Les chefs d’Etats de la région des Grands Lacs réunis en Angola ont validé ce mercredi l’accord politique congolais, fermant ainsi la porte au Rassemblement de l’opposition d’Etienne Tshisekedi qui réclame un nouveau dialogue plus inclusif.
L’opposition congolaise ne retiendra qu’une chose du sommet de Luanda qui se penchait sur la crise politique en RDC : qu’elle ne peut plus compter que sur elle-même. Pour preuve, le discours du président hôte du sommet, Eduardo dos Santos : « Il vaut mieux attendre quelques mois de plus pour faire (les élections) dans de bonnes conditions de sécurité et de tranquillité plutôt que de se lancer sur les chemins incertains de la violence ». Par ces mots, le président angolais vient d’apporter son soutien au dialogue national convoqué par le président Joseph Kabila pour trouver une issue à la crise congolaise. L’accord politique prévoit un report de 18 mois des élections et le maintien au pouvoir de l’actuel chef de l’Etat. « Un coup d’Etat constitutionnel » dénoncé par l’opposition qui redoute que le président congolais n’en profite pour s’accrocher au pouvoir en modifiant la Constitution. « Un glissement » qui reviendrait à un quasi troisième mandat que lui interdit pourtant la Constitution.
Pas de nouveau dialogue
L’opposition comptait sur le sommet de Luanda pour faire entendre sa voix et demander un nouveau dialogue plus inclusif et surtout le départ de Joseph Kabila au soir du 19 décembre, remplacé par une présidence transitoire. L’idée de ce « régime spécial » défendu par le Rassemblement de l’opposition d’Etienne Tshisekedi n’aura visiblement pas été entendu à Luanda. Les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs, dont la plupart ne s’étaient pas déplacés, se sont réjouit de l’accord signé entre la majorité présidentielle et une faible frange de l’opposition. Ils invitent également les acteurs politiques et de la société civile congolaise « au consensus et au respect de la loi et de l’ordre constitutionnel établi ». Pas un mot sur le caractère non inclusif du dialogue boycotté par la majeure partie de l’opposition et surtout pas un mot sur un possible « second dialogue » réclamé par le Rassemblement. Seul bémol relevé par le sommet, les violences des 19 et 20 septembre à Kinshasa qui ont fait une cinquantaine de morts.
Mauvais signal
La réunion de Luanda renforce le président Joseph Kabila, pourtant accusé d’avoir volontairement retardé le calendrier électoral pour jouer les prolongations. Il faut dire que la région des Grands Lacs n’est pas particulièrement reconnue pour ses alternances politiques : Eduardo dos Santos, 37 ans au pouvoir, Idriss Déby 26 ans, Yoweri Museveni 30 ans, Paul Kagame 16 ans, Denis Sassou Nguesso 32 ans… Joseph Kabila était donc censé être en bonne compagnie, même si la plupart des chefs d’Etat de la région n’avaient pas fait le voyage. En validant le principe du dialogue et l’accord politique signé à Kinshasa, qui par manque de légitimité ne règle en rien la crise politique, les pays des Grands Lacs envoient un très mauvais signal à l’Afrique centrale. Celui d’une région sans alternance, modifiant et tripatouillant, au gré des désirs des présidents en place, des Constitutions et des calendriers électoraux. En prenant fait et cause pour Joseph Kabila, la CIRGL, la SADC et l’UA viennent une nouvelle fois de faire un bras d’honneur aux opposants, aux citoyens et à la société civile congolaise, ne leur laissant qu’une seule voie pour faire se faire entendre et faire respecter la Constitution… la rue.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Au cours d’une émission télévisée, j’avais prédit qu’il y aura pas grand chose à l’issu de ce sommet. D’autant plus que ns connaissons la longueur de la chaîne de vie au pouvoir de tous ces dictateurs. Ils ne pouvaient que entériner des résolutions consacrant le coup d’Etat constitutionnel en RDC, puisque eux même sont des belles expériences quant à ce. Eux soutiennent leur ami pour violer la constitution. Les congolais avec des personnes de bonne foi soutiennent leur constitution, qui dit mieux? Savimbi est mort, mais les congolais sont vivants.
Tous ceux qui sont là ont tripatouillé la constitution de leur pays, il n’est que normal qu’ils soutiennent un tricheur comme eux. Il y a d’autres qui sont présidents à vie et d’autres mandats illimités mais qu’ils sachent que l’histoire du Congo va s’écrire avec les congolais.
Des jaloux du Congo, des envieux de la richesse qui ont pas, autour d’une table pour faire un plan pour continué à exterminer les congolais.
Aux service des Americain et des européens sans eux où vous viendrait cette intelligence et ces armes. C’est que pour votre entourage et non pour l’Afrique et pour servir les multinationales américaines et européennes.
