26 ans après le génocide des Tutsi, 10 ans après le rapport « Mapping », les nouveaux visages du négationnisme et de la haine. Afrikarabia publie aujourd’hui le dixième d’une série d’articles sur les enjeux actuels de la paix dans l’Afrique des Grands Lacs. L’aspiration des peuples à la bonne gouvernance, à la liberté et à la prospérité, reste obérée par les calculs subalternes de politiciens prêts à jouer le chaos pour s’emparer du pouvoir ou le reconquérir. Les discours de certains militaires français « anciens du Rwanda », de leurs amis et de leurs propagandistes, ne vont pas dans le bon sens.
Depuis une quinzaine d’années, certains membres de l’association « France-Turquoise », accompagnés en réseau par des journalistes, des essayistes et des universitaires, développent un nouveau discours de négation du génocide des Tutsi. Le florilège de leurs déclarations fait surgir les « éléments de langage » d’une idéologie raciste presque décalquée de la propagande haineuse qui préparait le génocide au Rwanda. S’agit-il vraiment, par des affirmations racistes et péremptoires, de « défendre la mémoire de l’armée française » engagée dans l’opération Turquoise en 1994 ? Ces polémistes ne sont-ils pas plutôt poussés en première ligne par des acteurs parisiens cherchant à dissimuler la folle politique de l’Elysée au Rwanda entre 1990 et 1994 ?
Par Jean-François DUPAQUIER et Aymeric GIVORD,
avec François GRANER et Jacques MOREL
Certains de mes amis, hantés par l’extermination des Tutsi du Rwanda, expriment quelque chose qui ressemble à une profonde antipathie lorsque la conversation porte sur « France-Turquoise ». Cette association « a pour objet de rassembler les militaires, anciens de l’Opération TURQUOISE au Rwanda (1994), mais aussi ceux des précédentes interventions militaires de la France dans ce pays ». Objectif : « Défendre et promouvoir, par tous les moyens appropriés, la mémoire et l’honneur de l’armée française et des militaires français ayant servi au Rwanda […]. »[1]
Précisons-le d’emblée pour éviter tout procès d’intention : France-Turquoise est une association légitime, dont l’objet social semble taillé dans un costume de respectabilité. Elle n’est pas, globalement, un groupe d’enragés. J’ai croisé sur des plateaux de télévision son président, Jean-Claude Lafourcade, officier général en deuxième section. L’homme est mesuré dans ses propos face aux médias (plus discutables dans des conférences[2]), et il semble ouvert au dialogue. Il a publié un livre intéressant sur son rôle à la tête de l’opération « militaro-humanitaire » Turquoise, menée en 1994 au sud-ouest du Rwanda et au Zaïre (actuelle RDC).[3] Malheureusement, au fil des années, le général Lafourcade s’est quelque peu radicalisé. La faute à une overdose de lectures de l’historien Bernard Lugan et aux manigances d’Hubert Védrine. Mais il ne fait pas partie de ceux que nous appelons les « enragés »[4]. Nous y reviendrons ultérieurement.
Une overdose de Bernard Lugan ?
Nous connaissons deux autres généraux français intervenus au Rwanda et qui se démarquent des extrémistes prétendant défendre « la mémoire et l’honneur de l’armée française ». Ces deux généraux déplorent que des politiciens cyniques aient pris la main sur France-Turquoise pour créer une diversion vis-à-vis de l’opinion publique. En focalisant le débat sur l’opération Turquoise de 1994, le but de ces politiciens est d’occulter la politique insensée menée par l’Elysée entre 1990 et 1993 au Rwanda. Même s’ils ne l’expriment pas publiquement, ces deux généraux sont aussi en profond désaccord avec le harcèlement judiciaire (financé par le ministère de la Défense) contre le journaliste Patrick de Saint-Exupéry pour son pénétrant ouvrage Complices de l’inavouable.[5] Concernant le général Lafourcade, la polémique n’est pas close.[6]
En juin 1994, le ministre de la Défense François Léotard et l’état-major des armées étaient hostiles au déploiement de cette opération « militaro-humanitaire ». Qui ignorait que derrière sa vocation officielle de « sauver des vies », son objectif réel était de déployer un rideau de fumée face aux questions dérangeantes qui commençaient à traverser l’opinion publique en France ?
Turquoise, un rideau de fumée
Défendre le bilan des armées françaises au Rwanda, c’est en principe le rôle de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD), un service rôdé à saturer les médias d’invitations et de dossiers vantant la « Grande muette ».[7] Mais sur le rôle de l’armée française au Rwanda, la DICoD joue les muets du sérail. La communication est donc assurée par les anciens ministres de la Défense, quelle que soit leur étiquette politique. Elle est blindée par « d’anciens du Rwanda » qui publient leur mémoire en défense, tels les généraux Lafourcade et Tauzin, le colonel Hogard, bientôt le général Delort…
La « com’ » circule surtout par la voie non-officielle des écrivains et des journalistes agréés. Les plus actifs s’appellent Bernard Lugan, Pierre Péan (décédé en 2019), Auguste-Charles Onana, Judi Rever, Robin Philpot, Hervé Deguine, Stephen Smith… Avec une mention spéciale pour le colonel Michel Robardey, à la fois ancien du Rwanda et dénonciateur effréné de « l’anti-France » via son blog hébergé par Mediapart. Cependant, la vedette incontestée des officiers français opérant dans les régiments issus de « La Coloniale » reste l’historien Bernard Lugan, chantre d’un monde fantasmé où, comme dans une vieille BD d’avant-guerre retrouvée dans un grenier, le militaire français serait civilisateur, magnanime, majestueux. Et l’indigène, humble, reconnaissant et serviable.
Pas de com’ officielle…
Par des citations regroupées par thèmes, nous allons illustrer le système de croyances, de préjugés, d’affirmations péremptoires – en bref, le corpus idéologique – des enragés de France-Turquoise, aussi bien de vétérans hauts gradés que d’écrivains, de journalistes, de conférenciers, etc. Un réseau de personnes qui affirment prendre la défense de l’armée française au Rwanda. Nous y incluons quelques citations de « génocidaires » dont les écrits présentent d’étonnantes similitudes avec celles des enragés.
Comme devant un jury populaire, étalons donc ici les pièces à conviction, afin que chacun construise son opinion. En toute connaissance de cause.[8]
I – Les Tutsi sont-ils comme les Juifs, des « apatrides » ?
(Rappelons que la RTLM, Kangura et d’autres médias du génocide répétaient que les Tutsi n’étaient pas de véritables Rwandais, mais des envahisseurs tardifs, pratiquement des apatrides)
« Il y en a trois [ethnies]. Mais l’une est presque insignifiante : elle ne représente plus que 1 % de la population. Ce sont les Twa, qui sont des pygmées. C’est le peuplement le plus ancien. Et les deux autres ethnies sont…, se partagent en 85 % – se partageaient, à l’époque ! –, en 85 % de Hutu, qui sont des bantous qui viennent de la forêt équatoriale, qui sont arrivés dans ce pays avant le Christ, avant l’ère chrétienne. Et 15…, 14 % de Tutsi qui, eux, sont des nilo-hamitiques, des pasteurs qui viennent d’Ethiopie, qui sont arrivés dans la région vers le XVème, XVIème, XVIIème siècle. »[9] Général Didier Tauzin, 2013.
« Les Tutsi sont des gens qui viennent de la région du Nil. Ce sont des gens dont le morphotype est très particulier : ce sont des individus qui sont grands, élancés, minces. Et les Hutu sont plutôt des gens de population d’origine bantoue de la côte africaine, qui sont plus petits, plus trapus. »[10] Colonel Jacques Hogard, 2020.
« Les Tutsi sont des nilo-hamitiques »
« Vers le XVème, XVIème siècle, deux clans se sont unis pour unifier le Rwanda. Et en fait, ils représentaient très peu de monde. Et ils avaient quasiment esclavagé tous les autres Rwandais, hutu et tutsi ! Et ces gens-là, ces deux clans royaux – les Nyiginya et les Bega –, qui en fait, donnaient ensuite le roi et la reine mère, avaient même développé une idéologie tout à fait étonnante. Ils ont fait mieux que Hitler puisque, eux, prétendaient être descendus du ciel et se nourrir…, de recevoir leur nourriture des anges. […] c’est machiavélique ! C’est totalement machiavélique, cette affaire-là. »[11] Général Didier Tauzin, 2013.
« Ce seraient les Hutu qui, les premiers, ont accueilli la parole du Christ et se sont convertis. Ensuite, seulement, les Tutsi se seraient résignés à la conversion, se plaçant habilement entre les Hutu et l’institution ecclésiastique, accaparant au passage tous les avantages symboliques et matériels que le statut de chrétiens leur procurait. »[12] Hervé Deguine, 2010.
« Les Hutu, les premiers, ont accueilli la parole du Christ »
« Actuellement avec l’avenue [sic] de Kagame et sa clique au pouvoir, bon nombre de Tutsi ont adhéré à l’islam. »[13] Abbé Joseph Ngomanzungu, 2008.
« Bon nombre de Tutsi ont adhéré à l’islam »
« Festo Habimana, président de l’ABD “USA”, compare les Tutsi aux “Juifs d’Afrique”, une nation sans Etat, et conclut ainsi son appel : “Nous sommes un peuple plein de ressources. Qu’attendons-nous ? Un génocide.” Les mots “Juifs d’Afrique” et “génocide” sont donc inscrits dès la naissance de ce mouvement et vont constituer les fondements de la propagande utilisée jusqu’à maintenant par le FPR et ses soutiens. »[14] Pierre Péan, 2010.
« Le président Museveni, dont la mère et l’épouse sont des Tutsi, était soupçonné de connivence avec ses congénères tutsi. […] Certains journaux allaient jusqu’à insinuer que Museveni était lui-même un étranger »[15] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Le président Museveni, ses congénères tutsi… »
« Hutus et Tutsis : à chacun son pays. […] Quelle que soit la nature de l’antagonisme entre Hutus et Tutsis – les spécialistes en débattent –, la cohabitation et le partage du pouvoir entre ces deux communautés continueront de se heurter aux dérangeantes données de base : il y a au Rwanda et au Burundi 85 % de Hutus et 15 % de Tutsis. Toute élection donne donc arithmétiquement le pouvoir aux Hutus. […] Pourquoi ne pas oser une solution radicale : un pays pour les Tutsis et un autre pour les Hutus ? […] La violence est haïssable. Mais ne faut-il pas, pour en prévenir le retour, de l’audace géopolitique ? Pourquoi ne pas réfléchir à la création internationalement contrôlée, dans les frontières actuelles du Rwanda et du Burundi, de deux Etats distincts, hutu et tutsi ? »[16] Hubert Védrine, 1996 [nous reviendrons sur ce texte dans notre prochain article].
II – Les Tutsi sont-ils une race et, qui plus est, des menteurs-nés ?
