En pleine crise politique et après un mois de consultations tous azimuts, le président Félix Tshisekedi doit annoncer prochainement ses décisions pour tenter d’inverser le rapport de force politique avec Joseph Kabila.
Où va Félix Tshisekedi ? Après quatre semaines de consultations de la classe politique et de la société civile, les Congolais devraient bientôt être fixés sur les intentions du président Tshisekedi pour sortir la République démocratique du Congo (RDC) de la crise politique profonde qui l’oppose à son allié de circonstance, Joseph Kabila, et paralyse l’ensemble des institutions du pays. Félix Tshisekedi se voit entravé par une Assemblée nationale et un Sénat largement dominés par le FCC de l’ancien président. Dernier épisode en date : la nomination de trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle que l’Assemblée nationale a refusé d’investir et que le FCC ne reconnait toujours pas. Le divorce semble cette fois-ci bel et bien consommé avec Joseph Kabila.
Des consultations nationales pour quoi faire ?
Otage du camp Kabila, le président Tshisekedi a annoncé le 23 octobre la tenue de consultations nationales, censées « fédérer l’ensemble des forces politiques et sociales autour d’une vision commune de gouvernance », selon son porte-parole. En clair, le président souhaite reprendre la main sur un gouvernement qui lui est hostile et torpille son action. En voulant arrêter de subir les coups de boutoir du FCC et en prenant l’initiative de lancer de vastes consultations nationales, Félix Tshisekedi a fait le pari de créer une « union sacrée » autour de sa personne capable de redistribuer les cartes à l’Assemblée nationale. Un électrochoc que le président espère salvateur.
A la recherche de nouveaux alliés
Pour parvenir à renverser les rapports de force, Félix Tshisekedi devait tout d’abord rallier les soutiens de l’opposition congolaise, composée des députés Lamuka, regroupant Ensemble, de Moïse Katumbi, du MLC de Jean-Pierre Bemba, et pourquoi pas, convaincre Martin Fayulu, de venir le rejoindre. Il devait également faire entrer dans sa coalition de nouveaux venus, comme les élus de l’AFDC de Modeste Bahati. Mais surtout, le président était dans l’obligation de « débaucher » une centaine de députés FCC pour pouvoir reprendre la main sur l’Assemblée nationale.
Au final, l’opération séduction de Félix Tshisekedi n’aura donné que peu de résultats. Katumbi et Bemba sont restés assez mystérieux sur le bilan de leur entretien présidentiel. Martin Fayulu a décliné l’invitation. Modeste Bahati, « très ouvert » pour rejoindre Tshisekedi n’est pas complètement sûr que l’ensemble de ses députés le suivent, et l’opération débauchage n’aura finalement pas vraiment eu lieu, le FCC ayant verrouillé la participation de ses membres aux consultations présidentielles.
Un air de déjà vu
A côté de ce maigre bilan politique, Félix Tshisekedi a reçu au Palais de la Nation tout ce qui se fait sur la place de Kinshasa en « forces vives », syndicats et corporations diverses. On peut se demander ce que le président a bien pu apprendre de nouveau au cours de ces rencontres. Les doléances de la population congolaise, le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, les connait par coeur et devaient étrangement lui rappeler sa propre campagne électorale : prédation, corruption, répression et une population parmi les plus pauvres de la planète après 18 ans de kabilisme.
Un triste état des lieux fort bien résumé par le prix Nobel docteur Denis Mukwege : « « Il faut absolument que nos dirigeants fassent une rupture avec les anti-valeurs qui caractérisent notre pays. La coalition ne doit pas être une oasis où se cache les criminels. » Mais Félix Tshisekedi avait besoin de convoquer des consultations pour le savoir ?
Une dissolution anticonstitutionnelle
Bloqué de toutes parts par le FCC et un accord qu’il a tout de même signé de son plein gré, sans avoir eu besoin de consulter ni sa base, ni la classe politique, Félix Tshisekedi cherche la porte de sortie qui lui permettrait de s’affranchir de son encombrant partenaire. Si l’espoir de recomposer une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale s’est vite évanoui, certains pressent le chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections. Mais là aussi, cette solution semble peu réaliste.
La dissolution ne serait constitutionnellement valable qu’en cas de blocage entre le gouvernement et l’Assemblée nationale et non entre le président et le Parlement. De plus, l’argent manque pour organiser le scrutin et la nomination du nouveau président de la Commission électorale (CENI) constitue l’un des contentieux les plus inextricables entre le FCC et la plateforme CACH de Félix Tshisekedi.
