Accusé de détournement de fonds publics, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, s’est de nouveau retrouvé devant les juges ce lundi à Kinshasa. Offensif, Vital Kamerhe veut « comprendre » pourquoi il se retrouve en prison.
Vital Kamerhe est apparu toujours très sûr de lui pour la deuxième audience de son procès et de ses deux co-accusés, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, et Jeannot Muhima, chargé de la logistique à la présidence de la République. On reproche à Vital Kamerhe des malversations autour de contrats de constructions de maisons préfabriquées à Kinshasa et en province pour 57 millions de dollars.
Avec un brin d’arrogance, tel un maître face à ses élèves, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a continué de dérouler une ligne de défense très offensive. « Je voudrais qu’on puisse m’aider à comprendre pourquoi je me trouve à Makala ? A quel niveau monsieur Kamerhe a été, avec monsieur Jammal, dévaliser la Banque centrale puisqu’il n’y a aucun documents que j’ai signé pour le paiement des 57 millions de dollars » a martelé le patron de l’UNC en parlant de lui à troisième personne.
« Le contrat date de 2018 »
Vital Kamerhe avance plusieurs arguments pour se disculper. Premièrement, il n’a, selon lui, signé aucun document de sortie de fonds. Il invoque également la continuité de l’Etat et des responsabilités antérieures : « Le contrat date de 2018, Tshisekedi n’est pas encore président et Kamerhe n’est pas directeur de cabinet ». Le ministre de l’époque, Justin Bitakwira, sera cité comme témoin. Ensuite, le directeur de cabinet affirme qu’il n’était pas seul aux commandes du programme des 100 jours. « Je ne suis pas superviseur, nous sommes une équipe de supervision ».
Interrompant fréquemment le président de la séance, Vital Kamerhe interpelle aussi les magistrats et pose lui-même les questions : « Je voudrais que le Procureur puisse démontrer ici comment Kamerhe a détourné les deniers publics ? (…) Quel jour et par quel document on m’a remis à moi les 47 millions de dollars que j’ai détourné ? »
De son côté, l’audition du libanais Samih Jammal a été plus chaotique. L’homme d’affaires de 82 ans semble avoir une mémoire sélective et paraît ne pas entendre les questions les plus dérangeantes. Mais lorsqu’il peut répondre, Samih Jammal se lance dans de longues explications en français, une langue dont il semble avoir retrouvé l’usage après avoir déclaré ne pas le maîtriser lors de la première audience. « On m’accuse d’avoir volé 57 millions de dollars. Mais je n’ai rien volé (…) C’est de la jalousie ! », s’est insurgé Jammal, reconnaissant toutefois avoir bien reçu la somme d’argent.
Des témoins clés bientôt entendus
Si les avocats de Vital Kamerhe ont demandé une nouvelle fois au tribunal d’expliquer par quel mécanisme le directeur de cabinet a détourné l’argent, le magistrat du Ministère public a fait savoir que Vital Kamerhe n’était pas arrivé à la prison de Makala par hasard. Des relevés bancaires et des mouvements de fonds devront être expliqués. La propre femme de Vital Kamerhe, Hamida Shatur, mais aussi sa fille Soraya Mpiana seront interrogées à ce sujet.
Le tribunal attend aussi avec impatience d’interroger Massaro (Daniel Shangalume), le neveu de Vital Kamerhe. Il est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre son oncle et Samih Jammal. Il devra également répondre d’un train de vie dispendieux, qui intéresse la justice congolaise. Mais Massaro s’est enfui avant de pouvoir être entendu par le Parquet. Il a été interpellé 15 mai dernier et devrait éclairer les débats sur les liens entre Vital Kamerhe, Samih Jammal et Soraya Mpiana qui a bénéficié d’un vaste terrain cédé par l’homme d’affaires libanais. La troisième audience, avec l’audition des témoins se tiendra le 3 juin prochain.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
raison
J’aurai souhaité apporter ma contribution à ce débat. Le détournement dont est accusé Mr Jamal n’en est pas un. Pour la République il fallait que Jamal utilise seulement cet « argent physique » logé dans son compte et pas tout autre argent pendant qu’il dit en avoir de disponible ailleurs. C’est prouver l’ignorance de comment fonctionne le monde du commerce. Quand à essayer de renier les livraisons de maisons effectuées par cet homme d’affaire, cela frise une escroquerie d’Etat. Le peuple congolais soutient qu’il faut que son les accusateurs inventorient ce qui a été livré, le compare à la quantité reprise dans le contrat et c’est seulement à ce niveau qu’on pourra parler de détournement. Nous on comprends que c’est la tête de VKamerhe qui est recherchée afin qu’il ne participe pas comme candidats aux présidentielles de 2023. VKamerhe est un frein pour les détourneurs actuels et des gouvernements passés eux et aussi pour les divers autres prédateurs des richesses de la RDCongo. VKamerhe est parmi les politiciens congolais qui ont une vision claire pour un bel avenir de la RDC. Hélas, ce procès démontre un complot maladroitement organisé pour conduire VK en prison à défaut de lui ôter la vie. Pour certains congolais, la RDC tend vers son partage comme le Soudan. Déjà avec le procès VKamerhe c’est clair qu’à Bukavu nous n’avons pas la chance d’avoir un jour un de nos fils devenir Président de la RDC malgré les compétences dont nous dispososons.
First Vital Kamehre n’est pas congolais ,nous connaissons bien son origine et cette fois ci nous n’admettrons plus un etranger dirige notre pays en plus il est voleur tetu ,il se croit etre au dessus de la loi? Nous sommes dans l’etat de Droit avec notre President Felix Antoine ,Jutice soit faite