(« Race » ? « Ethnie » ? « Classe sociale » ? « Catégorie politique » ? « Catégorie socio-culturelle » ? Les débats ne sont pas près de s’achever sur le sens des mots Hutu et Tutsi. Ce qui devrait inciter à une certaine prudence sémantique. A plus forte raison sur de prétendus critères somatiques « raciaux »…)[17]
« Autre certitude : avec les Tutsi et les Hutu nous ne sommes pas en présence d’ethnies puisque l’ethnie ne se définit ni par la génétique donc pas par la “race” ni par le morphotype, mais d’abord par la langue et la culture. Les Tutsi et les Hutu qui parlent la même langue et ont la même culture ne sont donc pas des ethnies mais des “races”. »[18] Bernard Lugan, 2005.
« La “race” des Tutsi est “l’une des plus menteuses qui soient sous le soleil” »[19] Pierre Péan, 2005 (citant Paul Dresse, un écrivain belge d’extrême droite).
« Le terme de génocide serait inapproprié s’il n’y avait existence de singularités génétiques entre hutus et tutsis, et non de simples différences sociales comme cela a été dit et écrit… »[20] Général Didier Tauzin, 2011.
« Les Tutsi et les Hutu ne sont donc pas des ethnies mais des “races” »
« La culture du mensonge et de la dissimulation domine toutes les autres chez les Tutsi et, dans une moindre part, par imprégnation, chez les Hutu. »[21] Pierre Péan, 2005.
« Elles [les tribus nilo-hamitiques] sont aussi connues pour leurs dons politiques extraordinaires qui suscitent la méfiance des autres tribus : le génocide du Rwanda n’a pas d’autre cause. »[22] Roland Hureaux, 2008.
« Ultra-minoritaires, les Tutsis ont en effet, très tôt sans doute, développé une idéologie qui, pour être inhumaine et immorale par beaucoup de côtés, formait le ciment social tout en assurant leur domination sur les hutus, une domination psychologique, donc éthique et économique, sans partage. Le cœur de cette idéologie tient en quelques mots : les Tutsis seraient d’origine, et pour ainsi dire d’essence, divine !… Il se désignaient par le nom d’ibimanuka, qui peut se traduire par “ceux qui sont tombés du ciel” ! »[23] Général Didier Tauzin, 2011.
« Les Tutsis seraient pour ainsi dire d’essence, divine !… »
« Cette culture du mensonge s’est particulièrement développée dans la diaspora tutsie. Pour revenir “l’an prochain à Kigali”, celle-ci a pratiqué avec efficacité mensonges et manipulations. »[24] Pierre Péan, 2005.
« C’est au Burundi et au Rwanda que cette prétention à la supériorité intrinsèque d’une ethnie a connu, dans la longue durée, ses plus grands succès, débouchant sur une véritable sacralisation, plutôt une déification du tutsi, allant en cela plus loin que toutes les idéologies de race supérieure développées en Europe au XIXe et au XXe siècles. […] Fondée sur une imposture quasiment ontologique, elle a provoqué le développement d’une culture de la manipulation, de la dissimulation, du secret, de l’expression au deuxième voire au troisième degré, culture de la défiance qui est particulièrement désarçonnante pour des Occidentaux dont la culture d’essence chrétienne est fondée sur la confiance et le précepte du Christ “que votre oui soit oui, que votre non soit non !”… »[25] Général Didier Tauzin, 2011.
« Cette formation au mensonge a été observée par les premiers Européens »
« Cette formation au mensonge a été observée par les premiers Européens qui ont eu un contact prolongé avec les Tutsi. »[26] Pierre Péan, 2005.
« Peuple de pasteurs nomades fortement hiérarchisé, ayant une conception militaire de l’organisation sociale, hommes de haute taille à la vue et au port imposants, peuple dominateur, manipulateur et calculateur, fins politiques, les tutsis ont “de la présence” ils s’imposent assez facilement. Ils étaient “les Prussiens de l’Afrique”. À partir du XIVe siècle et malgré leur grande infériorité numérique, les tutsis ont imposé leur domination aux hutus, peuple bantou de petits paysans dont l’horizon s’était toujours limité à ses champs et à la forêt, peuple peu organisé, peu hiérarchisé, ayant une conception très familiale de la vie en société. […] Je ne peux bien sûr pas suivre ces disciples sans doute inconscients d’Arthur de Gobineau, inspirateur malgré lui du concept de races supérieures et, quant à moi disciple de Hubert Lyautey, maréchal de France, j’affirme comme lui : “ils ne sont pas inférieurs, ils sont autres”. »[27] Général Didier Tauzin 2011.
III – Hutu et Tutsi, pas d’entente, pas de métissage possibles ?
(L’appartenance à la catégorie hutu ou tutsi est patrilinéaire. On peut ainsi être Tutsi alors que 15 de ses 16 arrière-grands-parents sont Hutu, et inversement. Avant le génocide, les mariages entre Hutu et Tutsi étaient nombreux. Sur cette question aussi, la prudence serait de mise…).
« Etre tutsi ou hutu ne s’acquiert pas. Le phénomène n’est pas économique puisqu’il est biologiquement irréversible, la séparation entre les deux populations est aussi définitive que le sexe. »[28] Bernard Lugan, 2005.
« On les a quasiment laissés tout seuls dans les négociations face aux Tutsi. Et quand je dis tout seuls, c’est exagéré parce qu’il y avait des diplomates français mais qui avaient, eux, cette volonté de réconcilier deux frères ennemis. Ce qui n’était pas possible. »[29] Général Didier Tauzin, 2013.
« Réconcilier deux frères ennemis, ce n’était pas possible »
« La “catégorie” ethno-politique des “Hutu modérés” n’a non seulement jamais existé, mais, de plus, ne veut rien dire. La notion de Hutu modéré, cette supercherie […]. »[30] Bernard Lugan, 2014.
« [La France] ne connaissait pas ou n’appréhendait pas à leur juste valeur la rouerie et la duplicité des Tutsis, ni la haine viscérale et la peur de l’autre chevillées au cœur des hommes et des femmes des deux ethnies ennemies. »[31] Général Didier Tauzin, 2011.
« [La France] ne connaissait pas ou n’appréhendait pas à leur juste valeur la rouerie et la duplicité des Tutsis »
« L’on peut dès lors se poser la question de savoir pourquoi le tutsi ne veut pas partager le pouvoir avec le hutu de manière équitable et démocratique ? Cette situation pourrait trouver une partie de la réponse dans le fait que le conflit est lié à la nature des deux protagonistes dont les caractères diffèrent sans pouvoir se compléter. En effet, le tutsi, à la fois orgueilleux, arrogant, rusé et perfide reste convaincu que le bon tutsi est un tutsi au pouvoir et que le bon hutu est le hutu dit modéré au service inconditionnel des intérêts du tutsi. À l’opposé, se trouve le hutu modeste, candide, loyal, indépendant et impulsif qui depuis la révolution de 1959 ne veut plus entendre parler de domination. »[32] Théoneste Bagosora, 1995.
« Dans l’ancien Rwanda, les canons esthétiques tutsi avec leurs morphotypes – taille élancée, traits fins, dolichocéphalie, etc. –, étaient bien d’essence raciale puisqu’ils étaient héréditairement associés aux Tutsi. »[33] Bernard Lugan, 2005.
« C’est sans doute en Europe que cette déclinaison de l’orgueil a connu son développement extrême et le plus dramatique, avec l’idéologie hitlérienne de la race supérieure. L’Afrique ne fait pas exception et les Africains ont bien sûr succombé à cette tentation. »[34] Général Didier Tauzin, 2011.
IV – Les femmes tutsi, des prostituées ?
(La prétendue vénalité des femmes tutsi et les « éléments de langage » les présentant comme agents de séduction de l’ennemi furent diffusés inlassablement par la RTLM et par Kangura.[35] Durant le génocide, cette propagande a incité à les mettre à mort avec un sadisme extrême. Ceux qui véhiculent encore ces clichés absurdes devraient s’en souvenir).
« Les associations de Tutsi hors du Rwanda ont fait ainsi un très efficace lobbying pour convaincre les acteurs politiques du monde entier de la justesse de leur cause. Elles ont infiltré les principales organisations internationales, et d’aucuns, parmi leurs membres, ont su guider de très belles femmes tutsi vers des lits appropriés… »[36] Pierre Péan, 2005.
« Le dispositif central de leur stratégie de conquête des Occidentaux est la femme tutsi. C’est leur arme de destruction massive. Elle détruit les diplomates belges, allemands, américains, britanniques, français, suisses…, des hommes politiques, des hommes d’affaires, et même des Hutu. Personne n’est épargné quand il s’agit de défendre la cause Tutsi. Ces demoiselles à la jalousie invisible sont chargées de traquer les cibles occidentales pour les besoins de la cause Tutsi. »[37] Auguste-Charles Onana, 2009.
« La femme tutsi est leur arme de destruction massive »
« Dans un premier temps, ces tutsis nilotiques hamites venus d’Abyssinie, jouissant d’un accueil chaleureux et d’une excellente hospitalité se montrèrent courtois et en reconnaissance donnèrent leurs filles en mariage aux hutus […] les tutsis usant de la ruse et la patience doublée d’une perfidie singulière ne tardèrent pas à assujettir les hutus pourtant toujours majoritaires après avoir massacré leurs rois avec leurs descendants. »[38] Théoneste Bagosora, 1995.
Ces « commandos de charme » sont « un fléau mondial », « une arme de destruction massive », un « instrument satanique » utilisé « avec la plus grande habileté » par « la race tutsi » pour « conquérir et asservir la race hutu », et ce « pendant des siècles » ».[39] Davis Ndoba, 2012.
Ces « commandos de charme » sont « un fléau mondial »
« Ce sont des missiles à tête chercheuse qui peuvent être, soit des prostituées de luxe, soit des agents de renseignement, soit des commandos de la mort par empoisonnement soit, simplement, des femmes ordinaires. Elles utilisent leur charme pour faire triompher le tutsisme. Elles opèrent partout où l’idéologie tutsi mérite d’être défendue. Elles sont, à ce titre, envoyées pour séduire leurs victimes utiles mais aussi pour neutraliser ou liquider leurs ennemis. Elles sont des “hirondelles”, formées comme des monstres froids dans des missions clandestines et parfois meurtrières. »[40] Auguste-Charles Onana, 2009.
« Ceux que Marc le Pape et JH Bradol ont qualifié de “compagnons de route de Paul Kagamé”, “amis démocrates des dictateurs”, “ridicules et dangereux” n’ont jamais pu contester sur le fond les récents écrits de Charles Onana. »[41] Colonel Michel Robardey, 2020.
« Ces différences manifestes ont conduit certains Occidentaux, subjugués sans doute par l’allure des Tutsis, notamment l’allure altière et les yeux magnifiques de certaines de leurs femmes ! à conclure à la supériorité intrinsèque des tutsis sur les hutus. »[42] Général Didier Tauzin, 2011.
