Les manifestations se sont poursuivies à Kinshasa ce mercredi contre le projet de loi électorale. Goma et Bukavu ont rejoint le mouvement à l’Est du pays alors que le Sénat pourrait voter jeudi le projet contesté.
Au troisième jour des manifestations contre le projet de modification de la loi électorale, les affrontements se sont poursuivis ce mercredi dans la capitale congolaise. Des barricades se sont à nouveau érigées dans les quartiers populaires de Kinshasa, même si les points d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été moins nombreux que mardi. Dans le quartier de Ndjili, un poste de police a été détruit par un groupe de jeunes manifestants. Mais c’est sur le campus de l’Unikin que se focalise toute l’attention des autorités congolaises. Les accès à l’université ont été bloqués dès le matin par des barrages d’étudiants très remontés contre le projet de loi du gouvernement. La visite sur le campus du Premier ministre Matata Ponyo, mercredi après-midi, a été écourtée par des jets de pierre de manifestants. Preuve de la tension qui prévaut encore dans la capitale, les autorités n’ont pas rétabli les communications internet et SMS sur Kinshasa. Le signal de RFI et d’une radio catholique ont également « disparu » des ondes dans la matinée.
Goma et Bukavu rejoignent la contestation
Dans l’Est du pays, les manifestations ont pris de l’ampleur à Goma et Bukavu ou l’internet et les communications mobiles ont été perturbés. La police est intervenue dans le quartier de Bireré à Goma où les manifestants faisaient brûler des pneus. Les écoles, les banques et de nombreux commerces ont fermé leurs portes. Un journaliste de Goma, Jean-Mobert Senga a noté la « spontanéité des manifestations », les protestataires « ne suivant pas de mot d’ordre ». A Bukavu, la population a bloqué la route nationale 2 et des affrontements ont opposé les manifestants à la police. La fin de la semaine a été déclarée « ville morte » à Bukavu par les partis d’opposition locaux.
Séance cruciale ce jeudi au Sénat
Pendant ce temps, le débat avance à grande vitesse au Sénat sur le projet contesté de modification de la loi électorale. Mardi, le Sénat a déclaré le projet « recevable », malgré les arguments avancés par les sénateurs d’opposition. Ces derniers craignent en effet que le recensement de la population ne repousse la date de la prochaine présidentielle, fixée en 2016 et permette ainsi au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la limite légale. Une rumeur persistante affirme qu’Evariste Boshab, le ministre de l’Intérieur qui porte le projet de loi, aurait déclaré à certains sénateurs que l’article 8 qui conditionne l’élection présidentielle au recensement pourrait être retiré. Info ou intox ? Le pouvoir se prépare-t-il à lâcher du leste si la situation dégénère dans les rues ? Difficile de le savoir ce mercredi soir. Le projet repasse devant le Sénat jeudi 22 janvier et permettra d’y voir plus clair sur les intentions réelles du gouvernement congolais : soit passer en force, soit reculer sur l’article 8 pour temporiser avec la rue. La séance au Sénat de ce jeudi sera donc cruciale pour la suite des événements.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Hello Ngbanda !!!!!………..Où est-tu ?????? Où sont tes « Combattants » de pacotilles ????
On les voit pas. A Kinshasa le petit peuple se bat tout seul pendant que les sois-disant « Combattants » se battent en ce moment même avec les clitoris dans les cuisses de leurs femmes, pendant que d’autres sirotent tranquillement leurs bières avec moult commentaires sur le foot de la CAN devant leurs télés à Matonge. Où sont tes combattants ?????? espèce d’affabulateur.
Mr Lambert Mende criait sur tous les toîts que le Congo n’est pas le Burkina-Faso en effet avec 3 jours de manifestations dans seulement 3 villes (kin ,Bukavu et Goma) le gouvernement a tué une Cinquantaine de personnes . En vertu du principe de la solidarité gouvenementale tous les ministres de ce gouvenement ont du sang sur les mains à savoir : Matata ,Boshab ,Yav Muyej ,Luhaka, Mende , Kin Kye etc…Mr Mende nous dit que les morts n’étaient pas des maniféstants mais des pillards , soit mais dans quelle école d’administration térritoriale , quelle academy de police ou militaire il est recommandé de tirer à balles réelles sur les pillards ?C’est la panique qui caracterise l’action du gouvernement pendant ces 3 jours (coupure de sms et d’internet) et ils veulent garder le pouvoir par la force . Bande d’amateurs !