Corneille Nangaa et 24 autres membres de l’Alliance fleuve Congo (AFC) et de la rébellion du M23 sont jugés depuis mercredi à Kinshasa, la plupart par contumace. Un procès express qui doit permettre à Kinshasa de discréditer l’AFC en cas de négociations.
En trois jours chrono, la justice congolaise vient d’ouvrir un procès que son ministre veut « historique ». Annoncée le 22 juillet par le nouveau garde des Sceaux, Constant Mutamba, la première audience s’est déroulée mercredi 24 juillet. A la barre, cinq membres de l’Alliance fleuve Congo (AFC), la branche politique de la rébellion M23, soutenue par Kigali. Mais sur la liste des prévenus, il y a bien 25 personnes poursuivies pour « activités terroristes, crimes de guerre, et haute trahison ». On y trouve le président de l’AFC, l’ancien patron de la Commission électorale (CENI), Corneille Nangaa, ou le chef militaire du M23, Sultani Makenga, le président du mouvement rebelle, Bertrand Bisimwa et ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka. L’épouse de Corneille Nangaa est également sur la liste. Absents, ils seront jugés par contumace.
Une vitrine politique « congolisée » du M23
Créée en 2023, l’Alliance fleuve Congo constitue la vitrine politique du M23, avec un visage qui se veut détaché parrain rwandais, qui nie toujours son soutien actif à la rébellion. Les derniers rapports onusiens sur la question affirment le contraire, preuves à l’appui. Le nom de Corneille Nangaa, personnalité politique reconnue pour avoir annoncé les résultats controversés des élections de 2018 et la victoire contestée de Félix Tshisekedi, a permis au mouvement rebelle de se « congoliser ». Des hommes politiques comme Jean-Jacques Mamba, ex porte-parole du MLC, ou Adam Chalwe, proche de Joseph Kabila, ont également rejoint le mouvement dans le cadre de cette même stratégie. L’objectif de l’AFC a été clairement affiché par Corneille Nangaa : faire tomber Félix Tshisekedi et son régime. Pour l’instant, les cadres de l’AFC et du M23 se tiennent tous au Nord-Kivu, sur leurs territoires pris à l’armée congolaise, à plus de 2000 kilomètres de Kinshasa.
Rumeurs de pourparlers secrets
Lancé dans la précipitation et retransmis sur la RTNC, la chaîne de télévision nationale, le procès de Corneille Nangaa et de ses alliés du M23 est présentée comme « pédagogique » par le président de la Cour militaire. Au cours de la première audience, la défense a tout de même demandé un délai d’une semaine pour avoir le temps de prendre connaissance de toutes les pièces du dossier. La Cour a finalement accordé un maigre report de 24 heures. Mais pour Kinshasa, l’essentiel est d’aller vite. A la peine militairement au Nord-Kivu, le gouvernement tâtonne sur le plan diplomatique. Des rumeurs de pourparlers secrets entre Kinshasa et le M23 à Kampala ont enflammé récemment les réseaux sociaux. Le porte-parole, Patrick Muyaya, a démenti tout dialogue en cours avec la rébellion, mais un ordre de mission pour Kampala, attribué à l’abbé Jean-Bosco Bahala, a fuité sur la toile, créant la confusion. D’autant que l’abbé a été révoqué sur-le-champ. Kinshasa veut donc tirer de rapides bénéfices du procès contre Corneille Nangaa et ses cadres.
Disqualifier l’AFC
En organisant ce procès express, les autorités congolaises cherchent à condamner au plus vite l’ancien président de la centrale électorale, ainsi que les hauts cadres du M23 afin de les disqualifier en vue de possibles futures négociations. L’idée est également de faire peser une lourde menace sur des personnalités politiques comme Joseph Kabila, accusées de soutenir en secret la rébellion. Kinshasa possède une carte maîtresse : elle s’appelle Éric Nkuba Shebandu. Ce cadre de l’AFC, présenté comme conseiller politique de Corneille Nangaa et interpellé en Tanzanie en janvier 2024, avait accusé des personnalités politiques comme Joseph Kabila, Claudel Lubaya ou John Numbi d’être des contacts politiques de Nangaa. Ce procès pourrait faire l’objet du grand déballage souhaité par Kinshasa.
