Plusieurs opposants politiques ont été arrêtés pendant les violentes manifestations de Kinshasa. L’un d’eux, Christopher Ngoyi, serait détenu « dans un lieu inconnu » par les services de renseignement congolais, selon Human Rights Watch.
Disparition inquiétante. En pleine semaine d’émeutes à Kinshasa, le défenseur des droits de l’homme, Christopher Ngoyi, a été interpellé par la police militaire à Kinshasa. Des témoins rapportent que « des hommes portant des uniformes » ont contraint Christopher Ngoyi à monter « dans une jeep blanche sans immatriculation« . Depuis la date de son arrestation le 21 janvier dernier, ses proches n’avaient plus de nouvelle de l’opposant politique. L’ONG Human Rights Watch (HRW) a mené l’enquête et a retrouvé sa trace le 26 janvier, après avoir contacté le responsable de l’Agence nationale de Renseignement (ANR), Kalev Mutond. Le patron des services congolais, a indiqué à l’ONG que Christopher Ngoyi était détenu par l’ANR sans donner le motif de son arrestation, ni le lieu de sa détention.
La pression s’est accrue pour les opposants
Human Rights Watch a interpellé les autorités congolaises pour « informer la famille de Ngoyi de l’endroit où celui-ci se trouve et des raisons pour lesquelles il est détenu« . L’ONG est particulièrement inquiète des conditions de détention de Christopher Ngoyi : « Les autorités devraient aussi assurer qu’il n’est ni torturé ni maltraité, et qu’il a accès à un avocat, à de la nourriture, et des soins médicaux« . Après une semaine de forte contestation de la loi électorale dans les rues, suivie d’une violente répression policière, la pression sur les opposants politiques s’est accrue en République démocratique du Congo (RDC). Human Rights Watch affirme que 36 personnes au moins ont été tués pendant les émeutes de Kinshasa.
Arrestations arbitraires
D’autres opposants ont été interpellés pendant les violences de la semaine dernière. C’est le cas de Jean-Claude Muyambo. Cet ancien membre de la Majorité présidentielle avait fortement critiqué la volonté du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir après 2016. Le 20 janvier cernier, la police est venu l’arrêter à son domicile, avant de le déférer devant un juge. On rapproche au président du SCODE une transaction immobilière frauduleuse datant de … 2002. Cyrille Dowe, le secrétaire général du parti de Muyambo a lui aussi été interpellé par les forces de sécurité. Il est accusé, selon HRW, « d’atteinte à la sureté de l’Etat » pour avoir participé aux manifestations de Kinshasa. D’autres opposants au régime sont toujours détenus en RDC : le plus connu, Eugène Diomi Ndongala, se trouve à la prison de Makala depuis 2013 ; ou Vano Kiboko un ancien proche du pouvoir, tombé en disgrâce et emprisonné depuis le 29 décembre 2014. La détention de ces opposants « envoie un un signal inquiétant selon lequel le gouvernement cherche à réduire au silence les voix politiquement discordantes » estime Ida Sawyer, chercheuse sur la RDC pour Human Rights Watch.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
C’est le jeu du pouvoir ; il détient les hommes politiques ou les défenseurs des droits de l’homme dans les endroits secrets et je cite à l’agence nationale des renseignements (ANR) sise sur l’avenue Nguma ; No 118 au Quartier Ma campagne et autre endroit ; Avenue : Mweneditu No 32 en face de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa/Gombe et c’est les 2 hauts cadres de l’ANR de la direction intérieure ; département opération dirigé par un certain Monga surnommé 700 et son adjoint un ex colonel Amisi surnommé 700A