Le président congolais a perdu deux alliés de poids au Katanga, Moïse Katumbi et Gabriel Kyungu, passés récemment dans l’opposition. Pour continuer à contrôler cette province stratégique, Joseph Kabila a entamé une vaste opération de répression politique.
Depuis la démission fin septembre de deux caciques katangais de la majorité présidentielle, la riche province minière est le théâtre d’une forte pression policière. Le départ très médiatisé de l’ex-gouverneur Moïse Katumbi et du président de l’Unafec, Gabriel Kyungu a créer un séisme politique au sein de la majorité, provoquant le départ de ministres et de députés du camp présidentiel. Depuis, Moïse Katumbi s’est clairement positionné comme un possible candidat à la succession de Joseph Kabila en 2016. Un positionnement qui le place désormais dans l’opposition au chef de l’Etat, après avoir été l’un de ses plus fidèles soutiens dans un province acquise à Joseph Kabila. Un revirement qui attire désormais les foudres des services de sécurité congolais. Un recours à la force « injustifié devenu un mode de gestion des affaires de l’Etat en RDC en général et au Katanga en particulier» selon Georges Kapiamba, le coordinateur de 33 ONG locales au Katanga.
L’arrestation tourne à l’affrontement
Le G7, la plateforme politique des frondeurs de la majorité, se retrouve désormais sous haute surveillance du pouvoir en place à Kinshasa. Dernier exemple en date : l’arrestation de huit militants de l’Unafec de Gabriel Kyungu, récemment passé dans l’opposition en rejoignant le G7. Lundi 9 novembre, une délégation d’une aile dissidente de l’Unafec, qui contrairement à leur patron, Gabriel Kyungu, soutiennent toujours la majorité présidentielle, tient à organiser son propre congrès à Lubumbashi. Des incidents éclatent lors du passage du convoi dans la ville entre pros et anti-Kyungu. Le lendemain, les services de sécurité congolais débarquent au siège de l’Unafec pour arrêter les « présumés fauteurs de troubles » de la veille. Le siège du parti est fermé et les forces de l’ordre interpellent alors des jeunes qui se trouvaient devant le bâtiment. L’arrestation tourne vite à l’affrontement dans ce quartier réputé proche de Gabriel Kyungu. Les casques bleus de la Monusco sont obligés d’intervenir pour calmer la situation.
« Le gouvernement est responsable des violences »
Selon Georges Kapiamba,une vingtaine de jeunes de l’Unafec, dont deux cadres du parti, Zazou Simi et Kakolo Kalenga, sont arrêtés. « Tous ont été acheminés au cachot de la Garde présidentielle sur l’avenue Kamanyola avant d’être transférés à la direction provinciale des services spéciaux de la police, où ils sont détenus actuellement » selon le collectif des 33 ONG locales des droits de l’homme. Pour Georges Kapiamba, « le gouvernement est responsable de ces violences » en ayant favorisé l’organisation de « ce congrès parallèle dissident. Le Gouvernement a même laissé dans les médias officiels, la RTNC, des membres des ailes dissidentes des partis du G7, dénigrer, insulter, diffamer et menacer leurs anciens dirigeants » dénonce également Oscar Rashidi, défenseur des droits de l’homme. Mais ce ne sont pas les premières intimidations sur Gabriel Kyungu : fin septembre, le leader de l’Unafec avait été encerclé par des hommes armés en uniforme, alors qu’il assistait à une messe avant un point de presse.
Katanga : province électorale stratégique
Depuis la création du G7 et la très probable candidature de Moise Katumbi à la présidentielle, le Katanga redevient un point de fixation politique extrêmement sensible en RDC. Province puissante, riche, mais aussi sécessionniste, le Katanga, récemment démantelé par le président Joseph Kabila en accélérant le processus de décentralisation, a toujours « fait gagner » les futurs présidents congolais. En se mettant à dos Katumbi et Kyungu, Kabila perd de précieux alliés lors de la prochaine présidentielle de 2016. Certains observateurs affirment même que Kabila est en train de « perdre la main sur le Katanga ». Par ces opérations de police « musclées », le président Kabila tente d’enrayer l’hémorragie et de s’affilier de nouveaux alliés qui l’aideront à gagner (ou faire gagner son poulain) en 2016. La province est en effet fortement pourvoyeuse de voix lors des élections. Mais l’opération reconquête s’annonce délicate et surtout dangereuse. L’ex-province du Katanga, maintenant redécoupée, danse toujours sur des charbons ardents, largement entretenus par les groupes armés locaux, comme les Bakata Katanga, qui sévissent au Nord de la province et qui sont toujours prêts à « descendre sur la capitale », comme en mars 2013.
