La justice congolaise a requis 20 ans de prison contre le directeur de cabinet du président Tshisekedi pour « détournement, blanchiment de capitaux et corruption ». A la barre, Vital Kamerhe a dénoncé « un procès politique ».
Les attaques du ministère public ont été rudes contre Vital Kamerhe, directeur de cabinet et allié politique du président Félix Tshisekedi. Accusé de détournement de fonds présumé dans le cadre du programme des 100 jours, le procureur a rappelé les lourdes charges qui pèsent sur Vital Kamerhe et ses deux co-accusés, Samih Jammal et Jeannot Muhima. « Vital Kamerhe est au centre de tout », explique le magistrat, qui précise que l’affaire des maisons préfabriquées de la société l’homme d’affaire libanais « relève de la seule volonté du prévenu ».
8 millions utilisés sur les 57 décaissés
Alors pourquoi exiger le remboursement de 48 millions de dollars, ironise le procureur ? Simplement, parce que Samih Jammal, le patron de Samibo Congo, « n’a justifié que l’utilisation de 8 millions de dollars sur les 57 millions décaissés par l’Etat ! » Pour l’accusation, « la volonté du prévenu Kamerhe de violer la procédure des marchés publics est parmi les preuves suffisantes de son intention frauduleuse de détourner (l’argent) de l’État ». Un procureur agacé par la ligne de défense du directeur de cabinet de la présidence : « de temps en temps, le prévenu Kamerhe a tendance à se cacher derrière le chef de l’État ».
Une affaire de famille
La justice est également allée fouiller dans les comptes bancaires et les biens des époux Kamerhe. On découvre qu’Amida Shatur et Vital Kamerhe possèdent un compte-joint approvisionné de 10 millions d’euros. Le couple a également acheté un hôtel particulier de trois étages en France, dont la rénovation a coûté 1million d’euros. Les juges ont également découvert des incohérences dans les déclarations d’Amida Shatur. Madame Kamerhe avait déclaré avoir déposé les enveloppes de ses cadeaux de mariage en février 2019, une semaine après la cérémonie. Mais les relevés bancaires démontrent que c’est en avril que ses centaines de milliers de dollars ont été déposés… juste après le décaissement par le Trésor Public des fonds pour le programme des 100 jours. C’est aussi dans cette même période que Daniel Massaro, un cousin de Vital Kamerhe, a acheté en liquide des biens immobiliers.
100 millions de dollars de dommages et intérêts
Le ministère public a donc requis les peines maximales pour les trois prévenus, et demande le remboursement de 47 millions de dollars, et le paiement de 100 millions de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais. Le procureur a aussi requis 20 ans de prison et 10 ans de déchéance de ses droits civiques à l’encontre de Vital Kamerhe. Le Parquet exige enfin la saisie les avoirs bancaires et les biens immobiliers de Vital Kamerhe, de son épouse, de son cousin et de sa belle-fille. La privation des droits civiques priveraient Vital Kamerhe d’une possible candidature à la présidentielle de 2023.
« Un procès politique »
Les peines sont lourdes pour Vital Kamerhe, qui semble désormais résigné. « On n’a pas pu démontrer que j’ai détourné l’argent de l’Etat, on n’a pas démontré mon lien avec Jammal. Rien ! Que des suppositions. Je maintiens que ce procès est politique parce qu’il n’y a aucun élément qui démontre les charges contre moi » a martelé le directeur de cabinet, qui n’a pas hésité à rappeler qu’il y avait un autre responsable à la barre du programme des 100 jours : Félix Tshisekedi.
