composé des anciens frondeurs de la majorité. Olivier Kamitatu était bien sur la liste du Front citoyen 2016, mais il n’a pas signé le document. L’initiative ne fait visiblement pas l’unanimité au sein du mouvement.
Un calendrier électoral avant le 31 janvier 2016
A un an de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, prévu fin décembre 2016, aucun calendrier électoral n’a été fixé. Et c’est ce qui inquiète les membres du Front citoyen 2016, qui craignent que le chef de l’Etat ne cherche à s’accrocher au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Le Front citoyen 2016 redoute tout d’abord un glissement du calendrier électoral : un porte-parole de la majorité présidentielle, André Alain Atundu affirmait récemment qu’il faudrait « 2 à 4 ans pour organiser les élections ». Inquiétude relayée par Joseph Kabila lui-même, qui a décidé de convoquer un dialogue national politique afin de trouver « une chance à la relance du processus électoral » faute d’argent pour les organiser. Le Front citoyen 2016 exige donc la publication un calendrier électoral consensuel « au plus tard le 31 janvier 2016 », ainsi que la mise à jour du fichier électoral avant le 10 février 2016… « une ligne rouge » à ne pas franchir pour la coalition d’opposition.
Des manifestations en vue
Dernière inquiétude du Front citoyen 2016 : le risque « de plus en plus clair que le changement de la Constitution est en cours dans le but de modifier le système électoral ». Une possibilité évoquée par le chef de l’Etat lors de l’annonce du dialogue national. Joseph Kabila affirmait « réfléchir à un nouveau système électoral avec des modalités de vote moins coûteuses ». Une disposition qui reviendrait pour l’opposition à un « coup d’Etat constitutionnel ». Pour le Front citoyen 2016, il est temps « de mettre en commun nos forces, nos ressources humaines, nos stratégies et nos actions ». Des « actions » qui pourraient ce concrétiser par une mobilisation populaire le 16 février 2016, date de la marche pacifique annuelle des chrétiens… mais peut-être bien avant. Le 19 janvier 2016, l’opposition commémorera le premier anniversaire des manifestations de janvier 2015 contre le projet de loi électorale qui liait la tenue des élections à un recensement de la population. Une mobilisation qui avait été violemment réprimée, provoquant la mort d’au moins 42 personnes selon les ONG internationales et obligeant le gouvernement congolais à retirer la disposition litigieuse. Le début de l’année 2016 risque donc d’être particulièrement tendu au Congo.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Une coalition fissurée dès le départ
Nous sommes très content et commençons à croire à la maturité de l’opposition politique de notre pays.cependant encore une fois nous leur disons que Kabila et sa bande ne baissent pas les bras, ils veulent et tiennent à prendre en otage cette grande et puissante nation, ils vont utiliser contre certains, la terreur et pour d’autre l’achat des consciences… Sachez donc chers compatriotes que celui qui trahira ce pays comme le font la bande de boshab, Mende , kassamba, mashala, tshala muana sa concubine ….s’attribuera le même sort.nous sommes avec vous et vous avec nous et même sans vous, Kabila ne daïra pas un troisième mandat à loin qu’il nous tue tous et en commençant par moi. De toute les façons, on meurt tjr de quelque chose.
Oh, Notre Dieu, que votre règne vienne en RDC pour qu’il y a du calme. AMEN !
Bien dit Steve! J’espère seulement que cela vient du fond du cœur car le Steve Mbikayi que j’observe de loin change souvent le fusil d’épaule. Le peuple congolais doit prendre son destin en main, Kabila et sa bande n’ont aucune intention de laisser le pouvoir. Alors chassons les comme des vulgaires bandits.