Une démission du Premier ministre à haut risque
La démission forcée du Premier ministre FCC, Sylvestre Ilunga, véritable pomme de discorde entre l’ancien et le nouveau président paraît également difficile à mettre en oeuvre. L’Assemblée nationale à dominante FCC se trouverait mis en défiance, ce qui aggraverait la crise politique, et pourrait la pousser à demander la destitution de Félix Tshisekedi.
Difficile également pour le président de nommer un nouvel informateur pour identifier la majorité gouvernementale puisqu’elle existe déjà. Dissoudre l’Assemblée nationale ou démettre de force le Premier ministre plongeraient le pays dans un chaos politique qui mettrait en danger le peu de crédibilité qui reste à Félix Tshisekedi à la suite d’une élection contestée. De plus, le président congolais peut difficilement provoquer une crise politique dans son pays à la veille de prendre la tête de l’Union africaine (UA) en février 2021.
Renégocier un nouvel accord avec Kabila
A l’issu de ces consultations, Félix Tshisekedi peut difficilement renverser la table… du moins pas tout de suite. Le président a également longuement consulté ses partenaires occidentaux pour prendre la température et savoir jusqu’où il pouvait aller dans la rupture avec Joseph Kabila. Mais le chef de l’Etat espère surtout que ces consultations pourront lui permettre de faire pression sur le FCC pour renégocier un nouvel accord politique et obtenir une marge de manoeuvre plus grande dans l’application de sa politique. Il compte sur le très actif ambassadeur américain et ses collègues européens, mais aussi sur la puissante Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) pour amener Joseph Kabila à la table des négociations et trouver un new deal plus favorable.
Ces larges consultations ont également permis de montrer au FCC qu’il y avait un large consensus national pour remettre en cause sa mainmise sur les institutions du pays. Ce qui explique la raison pour laquelle le président Tshisekedi a voulu passer par la case consultations pour envoyer des messages au camp Kabila plutôt que de discuter directement avec son prédécesseur. Le signal envoyé au FCC par le président est sans ambiguïté : vous avez certes tous les pouvoirs, mais j’ai avec moi la société civile congolaise, l’opposition et la communauté internationale.
Ilunga et Mabunda dans la balance
Pour que ces consultations soient finalement une réussite pour Félix Tshisekedi, le président a mis deux noms dans la balance : Sylvestre Ilunga, le Premier ministre et Jeanine Mabunda, la présidente de l’Assemblée nationale. Deux têtes qui pourraient tomber si le président obtenait un rééquilibrage du rapport de force. Mais pour l’heure, le FCC reste arc bouté sur son accord initial de coalition et ne semble toujours pas prêt à faire des concessions. Seul une négociation Tshisekedi-Kabila pourrait faire bouger les lignes. Rester à savoir si la pression des consultations nationales et des partenaires occidentaux suffira à ramener les deux coalisés autour de la table. Sinon la RDC risque de retourner dans le cycle sans fin des négociations, dialogues, concertations, et conférence nationale qui n’ont servi à résoudre aucune crise, mais juste à préparer la suivante.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Bonne analyse , du moins la FCC, est secouée et à besoin d’une nouvelle négociation contrairement aux premiersaccords.
Plus tôt Felix qui est dans l’embarras. Sans FCC, Felix ne fera rien
Une bonne analyse, surtout que tshisekedi doit apprendre à respecter les engagements politiques.
Parfaite analyse. Merci
Dr Mukwege est de ceux qui ont fait le plus concretelent l’état des lieux de nos errements, « Il faut absolument que nos dirigeants fassent une rupture avec les anti-valeurs qui caractérisent notre pays. La coalition ne doit pas être une oasis où se cache les criminels », mais c’est vrai Tshisekedi n’avait pas besoin de convoquer des consultations pour le savoir.
Quant aux solutions radicales plus efficaces, dissoudre l’AN ou démettre le PM, elles sont non seulement constitutionnellement délicates à mettre en oeuvre mais aussi elles pourraient plonger le pays dans un chaos politique préjudiciable au crédit d’un Tshisekedi déjà grevé d’un passé d’une élection contestée et à la veille à la veille de prendre la tête de l’Union africaine. Voilà où ça se corse..
Dans le fond Tshisekedi qui en est conscient a voulu à travers les consultations faire pression sur ses encombrants partenaires du Fcc de renégocier d’une façon ou d’une autre les termes et les noms des protagonistes dans un nouvel accord politique et ainsi obtenir une marge de manoeuvre dans l’application de sa politique. Il aura compris, j’en suis sur quoi qu’il l’aurait voulu, que ces consultations lui permettront peu d’opérer une révolutionn dans ses rapports au sein de la coalition. Néanmoins en
arrivera-t-il ainsi à réussir ce pari minimal de pousser ‘JK’ à la table des négociations, trouver ce nouveau deal qui lui serait plus favorable et à partir duquel il serait plus armé d’imposer sa ligne politique d’autant qu’il aura entre-temps démontré qu’il a l’adhésion de la population qui veut en finir avec les années malheureuses passées à coté d’une large frange des forces politiques et sociales ?