Les grands frères, papa, grand-père de la honte.
L’Afrique n’a pas besoin de vous.
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Laissons le temps aux temps dit-on, les autos exclus du dialogue, n’ont qu’empreindre à eux meme. Leur chef (Tshi….), un habitué des rendez-vous manquer de la démocratie, et de la politique agissante de la rd Congo. Meme dans son propre parti, il est mal vu. A dieu, un deuxième dialogue, mais il reste ouvert aux autres rencontres, comme vient de le dire le représentant de l’union Européenne. Le président Kabila, n’est peut pas « se prononcer », ceci n’est pas dans la constitution; au contraire, la constitution lui donne deux mandants, et l’article 70, qui est constitutionnelle, reste au pouvoir, jusqu’a la passation civilisé du nouveau président élu en 2018, le dialogue a tranché, ceci voulut par les opposants de « Genval ».
La réunion de l’Angola, s’est terminé par envoie des soldats pour sécuriser la sous-région.
Le plus surprenant et le plus décevant dans l’attitude de ces autocrates de la CIRGL, tous « présidents à vie » dont nous n’avions à attendre aucun avis démocratique positif et dans celle des machiavéliques de la SADC, bref de tous ces profiteurs voulant un Congo plus faible avec un « JK » en allié mafieux est qu’on ne lit pas leur moindre souci du peuple, l’écoute de ses revendications et la satisfaction de ses attentes… Comme si leur vision de la gestion d’un pays ne voyait que les bonnes ou mauvaises décisions d’en haut, des oukases sans interaction avec les populations ; celle du Congo s’est pourtant éloquemment exprimée le 19 et 20 septembre comme en janvier 2015 mais ils n’en ont cure, ils n’y voient qu’une violence venue de leurs adversaires sans la décrypter davantage dans ses tenants et aboutissants et vantent les mérites d’un « dialogue » non seulement insuffisamment représentatif mais aussi que les Congolais ont largement contesté par leur descente dans la rue…
Un déni inquiétant de la volonté souveraine des électeurs car l’enjeu essentiel de la crise est justement d’obtenir des élections crédibles et apaisées sans oublier la divergence avec la vision de la CI occidentale dont on ne peut ignorer les objectifs dominateurs mais dont aucun ne peut ne pas voir le profit que sa démocratie a apporté progressivement au cours des siècles à sa population…
Quid de notre gestion en Afrique selon ce mode depuis un demi-siècle de souveraineté, tous nos grands et moins potentats ne peuvent-ils pas se poser cette question ?
L’avenir nous dira très vite s’ils ont eu raison, si leur soutien aux résolutions du dialogue auront suffi que celles-ci arrivent à taire la contestation au Congo, si le dialogue de « JK » qu’ils célèbrent aujourd’hui installera une paix durable au Congo comment ils le chantent, si tous ces « faits accomplis » imposés d’en haut à travers ce dialogue auront permis de trouver une réelle issue, auront sonné la fin de la crise au Congo, s’ils n’ont pas commis l’erreur d’oublier que tôt ou tard le dernier mot reviendra bien au peuple Congolais absent aujourd’hui de leurs radars ?…
En appuyant purement et simplement « JK » sans égards à ce peuple ces messieurs-dames de la CIRGL, de la SADC et de l’UA sont-ils incapables de comprendre qu’ils le poussent quelque part à s’exprimer dans la rue ? Où auront-ils alors évité son débordement dans la violence ?
Pourquoi les Congolais n’auraient-ils pas le droit de vouloir le changement, une alternance et en être écoutés ?
A moins justement que le souhait tacite des pontes de la CIRGL, de la SADC et de l’UA ne soit celui d’un pays toujours faible malgré ses potentialités, vulnérable pour qu’ils puissent poursuivre leur pillages éhontés…
C’est ce que les africains savent faire !!!
common sens amis du rassemblement. vous avez tout boycotte. toutes les demarches de ‘, SADC , ONU…tout boycotte. que voulez vous maintenent.? Dialogue avec qui ? le temp n’attend personne…qui vous conseille et vous donne des strategies sans issues ? vous avez fait une passe en OR a vos adversaires politiques. ayez l’humilite d’accepter ce canular de votre part..
Erreur horrible des rassembleurs du rassemblement, ne laisser nulle place où la main passe et repasse. La Politique de la rue ne reussie pas chers frères, parce que l’évaluation est compliquée, qui est pour vous et qui n’est pas pour vous et chacun à la rue à son objectif. Et vous avez publié 50 morts le 19 septembre 2016, alors l’opposition n’a reconnu que 6 morts, présumées tuées par le pouvoir et le 44 sont elles tuées par les manifestants? Il faut lever l’equivoque rapidement sur ça….