Décourager les recrues de l’AFC
La médiatisation des audiences et la probable condamnation des accusés, ont donc pour objectif d’affaiblir l’AFC, qui ne serait plus crédible pour négocier quoi que ce soit avec les autorités congolaises. L’objectif est également de « décourager » de possibles nouvelles recrues de rejoindre l’AFC. Le récent rétablissement de la peine de mort fait partie d’un volet qui se veut à la fois répressif, mais aussi préventif. Pour l’instant, les effets du retour de la peine capitale se font toujours attendre. A Kinshasa, certains se demandent si l’ultra-médiatisation du procès Nangaa ne serait pas plutôt contre-productive, en braquant les projecteurs sur la rébellion ? L’AFC ne va d’ailleurs pas se gêner pour en faire sa publicité. Enfin, ce procès intervient alors qu’une « trêve humanitaire », plus ou moins respectée, au Nord-Kivu, est en cours et qu’une rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame est toujours sur la table, par l’intermédiaire du médiateur angolais, le président Joao Lourenço.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Le gouvernement Congolais a raison d’organiser ce procès qui va dans le cadre de dissuader et prévenir les potentiels rebelles contre la République.
Cependant, la crise en RDC demeure d’origine interne à 80%.
Tant que l’Etat de droit n’a toujours pas pris place dans notre pays, le peuple ne prendre pas au sérieux les différentes mesures et décisions prises par les différents décideurs du moment.
La question à se poser est celle poser : Quel crédit, quel intérêt ou perception, le peuple accorde à ce procès en cours ?
L’adhésion de la population aux décisions politiques de l’heure est cruciale pour que l’AFC et ses alliés du M23 soient touchés par ledit procès et affaiblis. Sinon, c’est du déjà vu. C’est jeter de l’eau sur le dos du canard, ce qui sera oublié dans les jours qui viennent.
Le problème risque de ne pas être résolu, au contraire, il serait amplifier même suite au procès.
Agir dans le cadre d’une introspection de ce qu’attendent les Congolais est le meilleur remède l’AFC et sa propagande de séduction à l’égard du peuple, surtout la jeunesse désœuvrés en majorité.
Je salue le courage du Nouveau Ministre de la justice, le gars est pragmatique. Tout le monde sait que Kagame et Museveni soutiennent le M23 et les autres groupes armés Tutsi qui tuent la population locale congolaise, violent nos femmes et forcent les Congolais à travailler comme des esclaves dans les territoires qu’ils occupent. Christophe, vous n’avez plus d’excuse car le Gouvernement Congolais a publié le vrai nom de « Sultani Makenga » Un autre impsteur Major « Willy Ngoma’, une membre de sa famille qui vit en Occident, l’identifie au nom de Jean Nyirbeza. Il incombe au Gouvernement de trouver l’identité exacte de cet imposteur. Je ne m’attarderai pas sur les larbins de rwandais AFC, Naanga et ses amis sont des racailles et des charognards, des gens méprisables. Tout ce que je souhaite est que le Gouvernement de Fatshi soit transparent et ne fasse pas comme JKK et son régime qui niaient toute la journée, juraient de ne pas négocier avec les ennemis de la RDC, les rwando-ougandais, pourtant, ils négociaient en catimini, de faux-cul, des anti- patriotes, en plus d’être des poltrons et lâches.
Avec tout ce qui se passe dans mon pays, beaucoup de gens dans la diaspora congolaise réalisent et reconnaissent que le Rwanda est bien dirigé. La Chine s’est transformé en grande puisssance économique et militaire, ainsi que la Corée du Sud, Le Chili de Pinochet avait une économie forte. Tout cela pour dire que la meilleure démocratie est quand les gens mangent bien, se sentent en sécurité. De ce point de vue, Kagame est un dictateur éclairé, qui dirige bien son pays et a un leadership fort. Je ne suis pas pour autant son fan comme j’étais avant. Maintenant, Kagame est devenu le bourreau des Congolais et de ses compatrioites Hutu et des Tutsi modérés. Il est devenu la risée de tout le monde avec sa réélection avec un score de 99%. Staline, Ceaucescu, Tito ou Castro n’ont pas fait mieux. Si seulement, le ridicule tuait. D♪jà, nous aurions plus de dirigeants en RDC.
Moi je me pose des questions : un procès contre Nangaa et son AFC pour les discréditer en cas de négociations, comme dit ici ? Ne suffit-t-il pas de les poursuivre pour des activités terroristes, crimes de guerre, et haute trahison et les sanctionner ?
Ils veulent bien faire tomber Tshisekedi et son régime…
A moins que comme l’a suggéré la Cour militaire le procès est d’abord pédagogique – Nanga l’a qualifié lui de vaste blague, de distraction, de populisme et meme d’étourderie d’un régime aux abois – ; et que le vrai problème serait l’impasse militaire à l’Est devant notamment Nangaa qui leur barré la route. Selon le pouvoir on affaiblirait déjà aux yeux de tous Nangaa avec les charges lui portées pendant ce procès…
Je ne suis pas certain que l’opinion incrimine à ce point Nangaa quand un de de ses représentants au procès est plutôt offensif, l’AFC veut instaurer une démocratie qui n’existe donc pas, dit-il.