« Certains Occidentaux, subjugués sans doute par l’allure des Tutsis »
« Charrier [colonel de l’armée française][43] est chargé, début mars, d’une mission discrète à Kigali, à la fois pour élucider certains dysfonctionnements dans le dispositif français – notamment les fuites répétées d’informations confidentielles – et pour monter une opération de communication. Il découvre à cette occasion que “le ver est dans le fruit” : le système fuit de toutes parts, notamment par l’infiltration de femmes tutsies auprès de nombreux Français. “Chez les civils, seul l’ambassadeur était irréprochable…”, raconte Charrier, tout en ajoutant avec un brin de provocation : “Elles sont tellement belles qu’elles nous colonisent.” »[44] Pierre Péan, 2005.
« Nous avions des journalistes français qui faisaient la navette – un journaliste français, à l’époque ; il n’est plus français, paraît-il, peu importe, hein – qui faisait la navette entre les lignes françaises, nos campements à nous, et… Kampala où était… la capitale… donc, ougandaise, où étaient installés Kagame et l’état-major de Kagame. Donc, il avait des relations directes avec Kagame mais ce journaliste avait aussi une maîtresse tutsi, nous le savions. Parce que nous avions quand même aussi des informations solides. Donc, nous savions que nos informations passaient directement chez Kagame. »[45] Général Didier Tauzin, 2016.
« Ce journaliste avait aussi une maîtresse tutsi, nous le savions »
« L’exemple d’une conduite contestable était donné par le général Dallaire lui-même. Tout Kigali bruissait des rumeurs le concernant et que Booh Booh résume de façon lapidaire : “Dallaire était un sous-marin du FPR avec, semble-t-il, une Tutsie sous son toit.” »[46] Pierre Péan, 2005.
« Les femmes tutsies étaient vendues ou mariées à des intellectuels ou à des hauts fonctionnaires hutus, pour mieux espionner les cercles d’influence hutus, répartir les postes clés aux affaires, distribuer des permis spéciaux d’importation et révéler des secrets à l’ennemi. »[47] Magazine Kangura, 1991.
« De jolies filles tutsies rwandaises ont infiltré les organisations internationales humanitaires et conquis le terrain par leurs charmes inégalables. »[48] Bulletin d’information africaine des Pères Blancs, 1994.
« De jolies filles tutsies rwandaises ont conquis le terrain par leurs charmes inégalables »
« Ainsi donc, pour bien comprendre “le rôle des femmes tutsi dans la crise rwandaise” et surtout la descente aux enfers du Rwanda en général et de certains Hutu modérés en particulier, il faut retourner en arrière, très loin dans l’histoire biblique, et lire l’histoire de Samson et Délira [lapsus significatif, NDLR] : certains Hutu modérés étaient et sont l’incarnation de Samson et les commandos de charme tutsi, celle de Délira. Les Philistins d’abord et puis les Tutsi du Rwanda ensuite, qui seraient les descendants de Ham, ont depuis très longtemps su et compris la faiblesse “des hommes forts” en face des femmes ; et ils ont utilisé et utilisent toujours leurs filles voire leurs femmes à des fins politiques. C’est ce qu’Honoré Ngbanda appelle les “commandos de charme” qui sont, au Rwanda, multifonctionnelles [sic] : espions, escadrons de la mort, “politiciens” et diplomates selon les besoins stratégiques et tactiles [sic] du moment. Et ça… ça marche très efficacement. »[49] David Ndoba, 2012.
V – Paul Kagame, le diable en personne ?
(La diabolisation du chef rebelle constituait un élément important de la propagande en miroir des Hutu extrémistes dès le début de la guerre civile. Devenu chef de l’Etat du Rwanda, Paul Kagame reste la cible de prédilection des négationnistes et/ou des racistes, suscitant les propos les plus outranciers)?
« Le plus grand criminel de guerre vivant et en exercice »[50] Pierre Péan, 2005.
« Kagame ? C’est une crapule, c’est un salopard. »[51] Général Didier Tauzin, 2013.
« Un monstre capable d’exploiter à son profit la tentative de génocide qu’il a sciemment déclenchée. »[52] Pierre Péan, 2005.
« Une crapule », « un salopard », « un monstre »
« Sa légitimité vient du fait qu’il se présente comme celui qui a mis fin à l’abomination des massacres, mais aussi comme un membre de l’ethnie victime. En même temps, de manière très cynique, cela lui permettait de faire le nettoyage des Tutsis de l’intérieur, ceux qu’il méprisait pour être restés en 1961 sous la loi de la majorité hutue. Pour lui ses malheureux frères de race de l’intérieur n’étaient en fait que des renégats et des traîtres à la cause et à la grandeur tutsie ! »[53] Colonel Jacques Hogard, 2008.
« Moi, je ne suis ni pro-Tutsi ni pro-Hutu, je suis pour la vérité. Et donc je pense que le principal obstacle à la vérité aujourd’hui, c’est Paul Kagame lui-même. C’est son système totalitaire. »[54] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« Le principal obstacle à la vérité, c’est Paul Kagame »
« […] l’attentat perpétré le 6 avril 1994 contre le Falcon 50 du Président Habyarimana s’inscrit dans un plan d’ensemble ourdi par le Fpr que dirigeait Paul Kagame, pour s’emparer par la violence du pouvoir qu’il n’aurait pu conquérir par la voie légale […]. »[55] Juge Jean-Louis Bruguière, 2006.
« Il y a lieu de citer Théogène Rudasingwa. […] il ne se contente pas seulement de dénoncer l’autoritarisme et le régime sanguinaire du Général Paul Kagame comme le font souvent, une fois en exil, ses anciens collègues officiers et membres politiques du Front patriotique rwandais (FPR) […] Il reconnaît son propre rôle et sa part de responsabilité dans la descente aux enfers de la nation rwandaise. Il révèle comment lui et les autres membres du premier cercle du pouvoir FPR ont transformé le mensonge en “arme de destruction massive.” »[56] Ferdinand Nahimana, 2012.
« Le régime sanguinaire du Général Paul Kagame »
« Kagame a tué avant le génocide. Il a tué pendant le génocide. Et il a tué après le génocide. Le soutien débridé de l’Occident n’a fait que nourrir le sentiment d’impunité du régime. »[57] Judi Rever, 2018.
« L’ONU considère cela comme un génocide et installe un tribunal, le TPIR – Tribunal pénal international pour le Rwanda –, à Arusha, en Tanzanie. Pour juger les génocidaires présumés ! Donc, tous des gens qui étaient au Rwanda en 90 [sic], avant juillet. Quasiment tous – tous – des Hutu désignés par Kagame et le FPR. A ce jour, aucun des présumés coupables n’a été condamné pour génocide, aucun ! C’est-à-dire que, selon la définition de l’ONU, il y a génocide quand il y a préméditation, organisation et exécution, bien sûr, du génocide. Il faut qu’il y ait préméditation et organisation. […] Si, donc, il y a vraiment eu génocide, ça veut dire que les responsables sont ailleurs ! Et on sait où ils sont ! Ils sont à Kigali en ce moment. C’est Kagame. »[58] Général Didier Tauzin, 2013.
« Le véritable héritage de Kagame dans la région des Grands Lacs est celui d’un maître de marionnettes prédateur qui travaille dans les coulisses pour parrainer la violence. C’est un homme qui, jusqu’à ce jour, profite du désordre imbibé de sang. »[59] Judi Rever, 2018.
« Un maître de marionnettes prédateur »
« Le régime criminel et sanguinaire dirigé par le général Paul Kagame. »[60] Judi Rever, 2018.
« C’est le président du FPR, du Front patriotique rwandais. Il l’appelle “Front patriotique rwandais” pour faire croire que c’est une affaire multiethnique, qu’il y a des Hutu chez lui. Effectivement, il y avait des Hutu comme otages, il y avait des Hutu comme prisonniers. Et il y en avait aussi quelques-uns qui étaient, si vous voulez, les serviteurs de ces deux clans depuis des siècles – parfois de père en fils – et qui les avaient suivis. Mais il y avait très peu de Hutu. En fait, c’était… Le FPR est tutsi ! »[61] Général Didier Tauzin, 2013.
VI – Pas de génocide des Tutsi ? Ou un génocide « spontané » ?
(Depuis la loi Gayssot de 1990[62], nier le génocide des Juifs est lourdement sanctionné. La législation du négationnisme du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda est très récente et n’a pas encore fait l’objet d’une jurisprudence. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés les négateurs).
« Entre 1990 et 1994, il n’y a pas eu de génocide contre les Tutsi, ni contre quiconque »[63] Auguste-Charles Onana, 2019.
« L’autre génocide, celui des Hutu, commis loin des caméras de télévision »[64] Pierre Péan, 2005.
« En Europe, on se passionne pour la défense des minorités et l’on passe l’éponge sur l’extermination de la majorité […] Les Tutsi ont réussi à inféoder, noyauter toutes les organisations internationales. Même la presse et la radio Vatican […] où ils ont su placer des abbés rwandais tutsi […] qui faussent toutes les informations avec une habileté extraordinaire, orfèvres de la supercherie, fourbes et maîtres es intrigues. »[65] Bulletin d’information africaine des Pères Blancs, 1994.
« Les Tutsi ont réussi à inféoder, noyauter toutes les organisations internationales »
« Dans quelques jours, la presse française va parler du génocide qui était programmé, etc. Alors que l’on sait, maintenant depuis une dizaine d’années, à la suite des travaux du TPIR et des jugements, que le génocide du Rwanda n’a pas été programmé et qu’il est le résultat de l’assassinat du Président Habyarimana. Alors, comment savons-nous que ce génocide n’a pas été programmé ? Eh bien […] à aucun moment le procureur n’a pu apporter la preuve qu’il y avait préméditation du génocide. Donc, nous sommes donc bien face à un génocide spontané. »[66] Bernard Lugan, 2014.
« [Le génocide des Tutsi] est l’un des plus grands mensonges et l’une des plus grandes manipulations de l’Afrique du XXème siècle. »[67] Auguste-Charles Onana, 2010.
« En 2014, date du vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise ou du “génocide tutsi” comme la qualifie le régime de Kigali […] »[68] Auguste-Charles Onana, 2017.
« [Le génocide des Tutsi] est l’un des plus grands mensonges du XXème siècle »
« Moi, j’affirme dans mon livre et je continuerai d’affirmer que, dès le départ, dès la conception de sa guerre, Kagame avait envisagé, voulu, le nettoyage ethnique ! […] D’éliminer le maximum de Hutu. Et, aujourd’hui encore, on ne nous parle en général que des – c’est devenu un refrain dans les médias – 800 000 Tutsi et Hutu modérés qui ont été victimes du génocide de 94. Les dernières estimations, parce que la guerre a continué après 94 […] Elle continue aujourd’hui dans l’est zaïrois, au Kivu, voilà. Eh bien, les dernières estimations sont de huit millions de morts ! De personnes massacrées. Huit millions, pas 800 000 ! Et sur les huit millions, il y a peut-être – peut-être – 200 000 Tutsi. »[69] Général Didier Tauzin, 2013.
