Dans une lettre ouverte à Joseph Kabila, plus de 600 organisations de la société civile exigent « la libération sans condition de Christopher Ngoy« , ainsi que l’ouverture de poursuites judiciaires contre les auteurs des massacres de Kinshasa en janvier.
Pendant une semaine, début janvier 2015, de violentes manifestations contre le projet de loi électorale ont été réprimées par les forces de sécurité congolaises. Selon la FIDH, au moins 42 personnes ont été tuées. Des violences qui se sont également abattues sur les défenseurs des droits de l’homme, comme Christopher Ngoy, le président de l’ONG « Synergie Congo Culture et Développement ». Christopher Ngoy a été arrêté par les services de renseignements congolais le 21 janvier, en plein centre ville de Kinshasa, après avoir témoigné par téléphone d’exactions de militaires à l’intérieur de l’hôpital Mama Yemo.
Dans la lettre ouverte adressée au président Joseph Kabila, les 666 signataires demandent « la libération sans condition du défenseur des droits humains, Christopher Ngoy Mutamba« . Le texte dénonce aussi « les tortures, les arrestations arbitraires, les détentions illégales » (comme c’est visiblement le cas de Christopher Ngoy). Les ONG exigent enfin « l’ouverture de poursuites pénales et d’actions disciplinaires contre des présumés auteurs de tous ces actes jugés criminels« .
D’autres opposants ont également été interpellés à la suite des manifestations de janvier à Kinshasa, comme Pascaline Kudura, Vano Kiboko Kalembe ou Jean-Claude Muyambo. Les ONG « réaffirment leur engagement à contribuer efficacement à l’instauration d’un Etat de droit et à l’enracinement de la démocratie ». Lire la lettre ouverte au président Joseph Kabila.
Cet Evenement Est Triste 42 Mort?