Les juges d’instruction Nathalie Poux et Marc Trévidic mettent fin au dossier ouvert par leur collègue Jean-Louis Bruguière en 1998. Sauf grosse surprise, ils devraient prononcer un non-lieu pour les Rwandais poursuivis, et envoyer le dossier aux archives.
Mardi 8 juillet 2014, Nathalie Poux et Marc Trévidic ont décidé de mettre fin à l’instruction concernant l’attentat contre l’avion Falcon 50 du président Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 qui avait donné le signal du génocide des Tutsi du Rwanda. Vingt ans après l’attentat, et seize ans après une instruction judiciaire hors normes, c’est par un bref communiqué de Mes Bernard Maingain et Lef Forster, avocats des Rwandais poursuivis, que l’information a été connue. « Cette décision est une nouvelle étape très importante pour l’avancement du dossier », expliquent les deux avocats.
Des demandes dilatoires
Selon l’article 175 du code de Procédure pénale, la décision des deux juges d’instruction ouvre une période de trois mois aux parties civiles pour demander des enquêtes complémentaires ou faire valoir des nullités de procédure. Le Parquet peut de son côté demander de nouveaux actes. Passé ce délai, et en l’absence de contestation de la procédure, les juges d’instruction rendront leur ordonnance. Me Lef Forster se montre confiant : « Ces dernières années, certains parties civiles ont tenté de retarder cette issue par des demandes à l’évidence dilatoires. J’imagine mal qu’ils exigent à présent de nouveaux actes, alors qu’ils en avaient précédemment l’opportunité ».
La fable de la « piste de Masaka »
L’instruction ouverte en 1998 à l’initiative du capitaine de gendarmerie honoraire et chef mercenaire Paul Barril a accumulé les « enfumages ». Le juge Bruguière n’avait pas tardé à accuser le FPR d’être à l’origine de l’attentat. « La défense des personnalités rwandaises mises en cause par le juge a pu démontrer que les éléments factuels et les témoignages sur lesquels le juge Bruguière s’était appuyé, étaient erronés, mensongers et falsifiés », résume Me Bernard Maingain. L’avocat ajoute : « Les témoignages directs étaient tous mensongers. Les témoignages indirects provenaient d’opposants au régime qui n’apportaient rien au déroulement de l’enquête. Une expertise indépendante menée sur place aboutit à la conclusion que l’hypothèse de la zone de tir de Masaka évoquée par les principaux accusateurs, était inexacte et qu’il fallait situer la zone de tir au camp Kanombe ou dans son environnement immédiat, zone de tir qui était inaccessible aux forces du F.P.R. ce qu’a encore confirmé récemment, le Général Roméo Dallaire. C’est bien dans le camp des extrémistes hutu qu’il fallait chercher… ce que l’enquête Bruguière n’avait pas fait ».
Selon Me Lef Forster, « L’instrumentalisation de la justice française a atteint un résultat honteux. Elle a permis d’éviter que la justice française pose à temps les questions qui gênent concernant l’attentat contre l’avion, le putsch et le génocide des Tutsi, questions qui mettent en cause les génocidaires rwandais et leurs complices, en France. Elle a aussi permis d’enclencher une machine médiatique sans précédent destinée à culpabiliser la communauté Tutsi du Rwanda et ses dirigeants et destinée à déstabiliser le Rwanda sur le plan international et ce dans des buts qui restent à éclaircir. Mais les faits sont têtus et la vérité apparait peu à peu ».
La défense attend désormais que le non-lieu soit prononcé au plus vite, «en faveur des personnes visées par des mandats d’arrêt injustifiés mais très pertinemment levés par les magistrats instructeurs ».
Jean-François DUPAQUIER
Même si je sais que dès que la Rédaction d’Afrikarabia découvrira mon commentaire, il l’effacera aussitôt comme le premier, je ne m’empêcherai pas de redire ce que j’ai écrit la dernière fois : si louable soit de la part de Mr Dupaquier sa défense de la cause tutsi à la suite du génocide, un crime abominable, dont ils ont été victimes en 1994, ses démonstrations n’en pécheront pas moins d’un parti-pris militant… Il serait donc plus honnête que les lecteurs le sachent…
Je laisserai volontiers les Rwandais régler entre eux les douloureuses retombées du génocide, qui répétons-le, les a vus s’entre-tuer entre Rwandais et les juges français se dépatouiller dans leur imbroglio juridico-politique avec les Rwandais; ailleurs j‘ai beau me passer du « parti de l’étranger » que rejoint Mr Dupliquer à l’encontre de son pays la France pour des raisons défendables ou moins; je renierais mon pays et ma dignité humaine si je feignais d’ignorer qu’un lobby tutsi dont il est proche plus d’une fois manipulateur a fait du génocide son fonds de commerce et surtout s’en est prévalu pour tuer directement et indirectement des millions de mes Compatriotes Congolais et continue à piller ses richesses et à déstabiliser le pays à l’Est…
J’en garde donc un doute étoffé sur l’innocence de Kagame et de son FPR dans l’enchaînement des faits qui ont conduit au génocide !