« Kagame avait envisagé, voulu, éliminer le maximum de Hutu »
« Celui qui a ourdi l’assassinat du président a du même coup délibérément provoqué la colère et la haine folle ayant déclenché le plus grand génocide de la fin du XXe siècle. De ce fait l’auteur de cet assassinat porte autant de responsabilité que ceux qui sont tombés dans ce piège infernal en massacrant des milliers d’innocents. »[70] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Je ne sais pas s’il y a eu génocide ou pas »[71]. Auguste-Charles Onana, 2017.
« Comment reconnait-on la crâne d’un Tutsi à celle d’un Hutu ? [sic] Peut-on dire que dans l’étalage de ces crânes pour émotionner les Occidentaux, il n’y a aucun crâne d’un Hutu ? »[72] Freddy Mulongo, 2014.
« Comment reconnait-on la crâne d’un Tutsi à celle d’un Hutu ? » [sic]
« L’ensemble de la planète a été trompé et manipulé. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de morts au Rwanda mais je dis que ce qui s’est passé en 1994 est une guerre entre Hutu et Tutsi, que chaque groupe a tué et que chaque groupe a eu des victimes. »[73] Auguste-Charles Onana, 2009.
« Les médias, les ONG, toutes les associations ont développé une histoire qui n’a strictement rien à voir avec la vérité. Mais grâce à l’imposition du mot “génocide” et du génocide que, donc, d’un côté, le génocide des Tutsi, eh bien ce mot-là empêche toute possibilité d’accéder à la vérité. »[74] Pierre Péan, propos diffusés en 2019.
« Génocide des Tutsi, eh bien ce mot-là empêche toute possibilité d’accéder à la vérité »
« Ce qui est du point de vue de la terminologie impropre, c’est lorsqu’on parle du génocide des Tutsi. On ne comprend pas très bien de quoi on parle. »[75] Auguste-Charles Onana, 2017.
« Le mensonge et la manipulation ont fait croire au monde entier que cela était un génocide planifié par les Hutu contre les Tutsi. […] J’ai mené une enquête froide et impitoyable sur le plus grand mensonge que l’Afrique et le monde ont connu depuis la fin de seconde guerre mondiale. Le malaise vient du fait que j’aligne des faits, des documents inédits et des preuves irréfutables. »[76] Auguste-Charles Onana, 2008.
« On sait aujourd’hui qu’une grande partie de la population hutu administrée par le FPR dans les zones conquises a été réduite à des conditions de vie proches de l’esclavage ou éliminée physiquement, pour ce qui concerne les élites hutu cultivées. L’analogie avec les pratiques du régime Khmer rouge de Pol Pot est à l’origine de l’expression “Khmers noirs” parfois employée pour désigner les cadres du FPR. »[77] Hervé Deguine, 2010.
« Pour valider la thèse d’un “génocide planifié” par les Hutu, le TPIR achète des témoins, torture les accusés, menace les avocats, embauche de pseudo experts et utilise de faux documents. Le premier Hutu condamné à perpétuité a été jugé sur la base de faux témoignages ! »[78] Auguste-Charles Onana, 2005.
« Pour valider la thèse d’un “génocide planifié” par les Hutu, le TPIR achète des témoins »
« En véhiculant une version de la tragédie rwandaise réduite au génocide des Tutsis, les médias en général et la presse en particulier n’ont pas permis de rendre intelligible la complexité des événements de 1994 survenus au Rwanda. »[79] Auguste-Charles Onana, 2017.
« J’ai beaucoup d’admiration pour tous ces gens [Pierre Péan, Peter Verlinden et Filip Reyntjens]. Je suis sûre que leur travail ne minimise pas le génocide contre les Tutsi. »[80] Judi Rever, 2018.
VII – … ou un « double génocide », c’est-à-dire pas de génocide ?
(Le thème du « double génocide » s’infiltre en Occident à la faveur de vieux préjugés sur la prétendue « sauvagerie africaine ». Il permet de tuer dans l’œuf la compassion et son corollaire, l’envie de comprendre la tragédie, donc d’en identifier les auteurs et d’appeler à leur sanction judiciaire).
« Que les Hutus “méritent d’être massacrés” est un pur dogme extrémiste tutsi.[81] Et les extrémistes hutus ont employé une idéologie similaire contre les Tutsis. Les extrémistes hutus ont qualifié de “travail” l’extermination des civils tutsis. C’est le même mot utilisé par les extrémistes tutsis pour décrire l’extermination des Hutus. »[82] Judi Rever, 2018.
« Depuis la fin de la guerre froide, la région des Grands Lacs est devenue celle de la mort et du malheur dans une indifférence quasi générale. Avec 2 millions de Rwandais exterminés en 1994 à l’intérieur du Rwanda, plus de 6 millions de morts rwandais et congolais dans l’ex-Zaïre […]. »[83] Pierre Péan, 2010.
« Après tant d’années de recherches, en regardant tous ces témoignages, on voit la preuve, hors de tout doute raisonnable, que le FPR a œuvré à exterminer une partie de l’ethnie hutu. Et ça, [c’est] conforme à la définition du génocide. »[84] Judi Rever, 2018.
« Le FPR a œuvré à exterminer une partie de l’ethnie hutu »
« Sans hésitation, deux génocides. Mon analyse des événements et mon intime conviction me conduisent à affirmer qu’il y a eu deux génocides parallèles et concomitants au Rwanda. Les faits constitutifs de ces deux génocides ont eu lieu dans des circonstances de temps, de lieu et de méthode identifiables. […] Oui, je le répète, il y a eu un double génocide. »[85] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2011.
« Le FPR voulait monopoliser un génocide. Or les morts hutu ne peuvent être occultés. Pour cela, on a inventé de toute pièce la formule “les Tutsi et… les Hutu modérés”. […] Les centaines de milliers de Hutu massacrés dans les collines et les villes par le FPR, qu’ont-ils à voir avec cette notion de “Hutu modérés” ? Etaient-ils des Hutu “modérément hutu” ou pas vraiment Hutu ? »[86] Père Serge Desouter, 2007.
« Le FPR voulait monopoliser un génocide »
« Ce nettoyage ethnique anti Hutu s’est poursuivi après la prise du pouvoir par Paul Kagame, atteignant son point culminant dans les forêts du Zaïre lorsque, environ 400 000 réfugiés hutu sont tombés sous les balles des soldats du Front patriotique rwandais entre 1996 et 1998. »[87] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Alors que le génocide contre les résistants tutsis et hutus prend de l’ampleur, les dirigeants du FPR reculent et prennent une grande et méprisable respiration, ralentissant l’avance de l’APR sur la capitale. Le pari de consolider le pouvoir était payant. Le nombre de cadavres au Rwanda a grimpé en flèche, et le FPR a pu dire qu’il sauvait les Tutsis au moment même où il les sacrifiait. »[88] Judi Rever, 2018.
« Le FPR a pu dire qu’il sauvait les Tutsis au moment même où il les sacrifiait »
« Dès que l’avion présidentiel a été abattu, les forces militaires du FPR ont immédiatement commencé à rassembler et à tuer d’éminents Hutus à Remera, un quartier de Kigali qu’il contrôlait déjà. […] La direction du FPR connaissait l’Histoire et semble avoir étudié les méthodes du Troisième Reich. En 1941, des unités mobiles d’abattage suivaient l’armée allemande à mesure qu’elle avançait en territoire soviétique. Ces unités de tueries étaient appelées Einsatzgruppen et étaient composées d’officiers SS allemands et de membres de la police qui comptaient sur le soutien civil pour identifier les Juifs et les éliminer. »[89] Judi Rever, 2018.
« […] Certains analystes y ont vu même l’ébauche d’un empire Tutsi comprenant le territoire hima de l’Ankole en Ouganda, le Rwanda occupé par le FPR tutsi et le Burundi lui-même contrôlé à l’époque par une armée exclusivement tutsi depuis l’indépendance de ce pays en 1962. »[90] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
VIII – Les milices interahamwe, infiltrées par les Tutsi du FPR pour tuer… les Tutsi ?
(Un auto-génocide ? C’est la thèse hardie des négateurs du génocide des Tutsi rwandais. Rien de vraiment nouveau dans l’inversion des responsabilités entre bourreaux et victimes : les Nazis prétendaient que les Juifs leurs avaient déclaré la guerre, et qu’ils en payaient donc le prix[91])
« Kagame et ses collègues élevés en Ouganda ont provoqué et nourri le génocide rwandais de 1994 afin de s’emparer du pouvoir et de frapper fort pendant très longtemps. Ils ont potentialisé la violence en infiltrant les Interahamwe à Kigali, Butare et Ruhengeri, et en exhortant ces milices de jeunes à tuer encore plus de Tutsi. »[92] Judi Rever, 2018.
« Alors, Judi Rever […] met maintenant en lumière avec des noms, des faits, des témoignages, des commandos du FPR infiltrés pour pousser les Hutu aux crimes et massacrer leurs propres frères, à eux, leurs propres frères tutsi, tutsi de l’intérieur. Mais ceci rejoint et souligne en fait ma conviction profonde depuis le début, que Kagame a bien sûr joué sur ces massacres à grande ampleur, qui sont devenus le génocide, comme il en joue aujourd’hui pour justifier son pouvoir totalitaire et sa mainmise sanglante sur toute la région, voilà. »[93] Colonel Jacques Hogard, 2020.
« Kagame a bien sûr joué sur ces massacres à grande ampleur »
« Anastase Gasana [fut le] véritable fondateur des Interhamwe au sein du MRND avant de passer en 1993, avec une partie de ses Interhamwe, à la fraction du MDR qui flirtait avec le FPR de Kagame. […] Anastase Gasana, fondateur des Interahamwe, était déjà l’allié objectif du FPR de Kagame dans la déstabilisation du président Habyarimana. […] Sera inévitablement évoqué également le cas de Robert Kajuga, qui a reçu la présidence des Interahamwe et l’a conservée jusqu’en 1994 inclus[.] Certains ont témoigné sous serment devant le TPIR[94] que ce jeune tutsi, proche de Jeannette Kagame, agissait en fait pour le compte du FPR»[95] Colonel Michel Robardey, 2020.
« Le MRND(D) se dota des Interahamwe dont le nom est aujourd’hui synonyme de génocidaires. Or cette milice fut fondée par Anastase Gasana, un Tutsi, membre du MRND(D). […] ainsi donc le fondateur des sinistres Interahamwe, des « tueurs de Tutsi », fit-il une brillante carrière sous le régime tutsi victorieux… Quant à la milice elle-même, elle était dirigée par un autre Tutsi, Robert Kajuga… Il est donc pour le moins insolite de constater que des Tutsi aient pu avoir de tels rôles essentiels dans la création, l’organisation et le fonctionnement d’une milice présentée comme ayant préparé et commis le génocide des Tutsi. » Bernard Lugan, 2014, citant Vincent Ntezimana[96] (2000, p. 92).