Kabila peut encore compter sur des alliés
Pour reprendre la main au Katanga, Kabila peut encore compter sur quelques alliés (de circonstance) comme John Numbi, l’ex patron de la police, débarqué après l’affaire Chebeya, et reclus dans sa ferme katangaise et que l’on soupçonne de « télécommander » les Bakata Katanga à sa guise. Il y a aussi le commandant de la deuxième zone de défense, Jean-Claude Kifwa, à la manoeuvre dans la répression de l’Unafec à Lubumbashi. Cousin de Joseph Kabila, Kifwa veille sur le Katanga comme le lait sur le feu. Le chef de l’Etat peut aussi compter sur le général Philémon Yav, patron de l’armée à Lubumbashi et réputé proche du chef de la « maison militaire » de la présidence, François Olenga. Zoé Kabila, le frère du président, député du Katanga, constitue également une pièce maîtresse pour « tenir » la province. Il est « l’oeil et les oreilles du président au Katanga ». Mais une chose est sûre, le président congolais ne souhaite pas voir le Katanga lui échapper. Pour preuve, sur la vingtaine d’arrestations de membres de l’Unafec à Lubumbashi, Zazou Simi et Kakolo Kalenga ont été transférés par avion à Kinshasa… le message envoyé par le pouvoir aux opposants est désormais on ne peut plus clair.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Vraiment c’est pas posible, ces troubles sont soutenus à coup sûr par la majorité en général et par leur chef moral en particulier dont il est le chef qui donne l’ordre. Le problème est de voir que la constitution nest vraiment plus suivie ni respectée car dans un pays de droit, c’est très difficile d’avoir le dédoublement des partis politique se créer pendant que c’est défendu par notre démocratie. Alors comment expliquer on peux avoir deux Unafec, deux MSR et autres? Voilà les lois que les députés nationaux doivent suggérer si la loi n’existe pas pour maître de l’ordre dans le pays . Mais comme tout le monde devient du chef de l’état dont la plupart dentre eux sont des apprentis politique et voilà comment ils sont facilement manipulés pour selon eux conquérir le pouvoir hors que c’est pas ça car les actions meurtrière commises par le nouvelles pouvoir les éloignent d’après moi du pouvoir. On sait bien que c’est une politique Machiavélique qu’on a mis en place et les partisans ne voient pas ça et ne comprennent rien mais cette stratégie va les faire perdre tout. Il y a autre stratégie qu’on peut utiliser pour rester au pouvoir et non ceci. Qui sont les conseillers du chef de l’état ? Est ce que le président lui même ne trouve pas que son entourage en commençant par le ministère de l’intérieur et tout le Nous monde sont des assassins qui veulent le trahir? Il est temps pour le chef de l’état et le chef du gouvernement de prendre conscience et de maître les choses en ne main pour non seulement sauver ce pays mais aussi eux même. Car il y a la vie après tout pouvoir…. merci. ..
LA VIOLENCE ENGENDRE LA VIOLENCE, KYUNGU ET KABILA ONT UNE CHOSE EN COMMUN ,C’EST LA VIOLENCE. VOILA POURQUOI IL FAUT UN DIALOGUE INCLUSIF.
Mes frères congolais,ce n’est pas le nombre des morts qui va émouvoir le regime de Kinshasa. Ce n’est pas non plus les troubles publics qui vont l’émouvoir. Lorsque le peuple congolais se présentera comme un danger à ceux qui veulent le narguer, alors il y aura respect de tout texte reglémentaire. Ceux qui veulent participer au dialogue avec Kabila ce sont de grands traitres. Je me rappelle que le Vieux Ne Mwanda Nsemi c’est dévoilé qu’il a sauvé le regime du désastre. Comment un opposant qui sait que le regime qu’il combat est déjà en désatre, peut venir en rescousse de ce regime là. C’est de la trahison. Ceux qui pensent que par la communauté internationale il ya plus de guarantie à ne pas glisser, se trompent. D’ailleurs la présence d’un médiateur international donne plus de chance à Kabila de glisser puisqu’il suffit de renier le médiateur en pleine fonction et tout est bloqué(BURUNDI). Si on donne les moyens à la CENI et que Kabila ne soit pas candidat, d’ou viendrait le climat non apaisé? Si quelqu’un d’autre ,meme de la majorité, était élu comme président, nous allons l’accepter car c’est toujours l’alternance. Nous vous attendons le 19 décembre 2016 à 0 Heures. Nous savons que vous ne manquer pas comment bien faire pour redresser le pays. Vous êtes seulement animé de mauvaise foi.