La rencontre de Londres entre Moïse Katumbi, le célèbre ex-gouverneur du Katanga, et le leader de l’UNC, Vital Kamerhe, scelle plutôt un « pacte de non-agression » plutôt qu’un possible accord politique à presque un an de la présidentielle de 2016.

Les deux poids lourds de la vie politique congolaise sont de possibles candidats à la prochaine élection présidentielle de novembre 2016.
Depuis la démission fracassante de Moïse Katumbi du parti présidentiel le 29 septembre dernier, la rencontre avec Vital Kamerhe paraissait inévitable. Divulguée par Jeune Afrique, l’entrevue a bien eu lieu mercredi 21 octobre au Foreign office de Londres. Katumbi et Kamerhe sont actuellement les deux candidats les plus sérieux face à la majorité présidentielle, dans la perspective des élections de 2016. L’arrivée du très populaire ex-gouverneur de l’ex-Katanga dans l’arène politique congolaise pour la présidentielle bouscule les cartes. Jusque-là, l’opposition au président Joseph Kabila s’organisait autour de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba. Mais avec un leader vieillissant et une succession difficile entre Etienne et Félix Tshisekedi, l’UDPS a perdu de son influence dans l’opposition, notamment déstabilisant sa base en acceptant le « dialogue » proposé par Joseph Kabila. Quant au MLC, la détention de Jean-Pierre Bemba à la Cour pénale internationale depuis 2008, continue d’handicaper fortement l’emprise de son parti sur l’opposition.
Katumbi-Kamerhe : des anciens proches de Kabila
Pour animer l’opposition à Joseph Kabila, reste donc deux anciens proches du chef de l’Etat et cadres du parti présidentiel (PPRD) : Vital Kamerhe et Moïse Katumbi. Le premier a quitté le navire en 2009 pour fonder son propre parti, l’UNC, et le second a démissionné fin septembre, accusant Joseph Kabila de vouloir s’accrocher au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Si le patron du célèbre club de foot, TP Mazembe, est désormais un « jeune opposant », il se retrouve dans la même situation que Vital Kamerhe il y a 6 ans lorsque le président de l’Assemblée nationale a claqué la porte du PPRD. Entre temps, le leader de l’UNC en a profité pour creuser son sillon et faire ses armes lors de la présidentielle de 2011. Vital Kamerhe a terminé à la troisième place au premier tour de scrutin, gagnant ainsi ses galons d’opposant, même si certains le soupçonnent toujours d’agir en « sous-marin » pour son ancien patron, Joseph Kabila.
Un attelage qui fonctionne… sur le papier
Dans la course à la présidentielle de 2016, dont on ne sait pas si Joseph Kabila sera sur la ligne de départ malgré l’interdiction de la Constitution, Katumbi et Kamerhe sont donnés partants, même si le premier n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature. Alors pourquoi cette rencontre à Londres ? Dans une présidentielle à un seul tour, l’opposition sait qu’elle devra avancer unie face au candidat de la majorité. Il est donc bon de se jauger. Katumbi est riche, célèbre et peut faire des miracles au Katanga, province pourtant réputer pro-Kabila, alors que Kamerhe, plus politique que Katumbi, peut apporter son expertise et surtout les voix du Sud-Kivu, dont il est originaire. Sur le papier, l’attelage fonctionne.
Pour des élections dans les délais
Mais attention, il n’y a qu’un seul fauteuil et les deux personnalités sont réputées pour vouloir jouer les premiers rôles et rarement les figurants. La rencontre de Londres n’a pas pour le moment l’objectif de composer un « ticket » (trop prématuré) pour la présidentielle, mais plutôt de voir comment s’organiser pour que les élections se tiennent bien en temps et en heure, fin novembre 2016… et si possible sans Joseph Kabila. Le rapprochement Katumbi-Kamerhe envoie donc un signal clair à la majorité présidentielle, mais aussi à la communauté internationale : un duo crédible est en mesure de se constituer pour une alternance en RDC. Le premier objectif du « couple » Katumbi-Kamerhe est donc que les élections se déroulent dans les délais. Le pire des scénarios serait un « glissement » du calendrier électoral et un maintient au pouvoir « de facto » du président Joseph Kabila.