« Le FPR a sacrifié les Tutsi de l’intérieur avant le génocide et a tué les Tutsi durant le génocide. Et je dis que le FPR, les commandos ont infiltré les milices hutu et ont, d’une manière sauvage, massacré les villageois tutsi. Ils ont utilisé les Tutsi de l’intérieur comme victimes pour établir un système où les élites s’enrichissent. »[97] Judi Rever, 2019.
« Le FPR a sacrifié les Tutsi de l’intérieur »
« Les commandos du FPR ont également infiltré les partis politiques hutus et leurs milices de jeunes pour semer la division, se livrer à des provocations ethniques et fomenter la violence. Ces commandos d’agitateurs ont poussé les politiciens hutus à tuer des Tutsis aux barrages routiers. Ces actes sinistres, prémédités et délibérés ont nourri la sauvagerie. Infiltrer les rangs ennemis, alimenter la violence et s’engager dans des opérations de fausses appartenances étaient de vieilles tactiques que ces jeunes combattants rebelles avaient apprises en participant à la sale rébellion de Museveni en Ouganda dans les années 1980. »[98] Judi Rever, 2018.
« J’explique que, dans la capitale, à Kigali, et dans d’autres régions, les gens…, les commandos du FPR ont infiltré, dans les mois avant le génocide, les milices Interahamwe et d’autres milices et ont participé directement au massacre des Tutsi. Alors ça, c’est un élément très nouveau et choquant. »[99] Judi Rever, 2018.
« Les commandos du FPR ont participé directement au massacre des Tutsi »
Paul Kagame a intentionnellement sacrifié les Tutsi. […] Non seulement Paul Kagame ne souhaitait pas l’arrêt du génocide, mais il s’y est, dans les faits, opposé. »[100] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Je suis absolument certain que les Interahamwe […] étaient commandés à partir du siège de l’état-major du FPR. »[101] Jean Kambanda, 2006 [NDLR : Jean Kambanda a été condamné à la prison à vie].
« Il [Paul Kagame] les a sacrifiés pour prendre le pouvoir par la force et a ainsi participé à leur mise à mort. »[102] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Le FPR a massacré des Tutsi et prêté ce crime aux Interahamwe. »[103] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Le FPR a massacré des Tutsi et prêté ce crime aux Interahamwe »
« À l’intérieur du Pays, nous l’avons vu, le FPR a organisé ses adhérents en brigades armées. Dans les familles membres du FPR, on a creusé des fosses communes destinées à camoufler les cadavres des personnes à tuer. Il se fit malheureusement que la population découvrit à temps ces fosses communes pratiquement dans chaque famille membre du FPR. […] Nous avons déjà signalé comment les membres du FPR attaquaient la population hutu à partir des églises catholiques. »[104] Mathieu Ngirumpatse, 1996 (date incertaine).
« Ce génocide a eu lieu. Mais Bagosora n’en est pas le planificateur. Comme je l’ai montré, preuves à l’appui, le génocide a été pensé, testé, déclenché et fait exécuter par le cercle militaro-politique dirigeant du FPR. […] Les chefs militaires et politiques du FPR sont responsables de ces tueries qui ont culminé dans l’holocauste d’avril-juillet 1994. »[105] Ferdinand Nahimana, 2012.
« Le général Paul Kagame a infiltré ses soldats parmi les jeunes contrôlant les barrages routiers. Ces infiltrés avaient le rôle de tuer le plus de personnes possible, d’exposer leurs corps sur les routes dans le but d’attirer l’attention des journalistes sur les atrocités en cours au Rwanda, de les amener à accuser le gouvernement d’être responsable des massacres et de le condamner à travers la presse internationale. »[106] Ferdinand Nahimana, 2007.
IX – Pas de préméditation, donc pas de génocide ?
(Un génocide est un acte visant la destruction physique, massive, d’une partie substantielle d’un groupe humain dont les membres sont tués pour leur appartenance à ce groupe. Il nécessite une organisation d’Etat et un haut degré de préparation. Que le TPIR ne soit pas parvenu à condamner un seul accusé « au-delà de tout doute raisonnable » pour « entente en vue de commettre le génocide » est une aubaine pour les négationnistes[107])
« Le TPIR a voulu, sans succès, établir la planification du génocide rwandais, afin de conclure à la responsabilité collective supposée de tous les responsables de l’ancien régime. […] La suite révéla l’impossibilité pour le TPIR de prouver la planification du génocide tutsi. »[108] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Le mythe d’une planification du génocide par l’Akazu ou par on ne sait quel réseau Zéro, inventé pour la circonstance et répété ad libitum par des experts auto-proclamés, risquerait fort de ne pas leur survivre. »[109] Colonel Michel Robardey, 2020.
« C’est donc au moment des massacres que commence à s’écrire, dans la presse, l’histoire du “génocide tutsi” ».[110] Auguste-Charles Onana, 2017.
« A travers ce jugement [contre Bagosora, 18 décembre 2008], l’histoire officielle était donc réduite à néant car les juges avaient clairement établi :
1. que le génocide n’avait pas été prémédité […]
4. que le colonel Bagosora n’avait pas préparé “le déclenchement de l’apocalypse”.
6. que le “plan machiavélique” n’avais pas existé […]. »[111] Bernard Lugan, 2014.
« Notre propre hypothèse est que nous ne sommes pas en présence d’un plan concerté, mais au contraire d’une superposition de décisions prises dans l’urgence et souvent dans la plus totale confusion, y compris les assassinats ciblés de personnalités politiques. »[112] Bernard Lugan, 2005.
X – La négation du nombre des victimes
(Davantage de Hutu que de Tutsi tués ? [113] La contestation du nombre de victimes est de règle chez les négationnistes. Après la Shoah, on retrouve les mêmes arguties et affirmations péremptoires concernant les Tutsi tués au Rwanda en 1994. L’objectif des négateurs : vider de toute signification l’ampleur du génocide)
« La fausse idée que les Tutsi auraient été “victimes d’un génocide” en 1994 au Rwanda »[114] Auguste-Charles Onana, 2012.
« On a compté 280 000 Tutsis massacrés, et plus d’un million de Hutus tués depuis 1990 »[115] Pierre Péan, 2005.
« Si un million de Tutsi avaient été massacrés […] il n’en resterait plus un seul, ce qui est contraire à la réalité »[116]. Père Serge Desouter, 2002.
« Il y a eu, en nombre absolu, davantage de Hutu massacrés que de Tutsi, même si en proportion des populations respectives, la communauté tutsi a été davantage massacrée que la communauté hutu. »[117] Pierre Péan, 2010.
« On a compté 280 000 Tutsis massacrés, et plus d’un million de Hutus tués »
« D’après le recensement, il y avait environ 600 000 Tutsi dans le pays en 1991 ; selon l’association pour la survie Ibuka, à peu près 300 000 de ces personnes avaient survécu au bain de sang de 1994. Ce qui laissait supposer que, parmi les 800 000 à un million de personnes qui avaient été tuées à ce moment-là, plus de la moitié était hutu. Cette conclusion était significative ; elle suggérait que la majorité des victimes de 1994 appartenait à la même ethnie que le gouvernement au pouvoir. Cela laissait aussi supposer que la volonté de génocide – c’est-à-dire la tentative d’un gouvernement d’exterminer un groupe ethnique – n’était pas vraiment ce qui avait motivé tout ou partie des massacres des “cent jours” de 1994. »[118] Pierre Péan, 2010.
« Les Tutsi ne furent pas les seules victimes. Selon F. Reyntjens, 600 000 Tutsi, soit 75% de tous les Tutsi qui vivaient au Rwanda à la veille du 6 avril 1994 furent massacrés, ainsi que 500 000 Hutu. »[119] Bernard Lugan, 2014.
« Les victimes du FPR seraient entre plusieurs centaines de milliers et un million d’êtres humains. […] Je tiens à remercier Filip Reyntjens, René Lemarchand, André Guichaoua et Alan Kuperman pour leur enseignement combiné. Chacun d’eux a ouvert une fenêtre qui m’a aidée à comprendre l’histoire et la politique du Rwanda. […] Pour Faustin Twagiramungu, Jean-Marie Ndagijimana et Joseph Matata, qui se sont battus pour résister à la tyrannie et réconcilier les Rwandais, j’apprécie leurs aides précoces pour m’aider à trouver des témoins crédibles. Je tiens à remercier les auteurs Barrie Collins et Robin Philpot pour leurs recherches sur la guerre d’invasion du FPR et ses campagnes de propagande avant et après le génocide. »[120] Judi Rever, 2018.
XI – Le « génocide » et sa conspiration entre guillemets[121]
(Dans son ouvrage Rwanda. Je demande justice pour la France et ses soldats, le général Tauzin écrit toujours « génocide » entre guillemets. Auguste-Charles Onana, lui, emploie systématiquement l’expression « extrémistes tutsi » comme si un Tutsi ne pouvait être qu’extrémiste. D’autres parlent de « crise rwandaise ». Autant d’artifices pour un même déni)
« Je crois que c’est le Valeurs actuelles d’août ou septembre 94 – j’ai gardé le numéro – qui en parle le premier. En donnant des noms de lieux, des faits. En fait, l’armée tutsi procède de la manière suivante : on aligne la population hutu les mains liées dans le dos, face contre terre, et on décalotte tout le monde à coup de houe. Ça économise les munitions et c’est plus rapide. Et voilà. Et donc, il y a eu des milliers de victimes innocentes civiles hutu, qui sont tuées parce qu’Hutu. Donc c’est aussi un génocide. »[122] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« Des milliers de victimes innocentes civiles hutu, c’est aussi un génocide »
« Ayant gagné la bataille médiatique, sûr de ses relais, le FPR désormais en position de force va exploiter militairement sur le terrain son avantage politique. L’utilisation du terme “génocide” lu permettra désormais de légitimer toutes ses opérations. »[123] Bernard Lugan, 2005.
« Je veux tout simplement montrer que la vérité sur la “crise rwandaise” ne peut pas prospérer si nous les Rwandais nous ne nous débarrassons pas de l’esprit partisan pour le faire remplacer par l’esprit critique privilégiant le fait prouvé, avéré. »[124] Ferdinand Nahimana, 2012.
« Comme Hervé Cheuzeville le rappelle, “la tragédie rwandaise dépasse beaucoup d’autres grands drames par son ampleur, sa magnitude et surtout son horreur. Les victimes, toutes les victimes, doivent avoir le droit au respect et à la vérité”. C’est aussi cela travailler pour la réconciliation et le développement harmonieux durable du Rwanda. »[125] Ferdinand Nahimana, 2012.