Oui, qui peut raisonnablement croire le contraire à la vue de la tragédie épouvantable qu’ils ont expressément exportée et qu’ils continuent à alimenter au Congo depuis 1994 ?
Monsieur Sumbu! Vous pouvez commencer à renier votre dignité humaine (si ce n’est déjà fait), puisque vous faites exactement la mm chose que Bruguière et Cie qui ont essayé de faire porter la responsabilité du génocide des tutsi à ces derniers…
Si votre maréchal de président n’avait pas accepté d’héberger des génocidaires ou du moins avait il eu le culot de les désarmer en juillet 1994, le Congo serait resté un pays paisible nommé le Zaïre et vous chanteriez encore « zaïrois dans la paix retrouvée bla bla… »
Quant à l’accusation de pillage de richesses, vous devriez changer de disque puisque cette histoire ne fait que vous rendre encore plus ridicules…
Réfléchissez 😉 si vous vous mettiez à travailler et essayer par briller par des actes plutôt que de chialer?
Prenez l’exemple du petit Rwanda à coté…
Ils travaillent plus et papotent moins et les résultats sont archi-visibles 😉
Je vois, mon cher Mr Kendrickx : vous auriez été réconforté par mes pleurs sur des Tutsi « génocidés » par des Hutu que ceux sur mes Compatriotes Congolais victimes des Rwandais expansionnistes…
Où est ma place là dedans : je ne pleure jamais; attaqué je me bats debout;.. Le génocide rwandais ce sont les Rwandais qui se sont entre-tués entre eux, pas un seul Congolais parmi eux; un conflit séculaire au point que Kagame représentant des Tutsi exige aujourd’hui de tous les Hutu de demander pardon au nom de leurs « frères » qui ont commis ces crimes en 1994…
Les Congolais n’ont pas toujours été ceux chez qui on entrait impunément pour les dépouiller de leurs terres et de leurs richesses, vous le savez bien : non seulement dans le passé ils ont reçu dans la plus grande hospitalité des millions de Rwandais (réfugiés politiques ou économiques, Tutsi comme Hutu…) mais aussi ils étaient craints, bien plus forts que leurs voisins… Et demain, je ne me fais aucun doute, d’autres se lèveront et se feront respecter : les dirigeants complices et faillis d’aujourd’hui ne sont pas une catastrophe atavique qui se reproduira toujours…
Moi je suis pour la paix et le bonheur chez tous les hommes ainsi qu’entre les Nations, j’ai regretté que Hutu et Tutsi tous fils d’une même Nation s’entretuent entre eux, j’ai déploré que les Hutu « génocides » leurs frères Tutsi, vous avez ainsi tort de me reprocher de vouloir la paix et le bonheur pour les miens quand bien même, me dites-vous, ils ne feraient rien aujourd’hui pour défendre et construire leur propre pays !
Épargnez-moi alors une polémique aveugle qui dédouanerait de tout le FPR tutsi parce que représentant de victimes du génocide ; je vous l‘abandonne volontiers !
PS
J’ai oublié : je n’ai pas attendu Bruguière pour en savoir davantage sur l’engrenage qui a conduit au génocide en 1994 au Rwanda. Je vis en France où dès les années 1980 de mes yeux j’ai assisté à l’ingénieux entrisme du lobby tutsi… Victimes d’un long exil hors de leur pays c’est à leur honneur que d’avoir travaillé et réussi à conquérir toutes les strates de la nomenklatura française et les cœurs de bien des défenseurs de la veuve et de l’orphelin… Déjà au Congo j’avais identifié le même manège…
Que Bruguière se soit trompé ou non me concerne donc que peu; j’avais déjà compris à quelle « race » les uns et les autres avieons affaire…
« Notre maréchal de président avait accepté d’héberger des génocidaires », mais sous quel ordre ou peut-être auriez-vous voulu qu’ils soient littéralement zigouillés sans autre forme de procès sur place par les hordes du FPR comme beaucoup d’entre eux ont succombé sous leurs coups sur leurs routes d’exil à travers le Zaïre ? A propos ceux qui survivent, tuent et violent dans les forêts du Congo ne sont-ils plus des Rwandais ? Combien parmi eux des véritables génocidaries ?
En voilà une méthode expéditive de les exclure de la Nation rwandaise; pour en repeupler partout d’où ils venaient des Tutsi ?
Ce n’est pas vraiment ma priorité en tant que Congolais si ce n’était que ces Hutu restent plus nuisibles pour des populations Congolaise et que le Rwanda du FPR en a fait son fonds de commerce pour se donner le droit d’occuper le Congo…
Un jour viendra où toutes ces plaies devront quitter mon pays; ne vous réjouissez donc pas trop vite et trop longtemps ! La paix et la bonne gouvernance reviendront un jour au Congo; j’espère quand même que cela vous réjouira à moins que vous fassiez partie de la race de pirates qui ne peuvent vivre que des rapines !
A propos, c’est combien dans le budget du Rwanda et dans les coffres-forts de « paisibles » entrepreneurs mafieux rwandais la part qui est pillée du Congo ?
Ça ne vous heurte pas, j’ai compris; pas moi !