Pacte de non-agression
L’entente entre les deux hommes restent donc pour le moment « contrainte ». Katumbi et Kamerhe ont besoin l’un de l’autre pour mettre la pression sur le pouvoir afin d’organiser les élections dans les temps, mais aussi pour entraîner dans leur sillage le reste des partis d’opposition. Les « deux K » souhaitent créer une dynamique irréversible avec laquelle G7, UDPS, MLC… seront obligés de composer. Une fois « l’union sacrée » réalisée, il sera alors temps de discuter de la répartition des poste : Président, Premier ministre, ministres… Et c’est sans doute à ce moment que les choses sérieuses vont réellement commencées. Si, pour le moment, la rencontre de Londres scelle une sorte de « pacte de non-agression » entre Katumbi et Kabila, la bataille pour le fauteuil présidentiel aura bien lieu, une fois la date de la présidentielle définitivement arrêtée.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Juste une question à Cristophe Rigaud:
l’UDPS a perdu de son influence dans l’opposition, notamment déstabilisant sa base en acceptant le « dialogue » proposé par Joseph Kabila.
Vous vous basez sur un sondage que vous auriez effectuét ? Vous vous basez sur les « on dit.. »? Mr le rédacteur, certe l’UDPS étant un parti démocratique, il est normal qu’il ait des avis opposés… mais c’est de bonne guerre pour la démocratie..(ex. Jacquemin qui est anti dialogue, nous l’aimons bien mais la, il a tout faux !!!!!…. Nous espérons juste que dans votre réflexion vous ne faites pas allusion à la bande à Mpuila et autres….
L’UDPS reste la première force politique en RDC .
La preuve Kamhere accepte de rencontrer Moise lorsuqu’en 2011, il avait tout fait pour eviter de rencontrer YA TSHITSHI…..
Moise, détrompez-vous… Certe Mazembe est ce qu’il est (grace en partie à la générosité déplacée des compagnies minières du Katanga.. la preuve Tenke sponsor de Mazembe, Habari Kani-Freeport investment … Croyez-nous Moise est bon pour la démagogie!!!!!!!!!!!!
ON NE CONSTRUIT PAS UN PAYS AVEC DES SOIS-DISANT DON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
ON CONSTRUIT UN PAYS AVEC SA CERVELLE……………
Il n’y a que les naif pour penser qu’un individu peut être plus riche qu’un ETAT !!!! Il n’y a que Moise pour faire croire cela au gens….
Et la, nous ne parlons pas encore de toutes leurs fourberies……
2016,. les congolais connaitrons le vrai débat démocratique….
Nous allons nous parler franchement !
C’est tout ce que l’UDPS recherche, des élections libres, démocratiques et transparentes….
C’est la raison pour laquelle nous avons accepté l’idée du dialogue PROPOSEE PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE selon les prescrits de l’accord cadre d’ADDIS ABEBA , lequel accord qui a été signé par Kabila….
Donc, Mr le journaliste, arretez de désinformer vos lecteur, : L’UDPS souscrit à la démarche de la communauté internationale et propose sa feuille de route pour le réglement pacifique de la crise qui prévaut au pays… L’UDPS N’a pas accepté un quelconque dialogue proposé par la kabilie… IL Y A NUANCE…………………………………..
Alliance entre les deux K est totalement improbable. Tout reste possible en politique mais cette alliance defie toute logique politique congolaise et la realite sur le terrain.
1. Caractere : Etant tous deux des acteurs politiques de premier rang, avec ambitions presidentielles clairement affichees, il sera difficile a l’un de ceder en faveur de l’autre.
2. Est-Ouest: Ils sont tous du bloc de l’Est. Donc une alliance ne les assure de rien tant que la dynamique est-ouest est maintenue.
3. Election a tour unique : Dans une election a un tour, face a un candidat qui n’est pas JK, ils n’ont aucune raison de s’allier car ils n’auront pas en face d’eux un poids lourd, la MP n’ayant personne ( Minaku, Mova et cie ne font pas le poids).
4. Alliance Est-Ouest: Dans l’obligation de s’allier avec un « geant » de l’Ouest, l’un devra encore ceder davantage.
La seule alliance logique qui puisse tenir la route serait celle de voir les elections se tenir dans les delais en 2016.
Mon cher je pense que ces deux Mrs si réellement sont des congolais qu’ils fasse ce combat en faveur de la population non pas pour leur propre intérêt comme nous le constatons actuellement. une fois nous, populations vous donnons le pouvoir vous oubliez dans un bref moment la force de la population.
je vous conseillerais d’être des vrais congolais, car le pays va marre. Mettons tous nos forces ensemble pour mettre fin à ce pouvoir de kabila.
Nous vous soutenons mais ne nous décevez pas car sommes fatigués de cette situation du bon pays la RDC.
Zab de Goma