« Serions-nous alors en présence d’un génocide croisé, d’un double génocide, d’un génocide doublé d’un ethnocide ou encore d’un génocide doublé de massacres de masse ? […] la réalité est que des Hutu, certains Hutu, ont massivement tué des Tutsi, et que des Tutsi, certains Tutsi, ont non moins tué massivement des Hutu »[126] Bernard Lugan, 2007.
« Les attitudes qui consistent à désigner sous la pression du sens commun ou du discours communément admis les auteurs et les victimes présumés du “génocide” et qui écartent, dans les mêmes conditions, d’autres auteurs ou victimes présumés de crimes contre l’humanité au Rwanda relèvent, soit d’une approche purement discriminatoire, soit d’un manque de rigueur intellectuelle dans l’analyse des événements. »[127] Auguste-Charles Onana, 2017.
XII – L’entretien d’une polémique sur l’origine de l’attentat, malgré le rapport d’expertise balistique qui désigne le camp Kanombe ou ses abords
(En 2012, un rapport d’expertise ordonné par les juges Poux et Trévidic – et contre lequel tous les recours ont été rejetés – conclut que les missiles ayant abattu l’avion de Juvénal Habyarimana étaient partis du camp militaire Kanombe ou de son voisinage immédiat, ce qui exclut que des membres du FPR soient les auteurs du tir. Embarrassés, les négationnistes se réfugient dans toutes sortes d’arguties, ou font comme si cette expertise n’existait pas)
« Admirons la foi que l’expert montre dans la rigueur toute mathématique avec laquelle avion et missiles se comportent vers un implacable destin. Pour lui, le missile est irrésistiblement attiré par le barycentre des tris réacteurs alors que ceux-ci peuvent être masqués par les ailes ou le fuselage. Nous reviendrons sur cette question en commentant la simulation sur laquelle s’appuie le rapport pour éliminer [la piste] Masaka. »[128] Bernard Lugan, 2014.
« C’est l’enquête du Juge Bruguière, bien entendu, qui a également démontré la responsabilité du FPR. […] La rébellion tutsi. Le parti au pouvoir aujourd’hui au Rwanda, présidé par Paul Kagame. Et cette…, comment dirais-je, cette responsabilité du FPR à mon avis ne fait pas de doute. Bien sûr, un juge va arriver, qui est le juge Trévidic, qui prend l’inverse…, la position inverse de celle de Bruguière. Sous fortes pressions politiques, c’est mon analyse. Et il faut le dire clairement : à l’époque de Nicolas Sarkozy, président de la République, qui cherche à se rapprocher du Rwanda. Et qui conseille aujourd’hui le Président Macron dans cette opération de rapprochement du Président Macron avec le Président Kagame. »[129] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« La responsabilité du FPR à mon avis ne fait pas de doute »
« Les juges Trévidic et Poux ont donc entrepris de confronter ce “rapport d’expertise” aux autres éléments du dossier qui donnent avec une grande précision et une impressionnante quantité de détails le lieu du tir, à savoir Masaka […] à travers les lignes de l’armée rwandaise. »[130] Bernard Lugan, 2014.
« Qui a fait cela ? Depuis 94, mon intime conviction est : c’est Kagame. Kagame. Bien sûr, officiellement, on ne le sait toujours pas. Et on a émis toutes sortes d’hypothèses, y compris des gens du 1er RPIMa, d’ailleurs, à Bayonne. Oui, oui, oui, oui ! Il a même été dit que c’était – pas moi, bien sûr – un de mes subordonnés qui avait descendu… OK. Bien. Je maintiens : c’est Kagame. […] comment se fait-il [silence] que, d’après les écoutes [silence], les troupes de Kagame se soient [mises] en mouvement vers Kigali, pour la conquête finale, moins d’une demi-heure après que l’avion ait été descendu ? Ça veut dire que, un, ils le savaient. Ce n’est pas difficile. Et ça veut dire surtout que l’opération était préparée ! Parce que, pour mettre 15 000 hommes ou 20 000 hommes en ordre de marche, il faut des semaines ! »[131] Général Didier Tauzin, 2013.
« Qui a fait cela ? Depuis 94, mon intime conviction est : c’est Kagame »
« Le compte rendu suivant de l’attentat contre l’avion de Habyarimana est basé sur des témoignages de personnes différentes de l’ancien FPR à l’enquête française de 2006 sous le juge Jean-Louis Bruguière et le Tribunal pénal international pour le Rwanda. »[132] Judi Rever, 2018.
« Les compagnons de route, dont certains historiens éminents – dont nous ne citerons pas les noms ici parce que nous ne sommes pas méchants –, mais qui prétendent que ce…, cet attentat a été orchestré par les extrémistes hutu, pas contents de l’évolution des choses. Moi je pense que, très sincèrement, tous les éléments, que ce soient les éléments récupérés par Michael Hourigan – le premier enquêteur du TPIR, un Australien, peu suspect de sympathie vis-à-vis des Hutu ou de qui que ce soit –, a démontré le premier la responsabilité du FPR. »[133] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« Le compte rendu suivant de l’attentat contre l’avion de Habyarimana est basé sur des témoignages de personnes différentes »
« Nous savons aujourd’hui que tout était prêt depuis plusieurs semaines et que les hommes de l’APR n’attendaient qu’un signal pour se lancer à la conquête du Rwanda. L’attentat contre l’avion du président Habyarimana le donna. »[134] Bernard Lugan, 2014.
« Les preuves auprès du TPIR et devant la justice française montrent que les commandos de Kagame ont été responsables de l’attentat de l’ex-Président hutu et [c’est] cet acte qui a déclenché le génocide. »[135] Judi Rever, 2018.
« L’enquête menée par le juge Trévidic se déroule dans le sillage de la normalisation des relations franco-rwandaises, entamée l’an dernier. […] Elle doit surtout déranger au sommet de l’Etat, en France et au Rwanda. […] A moins que cette enquête ne soit rouverte pour investiguer à décharge à fin de disculper définitivement Kagamé dans l’intérêt bien compris des relations franco-rwandaises. […] Mais jusqu’à quand la fuite en avant de Kigali s’arrêtera ? »[136] Propos relayés par Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2010.
« Disculper définitivement Kagamé dans l’intérêt bien compris des relations franco-rwandaises »
« En avril 1994, le FPR a décidé d’opter pour la rupture en assassinant le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana. Son assassinat a ouvert la voie à un niveau de massacres dont le Rwanda ne s’est pas encore remis. Ce fut le catalyseur qui détruisit effectivement l’ordre ancien et changea le cours de l’histoire de l’Afrique centrale. C’est ce que Kagame et le FPR visaient tout le long, tout en se faisant les laudateurs de l’ONU, de la MINUAR et du processus de paix. »[137] Judi Rever, 2018.
« Au début de 1997, trois témoins potentiels – anciens et actuels membres du Front patriotique rwandais – ont présenté des preuves. […] Ils ont dit aux enquêteurs que Kagame et ses commandants supérieurs avaient formé un groupe de type commando dont le but était d’abattre l’avion présidentiel à l’approche de l’aéroport de Kigali. Ce témoignage crucial, combiné à des reportages sur le FPR diffusés en ondes courtes dans la nuit du crash, a conduit les enquêteurs à croire qu’il y avait des preuves solides que Kagame était derrière l’attentat contre l’avion. »[138] Judi Rever, 2018.
« Des preuves solides que Kagame était derrière l’attentat »
« Bruguière et ses enquêteurs ont recueilli des témoignages de transfuges du FPR et de fonctionnaires occidentaux. Son enquête a conclu que Kagame avait chargé une équipe de commandos avec l’acheminement des missiles antiaériens de Mulindi au CND puis à la maison à Masaka, le quartier d’où les roquettes ont été tirées le 6 avril. »[139] Judi Rever, 2018.
« Dans leur Contribution, les ex-militaires des FAR relèvent que l’attentat perpétré contre l’avion présidentiel a eu lieu le mercredi 6 avril 1994 ; que, ce même jour, dans l’après-midi, le même lieutenant-colonel Vuckovic arrivait à Kigali, après avoir reporté son voyage à plusieurs reprises. Sa visite avait été initialement prévue le 21 février 1994. Or, ce jour-là, les Inkotanyi déclaraient sur leur réseau radio que le coup d’Etat était proche… L’arrivée de Vuckovic à l’hôtel des Mille-Collines, ce 6 avril, vers 14 h 30, tendrait à laisser croire que le Pentagone était bel et bien au courant des préparatifs de l’attentat et que celui-ci était imminent. »[140] Pierre Péan, 2010.
XIII – Et les Juifs dans tout ça ?
(Rien ne se perd, rien ne se crée : l’agitation des négationnistes sur le génocide des Tutsi a réactivé l’antisémitisme latent. « Quelque part », les Juifs sont plus ou moins responsables de cette tragédie. Comme toujours…)
« Les personnes qui constituent la colonne vertébrale du système de complot (qui déstabilise le Rwanda et les Rwandais) sont des personnes ayant l’identité juive et ces personnes se trouvent dans les différents pays du monde qui sont en relation avec le Rwanda et l’Afrique. »[141] Colonel Jacques Hogard, 2009.
« La pénétration israélienne, on l’a dit, ne se limite ni à la région des Grands Lacs, ni aux cinq pays visités par Lieberman. La stratégie d’infiltration menée par l’État hébreu vise grosso modo tous les pays africains, notamment les anciens pays du pré carré français. »[142] Pierre Péan, 2010.
« La pénétration israélienne ne se limite pas à la région des Grands Lacs »
« L’implication d’Israël dans le conflit entre le FPR et le régime d’Habyarimana dépasse l’installation d’un système d’écoute à Kigali repéré par un officier français. L’ampleur de celle-ci est toutefois difficile à évaluer faute de documents et de témoignages. Deux anciens officiers de la DMI, sous couvert d’anonymat, m’ont glissé des bribes d’information difficiles à vérifier. L’un d’eux, qui a effectué en 1995 un stage d’un an en Israël avec onze de ses camarades de la DMI, […] donne l’impression de dégoupiller une grenade de forte puissance quand il se met à parler de la préparation de l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. Il affirme alors que des membres du Network commando, de la section “missiles”, auraient été formés par des Israéliens à Kitgum, au nord de l’Ouganda, dans un camp de la NRA. »[143] Pierre Péan, 2010.
« J’en vins à me demander s’il n’y avait pas un lien entre les attaques dont j’étais l’objet de la part de l’UEJF, de l’UPJF et d’intellectuels comme Élie Wiesel contre mon livre Noires fureurs, Blancs menteurs, et l’intérêt géopolitique porté par Israël au Rwanda. »[144] Pierre Péan, 2010.
