Le président de la République a salué les conférenciers réunis par Vincent Duclert pour un colloque international à Paris.
C’était la surprise de la soirée : mercredi 13 septembre, Emmanuel Macron a invité les intervenants au colloque international « Savoirs, sources et ressources sur le génocide perpétré contre les Tutsi » à un buffet élyséen (vidéo ci-dessous). L’occasion d’honorer le travail de l’historien Vincent Duclert qui, après son rapport sur le rôle de la France au Rwanda, organisait cette semaine la seconde partie du grand colloque international commencé l’an dernier (11-19 septembre 2022) à Kigali. Et de saluer les intervenants parmi lesquels le professeur Jean-Pierre Chrétien (photo).
Pour Vincent Duclert, « La recherche en acte se poursuit dans la même configuration de plusieurs dizaines de chercheuses et chercheurs, de pédagogues, d’archivistes et de documentalistes, du Rwanda et de France, d’Amérique et d’ailleurs en Europe et en Afrique. »
Une inflexion particulière est donnée à la jeune recherche et à ses travaux.
L’Université du Rwanda et Équipe de recherche ÉRE-France Université Paris 8 ont été en charge de cette session commencée lundi 11 septembre dans l’amphithéâtre Louis-Liard à la Sorbonne, qui s’achève ce jeudi 14 septembre à l’Ecole normale supérieur de la rue d’Ulm, après le lycée Louis-le-Grand.
On y a évoqué deux expériences de lycées français : le Jardin du souvenir des génocides du lycée de Marseilleveyre, (Daniel Micolon, Claire Moriconi, Fabienne Pamart) ; un voyage des élèves du lycée Maulnier de Nice au chevet des mémoriaux du Rwanda, (Muriel Blanc, Bénédicte Gilardi).
Lundi, les conférences inaugurales ont été marquées par les interventions du professeur Jean-Pierre Chrétien (CNRS), du Dr. Alida Furaha (Université du Rwanda), du Dr. Domitille Blanco (Centre Max Weber, Musée du quai Branly) et du professeur Joseph Nsengimana (Professeur à l’ancienne Université Nationale du Rwanda).
L’après-midi du lundi, on a entendu Charles Mulinda Kabwete (Université du Rwanda), le Dr. Aurélia Kalisky (Centre Marc Bloch Berlin), le Dr. Jean-Paul Kimonyo (Centre régional Levy Mwanawasa pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance), et Privat Rutazibwa (Doctorant, Université de Humboldt).
La question du négationnisme et de la continuité de l’idéologie génocidaire contre les Tutsi a été évoquée sous la présidence du Dr. Diogène Bideri (Organe National de Poursuite Judiciaire) et du Dr. Rémi Korman (Université catholique de l’Ouest-Angers).
Le programme a comporté un rassemblement très émouvant au Panthéon avec des allocutions du: Professeur Jean-Pierre Karegeye (Dickinson College) et du Professeur Frédéric Worms (directeur de l’ENS).
Mercredi soir, des conclusions ont été déposées par le docteur Isabelle Ernot (ancienne directrice scientifique de l’Union des Déportés d’Auschwitz) et le docteur Joëlle Alazard (APHG).
Ce jeudi 14 septembre on parlera surtout archives et documentation sous l’angle d’une valorisation par la recherche, sous la présidence du Professeur Vincent Duclert.
Les conclusions générales de la session de Paris dessineront des pistes vers la trentième commémoration et l’avenir de la recherche avec Marcel Kabanda (Ibuka France).
La session de Paris du colloque international bénéficie du soutien de l’ambassade du Rwanda en France, de l’ambassade de France au Rwanda, de l’ambassade de France aux Etats-Unis, de la direction de l’Afrique et de l’Océan indien, de la chancellerie des Universités de l’académie de Paris, de l’Ecole normale supérieure, des lycées Louis-le-Grand et Saint-Louis, du CIRRE, de la DGRI (SSRI) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La Délégation Ile-de-France Villejuif du CNRS assure la totalité de la gestion financière du colloque : qu’elle en soit ici vivement remerciée ainsi que les contributeurs budgétaires publics et l’ensemble des partenaires du Rwanda et de France pour leur contribution à cette organisation du colloque international.
Bonjour. En quel jour les Rwandais Hutus pourront aussi dévoiler leurs larmes, en vue d’une véritable réconciliation?
Teresina Caffi
Les hutu n’ont pas été les victimes du génocide. Ils étaient presque tous bourreaux, actifs ou inactifs, des Tout Tutsi et tout hutu protecteur de Tutsi. Les hutus morts sont ceux que le régime génocidaire avait positionné dans le chemin de l’Apr comme chair à canon et victimes de la famine et maladies épidemiologiques de ttes sortes au Zaïre. A distinguer les Tutsi, victimes du génocide et les hutu, victimes des maux conséquents du génocide contre les Tutsi.
Le mémorial des politiciens (en majorité Hutu) est là pour “dévoiler leurs larmes”. Et souvenez vous bien que la clôture de la semaine de commémoration d’avril se fait à Rebero sur ce mémorial des politiciens Hutu tués pendant le génocide perpétré contre les Tutsi.
Le génocide n’est pas un acte que chacun voudrait s’approprier ou reclamer.C’est malgré nous.
Merci monsieur le Président, madame la secrétaire d état , monsieur le président du Rwanda, son ministre de la justice monsieur Duclert , les chercheurs historiens et juristes français et rwandais d avoir facilité pour la jeunesse d accéder à la vérité par le courage er la loyauté de l engagement politique et scientifique . Je pense humblement, que par cette puissante démonstration de la vérité en acte, nos élèves, au cœur des enseignements avec nos professeurs si investis chaque jour peuvent encore davantage contribuer eux même à construire un avenir résilient , en confiance. Quelle générosité intellectuelle et pédagogique que de partager sans avoir attendu ce haut niveau d expertise politique, scientifique et humaine en assumant cette vérité sur le génocide du Rwanda