De nouvelles affections font débat au sein de l’Etat-major du renseignement de l’armée congolaise, après la mort mystérieuse de leur patron Delphin Kahimbi.
Drôle d’ambiance au sein des services de renseignement de l’armée congolaise. Après la mort suspecte de Delphin Kahimbi, le chef d’Etat-major adjoint en charge du renseignement le 28 février dernier, l’ex-DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) se réorganise autour de son nouveau patron par intérim, le général Michel Mandiangu Mbala. Et les premières affectations de cet ancien FAZ (Forces armées zaïroises) discret et effacé, font grincer des dents chez certains militaires. Si la nomination du major Makodila au poste de secrétaire général de l’Etat-major du renseignement militaire (en remplacement du major Tony Kandiamba) a suscité quelques réactions, étant du même groupe ethnique que Mandiangu, de nouvelles affections aux postes frontières interrogent davantage.
Des militaires écartés par Kahimbi sont réhabilités
Deux majors viennent en effet d’être affectés aux postes frontières de l’aéroport de N’Djili de Kinshasa. Le hic, c’est que le major Angélique Angelani Kabwa avait été suspendue de ses fonctions depuis le 28 avril 2018, et le major Popaul Muwawu Bokele depuis le 4 janvier 2020 par Delphin Kahimbi, encore patron du renseignement militaire. A l’époque, les deux militaires avaient été écartés pour être au coeur de trafics de dollars et de matières précieuses à l’aéroport de Kinshasa. Patron du renseignement par intérim, le général Mandiangu a dû demander l’autorisation du Chef d’Etat-major des FARDC pour procéder à ces nouvelles affectations. Si aucuns officiers ne contestent le droit au général Mandiangu de « placer ses hommes » à l’ex-DEMIAP, la réhabilitation des deux majors suspendus à des postes stratégiques de l’aéroport de N’Djili « a choqué en interne ».
Un soutien pour Tshisekedi ?
Derrière ces premières nouvelles affections, le général Michel Mandiangu tente de s’imposer à un poste qu’il n’assure que provisoirement. Certains officiers, comme le général Tumba, issu du Kasaï, pensait être pressenti. D’autres y verraient plutôt le chef de la Maison militaire, l’expérimenté Jean-Claude Yav. Mais, l’ancien chef du département études et analyses du renseignement militaire, Michel Mandiangu, verrait bien se maintenir à ce poste très convoité. Le dernier mot reviendra sans doute au président Félix Tshisekedi, toujours en quête de soutiens et de légitimité au sein l’armée, réputée encore proche de l’ancien président Kabila. Un soutien que pourrait lui apporter Michel Mandiangu, qui lui doit sa nomination.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Bonsoir cher Rigaud,
Je vous félicite pour le travail abattu dans le cadre des informations fouillées dans notre pays la RDC et surtout sur des questions liées à la défense et à la sécurité.
Je saisie cette occasion pour solliciter votre soutien pour obtenir un contact au sein de la DEMIAP qui peut m’aider à organiser des enquêtes sur des détournements des deniers publics au sein de la Commission Nationale de Contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (CNC-ALPC) qui est sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur sécurité et Affaires Coutumières. Nous en avons mare de voir depuis près de 10 ans cette Commission être dépouillée savamment et dans une complicité organisé.
En effet, nous voudrions dénoncer des détournements organisés et des faux documents utilisés dans certaines opérations depuis Janvier à ces jours et dont nous avons toutes les preuves à produire si jamais nous trouvons une voie directe où nous pouvons dénoncer et être entendu. Nous avons essayer d’écrire à la CENAREF en ces jours aucune réaction. Nous sommes aussi en train de voir utilisé la voie judiciaire, mais nous redoutons la corruption qui s’en suivra et pourra tourner contre notre sécurité.
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Espérant à votre contribution, nous présentons nos sincères remerciement d’avance.
Me Blaise
Expert en ALPC