La loi d’amnistie sur les groupes armés, adoptée début février, est fortement décriée par les ONG qui dénoncent une « prime à l’impunité » alors que les rebelles attendent une « amnistie totale« .
Le 11 février 2014, le président congolais, Joseph Kabila, a promulgué la loi d’amnistie « pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques« . Cette amnistie couvrira la période du 18 février 2006 au 20 décembre 2013. Un calendrier qui bénéficiera à l’ex-rébellion du MLC de Jean-Pierre Bemba, en passant par le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK), aux miliciens sécessionistes katangais Maï-Maï Bakata Katanga et bien évidemment aux rebelles du M23. Plusieurs crimes sont exclus de l’amnistie, comme les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre ou les violences sexuelles.
Indispensable pour stabiliser le pays
Pour les autorités congolaises, cette loi répond tout d’abord à l’un des engagements que le gouvernement avait pris lors de la signature de la déclaration marquant la fin des pourparlers de Kampala avec les rebelles du M23. Depuis la défaite de la rébellion, en novembre 2013, un peu plus de 1500 ex-M23 attendent en Ouganda et 200 se trouvent dans les camps de démobilisation du gouvernement. « Cette loi est indispensable pour stabiliser l’Est du pays, c’est la condition sine qua non » explique François Muamba, le coordonateur du mécanisme de suivi des accords d’Addis-Abeba. « Les prétendants à l’amnistie ont six mois pour s’engager personnellement, par écrit, sur l’honneur, à ne plus commettre des actes qui font l’objet de la présente amnistie« . Du côté de la communauté internationale, on se félicite de ce « signal positif » et de cette « réalisation historique« . Mais un certain malaise entoure cette loi à Kinshasa.
« Une prime à l’impunité »
Dans un pays caractérisé par le « recyclage systématique » dans la vie politique d’ex-rebelles ayant bénéficié de « plusieurs décennies d’impunité« , la loi consacre « la banalisation des crimes et autres graves violations des droits de l’Homme« , dénonce le Réseau national des ONG des droits de l’Homme de la RDC (Rhenadoc). « Cette loi crée une jurisprudence » tonnent d’autres ONG et donne « une prime de guerre à ceux qui tuent, pillent et violent sur son sol« . Idem pour la Voix des Sans Voix (VSV), qui regrette que l’amnistie ne concerne visiblement pas certains prisonniers politiques. L’ONG cite le cas du pasteur Kutino, incarcéré depuis 4 ans, du député Muhindo Nzangi « condamné pour avoir critiqué le gouvernement » ou d’Eugène Diomi Ndongala. François Muamba, interrogé par Afrikarabia, affirme « comprendre l’émotion que peut susciter cette amnistie« , mais explique que contrairement aux autres accords de paix, « il n’y a pas d’amnistie en bloc des rebelles, mais une amnistie au cas par cas et individuelle« . Concernant les hauts responsables du M23, « 200 à 300 personnes » selon François Muamba, « ils sont tous concernés par des sanctions internationales et coupables de crimes de guerre, et ne sont donc pas éligibles à l’amnistie« .
« Une loi arbitraire »
L’ordonnance du 11 février explique que la loi d’amnistie « ne porte pas atteinte » au processus de réparation en justice que pourrait lancer les victimes. Des arguments qui ne rassurent pas vraiment maître Hamuly Réty, qui prône la création d’un Tribunal pour les crimes commis en RDC. « C’est une énième fausse bonne idée« , note l’avocat, « cette loi sera inapplicable car elle repose sur l’arbitraire. Qui va décider de qui a fait quoi pendant le conflit ? Qui a violé ? Qui a pillé ? Ce ne sont pas aux politiques de décider, mais plutôt à la justice« . Hamuly Réty craint que ce processus ne serve qu’à « blanchir les membres du M23 qui entreront dans le futur gouvernement d’union nationale promis par Joseph Kabila« . Un nouveau gouvernement, qui selon nos informations, devrait voir le jour avant la reprise de la session parlementaire du 15 mars prochain.
« Amnistie totale » ?
Tous les regards se tournent maintenant vers les ex-M23, pour qui, cette loi semble avoir été taillée sur mesure. Contacté par Afrikarabia, un responsable de l’ex-rébellion attend patiemment la liste des personnes éligibles pour l’amnistie et espère que « le gouvernement tiendra ses engagements« . Concernant les critères de l’amnistie, ce responsable est assez clair : « ce que nous demandons, c’est une amnistie totale, du simple caporal à Sultani Makenga » (le chef militaire du mouvement, ndlr). Une demande qui contraste avec l’ordonnance du 11 février qui prône au contraire une amnistie « sélective« . Une crainte qui « inquiète » le patron du M23, Bertrand Bisimwa, qui redoute l’exclusion des chefs rebelles de la loi d’amnistie : « nous sommes dans un pays de droit. Les principes des droits veulent que des personnes qui sont accusées et font objet des soupçons ne soient pas sanctionnées avant que leur culpabilité ne soit prouvée« .
