En devenant champion d’Afrique pour la cinquième fois de son histoire, le Tout Puissant Mazembe propulse Moïse Katumbi au rang de « héros national », au grand dam de la majorité présidentielle qui voit dans l’ex-gouverneur du Katanga un dangereux rival pour la présidentielle de 2016.
Tout semble lui réussir. Ce dimanche, dans son fief de Lubumbashi, l’ex-gouverneur du Katanga est devenu le Tout Puissant Moïse Katumbi. Son club de football, le Tout Puissant Mazembe, a effet remporté pour la cinquième fois la Ligue des champions d’Afrique face à l’USM d’Alger. Une victoire attendue, mais qui prend un drôle de relief en République démocratique du Congo (RDC). Car en dehors des stades de football, Moïse Katumbi joue un autre match… sur le terrain politique.
Et Katumbi franchit le rubicon
Le climat est particulièrement tendu à Kinshasa à un an de la prochaine élection présidentielle, prévue fin 2016. Le président Joseph Kabila est soupçonné de vouloir s’accrocher au pouvoir, alors que la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat. Sur la route, de la présidentielle, Joseph Kabila ou le futur candidat de la majorité présidentielle risque de retrouver un ancien allié : Moïse Katumbi, le très populaire ancien gouverneur du Katanga… et l’heureux président du TP Mazembe. En septembre, le Tout Puissant Moïse a franchi le rubicon en démissionnant du parti présidentielle, dénonçant la volonté de Joseph Kabila de vouloir modifier la Constitution pour rester au pouvoir. Depuis cette date, plus personne n’est dupe des ambitions présidentielles de l’ex-gouverneur de la riche province minière.
Un match politique
En quelques jours, le très charismatique président du TP Mazembe est passé d’allié du président Kabila à rival, dans son propre fief katangais. Le match de dimanche a donc pris une tournure politique inattendue. La victoire du TP Mazembe deviendrait, de fait, la victoire de son président, possible candidat à la présidentielle. Pour preuve de l’importance de l’enjeu politique du match contre Alger : la mobilisation de toute la classe politique congolaise. Après la première victoire du match aller, les caciques de la majorité s’étaient peu manifestés publiquement pour encourager l’équipe de Lubumbashi. Dans les journaux, les caricaturistes s’étaient amusés de la situation. Dans Le Potentiel, le titre le plus lu à Kinshasa, le dessinateur Kash avait représenté les « gros bras » de la majorité arborant des maillots « vive l’Algérie ».
L’allié Kamerhe dans les tribunes
Ce dimanche, le stade de Lubumbashi était « the place to be » pour les politiques. Même Evariste Boshab, ministre de l’Intérieur et haut responsable du parti présidentiel était assis à côté de Moïse Katumbi. Le Premier ministre, Matata Ponyo s’est même fendu d’un message de soutien sur son compte Twitter. Mais c’est dans l’opposition que les leaders se sont bousculés à Lubumbashi pour assister au match. La visite la plus remarquée a sans doute été celle de Vital Kamerhe, le patron de l’UNC, qui est même venu saluer le Tout Puissant Moïse avant le match dans sa résidence privée. La venue de Kamerhe symbolise le mieux les nouvelles alliances qui sont en train de se nouer entre l’opposition et Katumbi. Même si l’ex-gouverneur a rencontré l’opposant historique de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, et passé un coup de fil au patron du MLC, Jean-Pierre Bemba, c’est bien avec Vital Kamerhe que le président du TP Mazembe semble le plus proche. Il faut dire que comme lui, Kamerhe a été un très proche de Joseph Kabila, avant de claquer la porte du parti présidentiel en 2009.
Au centre du jeu politique
Avec la victoire du TP Mazembe ce dimanche, Moïse Katumbi a réussi en 90 minutes d’un match de football, ce qu’il aurait mis plusieurs mois à réaliser en campagne électorale : fédérer tout une nation et montrer à tous les Congolais un pays qui gagne. En s’affichant dans les tribunes, avec à la fois Boshab et Kamerhe, Katumbi démontre qu’il peut être le point de convergence entre majorité et opposition. Une position stratégique qui le place au centre du jeu politique à un an de la présidentielle 2016. Une place idéale sur un terrain de football… comme en politique.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Est ce que l’on devient hero pcq l’on a gagne plusieurs coupes? Je pense que celaest une reflexion fanatique et exaggeree delapart de ce journaliste. Katumbi a travaille avec kabila et ce ne pas le fait d’avoir demissionner et avoirgagne la coupe qu’il devient par ricochet un sainthero,alors que pendant son regne comme gouverneur,iln’apas donne l’emploi a un Licencie qui s’est emolle au centre meme de Lubumbashi. Jepeux comprendre si l’on parle dun autre politicien mais pas lui. Faites des analyse avec la certitude que tu ne te moqueras pas de certaines personnes par des ecrits qui sont hors de la realite. HERO NATIONAL, TU DIS BIEN, ALORS TU NE MERITE PAS CE TITRE DE JOURNALISTE.
SANS EMBAGES!!!
N’en déplaise aux esprits aigris et aux adaptes de DJALELO, Bravo Mr le Journaliste. Sans caricaturer, vous avez dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. BRAVO MK! Avec le TP MAZEMBE, NOUS NOUS RETROUVONS. La politique en RDC, c’est l’incurie par excellence; MK et le G7 ont donné un sens au mot « Démission ». Merci pour ton article.
« La vie tout en entière n’est qu’une longue école, et bienheureux ceux qui en comprennent la leçon. »
Nous avons tous admirer la mobilsation de tout un peuple autour de Mazembe pour ce sacre. Nous avons tous mis de coté nos tendances et nos appartenances. Voilà que nous avons gagné.Pourquoi alors ne pas le faire pour le Congo? Lève-toi peuple congolais. Nous devons défendre nos libertés les plus fondamentales. Personne ne le fera à notre place sinon nous mêmes. Le pacte républicain doit être respecté. Plus jamais au Congo des dirigents qui be respectent pas le droit de l’homme. Le Congo a besoin des tous de ses fils et filles pour avencer. Nous voulons la légalité et pas de combines politiciennes pour acceder au pouvoir ou pour s’y maintenir. La constitution nous reconnais le droit de manifester. On ne peut pas prendre tout un peuple en otage. Nous devons nous libérer de la peur. D’une manière ou d’une autre on moura. Personne n’est éternelle.