Me Boa Regis,
Vous semblez être allergique aux noms à consonance rwandaise. Pourtant les noms des volcans, des collines, des vallées et rivières dans le Kivu sont tous Rwandais!.
Ignorance quand tu nous tient!
Mr Kay,
Encore à l’assaut pour prêcher votre Evangile d’escroc…
Des noms à consonnance rwandaise dans le Masisi, le Rutshuru, le Nyiragongo… aujourd’hui Congolais !?
Retenez que nous divergeons sur le fait que le royaume du Rwanda si important et si organisé fût-il, il etait d’abord un petit état enclavé qui malgré sa volonté expansionniste vacillante n’a pu jamais annexer durablement les petits royaumes occidentaux qui le voisinaient.
Je ne parle pas kinyarwanda comme vous mais je comprends tout à fait la proximité linguistique des parlers de la région et même l’influence rwandophone dans la région. Mais comme en témoigne la lecture historique scientique il n’a pu jamais annexer durablement le Buhunde,, le Bushi… qui lui ont toujours résisté. Relisez par exemple les péripéties de Kigeli IV Rwabugiri, le roi rwandais le plus entreprenant presqu’ au seuil de la colonisation européenne.
La proximité linguistique des parlers de la région n’a pas besoin de discussion mais cela ne veut nullement dire, disais-je, que le Masisi, le Rutshuru, le Nyiragongo…actuels etaient des dominions rwandais. Comme partout ailleurs en Afrique les frontières actuelles ont été tracées d’autorité par les Européens. L’histoire c’est aussi un Rwanda surpeuplé, pauvre et sujet le long de son existence à des soubresauts socio-politiques qui ont poussé très tôt ses habitants à émigrer au Congo et ailleurs. Je suis pour le bon voisinage mais pas au prix d’un pillage escroc de mon pays.
Faites mieux pour contester valablement ma thèse !
C’est Félix qui crée des rebelles à travers sa mauvaise gouvernance des affaires publiques. Kabila a pris le pouvoir à 29 ans il a trouvé le pays balkanisé et divisé en 4 parties en moins d’un an il a réunifié tout le pays. Félix a pris le pouvoir à 60 ans il a retrouvé le pays réunifié en moins de deux ans il a balkanisé le pays .Le M23 vaincu en 2013 il est allé les chercher en Ouganda les avait hébergés pendant 14 mois à Kinshasa il les avait même intégrés dans son parti l’UDPS comme il ne respecte pas ce qu’il dit, la guerre a éclaté maintenant que le Des Congolais meurent, il organise des procès truqués contre Corneil Nanga
Les dogmatiques Sypro et Ignace Kay ne changeront jamais, same old same old.
Sypro vit en Occident comme moi, il sait qu’il écrit des bêtises mais persiste et signe. Naanga et ses amis sont des opportunistes, des racailles et des larbins rwandais. Kagame vient d’ordonner la fermeture de certains lieux de culte au Rwanda. Je salue cette décision,, Kagame est un vrai leader, le Rwanda est vraiment dirigé. Le contraste avec mon pays, la RDC est frappant. Chez nous, les faux pasteurs ont leurs entrées chez la Première Dame Denise Nyakeru ou Chez le Président de la République Fatshi. C’est pour dire que, je ne suis pas viscéralement Anti-rwandais ou Anti-Tutsi . C’est vraiment ironique car la plupart de mes amis viennent du Rwanda, de Burundi et de l’Ouganda, pourtant, je suis Kinois et Congolais de naissance.Je ne choisis pas mes amis selon leur classe sociale, appartenance ethnique ou religieuse mais selon, la proximité intellectuelle, philosophique. Jeune Universitaire en Amérique, j’ai eu la chance d’avoir des relations amicales et amoureuses inter-raciale, inter- culturelle, inter- ethnique, .
Boa Regis, le pseudo intellectuel, je me demande pourquoi il a fait de longues études pour raisonner comme un illétré. Au lieu de chercher la vérité dans ce que j’ai écrit, il passe son temps à me faire des attaques personnelles. Je vous donne les références sur les raisons pour lesquelles Corneil Nangaa a fui le pays pour chercher protection (référence France 24, Organes de presse, 20 décembre 2023, Jeune Afrique, 18 août 2023, La Libre Afrique, 20 août 2023). Il avait dit : « La menace sur mon intégrité physique est réelle. Je suis en exil forcé. Parce que M. Tshisekedi voulait me tuer »