Le dialogue national n’a toujours pas repris à Kinshasa après les violences des 19 et 20 septembre. La suspension de la participation de la délégation de l’opposition, les vives critiques de l’Eglise catholique et le boycott du Rassemblement d’Etienne Tshisekedi pourraient déboucher sur le départ du facilitateur de l’Union africaine (UA), Edem Kodjo.
Le blocage du dialogue politique, censé mettre sur pied un calendrier électoral et statuer sur l’avenir de Joseph Kabila après la fin de son mandat, paraît de plus en plus inextricable. Les deux jours de manifestations anti-Kabila, qui ont fait au bas mot une trentaine de morts à Kinshasa, avaient déjà sérieusement plombé le forum, alors que majorité et opposition s’étaient mis d’accord sur un « glissement » du calendrier d’au moins 16 mois pour réviser intégralement le fichier électoral corrompu de 2011. Les violentes manifestations des 19 et 20 septembre ont semblé apporter une réponse cinglante de la population à ce qui ressemblait à un maintien au pouvoir du président Kabila. Deux points décisifs restaient pourtant en suspens : la date des prochaines élections (toujours inconnue aujourd’hui) et l’avenir de Joseph Kabila au soir du 19 décembre, dernier jour de son mandat officiel.
La majorité, seule au dialogue
Après la répression sanglante de Kinshasa, et l’arrêt pendant 48 heures du dialogue, c’est la délégation de l’opposition qui a décidé de ne pas revenir à la table des discussions, vendredi 23 septembre. Un nouveau coup dur pour la facilitation. La mobilisation des 19 et 20 septembre a forcé Vital Kamerhe a prendre un peu de distance avec le forum. Par respect pour les nombreuses victimes, mais aussi pour réitérer ses préalables : un délai court et une date claire pour l’organisation de la présidentielle, la certitude que Joseph Kabila ne briguera pas de nouveau mandat et une recomposition de la Commission électorale (CENI). Une suspension de la délégation de l’opposition qui intervient après celle de l’Eglise catholique et de la société civile qui reprochent également au président Kabila de vouloir s’accrocher au pouvoir. Le facilitateur et la majorité présidentielle se retrouvent donc bien seuls dans un dialogue qui vire au monologue : le Rassemblement de Tshisekedi et Katumbi le boycottent, alors que Vital Kamerhe, l’Eglise catholique et la société civile ont claqué la porte.
Kodjo et le dialogue « made in Kabila »
Pendant ce temps, la communauté internationale hausse ton : « Toutes les parties prenantes (..) ont la responsabilité d’agir dans le strict respect de la loi et des droits de l’homme, et devront faire face aux conséquences de leurs actes en cas de manquement », ont lancé l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne, aux protagonistes de la crise congolaise. Voilà concernant la répression policière. Mais tous exigent également l’organisation d’un dialogue « inclusif », avec toutes les parties prenantes. « Les groupes politiques qui ne font pas partie des négociations en cours » sont invités « à jouer un rôle plus constructif en vue de contribuer à la tenue d’élections crédibles le plus tôt possible ». Concernant les principaux opposants, Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, l’un des points d’achoppement s’appelle Edem Kodjo, le facilitateur de l’Union africaine. Le Togolais est jugé « trop proche du pouvoir » dans un dialogue voulu et convoqué par le chef de l’Etat lui-même. Le Rassemblement rejette un dialogue « made in Kabila », qui selon eux, n’a d’autre but que de légitimer le maintien au pouvoir du président congolais au-delà des limites de son mandat.
Vers un nouveau dialogue ?
En visite, chez Etienne Tshisekedi à Kinshasa, plusieurs diplomates occidentaux ont évoqué la délicate question du facilitateur, que la rue kinoise appelle désormais « le complicateur ». Le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders a avancé un nouveau nom pour remplacer le Togolais. Il s’agit de Saïd Djinnit, l’ancien envoyé spécial de l’ONU pour les Grands lacs. Du côté du Rassemblement, plusieurs autres noms circulent comme Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies ou Joaquim Chissano, l’ex-président mozambicain. Mais rien n’est encore fixé et pour le moment, il n’est pas sûr que le seul nom de Saïd Djinnit suffise à ramener les principaux leaders de l’opposition autour de la table du dialogue. Les opposants exigent également la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de Moïse Katumbi. Des préalables encore inacceptables pout le camp présidentiel. Jusqu’à quand ?… puisque le temps presse. Une chose est sûre, les jours d’Edem Kodjo semblent comptés à Kinshasa.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
L’échec de Kodjo est un échec de l’Union africaine. Une manifestation de la trahison du peuple africain (ici le peuple congolais) par la soi-disant élite africaine. Combien de temps faut-il encore à l’homme blanc de rester au chevet de l’Afrique? C’est une honte pour l’Afrique. Une humiliation pour le peuple africain.
le peuple congolais a fait preuve qu’il veut la paix.
Seule une EURAFRIQUE organisée en UPEA: Union des Peuples et des Etats d ‘Europe et d’Afrique, entre les UPEA(S) des AMERIQUES et des ASIES, bénéficiant toutes les trois d’une » MEDECINE SANS FRONTIÈRES » du style OBAMACARE, ICCARE et autres CARE
non marchands, est susceptible de mettre fin à tous les conflits inutiles qui empêchent encore le développement » éconologique » ( économique +économique ) de notre humanité.
Le f.m.i ( Fonds Médical International ), en création, et les s.m.e (Sécurité Médicale des états participants ) à l’image du FMI et de la Banque Mondiale, pourraient financer équitablement
tous les acteurs d’un tel projet planétaire humanitaire.
C’est la pauvrete qui pousse les dirigeants africains a rester coler au fauteuil , il faut le comprendre.
Ils ne sont pas pauvres, les dirigeants africains, car ce sont eux qui financent plusieurs partis et personnalités d´europe.
@Kimani Paulin
Est- ce vrai ce que vous soutenez là. C’est simplement le manque de créativité de ces grands manitous africains et la pauvreté dans leurs têtes et non pas dans leurs poches. Ils sont tellement bourriques dans leurs têtes qu’ils ne peuvent pas imaginer la vie après le pouvoir
QUE LE POUVOIR EN PLACE RESPECTE LA CONSTITUTION DE NOTRE PAYS LA RDC.
… » les kabila NE don’t pas prets…. »
jano,les kabila ne don’t pas prets,ne sont pas prets pour faire quoi? pour partir il faut être prêt pendant combien de temps?
ce tu ne dois pas oublier est que quand ce kabila avait pris le pouvoir ce n’était par un vote des congolais eh,il a prit le pouvoir après avoir tué son le Mzee,lui il était prêt!?
mais ce kodjo là même n’a pas de dignité, on te boude, tu reste quand même? il devriez avoir honte et retourner chez lui oh!