Lamuka estime toujours Martin Fayulu comme le vainqueur de la présidentielle de décembre en République démocratique du Congo, mais la coalition électorale met un peu d’eau dans son vin lors de ses premières assises des 26 et 27 avril.
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La plateforme électorale créée pour soutenir un candidat commun de l’opposition aux élections, regroupant Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa et Freddy Matungulu, se transforme désormais en plateforme politique… et joue l’apaisement. Dans la banlieue de Bruxelles, Martin Fayulu, a tout de même continué à revendiquer sa victoire face à l’élection controversée de Félix Tshisekedi, accusé d’avoir négocié l’alternance politique avec Joseph Kabila. Martin Fayulu estime que Félix Tshisekedi et la majorité des députés nationaux et provinciaux ont été « nommés » par l’ancien président Kabila et non élus par les Congolais.
Pour une opposition « constructive »
Avec ses 107 députés à l’Assemblée nationale, Lamuka avait le choix entre le boycott des institutions, largement acquises à la coalition pro-Kabila du FCC, et une opposition plus « constructive ». C’est cette option que Lamuka défend désormais, après avoir tenu des positions plus radicales après le scrutin. « Nous avons décidé d’aller au parlement, a déclaré à Bruxelles Martin Fayulu, et nous continuons à nous battre pour que le peuple congolais découvre sa victoire. On ne peut pas trahir le peuple ».
L’adoucissement de Lamuka, arrive de nombreuses défections dans ses rangs, comme Gabriel Kyungu (UNAFEC), Jean-Claude Vuemba (MPCR) ou Jean-Claude Muyambo (Scode-AR). Ce dernier estime que Lamuka n’était qu’une simple plateforme électorale, et qu’après la défaite, elle n’avait plus vraiment raison d’être. Ce fragile équilibre entre contestation et participation aux institutions républicaines est une stratégie largement soufflée par l’un des leaders les plus influents de Lamuka, Moïse Katumbi.
Katumbi en embuscade
L’ancien gouverneur du Katanga, passé dans l’opposition en 2015 et en exil forcé en Europe depuis 2016, projette de revenir au Congo pour prendre la tête de l’opposition. Privé de présidentielle par Joseph Kabila qui avait empêché son retour, et poursuivi par la justice congolaise, Moïse Katumbi voit enfin l’horizon de son avenir politique s’éclaircir. Un nouveau passeport lui a été récemment attribué et la justice vient d’effacer sa condamnation à trois ans de prison, ouvrant la voie à un possible retour… sans passer par la case prison.
Pour cela, Moïse Katumbi doit ménager le nouveau président Tshisekedi, sans renier sa contestation du scrutin et son soutien à Martin Fayulu. « Dans la vie, il faut être constant », s’est résolu à dire Moïse Katumbi à Bruxelles. Pourtant, un rapprochement avec le nouveau président Tshisekedi est clairement dans les tuyaux.
Katumbi sur le chemin du retour
Le nouveau chef de l’Etat, otage du FCC dans les institutions, se cherche des alliés pour isoler le camp Kabila et trouver des marges de manoeuvres à sa politique. Le patron du mouvement Ensemble, Moïse Katumbi, en fait un soutien idéal, d’autant Katumbi avait soutenu Tshisekedi avant la désignation de Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition.
Fort de ce rapprochement avec Tshisekedi, Katumbi se verrait bien dans la peau du porte-parole de l’opposition. Un titre prévu par la Constitution et qui vaut rang de ministre. Un tremplin idéal pour revenir en bonne place dans l’arène politique congolaise. Et d’ailleurs, signe qui ne trompe pas, c’est Moïse Katumbi qui assurera la présidence tournante de Lamuka pour ce premier trimestre… juste le temps d’organiser son retour à Kinshasa. Une conférence de presse est prévue prochainement par le leader d’Ensemble.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Peut-on m’expliquer quels sont les parrains de Genève?
Une plateforme politique n est pas une association d individus. Il n y a pas de trace de l engagement des partis politique dans cette histoire de Lamuka, qui reste une association entre des personnes et pas une plateforme politique. Chaque signataire le fait à titre personnel et pas aunom de son parti
Que LAMUKA démontre la fausseté de résultats démontré par le KGB ET LA CIA alors seront la bien venue cette bande des mercenaires économique , en plus voyons si ils vont échappé aux audits