Que fera Joseph Kabila ?
Une chose est sûre, les risques de nouvelles tensions sont grandes entre ex-rebelles et gouvernement. Les choix pour Joseph Kabila sont tous délicats : accepter l’amnistie générale le mettrait en porte-à-faux avec son opinion publique, alors que faire une amnistie sélective risque de lui attirer les foudres des rebelles exclus… les dilemmes sont les mêmes concernant un gouvernement d’union nationale avec ou sans M23. Le président congolais devra donc trouver la délicate combinaison pour ménager les rebelles en donnant des gages à son opposition et ouvrir sa majorité. L’équation est complexe, mais Joseph Kabila en a maintenant l’habitude.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Ne m’en voulez pas de vous dévoiler que je passe deux ou trois fois par jour sur ce site depuis bientôt 3 ans. Christophe est dans nos têtes et ses enquêtes nous rendent fous. Je suis le premier…
il y a trop des militaires des fardc qui sont en dehors du pays que les ambassades de la rdc ne veulent pas que ses fils du pays retournent au pays ses militaires lors des attaques par leur fuitent contre les m23 ses sont retrouver en dehors du pays Kinshasa tiens bcp aux rebelles que a ses digne fils du pays pourquoi donc cette amnistie concernent une catégorie des gens pas les autres.a la prochaine nous vous donnerons la liste des ses ambassades
De qui se moque-t-on en RDC ? Un gouvernement qui est incapable de défendre ses frontières et d’assurer la sécurité de sa population à quoi sert-il ? Plus de quinze ans que ça dure: Rébellion de Banyamulenge! Rébellion du RCD! Rébellion du CNDP! Rébellion du M23! Toujours la même chanson, le même scénario. On prend les armes, on tue, on saccage les modestes infrastructures économiques et sociales; les civils sont obligés de se déplacer, des femmes sont violées, on commet des exécutions sommaires sans oublier des pillages. Mais au final, un accord est conclu avec les belligérants: des grades sont distribués, des crimes même graves sont effacés et rangés dans les oubliettes…tout cela au nom de la paix. Quelle paix ?
Je pense bien que la maison blanche ayant le plan de balkaniser la Rdc depuis lumumba echoue encore.tenez au depart de mobutu,washington pensait que mzee kabila etant katangais une fois a lubumbashi proclamerait la republique du katanga,gde surprise il proclame la Rdcongo et demande aux accompagnateurs de plier bagages geurre de1998,sentant qu’il resiste et reveille le peuple,washington active le plan lumumba par clinton 16/01/2001,l’imprévu arrive jkkabila jeune sans avenir les guerres reprennent et le pays est 4 parties dont la majeur est entre les mains de museveni et kagame!tel est pris qui croyait prendre!tout le monde a kin (1+4)?c est la que washington a infiltré les premiers pour mener un combat a l’interne…erreur n1 JP bemba refuse de faire alliance avec kabila apres election.la troika l ecarte,tshisekedi joue le jeu ne faisant pas adherer les kasaiens aux elections,la geurre reprend avec nkunda(2007-2009)accord du 23/03/bosco ntaganda(2009-2011)après la victoire de Kabila sur tshitshi ce dernier cree un blocage impérium le 23/03/2012 nait le m23 et makenga sulutani promet de fêter Noël 25/12/2011 a lshi ,début 2013 le 23/03/2013 nait bakatakatanga entree a lubumbashi,makenga prend goma changement de comd force terrestre général François Olenga va sortir le colonel mamadou ndala dans le katanga profond a mura 30km de la ville de likasi vous connaissez la suite…aujourd hui,comment infiltrer des pro américains de la dynastie Clinton,Herman cohen c est la au intervient moise k.et vital kamere mais le plan est autre car ces deux sont utilisés juste pour se debarrasser de kabila et non pour mettre une democratie.tenez.Goma appartient au rwanda depuis decembre 2011 propos confirme par cohen voir maison bla’che.mamadou ndala en 2013 et 2014 ayant anéantie le plan cohen avec comme objectif atteindre Kisangani son sort fut Célé par washington comme un simple domage collateral…bauma et autres