« Un lien entre les attaques dont j’étais l’objet et l’intérêt géopolitique porté par Israël au Rwanda »
« Dès le 8 février 2005, SOS Racisme, la Licra, le Centre Simon Wiesenthal, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et quelques ONG et personnalités humanitaires et médiatiques ont créé Urgence Darfour, la copie conforme française de Save Darfour. Bernard Kouchner est dès le début l’un des piliers de ce décalque, aux côtés notamment de Jacky Mamou, ancien président de Médecins du monde (MDM), connu pour être un défenseur sans faille de la politique d’Israël, partisans de l’invasion de l’Irak, très hostile à la résistance palestinienne et chroniqueur à Judaïques FM ; […] de Bernard Schalscha, ancien militant de la LCR, qui a fait campagne depuis lors contre Siné, le caricaturiste de Charlie-Hebdo, accusé d’antisémitisme par la direction de ce journal avant son éviction en 2008 ; d’Ilana Soskin, avocate, membre de la Licra, proche de l’Union des étudiants juifs de France. Également très actifs autour d’Urgence Darfour, les philosophes BHL, André Glucksmann et Pascal Bruckner… qui sont les vedettes de la grande manif’ d’urgence Darfour. »[145] Pierre Péan, 2010.
« Richard Babayan m’a déclaré que Roger Winter a d’abord soutenu Museveni et a entériné probablement très tôt son ambition de créer une “République des Volcans”. Winter aurait également “travaillé” à Abidjan dans les années 1980 et aurait participé à l’installation d’agents israéliens en Côte d’Ivoire et à la création d’une station d’écoutes. »[146] Pierre Péan, 2010.
« L’analogie entre la Shoah et le génocide des Tutsis, qui sert de prétexte aux attaques menées contre moi »
« Avant de m’interroger sur les raisons qui poussent ceux qui se disent les amis d’Israël et les membres de la communauté juive de France à me traîner ainsi dans la boue, il est important de revenir sur le fait que l’utilisation de l’analogie entre la Shoah et le génocide des Tutsis, qui sert de prétexte aux attaques menées contre moi, est tout simplement grotesque. Au Rwanda, la guerre a été déclenchée par les Tutsis, qui, pour accélérer leur conquête du pouvoir, ont commandité l’attentat dans lequel est mort le président légitime du Rwanda, attentat qui a été le facteur déclenchant du génocide des Tutsi. Et ce sont les rebelles Tutsi qui ont pris le pouvoir. J’exclus donc que des gens aussi intelligents que Élie Wiesel et BHL puisse croire une seule minute aux arguments qu’ils utilisent pour me discréditer. »[147] Pierre Péan, 2010.
« Le lecteur aura noté que je me garde de parler de “lobby juif” en France, l’usage de ce terme étant ici impossible en ce que la démocratie française n’a pas les mêmes règles que l’Américaine et que la République protège quand même de la foire d’empoigne des groupes d’intérêts divers et souvent privés qui gravitent autour des parlementaires américains… Comment décrire les actions d’influence de quelques personnalités et groupes juifs en France sans prendre le risque d’être accusé d’antisémitisme et d’être suspecté d’avoir toujours les Protocoles des Sages de Sion à portée de main ? D’autant que certain(e)s ont acquis une puissance de feu médiatique importante et n’hésitent pas à l’utiliser pour discréditer leurs adversaires. J’ai fait l’objet à plusieurs reprises de telles attaques. […] Des mouvements juifs français […] sont les premiers à faire du chantage à l’antisémitisme, une pratique qui relève de l’intimidation et discrédite le véritable antisémitisme. »[148] Pierre Péan, 2010.
« Je me garde de parler de “lobby juif” en France, l’usage de ce terme étant ici impossible »
« Roger Winter […] se tient près de Paul Kagame quand celui-ci est déjà installé au pouvoir au Rwanda, près de Byumba […] Roger Winter avait été l’homme-orchestre de tout ce qui s’était déroulé dans la région des Grands Lacs à partir du milieu des années 1980, et que ledit Winter, ami de Dani Yatom, qui serait plus tard patron du Mossad, coordonnait sur place les actions des services américains et israéliens. Dès lors, j’ai traqué Roger Wilder et cherché à connaître le rôle de cet acteur étatique qui m’avaient échappé : Israël. »[149] Pierre Péan, 2010.
« Je pense que les puissances anglo-saxonnes, et Israël […] on a vraiment, je pense, là, le cœur de l’affrontement – pas dénué non plus d’intentions stratégiques – de mettre ces petits Français qui nous embêtent un peu dans leurs présences africaines, parfois, à ce moment-là en tout cas. On est sorti de la Guerre froide. La Russie n’est pas encore revenue sur la scène africaine. Mais la France y est bien et je pense qu’à l’époque, ça gêne pas mal nos amis britanniques, américains et israéliens. […] Alors aujourd’hui au Rwanda, il y a bien entendu les Etats-Unis, qui sont très présents au Rwanda. Israël, très présent au Rwanda. La Grande-Bretagne, très présente au Rwanda. […] On voit donc l’influence, très forte, anglo-américaine et israélienne au Rwanda aujourd’hui. »[150] Colonel Jacques Hogard, 2020.
XIV – Les déclarés coupables sont les vraies victimes ?
(Invariablement, les négationnistes cherchent dans la sphère judiciaire le label qui validerait leurs affirmations et leur permettrait de pénétrer l’opinion publique. Lorsque les magistrats ne vont pas dans ce sens, ils cherchent à disqualifier la justice dans son ensemble)
« Jour après jour, d’année en année, le TPIR broie l’espoir d’un avenir meilleur au Rwanda en insultant la mémoire des morts, les droits des vivants, la décence et le bon sens. C’est une machine à faux témoignages, un casino judiciaire, l’espace courbe d’un marchandage permanent. Ce n’est même pas la justice des vainqueurs. C’est pire. Si, au lendemain du génocide, on avait raflé des dirigeants hutu pour les aligner devant un mur, cette justice expéditive eût été moins scandaleuse que la bureaucratie de l’erreur calculée qu’est le TPIR. »[151] Hervé Deguine, 2010.
« De même, il faut s’inspirer des chercheurs et écrivains comme par exemple Bernard Lugan et Hervé Deguine, des observateurs et acteurs présents au Rwanda, tels le Colonel Luc Marchal commandant du contingent belge de la MINUAR, le Général Didier Tauzin chef de l’opération Chimère (au sein de l’Opération Turquoise) au Rwanda en 1994 qui, après avoir refusé le mensonge et la médisance, se sont attelés à la recherche de la vérité, la disent et l’écrivent malgré les pressions énormes du FPR et de ses puissants soutiens en Europe et en Amérique du Nord. »[152] Ferdinand Nahimana, 2012.
« Ce n’est même pas la justice des vainqueurs. C’est pire »
« Ce qui est intéressant également à propos des Anglo-Saxons, il faut bien voir que le Tribunal pénal international pour le Rwanda qui s’est tenu à Arusha, qui siégeait à Arusha…, n’a à aucun moment, ne s’est à aucun moment intéressé au cas Kagame et aux responsabilités concernant l’assassinat du Président Habyarimana. Parce qu’il faut bien voir que ce Tribunal pénal international est une création du Conseil de sécurité et chaque fois qu’il y a eu tentative d’avancée dans ce domaine, eh bien au Conseil de sécurité, les Britanniques et les Etats-Unis ont bloqué… toute… avancée. Ce qui fait que le procureur du TPIR, qui a soi-disant, qui avait soi-disant, un dossier énorme sur son bureau concernant les vraies responsabilités dans cet attentat, n’a jamais lancé de procédures à ce sujet. Et ceci est tout à fait fondamental. »[153] Bernard Lugan, 2014.
« Bon nombre de Rwandais, surtout ceux de la catégorie des élites […] ponctuent leurs discours et leurs écrits de nombreuses fausses accusations contre beaucoup de Rwandais innocents inscrits sur des listes sauvages confectionnées par le FPR et ses alliés Noirs et Blancs. En réalité, elles prolongent l’œuvre de destruction du peuple rwandais pensée et mise en exécution par la sinistre clique de criminels Tutsi du FPR dirigés depuis 1990 par Paul Kagame. »[154] Ferdinand Nahimana, 2011.
XV – Au Rwanda, les Anglo-américains auraient « enfoncé » la France ?
(L’antiaméricanisme et l’anglophobie primaires sont une tradition de la sphère facho-francophone, longtemps nourrie d’une « histoire ressentiment » allant de Jeanne d’Arc à Trafalgar et Mers el-Kebir. Les défenseurs de la politique élyséenne au Rwanda tirent ad nauseam sur cette vieille ficelle)
« Kagame a toujours été soutenu par l’administration américaine, jusqu’à nos jours. Ce soutien est un petit peu moins évident ces derniers temps. »[155] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« Mais bien entendu, bien entendu ! Ils ont même mis des bâtons dans les roues pour que cette opération [l’opération Turquoise, NDLR] – controversée et si tardive pour certains – puisse se dérouler quand même. Ils ont… Madeleine Albright, [qui] était à l’époque ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies, a fait tout ce qu’elle pouvait pour retarder, voire empêcher, cette opération française, qui avait un défaut à ses yeux… Elle l’a qualifiée d’ailleurs d’opération anormale et je crois qu’elle a eu d’autres mots plus durs… Pour simplement promouvoir son protégé qui était Paul Kagame. Il faut dire les choses comme elles sont. Ça c’est la vérité. »[156] Colonel Jacques Hogard 2019.
« Madeleine Albright, pour simplement promouvoir son protégé qui était Paul Kagame »
« C’est évident ! Les Anglo-Saxons sont derrière. Mais là, je vous suggère de lire le livre magnifique de Pierre Péan : Carnages. La politique des grandes puissances en Afrique [sic]. C’est un livre excellent qui vous dira beaucoup mieux que moi ce que… Voilà. […] lisez Pierre Péan. »[157] Général Didier Tauzin, 2013.
« Ces liens étroits entre services américains et rebelles tutsi m’ont été confirmés par plusieurs sources, notamment par Richard Babayan, ancien compagnon de route de la CIA, et par un ancien officier de la DMI qui a côtoyé Paul Kagame depuis le milieu des années 1980. Pour le premier, les services américains ont soutenu Museveni et son projet de “République des Volcans” pratiquement depuis le début. […] Les services secrets américains auraient assuré Museveni qu’ils s’emploieraient à retenir Habyarimana aux États-Unis jusqu’à la chute de Kigali, le temps de quelques jours, et qu’ils l’empêcheraient de gagner le Zaïre : il ne lui serait plus possible de lancer une contre-offensive ni de reconquérir son pouvoir. »[158] Pierre Péan, 2010.