Ainsi donc au final le ni coalition ni cohabitation du fantasque Kabund est bien plus difficile à obtenir et ne paraît pas si réaliste ; alors la question essentielle serait de savoir si la renégociation des termes et rapports de forces au sein du partenariat au pouvoir est plus facile à obtenir, changera-t-elle pour autant le changement attendu de la gouvernance ? ‘Les anti-valeurs et l’oasis des criminels’ dénoncés par Dr Mukwege auront-ils ainsi été éradiqués ou commenceront-ils à l’être ?
Attendons encore l’oracle final du Président !
Il n y a pas une possiblité de vivre en paix en rdcongo tant que le ruandais criminel sanguinaire kabila kanambe y vive. La seule solution est l arrestation immédiate de celui qu appelle Joseph kabila.
Mais pourquoi ce Président passé son temps dans la distraction au lieu de travailler ? Qui l’empêche d’arrêter la guerre au Kivu ,? Qui l’empêche de chercher des financements pour faire un grand barrage sur Inga ? Et l’agriculture dans le Kassai ? Et la route ? Etc…
Il passe son temps dans les calculs politiciens, en pensant déjà à sa réélection alors qu’il ne fout rien. Il se concentre sur Kinshasa, mais la RDC est grande .
Qu’il arrête de distraire avec ses luttes avec Kabila.
Le peuple veut un réseau ferroviaire fiable, des autoroutes, comme au Nigéria ou l’Afrique du Sud ou même le petit Rwanda qui vit juste en piquant un peu de richesses au Congo, et lui qui est assis sur un trésor il passe son temps dans la politique politicienne et juste des intentions.
C’est incroyable pour ce pays.
Cher congolese, le system politic actuel, qui presque parlementaire, n travaille pa pour le peuple mais plutot pour pour proteger les criminels economic, de mafia etc. ..il faut dissoudre a tout pris ce parlema des mafia qui travaille pour detruire le pays. ..il faut faire tomber le parlema. Qe Dieu benisse La DRC
Oui, le RDC est maudit avec des affairistes et politiciens corrompus,à tous les niveaux. Un pays dirigé par des étrangers, une armée infiltrée par des Rwandais, Burundais et Ougamdais.
C’est pour cela que, le FCC prend plaisir à rappeler au Président Fatshi les conditions dans lesquelles il a obtenu la Présidence,au fait un deal à la con. Nous qui soutenons le Président Fatshi sont conscients de ses limites institutionnelles, mais,surtout, son manque de leadership. Au RDC, le choix est cornelien mais néanmoins clair entre un fils digne du pays Fatshi et le status quo avec le Rwandais Tanzanien Imposteur » Joseph Kabila Kanambe Hyppo » et ses sbires, godillots, révisionistes, sanguinaires, racailles du FCC
Fifi bakana, t’as pas encore compris (e) la politic de la RDC, Lisez bien la constitution du pays et tu comprendra ke le president n peux pa arreter seul la Mafia »Guerre a L’Est »…Surtout la classe politic congolese n pa mature, plutot corrupted, inconsciente..Donc il faut ke le peuple puisse prendre en main sa destinee. ..May The Lord Bless DRC. We God we will overcome
Le problème de la RDC est avant tout politique et non juridique, c’est dans ce sens que le président Tshisekedi a organisé les consultations.
La soit disante majorité du fcc dans les 2 chambres du parlement n’est pas issue des élections crédibles. On comprend que l’ensemble de l’organisation politique de la RDC repose sur une entente politique et non sur le juridique dans lequel le fcc veux embarqué tout le monde.
L’accord fcc cach est un accord politique et ces deux plates formes n’ont pas de fondement juridique.
Nous. Croyons donc que le président Tshisekedi possède une marge de manœuvre évidente pour nommer un informateur qui lui permettra d’identifier une majorité réel constitutionnellement démontrable sur base des résultats électoraux. Donc en fait, c’est monsieur Kabila qui doit se faire beaucoup de soucis avec sa soit disante majorité, qui du reste est très instable.
Rien de bien sérieux sur cet article, d’abord vous spéculez sur la tendance des intéressés phares à cette consultation et c’est évident qu’il n’est nullement question de renégocier un nouvel accord avec Kabila.
Il est triste de constater que la Rd congo est dans un cercle vicieux depuis la democratisation du pays: contestation, negociation, debauchage, contestation encore et negociation.
Le pire ennemi du congolais est le congolais lui-meme.
Lorsque les premisses sont fausses, il est evident que la conclusion y decoulant soit aussi mauvaise.
