Toujours sans calendrier électoral 6 mois avant la présidentielle, un nouveau retard du scrutin serait à prévoir selon le président de la Commission électorale congolaise. Corneille Nangaa a évoqué devant des journalistes des élections qui pourraient être reportées fin 2018.
Le ballon d’essai a été discrètement lancé le 27 juin dernier lors d’un atelier de formation et de sensibilisation des journalistes avec la Commission électorale (CENI). Les propos, rapportés en « off », sont de Corneille Nangaa, le patron de la CENI. Selon le site congolais 7sur7.cd, la présidentielle, fixée par l’accord politique de la Saint-Sylvestre fin 2017, pourrait prendre un sérieux retard. Corneille Nangaa a confié aux journalistes présents que le scrutin ne pourrait pas se tenir avant le 29 novembre 2018. Soit un an de retard.
L’enrôlement des électeurs ralenti par les violences au Kasaï
Cette « fuite » très bien orchestrée, pourrait bien être la première d’une longue série destinées à préparer l’opinion à un nouveau retard des élections en République démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement, qui n’a évidement ni confirmé ni démenti l’information, fourbit ses arguments pour justifier le dangereux retard que risque de prendre le processus électoral. Les autorités congolaises avancent tout d’abord la dégradation de la situation sécuritaire dans les Kasaï, avec ses 3.000 morts et ses 1,3 millions de déplacés internes. Les opérations d’enrôlement des électeurs ont été stoppés dans plusieurs provinces rendant impossible la clôture du fichier électoral avant le 31 juillet, comme la CENI l’avait annoncé. Ces violences, comme celles qui perdurent dans la région de Beni (Kivu) constituent la principale cause du retard.
Toujours pas de CNSA
Toujours en « off », Corneille Nangaa a également prévenu que la non-nomination du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), toujours au point mort, constituait un obstacle important à la publication du calendrier électoral. Et le dossier est loin d’être bouclé. Ce qui expliquerait le retard d’une année. Pourtant d’autres sources gouvernementales restent moins pessimistes que le président de la CENI, estimant que le retard de 5 mois pris entre la signature de l’accord de la Saint-Sylvestre et son application, justifierait un report « d’au moins 5 mois » des élections, repoussant le scrutin au mois de mai 2018 et non en novembre. Mais pour l’heure rien n’a été annoncée.
« Pas de référendum » selon Nangaa
La seule nouvelle rassurante sortie de la conversation « off » de Nangaa concerne la possible tenue d’un référendum. L’opposition congolaise accuse en effet le président Joseph Kabila de vouloir chercher à modifier la Constitution pour avoir l’autorisation de briguer un troisième mandat. Sur le sujet, Corneille Nangaa estime que si la présidentielle pouvait être reportée, il n’y aurait pas de projet de référendum sur la modification de la Constitution.
Que dira Joseph Kabila le 30 juin ?
Reste à savoir le contenu du discours du président congolais le vendredi 30 juin, jour de l’indépendance du pays. Les Congolais seraient en mesure d’attendre une prise de position claire sur le calendrier électoral, la loi sur la répartition des sièges (toujours en souffrance) et la mise en place effective du CNSA. Mais ce qu’attend le plus le pays, c’est sans aucun doute une prise de position sans équivoque sur l’avenir politique de Joseph Kabila lui-même. Veut-il se représenter ou passer la main ? Sur ce sujet, Joseph Kabila n’a jamais été très disert, entretenant un volontairement le flou. Ces dernières prises de position sur la tenue de la présidentielle dans les délais (« je n’ai rien promis du tout » – voir notre article)… sont peu rassurantes.
Mise à jour – Jeudi 29 juin à 21h45 : Concernant la parole présidentielle, il faudra être un peu patient. Dans un inhabituel communiqué de la présidence, Joseph Kabila annonce que, » pour des raisons de santé, je ne puis, cette année, vous adresser mon message de manière traditionnel« .
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Seul un dépouillement transparent des votes des citoyens de la R D C désignera l’élu des élections à la présidentielle de cette grande démocratie.
C’est à la C E N I existante de tout faire pour qu’il en soit ainsi.
La constitution actuelle, très critiquée par certains citoyens congolais, pourrait être modifiée pour permettre à n’importe quel citoyen de ce grand pays de présenter sa candidature à l’élection présidentielle quelque soit son statut actuel.
Seul un référendum populaire serait à même de mettre fin aux foires d’empoigne auxquelles on assiste aujourd’hui en ce qui concerne la succession de l’actuel chef de l’état.
Qu’il soit critiquable, qui ne l’est pas ? ne fait aucun doute, mais ceci ne devrait, sans aucun doute empêcher sa réélection s’il veut être candidat à sa propre succession.
Le pouvoir, en démocratie, appartient au peuple et il est peuple comme tous ses compatriotes.
C’est donc à lui, l’élu de son peuple, de savoir quoi faire d’ici les élections.
Son récent interview par le journal Allemand Der Spiegel montre qu’il réfléchit lucidement à la question.
D’ici là ses chantiers de progrès se succèdent et celui du C R A C K (Centre Régional Anti Cancéreux de Kinshasa ) et ses correspondants en sont un exemple éloquent:
26 B T M C ( Blocs Techniques Medico Chirurgicaux ) seront bientôt en chantier
en R D C et de nombreux autres chez ses voisins avec le concours du f.m. i ( fonds médical international ) en création, financé par les soignés, les soignants et les fournisseurs de moyens diagnostiques et thérapeutiques de la R D C et des pays participants d’Afrique centrale et d’Europe dans le cadre de la synergie EURAFRiCAINE
en cancérologie qui se prépare.