Le cessez-le-feu décrété au Nord-Kivu entre la RDC et le Rwanda depuis dimanche n’a pas tenu très longtemps, alors que le M23 poursuit son avancée vers le Nord. Mais le texte de l’accord de cessez-le-feu portait déjà les germes d’un échec programmé.
Le M23 avait annoncé la couleur. Le cessez-le-feu négocié par l’Angola entre la RDC et le Rwanda, et censé entrer en vigueur le 4 août, ne concernait pas la rébellion qui ne se sentait pas « liée par les conclusions de réunions auxquelles il n’a pas été convié ». Résultat : le M23 continue d’avancer vers le Nord, et en moins de 24 heures s’est emparé des cités de Nyamilima et d’Ishasha, à la frontière avec l’Ouganda. Ce lundi, des affrontements ont également été signalés autour de Binza, toujours au Nord-Kivu, entre les Wazalendo, alliés à l’armée congolaise, et le M23. Ce n’est pas la première fois qu’un cessez-le-feu n’est pas respecté dans l’Est congolais. Un premier accord avait fait taire les armes quelques petites semaines, en décembre 2023, pendant la tenue des élections générales. Une « trêve humanitaire » avait été négociée par les Etats-Unis au mois de juillet, et régulièrement violée elle aussi. Cette fois-ci, le médiateur angolais avait pesé de tout son poids pour imposer la fin des combats afin de créer « les conditions pour une désescalade », renforçant le « mécanisme de vérification ad hoc » pour l’occasion. Force est de constater que l’initiative angolaise n’est, pour l’instant, pas une réussite.
Une stratégie diplomatique congolaise hasardeuse
Le texte de l’accord de cessez-le-feu, négocié entre Kinshasa et Kigali, portait déjà le germe de nombreuses ambiguïtés. Le communiqué parle d’un cessez-le-feu entre les parties en conflit sans les nommer. Le M23 n’est, en effet, pas cité dans le communiqué et peut donc ne pas se sentir concerné. Idem côté congolais où les milices supplétives Wazalendo, qui agissent de manière indépendante de l’armée régulière, ne sont pas nommées. On peut donc légitimement se demander si la stratégie de la diplomatie congolaise d’associer le M23 à l’armée rwandaise n’est finalement pas une bonne idée. Dans le cas de ce cessez-le-feu, négocier uniquement avec Kigali, n’est apparemment pas efficace. Côté rwandais, le texte nomme explicitement les FDLR, que la RDC s’engage à neutraliser, ce qui permet à Kigali de continuer à justifier son soutien au M23 tant que la milice, alliée à l’armée congolaise, n’est pas éliminée. Tout converge vers un échec programmé de ce cessez-le-feu.
Luanda mise sur une rencontre Tshisekedi-Kagame
Aujourd’hui, tout reste encore à construire pour pacifier l’Est du Congo. Kinshasa hésite toujours à l’idée de devoir négocier en position de faiblesse et attend désespérément de renverser le rapport de force militaire sur le terrain pour arriver à la table des discussions en position de force. Seulement voilà, l’enlisement du conflit donne l’impression qu’il n’y aura pas de victoire militaire pour Kinshasa, ni même pour Kigali, dont on se demande toujours quel est le but de guerre final. Le médiateur angolais du conflit espère que ce cessez-le-feu, même mal enclenché, peut être un premier pas pour parvenir à réunir autour de la même table Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Jusqu’ici, les autorités congolaises avaient posé comme préalable le retrait des soldats rwandais de l’Est du pays. Ce qui est loin d’être gagné. De plus, Kinshasa réclame toujours des sanctions économiques contre Kigali, ce qui lui semble le geste le plus efficace que pourrait réaliser la communauté internationale pour forcer la main au Rwanda pour cesser son soutien au M23 et à retirer ses troupes du sol congolais. Sur ce point, Kinshasa peut sans doute espérer davantage des bailleurs internationaux de Kigali, dont la doctrine envers le pays des mille collines évolue.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Si vraiment Tshiseke compte sur des bailleurs internationaux pour punir KIgali, le néocalonialisme a des bons jours devant lui.
Pensez-vous vraiment que des Rwandais seront dessuadés par ces menaces dont nos soit disant experts nous rabattent plein des oreilles? Et si le monde avaient évolués?
L’heure pour la déclaration de la guerre est arrivée avec l’affiche complet de 2 chambres du parlement congolais.
On verra de quel côté la balance va se pencher et quel pays sortira dans l’ombre pour appuyer le Rwanda.
Bon soit! La RDC n’est pas dirigée depuis longtemps et, le Journaliste Congolais Fabien Kusuanika qui habite en Belgique a bien expliqué les enjeux de cette guerre récurrente dans l’Est de mon pays. Julien Pauluku, Ancien Gouverneur du Kivu, connait mieux que quiconque la stratégie utilisée par Kagame et Museveni. Monsieur Paluku a bien expliqué que le FDLR est un prétexte fallacieux, le Rwanda et l’Ouganda veulent s’accaparer de la richesse de la RDC. Comme toujours, les dindons de la farce sont les officiels congolais qui sont allés à Luanda, signer cet accord à la con. Pour autant, je ne suis aussi bête pour blâmer Kagame et Museveni de tous nos maux. Comment une armée ne peut compter que sur des jeunes patriotes résistants Wazalendos pour défendre leur mission première de défendre l’intégrité territoriale. Surtout que le millier des faux généraux de Nord Kivu font tout pour empêcher les Wazalendos de remporter des victoires. Un pays en guerre qui fait la promotion des faux pasteurs musiciens pour distraire son peuple, des officiers militaires qui traversent la frontière rwandaise pour aller dans les discothèques à Gisenyi et autres localités rwandaises ou ougandaises. Les hommes politiques et mandataires publics se font chanter par des musiciens indigents..Quand le Gouvernent Congolais envoie des matériels, des moyens et de l’argent pour soutenir les efforts de guerre, très souvent, rien ou peu arrive aux destinataires. Autre chose, le contraste ne peut être si frappant, quand le Gouvernement Rwandais ferme les églises de réveil,chez nous, elles pullulent. Tout le monde cherche à être vu avec des pasteurs de la p[lace..La bêtise et la médiocrité dominent l’espace politique et social. Ces faux pasteurs, les musiciens et les comédiens sont respectés dans ce pays de merde tandis que les intellectuels et les hommes droits sont bafoués.