« C’est le président de la République qui est attaqué »
Vital Kamerhe s’étonne de se retrouver seul à la barre. « Alors que le président dit lui-même qu’il était le superviseur des travaux des 100 jours, aujourd’hui c’est l’affaire de Kamerhe ! » Avant de conclure : « Ce n’est pas moi qui suis attaqué, mais c’est le président de la République ! » Mouillé le Félix Tshisekedi est une ligne de défense risqué pour le directeur de cabinet de la présidence. Pour le moment, elle n’est pas vraiment payante. Et elle ne pourra l’être que lorsque Vital Kamerhe aura pu démontrer les origines de ses fonds et de ses biens, mais aussi ceux de ses proches. Car en matière de corruption, le ministère public a exposé une théorie à la barre, celle de la « toile d’araignée », qui permet de créer un réseau de malversation si complexe qu’il devient difficile d’en retrouver les principaux responsables.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Que la justice fait son travail, en fin que le RDC puisse se relever
Kamerhe est un érudit, un homme hyper intelligent mais comme tout homme politique congolais qui se respecte, il est en effet un voleur et un menteur pathologique. Le type ment comme il respire Ainsi va le RDC, les gens aiment la facilité, se faire de l’argent sans effort, sans travailler. Par conséquent ,tout le monde rêve de devenir pasteur, musicien ou politicien, de la sinécure
Que la justice fasse son travail pour que la culpabilité de VK soit réellement établi
La justice RDCongolaise est une HONTE internationale. Le Procès VK vient de le prouver une fois de plus. N’en déplaise à ceux qui ont une haine viscérale contre VK, c’était prévisible que cela se termine ainsi. Un magistrat n’a-t-il pas déclaré publiquement lors du procès, je cite « Tu (VK) n’échapperas pas ». Cette citation ne vient pas de moi. Tous les Congolais l’ont suivi en direct à la Télévision Nationale Congolaise, RTNC. Et effectivement ce qui devait arrivé est arrivé. Le Procès VK disais-je est une honte internationale pour notre grand pays et une marche arrière dans le processus démocratique. Le silence du Président Tshisekedi aux yeux de plus d’un Congolais est complice. Le Magistrat qui avait arrêté VK le premier jour avait quitté l’audience pour aller communiquer au téléphone pendant une trentaine de minutes et à son retour il avait annoncé à VK qu’il est obligé de le « retenir ». Avec qui parlait-il. Qui lui avait donné cette « injonction » d’arrêter immédiatement VK? Pourquoi le Président Félix a gardé silence jusque ? Pourquoi est-ce cadre de l’UDPS qui avait protesté contre cette arrestation avait-il été suspendu part son parti?
L’arrestaion de Mr Jammal est une escroquerie d’Etat. Lui demander de rembourser pendant qu’il a bel et bien livré des maisons préfabriquées et il avait demandé au tribunal d’aller vérifier si les livraisons n’ont pas eu lieu. Avec ce procès nos magistrats ont prouvé leur mauvaise foi. Fallait-il que Mr Jammal utilise seulement l’argent « physique » logé dans son compte pendant qu’il a l’argent partout ? En signant ce contrat avec la RDC, il y avait échange. L’argent devenait propriété de Jammal et échange les maisons biens de la RDC. Pourquoi les juges ont-il renié cette réalité? Puisque si Mr Jammal devait être acquitté, automatiquement VK devait l’être aussi.
Autre fait : « Pièce contre pièce ». Aucune pièce n’a prouvé qu’un seul $ a été viré dans le compte de VK. Bref on l’accuse de crime pendant qu’il n’y a pas de corps.
En lisant le verdict le juge tremblait. Pourquoi tremblait-il? Ce qu’il était tout simplement lecteur de la décision d’une messe noire. Il était obligé de le lire par peur de la mort. L’histoire en dira long.
Quelle est la conséquence? Certains congolais à l’Est sont dégoûtés de continuer à appartenir à ce maudit pays et refusent même de partager cette honte. Les plus extrémistes pensent même qu’il faut diviser la RDC en plusieurs Etats indépendants. Un prêtre catholique de la province de l’Ituri a bien dit il y a peu : La Balkanisation du Congo commencera par l’Ituri et le Kivu. Certains commencent à lui donner raison. La condamnation de VK pour plusieurs années est une intention préméditée de ces malveillants décideurs de tout faire pour qu’un jour il n’y ai jamais un Chef de l’Etat ressortissant du Kivu, de précipiter sa mort politique si pas de sa mort physique prématurée.
Avant de faire arrêter VK, le Président Félix devait d’abord voir les tenants et les aboutissants de cette mésaventure. Tant que VK sera en prison il ne pourra plus jamais mettre ses pieds au Kivu, à moins qu’il ne le fasse dans un bain de sang. Au kivu les gens sons très dociles mais c’est un véritable essaim d’abeilles. Mais une fois qu’ils ont décidés de réagir ils ne reculent même pas devant la mort. Le dossier VK sera en appel. Et si c’est toujours le même verdict du samedi passé, vous m’en direz des nouvelles. Wait and see.