Une impression de « déjà vu » ressort des décisions actées par le sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Un « cessez-le-feu immédiat » a été négocié, mais tout reste à faire pour retrouver le chemin du dialogue.

La longue liste des résolutions prises à Dar es-Salam ressemble à un subtil amalgame de l’ensemble des recommandations énoncés depuis des mois par les différentes institutions internationales et régionales qui se sont penchées sur la crise sécuritaire à l’Est du Congo. Il n’y a donc rien de bien neuf dans la déclaration finale. La résolution principale appelle à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » et à la fin des hostilités. Le texte prévoit également la « sécurisation de la ville de Goma » et la réouverture de l’aéroport et des voies d’approvisionnement de la capitale du Nord-Kivu. Des mesures prises devant l’urgence humanitaire de la situation à Goma.
Fusion de Nairobi et Luanda
Côté diplomatique, les deux institutions régionales ont décidé de fusionner les processus de Nairobi et de Luanda pour ne faire qu’une seule plateforme de dialogue entre les parties prenantes. En-dehors des deux médiateurs kényan et angolais, des facilitateurs supplémentaires devraient être nommés afin de rendre ce nouveau processus plus inclusif. Les contenus des discussions de Nairobi et Luanda seront remis sur le métier : neutralisation FDLR et désengagement des soldats rwandais, puis reprise des négociations directes avec les parties étatiques et non-étatiques, « y compris le M23 ». Retour donc à la case départ.
Des questions sans réponse
Les résolutions de Dar es-Salam posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Aucun élément n’est donné sur la manière dont le cessez-le-feu peut être imposé sachant qu’aucun d’entre eux n’a été respecté jusque-là. Personne n’explique qui sécurisera la ville de Goma, aujourd’hui entièrement occupée par le M23 et l’armée rwandaise ? La Monusco, qui a brillé par son absence lors de la prise de Goma ? La SADC que le Rwanda considère désormais comme une force belligérante ?
Priorité désescalade
Une réunion des ministres de l’EAC et de la SADC est ensuite prévue dans 30 jours pour évaluer le cessez-le-feu et son suivi. Un délai qui paraît bien long alors que le M23 et son soutien rwandais continue sa percée vers le Sud-Kivu et la ville de Bukavu. Mais personne n’attendait vraiment de miracles du sommet de Dar es-Salam. Félix Tshisekedi, qui n’a d’ailleurs pas fait le déplacement, espérait seulement un cessez-le-feu, n’ayant rien d’autre à mettre dans la balance après les successions de revers militaires de son armée. La priorité était donc la désescalade et le silence des armes, sans garantie de succès, mais seule condition indispensable vers la reprise de négociations futures.
Pas de reprise militaire possible de Goma
Félix Tshisekedi est désormais dos au mur. Après le coup de semonce de la prise de Goma, il n’y a pas eu d’électrochoc au sein de l’armée congolaise qui continue de reculer inexorablement devant les offensives rebelles. La « riposte vigoureuse » promise par le chef de l’Etat après l’entrée du M23 à Goma se fait toujours attendre. D’ailleurs, reprendre la capitale du Nord-Kivu aux rebelles est aujourd’hui inenvisageable pour Félix Tshisekedi, au vu des défaillances de son armée et du faible engagement militaire de ses partenaires africains, sans compter le possible bain de sang dans une ville aussi densément peuplée. Pour l’instant, une sortie du M23 de Goma ne peut s’obtenir que manière négociée. Avec un possible respect du cessez-le-feu, Félix Tshisekedi espère au moins sauver Bukavu.
Une double négociation
Le seul regard lucide à Kinshasa sur la situation sécuritaire vient du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, originaire de Bukavu. « Le temps ne joue pas en notre faveur. Le président veut épargner les vies humaines. Il veut négocier, mais pas vendre le Congo. » La question n’est donc plus de savoir si Félix Tshisekedi va négocier avec le M23, il n’a plus le choix. La difficulté est de savoir ce que peut encore négocier le président congolais et avec qui ? Car pour mettre fin au conflit, il faudra, à la fois trouver un terrain d’entente avec Kigali, mais aussi avec le M23 et l’AFC, qui, même téléguidés par le voisin rwandais, possèdent une certaine autonomie d’action.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Excusez pour des accents qui manquent.
Detrompez-vous, le sommet conjoint a couche des resolutions importantes:
1) Un cessez le feu immediat. Donc M23 reste dans ses positions. Il recule pas.
2) Negotiations avec M23 (terroriste pour Tshisekedi et ligne rouge). Les autres sont des reservistes- Wazalendo- par une loi votee.
3) Le Rwanda n’est pas nomme comme Tshisekedi et des medias acquis ou achetes l’avaient appele de leur voeux.
4) Les deux communautes africaines ont desormais la meme comprehension du problemes. Et le prennent en mains; disqualifiant ainsi les initiatives non solicitees des pays anciens colonisateurs a l’origine de ce conflit.
No matter how you try to conceal the truth, it will find out its way to surface. The truth always triumphs over lies.
Le narrative cree par Tshisekedi-Muyaya, propage par certains medias (le problems c’est Rwanda) tombe plat.
Le problème est et a été toujours le rwandais et maintenant (sans surprise) l’Ouganda. Ils peuvent faire tout pour chercher a cacher leur ambitions expansionnistes mais ca ne marchera jamais.
Ils peuvent se sentir fort aujourd’hui des soutiens impérialistes qu’ils reçoivent mais ils oublient une chose : leur deux leaders maximo atteignent leur age limite et devront être bientôt remplacés de grès ou de force. Bien sûr ils ont apparemment réussi à éteindre les tensions internes dans leur pays mais comme l’histoire le démontre, ce n’est qu’une question de temps avant que ca n’explose de nouveau chez eux.
Qui vivra verra…