Un sondage organisé 100 jours après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi dresse le portrait d’une population majoritairement satisfaite du bon fonctionnement démocratique du pays, même si la moitié des personnes interrogées « pensent que les élections étaient truquées ».
C’est un drôle de constat que met en lumière le dernier sondage du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et de l’institut Berci. Après les élections contestées de décembre 2018, près de la moitié des Congolais interrogés estiment que le scrutin était truqué, mais acceptent les résultats. Une attitude paradoxale qui reflète pourtant parfaitement le sentiment général des Congolais depuis l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi. Il faut dire que le scrutin de décembre 2018 reste très controversé. Après l’annonce de la victoire surprise de Félix Tshisekedi, le décompte de l’Eglise catholique, qui avait déployé 40.000 observateurs, et des fuites de données de la Commission électorale (CENI), démontraient que Martin Fayulu était pas le véritable vainqueur du scrutin.
67% des Congolais satisfaits de Félix Tshisekedi
Mais comme le montre ce sondage, la population n’est pas descendu dans la rue pour contester le résultat, ni même pour demander un recompte des voix comme le demandait Martin Fayulu. Les Congolais ont accepté cette alternance de façade, estimant avoir enfin un opposant au pouvoir et surtout s’être débarrassé du président Joseph Kabila. Et d’ailleurs, 100 jours après son arrivée à la tête du pays, Félix Tshisekedi recueille près de 67% d’opinions favorables. Un pourcentage nettement plus élevé que ses deux prédécesseurs, Joseph Kabila (44%) en mars 2011 et Laurent-Désiré Kabila (51%) en août 1997).
L’alliance avec Kabila désapprouvée
L’effet Félix a même rendu les Congolais plus optimistes, puisque 61% des personnes interrogées pensent que le pays va dans la bonne direction… une augmentation de 34% par rapport à novembre 2017, au moment où le président Kabila continuait de repousser la tenue des élections. Mais, contradiction encore, une nette majorité de Congolais (58% en mai 2019) désapprouvent l’alliance actuelle entre la coalition du président Félix Tshisekedi et celle de son prédécesseur Joseph Kabila. Signe qui montre que la population n’est pas dupe de l’accord de partage du pouvoir conclu avant l’annonce des résultats des élections entre Tshisekedi et Kabila.
Des attentes fortes
Les Congolais ont particulièrement apprécié la réouverture de l’espace public et politique par Félix Tshisekedi : libération des prisonniers politiques, retour des exilés, remplacement du patron des services de renseignements, réouverture de stations de radio et de télévision, accès des opposants aux médias publiques… Mais les attentes de la population restent fortes. Les trois premières priorités pour le président sont : « l’amélioration des conditions de vie, les moyens de subsistance et autres aspects économiques, la paix, la sécurité, la réforme des services de sécurité, l’état de droit et la lutte contre l’impunité (notamment en entamant des poursuites judiciaires contre Joseph Kabila et ses ministres), ainsi que la réhabilitation ou la construction des infrastructures ». Un chantier titanesque que le nouveau président n’a pas encore entamé, faute de gouvernement, mais surtout faute de marges de manoeuvres financières.
Redistribution des cartes et trop-plein politique
Sur l’échiquier politique, la donne a également beaucoup changé depuis la victoire de Félix Tshisekedi, selon le sondage. Martin Fayulu n’est plus la personnalité la plus populaire (65%), malgré une campagne très offensive. Il est doublé par Moïse Katumbi (70%), suivi par Vital Kamerhe (62%), puis de Jean-Pierre Bemba (55%), Adolphe Muzito (54%), puis en queue de peloton par Joseph Kabila (24%)… un faible score qui confirme la faible popularité de l’ancien président congolais. Avec le retour de Moïse Katumbi, puis de Jean-Pierre Bemba, les carte sont redistribuées, mais surtout, l’espace politique risque d’être rapidement saturé. On frôle le trop-plein de personnalités qui vont devoir se faire une place entre le président Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila. La bataille pour le poste de porte-parole de l’opposition tant convoité risque d’être âpre, puisque au moins trois opposants de poids peuvent y prétendre : Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Jean-Pierre Bemba. Mais avec le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale, Moïse Katumbi et son mouvement Ensemble, fait figure de favori.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Anomalies dans la charte du Front commun pour le Congo, qui doivent conduire à son abolition.
Etant Citoyen Congolais, j’ai l’honneur de venir auprès de votre journal pour vous adresser, en quelques lignes, les graves anomalies trouvées dans la charte du FCC, lors de notre recherche à ce sujet.
Notre recherche est animée par le fait de trouver que le FCC veut continuer à interférer dans la vie politique du pays, pendant que le FCC ne remplit pas les conditions comme une structure devant exister et fonctionner en RDC, pays de droit.
1). Son excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange n’est pas signataire de la charte et donc n’est pas membre du FCC, pourtant son initiative et la charte est faite en son nom propre.
2). La charte du FCC, continue de qualifier son excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange de : « Président de la République », alors que ce n’est plus le cas. D’où la nécessité absolue de corriger la charte, si pas l’abolir.
3). Le FCC est une plateforme électorale dans une élection où d’avance Monsieur Joseph Kabila Kabange n’est plus partant. La charte parle de ‘’son excellence Monsieur le Président de la république Joseph Kabila Kabange’’ comme étant l’autorité morale du FCC. Le poste de « autorité morale » ayant un mandat illimité dans le temps, cela implique une initiative d’instaurer un parti-état en RDC.
4). Certains membres du FCC signent la charte avec déjà une fonction au sein du FCC qui est encore à créer, tel membre du comité stratégique. C’est une grave irrégularité.
5). Le FCC n’avait pas organisé d’assemblée générale constituante.
6). Le FCC n’a pas de date de sa création.
7). Le FCC ne précise pas comment un membre perd sa qualité.
8). La démission n’est pas indiquée dans la charte du FCC. Ce qui laisse croire que le membre est prisonnier du FCC.
9). La notion d’autorité Morale n’est pas constitutionnelle, ni réglementaire, ni légale en RDC.
10). La charte du FCC ne fait référence à aucun texte de loi de la RDC.
11). Les organes dont il est question à l’article 3, ne sont pas déterminés dans la charte.
12). Etc.