Le rapatriement de la dépouille de l’opposant historique Etienne Tshisekedi à Kinshasa le 11 mars prochain a été reporté sine die. Au coeur de ce blocage : le lieu de l’enterrement qui ne fait pas l’unanimité au sein de la famille Tshisekedi, mais aussi le refus de Joseph Kabila de nommer Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre.
Blocages à tous les niveaux à Kinshasa ! Si les Congolais attendent depuis deux mois la mise en oeuvre de l’accord du 31 décembre 2016 censé régler la délicate transition politique jusqu’aux prochaines élections, la population attend également depuis plus d’un mois le retour de la dépouille de la figure emblématique de l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi, mort le 1er février dernier en Belgique. Depuis cette date, son corps repose toujours au funérarium de Bruxelles dans l’attente d’un accord entre la famille et le gouverneur de Kinshasa. Au centre de cette interminable attente : le lieu de son inhumation, mais aussi des raisons politiques bien moins reluisantes.
Limete plutôt que la Gombe
Si les travaux ont déjà commencé au cimetière de la Gombe pour préparer les 500 mètres carrés mis à la disposition par la ville pour enterrer le leader de l’UDPS, la famille, mais aussi les caciques du célèbre parti d’opposition exigent toujours la construction d’un mausolée que refusent les autorités congolaises. Devant ce refus, plusieurs sources proches de l’UDPS rapportent que la famille recherche également un autre lieu pour enterrer le « président de l’opposition congolaise ». Un lieu qui ferait l’unanimité de ses partisans. En attendant, le propre frère d’Etienne Tshisekedi, Monseigneur Gérard Mulumba, a préféré annuler les funérailles, « l’ensemble du parti étant opposé à une inhumation au cimetière de la Gombe, quartier huppé de Kinshasa, et préférerait que le Sphinx soit enterré dans son quartier de Limete. »
L’unité se craquelle au Rassemblement
Mais derrière le vernis du symbole d’un enterrement dans un quartier populaire de la capitale, les tractations politiques en cours à Kinshasa parasitent également le retour du corps de l’opposant historique à Kinshasa. Le rapatriement de la dépouille est également au coeur d’un marchandage politique. Car depuis la signature de l’accord politique de la Saint-Sylvestre qui accorde à l’opposition le poste de Premier ministre, ainsi que la présidence du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), l’impasse politique est totale. Joseph Kabila exige plusieurs noms à l’opposition pour nommer son Premier ministre, alors que le Rassemblement de l’opposition estime que seul Félix Tshisekedi doit occuper le poste. Mais la mort du « Vieux » a plongé le Rassemblement dans une guerre de succession féroce et le semblant d’unité qui régnait sous la présidence d’Etienne Tshisekedi n’est plus. Des voix discordantes se font entendre.
Contourner l’accord du 31 décembre
Joseph Kabila tente de profiter de la confusion ambiante au sein de l’opposition pour contourner l’accord du 31 décembre et ne pas donner les clés de la Primature au fils Tshisekedi. Le président congolais se verrait bien garder Samy Badibanga, issu du premier dialogue politique de l’automne, à la tête de l’exécutif, ou, au pire nommer un membre du Rassemblement plus malléable à la Primature, comme Raphaël Katebe Katoto, le frère de Moïse Katumbi. En attendant, les Congolais se voient toujours privés de funérailles dignes pour l’ultra populaire « sphinx de Limete ». Un enterrement que les autorités congolaises redoutent de voir se transformer en mobilisation anti-Kabila… ceci expliquant sans doute le manque d’entrain de la province de Kinshasa à céder devant les exigences de la famille Tshisekedi.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Cet article clarifie la lutte qui sevit en RDC pour un changement vrai et consensuade de forces politiques congolaises. Un camp du Rassemblement joinchu des artisans blindes de positions louches et negres a la succession d’un homme de foi , juste combatant de valeurs de la democraties et de la non violences , hombre integre et ferme jusqu’ a sa mort . Etienne Tshisekedi a montre au monde que l’argent et le pouvoir ne remplacent pas la justice et la verite . Trois fois premier ministre , Etienne , homme probe et sincere , il laisse un pays divise et devore para la misere et la corruption , la lutte des interets caches de ceux qui se sont allies a son combat et qui ont servi au pouvoir en place , ceux la qui ont cache l’avenir du pays …et les autres au pouvoir veulent s’ eterniser pour s’ enrichir au detriment du peuple ….Non a un enterrement d’un prophete dans un lieu de mafias politiques et de vol de la voix du peule . Soyons vigilants …le Sphinx de Limete reposera dans un endroit de joie ….D’ abor le peuple , la lutte d’ un pays de droit et de justice se poursuit ….Non a la guerre !