On ne construit pas une nation sur base des mensonges, de concubinage et de tricherie.
Fasthi fut parmi les politiciens vierges que nous avions apprecie a un moment donne de la vie politque de notre pays mais maheureuesement le gout du pouvoir a eu raison sur lui. La situation confuse actuelle ne lui donne pas assez de manoeuvre pour s’emanciper de son mariage avec Kabila qu’il a cru sincere. La seule option qui reste, c’est de retourner avec celui qui lui a donne le pouvoir. En realite, cette situation est comparable a un couple qui se bat pour la garde des enfants et nous, le peuple, ne sommes pas concernes par leur differend.
La RD Congo n’a pas de chance.
Le Président Félix a plusieures pistes que le rédacteur de ce journal ne sait malheureusement pas. Ce qui est sûr, il ne renégociera rien avec le FCC.
Un president nommer qu »est ce qu’il peut faire? Un president tribal, un president democrate qui arrete les innocent pour outrage . Un president incompetent de tout les president
si ce president n arrive pas à identifier les vrais probleme du peuple il va s emprendre qu a lui même. il a beaucoup des choses qu il devrait faire en favaire de ces peuples qui croupissent dans la misere unimaginable. je ne crois pas que s il veut rendre ces peuples allaise il y aura un kabiliste qui va s opposé. en definitive il est au pouvoir mais il se comporte comme s il etait encore opposant. ceux que lui veulent diabolisé tout le jour ne sont pas des enfants. bref c est lui même qui succite les problemes car il le savais très bien que ça ne devais pas être facile.
Tshiseki est un traître kabila il n’empêche rien lui veut profiter du vole, il avait trahir lamuka en Genève il a trahir kamerhe il vient de trahir kabila… C’est le tour de ce qui vont être en coalition avec lui
Le vote tribal entre Matungulu, Fayulu et Mozito tous mpangi du même coin ne vous dit rien, le traitre est celui qui promet a son ami de la même eglise qu’il va voté pour lui pour ensuite ne pas le faire parce que croyant faussement que son temps était venu. Un vrai looser sur toute la ligne.
Pauvre Congo!
Les patriotes congolais que nous sommes, devons rester vigilants car, depuis 2 ans la RDC a connu un recule terrible dans tous ses secteurs vitaux.
Nous avons un problème de leadership.
La bonne gouvernance n est pas au rendez vous faute de vision, projet de société.
Les règlements de comptes est une méthode non adaptée pour gérer un pays post conflit où la démocratie reste à consolider et ses acquis à préserver.
Nous devons désormais penser à faire la politique autrement en RDC afin de rencontrer les besoins de la population.
Cosmos mukutu à Kinshasa
Erreur d’analyse car le président Tshisekedi est constitutionellement capable de dissoudre l’assemblée nationale pcq il y a crise entre le pouvoir executif dont il convoque et preside les conseils des ministres(art 91) de la constitution congolaise et surtout la loi electorale actuelle origine de cette majorité fictive est anti constitutionelle.cfr art 6. Ces les partis politiques qui concourent á l’ expression du suffrage et non les familles politique ou plates formes comme l’indique le dole de 7lois electorale. Au finishe la courconstitutionelle anulera l’election des deputés actuelle.
Je résume : prédation, corruption, répression ( PCR)
Maintenant j’ai ma tresse au cabine de chef d’État ou cabine de première dame ou à tout de bons personnages qui travaille avec Monsieur le directeur du cabinet de chef de l’État vieilles d’abord prendre mes salutations distinguées, avec haute considération j’ai un message très capitale très important pour notre pays et notre président la responsabilité et sur votre main de bien vouloir transmettre cette message parce que c’est pour le succès et la réussite de notre
président et notre pays et notre peuple merci d’avance je suis toujours disponible
mes chers compatriotes congolais et congolaises je ne suis pas de udps mais j’aime bien mon pays écrive ceci aussi longtemps que nous avons nos divergences la haine le tribalisme la corruption ces choses donnera toujours l’accès à nos ennemis pour nous faire du mal c’est à cause de ces choses que nos ennemis profite de nous détruire alors maintenant si nous avons autrefois des auteurs de nos malheurs prénom maintenant la décision d’abandonner tous les mauvaises voix pour nous intérêts à cause des intérêts privés cela a versé beaucoup de sang de nos chers compatriotes mais que Dieu protège notre président qui est un homme droit qui essaye de trouver le bonheur de ce pays et de son peuple oh oh cette pays c’est notre héritage c’est notre patrie c’est tout ce que Dieu nous a donné j’aime mon pays j’aime mon peuple il nous faut l’unité l’amour sereno à la main soyons fiers de notre pays ou sinon on doit nous disperser parce que les Congolais ont donné l’accès à nos ennemis