Un nouvel accord politique est sur la table des négociations à Kinshasa pour trouver une porte de sortie à la crise congolaise.
Joseph Kabila souffle le chaud et le froid. Après la violente répression des 19 et 20 décembre ayant fait une trentaine de morts, le président congolais se fait plus conciliant dans la médiation de la dernière chance tentée par les évêques congolais. Jeudi dans la nuit, pouvoir et opposition semblent être tombés d’accord sur un projet de transition politique en République démocratique du Congo (RDC) pour résoudre la crise provoquée par le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après la fin de son mandat le 20 décembre et le report de l’élection présidentielle en 2018.
Pas de troisième mandat et des élections en 2017
L’opposition, qui réclamait le départ de Joseph Kabila après le 19 décembre, n’a pas obtenu satisfaction sur ce point. Le président congolais restera bien en poste jusqu’à l’organisation des prochaines élections. Sur ce sujet, l’opposition n’a pas réussi à faire bouger les lignes. Pour les délégués de la majorité, cette exigence constituait la ligne rouge à ne pas dépasser. Car pour les autres revendications de l’opposition, les avancées sont notables. Le président s’engage notamment à ne pas briguer de troisième mandat, à ne pas modifier ou changer la Constitution et à ne pas recourir au référendum pendant la période transitoire. L’opposition soupçonnait le président congolais de vouloir profiter de la transition pour chercher à se représenter aux élections ou à contourner les verrous constitutionnels qui limitent à deux le nombre des mandats présidentiels. Autre avancée de l’opposition : le calendrier électoral. La majorité a accepté de raccourcir le report de l’élection présidentielle pour l’organiser non plus en avril 2018, mais fin 2017.
Badibanga sur un siège éjectable ?
L’actuel gouvernement de Samy Badibanga pourrait aussi être remanié à la suite de ce nouvel accord politique qui rend, de fait, caduque l’accord du dialogue national du 18 octobre. Des membres du Rassemblement pourraient y faire leur entrée, jusqu’au poste du Premier ministre Samy Badibanga, nommé il y a à peine quelques semaines, qui est aussi sur la sellette. Le nom de Félix Tshisekedi circule déjà dans les couloirs pour la Primature, alors que son père, Etienne pourrait prendre la tête du Conseil de la transition. Un duo père/fils à la tête de la transition pourtant bien peu probable. En tout cas, le président Kabila apparaît comme celui qui a fait le plus de concessions pendant médiation de l’Eglise catholique. Un bon point pour l’actuel chef de l’Etat qui sauve sa peau en adoucissant son image à l’international. Pas étonnant au vue des fortes pressions qui se sont abattues sur la RDC ces derniers jours.
Des élections… et des coupes budgétaires
Mais attention, ce compromis en trompe l’oeil ne doit pas cacher une problématique qui n’est pas évoquée dans l’accord : le financement des élections et noeud de la crise congolaise. La question est sensible au regard des récentes coupes budgétaires effectuées par le gouvernement. Le budget de l’Etat passerait de 8 à 4 milliards de dollars, laissant ainsi bien peu de marges de manoeuvre pour organiser une élection présidentielle estimée à 1,2 milliard de dollars. Le président Kabila aura donc de nouveaux prétextes sous la main pour faire de nouveau « glisser » le calendrier électoral. Autre point noir : les mesures de décrispation. La libération des prisonniers politiques est encore sur la table et devrait être discutée vendredi, ainsi que le demande d’arrêt des poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi. Deux sujets sensibles qui restent encore en suspens.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Moi j aimerai qu’on ajoute une autre close , tout membre du gouvernement de transition ne peut se presenter aux elections de 2017 comme postulant a tous les niveaux.
Un crocodile mort prêt d’une source d’eau pure.
Le Rassemblement doit déjà préparer les amendements de la présente Constitution sur les points relatifs au mandat présidentiel (Date de fin, modalités en cas de non organisation des élections, la levée de l’humanité de l’ancien président devenant sénateur à vie afin qu’il comparaisse en cas de poursuites due à de infractions pénales commises au cors des activités de ses fonctions présidentielles…) et aussi d’autres points pour lesquels les équivoques nécessitant des interventions d’une Cour Constitutionnelle partisane.
Lire pour le commentaire ci haut: Un crocodile mort près d’une source d’eau pure..
M. Rigaud, votre: «En tout cas, le président Kabila apparaît comme celui qui a fait le plus de concessions pendant médiation de l’Eglise catholique. Un bon point pour l’actuel chef de l’Etat qui sauve sa peau en adoucissant son image à l’international.» est pour le moins incongru face aux milliers des tués parmi des manifestants civils, non armés, des 17, 18 et 19 janvier 2015, 17, 18 et 19 septembre 2016, enfin du 19 et 20 décembre dernier.
Quelles catastrophes Kabila veut-il éviter? Le pays est déjà dans une situation catastrophique à cause des carrences de sa gouvernance. Des milliers de morts des massacres, des profanations de vagins des femmes des Kivu, des pillages de ressources minérales par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi ne sont catastrophiques pour le Congo?
Des concessions de la part de kabila.
Il n’a pas le choix car le poste de président de RDC n’est pas un bien privé de kabila. Sa cour constitutionnelle est totalement corrompue pour ne pas citer le system judiciaire au service d’un opportuniste.
C’est très malheureux de constater que quand vous parlez de kabila vous lui accordez tous les droits d’une manière sous-entendue. Légalement kabila n’est plus président de RDC depuis le 20 décembre 2016 et d’après la constitution de RDC. kabila a sciemment saboté l’organisation des élections de 2016 pour tenter de se pérenniser au pouvoir avec sa bande des assoiffés. Voilà donc une haute trahison contre la nation qui doit faire l’objet d’un amendement constitutionnel par les vrais patriotes.
L’évidence montre que kabila n’aucune assise sur le plan national. Et tout le monde qui pensait que le Katanga et l’Est du pays constitués sa base socio-politique se trouve aujourd’hui défié par des faits palpables.
La RDC n’est pas le Burundi. En fait c’est cette réalité qui compte.
voila la seule voie qui nous reste pour sortir de la crise actuelle,tous faisons tolerence et apaissement
L’essentiel c’est la paix, la tranquillité et la stabilité de nôtre pays. Dans un pays où il y’a des personnes intellectueles on ne peut que s’entendre.
je suis d’accord avec toi. certes, comme dis un proverbe africain: pour un chef, il faut des peuples et chez les peuples, un chef. A quoi bon d’entrer par la fenêtre, si la porte grandement ouverte.
Malgré la résistance pacifique demandé au peuple congolais!
Malgré la demande à la communauté internationale de ne plus reconnaître kabila comme président de la RD Congo après le 19/12/2016! Hélas ce qui vont devenir 1er ministre et ministres de kabila pendant la période transitoire auront( trahi les citoyens paisibles assassinés le 19/09/2016, 20/092016 et 19/12/2016 et le 20/12/2016.
Bravo MLC pour votre abstention, et ne signez pas l’accord de trahison.
Dans cette période de transition, il serait bon que l’administration dirrige ce pays : que chaque secrétaire général prenne le poste de ministre de transition et le plus âgé entre eux prenne le poste de 1er ministre.
Ce brave Lincoln a dit « « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » » !
Je remplacerais juste « tromper » par « soumettre » pour mieux réaliser la chose chez nous car en fait ‘JK’ ne « trompe » plus personne, pis, plus grand monde n’en veut mais lui continue et s’entête même à « régenter son peuple par défi » avec les moyens du pays, la complicité des nôtres et des méchants voisins envieux… C’est plus qu’un imposteur, un criminel quasi-génocidaire pour ce qui sont censés être ses concitoyens, les Congolais qui à raison l’abhorrent aujourd’hui, avant de l’abominer ?
Alors le moment est-il venu pour lui de « ne pouvoir plus soumettre (tromper) tout le peuple tout le temps » ? On n’en est peut-être pas loin, toute chose a une fin sur cette Terre des Hommes…
On dit aussi « à malin, malin et demi » ? Le « dialogue » que s’est fabriqué ‘JK’ pour conjurer le sort du cap fatidique du 19 décembre et le dépasser pas vu pas pris ne l’a-t-il pas attrapé dans son propre piège ? Une chose est que le « peuple souverain » finit à terme par être plus malin…
Les Congolais veulent le départ de l’autocrate et la Constitution est venue à leur rescousse, obtiendront-ils cette alternance de manière démocratique et pacifique à l’issue de ce « dialogue/bis » qui s’est imposé au pays et d’abord à ‘JK’ coupable de toute cette entourloupe ?
Osons l’espérer, assez de victimes inutiles… Merci et courage aux prélats catho !
dans cette article, je regrette qu on dit de kabila faire de grandes concessions? quelle concession pour qulequ un qui ne respecte pas la constitution. D’ abord c est lui kabila qui est a la base de cette situation pour n est pas organise les elections ds le delais puisque il est le garant de bon fonctionnement des institutions et celui le grand coupable. pourquoi on n a pas pu condamne les coupables qui sont dans les institutions a partir du premier ministre qui devrait mobiliser les fonds ? mais les fonds sont detournes ds une banque au profit de certains individus pour ,le compte de la ceni. voila un coupable qui a fait tue les congolais comme les moutons est felicite pour de grandes concvessions. vous ecrivez des articles qui ne tiennent pas.
N’en déplaise aux rêveurs qui se la jouent nationalistes, pas assez d’oseille dans ce pays pour financer l’élection présidentielle.
La faute à ceux qui, autrefois comis à la gestion de la chose publique, ont fait preuve d’un immobilisme déconcertant, quitte au futur premier ministre d’aller chercher des fonds en Occident, c’est selon….
Dans tout cela, les massacres au quotidien dans le grand nord Kivu passent dans les oubliettes. Tous sont préoccupés par leur positionnement dynastique. J’espère que cet accord parlera de l’enquête indépendante en vue d’une justice pour les victimes innocentes de cette région.
Kabila doit sortir l’argent pour préparer. Les congolais ne doivent sortir encore de l’argent pour faire face à cela. Ils se sont enrichis en vident les comptes de la CENI. Il eT evident que nous reclamons cet argent
Rigaud veut il nous dire que la fameuse communauté internationale nous voile la face en nous faisant croire chaque fois qu’il y a occasion qu’elle va aider la RDC à financer les élections pour le bien etre du peuple congolais. voilà le moment venu. Avec un premier ministre et un président du comité de suivi de l’accord (au nom du père et du fils tshis) au gout de ladite communauté internationale, l’argent viendra et ne sera pas détourné.