« Les militaires français ont souvent relevé la trace des Anglo-Saxons aux côtés du FPR, mais ce fait ne devait pas être divulgué. Sur ce sujet délicat, la règle était en effet “motus et bouche cousue”, imposée par François Mitterrand. Philippe Charrier, colonel du Service d’informations et de relations publiques de l’armée (Sirpa), à la fois proche du général Huchon et de l’amiral Lanxade, fut chargé, au début du mois de mars 1993, d’une discrète mission à Kigali : à la fois élucider certains dysfonctionnements dans le dispositif français et comprendre ce qui se passait sur le terrain. Il y collecta des informations intéressantes. Lors de l’attaque de février 1993, les “bérets rouges” de l’opération Volcan aperçurent dans leurs jumelles des “Brits” aux côtés des Inkotanyi, les rebelles du FPR. Suggestion fut faite à l’état-major rwandais de “passer commande” à ses détachements d’élite d’essayer de saisir un ou deux de ces “Brits”. »[159] Pierre Péan, 2010.
« Ces liens étroits entre services américains et rebelles tutsi m’ont été confirmés »
« Les ex-FAR ont apporté de nombreux détails sur cette implication américaine, notamment après la signature des accords d’Arusha. C’est ainsi que, sous prétexte de contribuer à la démobilisation et à l’intégration des forces du FPR et des FAR, décidées par les accords d’Arusha, des responsables américains ont effectué des tournées au Rwanda pour collecter des informations relatives aux effectifs des FAR, au nombre de leurs unités et surtout – on comprend pourquoi – aux types et aux quantités d’armements disponibles au sein des FAR. […] Par ailleurs, les Américains ont loué des satellites d’observation, dont les caméras scrutaient les mouvements de troupes, le long de la frontière rwando-ougandaise, et ce avant l’assassinat du président Habyarimana. Les informations sur les positions des troupes des FAR ne seront pas perdues : les unités du FPR s’infiltreront et progresseront aisément entre les positions des FAR d’avril à juin 1994. »[160] Pierre Péan, 2010.
« C’est une opération qui est directement organisée par un service étranger, probablement par certains de nos bons alliés d’outre-Atlantique. Le but est le suivant : le but est… d’évincer la France de cette région des Grands Lacs, pour les raisons qui ont été évoquées tout à l’heure. Et le but est second : il faut faire tomber Mobutu, et il faut faire tomber le Zaïre. Et en discréditant l’armée française, en incapacitant l’armée française, en disant n’importe quoi sur l’armée française, l’on espère que l’on va pouvoir bloquer toute possibilité de réaction pour le jour où la déstabilisation de Mobutu va intervenir. Et ce plan va réussir : car quand Mobutu va être déstabilisé par le Rwanda et par l’Ouganda, encadrés par les Etats-Unis, et qu’ils vont se lancer à la conquête du Zaïre, la France ne voudra pas bouger parce qu’elle aura ce mensonge incapacitant de cette soi-disant responsabilité dans l’affaire du Rwanda. »[161] Bernard Lugan, 2014.
« Les ex-FAR ont apporté de nombreux détails sur cette implication américaine »
« On voit un soutien solide de la part de la communauté internationale, des gens haut placés à l’ONU et aux Etats-Unis pour protéger Kagame à tout prix. Ce sont des questions… Pour des raisons, je suppose, géopolitiques. Ils voulaient avoir Kagame à la tête du gouvernement après le génocide et il [lui] a toujours été permis de faire ce qu’il voulait au Congo. »[162] Judi Rever, 2018.
« L’aveu-témoignage de Hassan Ngeze selon lequel il était au service des Américains et d’autres puissants n’est pas que paroles. Des documents existent qui appuient sa déclaration. »[163] Ferdinand Nahimana, 2011.
« Si on évoque la partie de 90 à 93, oui, on peut dire ça. Il y a un livre…, un autre livre intéressant qui peut passionner vos…, les auditeurs de Radio Courtoisie : c’est le livre écrit par un personnage… – je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais qui a fait un gros travail de recherche –, qui est Pierre Péan. Et Pierre Péan a écrit un gros livre qui s’appelle Carnages. L’affrontement des grandes puissances en Afrique Centrale. C’est un très gros livre, c’est un gros pavé bourré d’informations mais qui traduit tout ça, effectivement. »[164] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« J’en arrive à une seule conclusion possible : le général Dallaire avait une mission officielle, qui était celle qu’on connaît tous. Et il avait, très vraisemblablement, une lettre d’instruction personnelle et secrète – qu’on ne connaîtra jamais par définition puisqu’elle est secrète –, qui avait… qui lui donnait pour instruction d’amener le FPR au pouvoir. Il n’est pas possible d’expliquer le comportement de cet officier général sans cette lettre d’instruction personnelle et secrète. C’est ma conviction personnelle. »[165] Colonel Michel Robardey, 2014.
« Une lettre d’instruction personnelle et secrète pour amener le FPR au pouvoir »
« Depuis 1994, les gardiens du mensonge, États-Unis en tête, ont déployé une incroyable énergie pour empêcher que n’éclate la vérité sur l’attentat du 6 avril 1994, pour réduire la tragédie rwandaise à la seule année 1994, pour diaboliser les seuls Hutu […]. »[166] Pierre Péan, 2010.
« Je suivais un autre fil, tout aussi troublant : la preuve que la CIA avait fourni une aide secrète à Kabila et Kagame sous la forme d’une imagerie et d’une communication par satellite. Stephen Smith, reporter pour le journal français Libération, se trouvait dans l’est du Zaïre pendant la crise des réfugiés. Deux sources indépendantes lui avaient dit que les États-Unis fournissaient une assistance à l’AFDL. Dans un entretien avec moi, il a dit que la CIA avait installé une antenne parabolique à la résidence de Mobutu à Goma après qu’elle ait été saisie par Kabila. […] Alors que les États-Unis avaient développé des relations étroites avec Paul Kagame et son FPR, ils avaient refusé d’intervenir dans le génocide de 1994 et ne se préoccupaient pas non plus d’intervenir pour protéger la vie des réfugiés hutus qui s’étaient retrouvés au Zaïre. »[167] Judi Rever, 2018.
« La preuve que la CIA avait fourni une aide secrète à Kabila et Kagame »
« On retrouve les Etats-Unis très présents le 6 avril 94, en ce sens que l’attaché de Défense américain qui n’était pas résident à Kigali, mais qui était au… Cameroun ou je ne sais plus où, est arrivé dans l’après-midi du 6 avril brutalement à… Kigali pour évacuer ses ressortissants et que, d’autre part, il y avait un bataillon de rangers qui avait été pré-posé [sic] depuis peu au Burundi, à Bujumbura. On ne sait pas exactement pourquoi. »[168] Colonel Michel Robardey, 2014.
« Les troupes d’agressions transformées plus tard en rébellion tutsi se faisaient le plus officiellement du monde aider par l’Ouganda, par certains autres pays de la région et par des puissances occidentales comme les États-Unis et le Royaume-Uni. »[169] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Derrière Kagame se profilent incontestablement les puissances américaine et britannique »
« Quant aux Anglais, les Anglais on les trouve en permanence puisque Carbonare, président de Survie – qui se livre à la manipulation avec Janvier Afrika au… printemps 93, dont je parlais il y a un instant, était – si j’en crois Pierre Péan dans son livre Noires fureurs, blancs menteurs – un agent des services britanniques depuis la Deuxième Guerre mondiale. Et on retrouve enfin les Anglais, très récemment, dans les montages, les expertises “bidon” qui ont été opérées par des agents des services britanniques au profit du Rwanda et qui ont dressé le rapport Mutsinzi sur l’attentat, de faux… sur le faux rapport, enfin le vrai rapport sur la fausse version de l’attentat du 6 avril 94. »[170] Colonel Michel Robardey, 2014.
Derrière Kagame se profilent incontestablement les puissances américaine et britannique. N’oublions pas que le Rwanda, pays francophone depuis 1918, a récemment adopté l’anglais comme langue d’enseignement […]. »[171] Pierre Péan, 2005.
XVI – Contre « l’anti-France », le « parti de l’étranger »…
(Justifier une politique élyséenne au Rwanda qui s’est achevée par un génocide, voilà un exercice compliqué. Heureusement, il reste toujours la solution de stigmatiser « l’ennemi intérieur », ces « mauvais Français » qui réclament des explications)
« Ce sont les idiots utiles, hein. Il faut… forcément des relais, dans l’opinion, dans les médias, tout ce qui est… relais d’influence. Donc, moi je m’interroge par exemple sur la position personnelle de Patrick de Saint-Exupéry, de son éditeur Laurent Beccaria. Je vois d’ailleurs que leur position… anti-France et anti-militariste persiste. Il… n’y a qu’à prendre connaissance de la ligne éditoriale des éditions Les Arènes, l’édition de Laurent Beccaria, pour voir que, mise à part son grand-oncle Hélie de Saint-Marc et l’ange de Dien Bien Phu, Geneviève de Galard, qui servent un petit peu de caution à décharge, les… autres titres sont tous des titres finalement d’inspiration… fortement anti-française, anti-patriotique, anti-militariste. Je dirais même jusqu’au dernier livre qui vient de paraître […] Le sort des femmes dans l’armée française. […] Ça procède de la même chose. »[172] Colonel Jacques Hogard, 2014.
« Patrick de Saint-Exupéry, son éditeur Laurent Beccaria, leur position… anti-France et anti-militariste »
« Dans toutes les guerres dans lesquelles la France a été engagée, il y a eu ce “parti de l’étranger”. Dans les cas extrêmes du XXe siècle, ce furent les collabos de 1939-45, les communistes français passés au Viet Minh ou les “porteurs de valises” du FLN, tous ces Français ont du sang sur les mains. La guerre au Rwanda ne fait pas exception à ce mal français désastreux pour notre pays. »[173] Général Didier Tauzin, 2011.
« Pourquoi P. de Saint-Exupéry a-t-il attendu et notamment dans une série d’articles parus dans le Figaro en 1998 pour commencer à instrumentaliser Bisesero contre l’armée française ? […] Etrangement, c’est également à partir de la même époque que le régime de Kigali commence véritablement à utiliser Bisesero comme un moyen de pression contre la France. »[174] Bernard Lugan, 2005.
« La France paye comptant son “soutien” à Juvénal Habyarimana, chef du clan des “Méchants” et son opération Turquoise, qui est pourtant la seule action à avoir sauvé quelques Tutsi. Les Américains, eux, ont revêtu la tunique des héros en soutenant les “Bons”, les Tutsi. Et pourtant les espions français n’ont pas eu de la berlue quand ils ont constaté et rapporté dans des notes que les forces spéciales américaines aident les militaires rwandais dans leur chasse aux Hutu. Une traque qui s’analysera probablement bientôt en un génocide. Le dernier rapport de l’ONU ne parle pas de l’implication américaine, mais un jour Washington sera obligé de rendre des comptes. »[175] Pierre Péan, 2010.
« Les Américains, eux, ont revêtu la tunique des héros en soutenant les “Bons”, les Tutsi »
« En Afrique comme ailleurs, la France s’est rabaissée au rang de supplétif de Washington. »[176] Pierre Péan, 2010.
« A l’époque, les services américains qui étaient fortement engagés aux côtés de Paul Kagame, menaient une puissante campagne de déstabilisation contre le régime Habyarimana. »[177] Bernard Lugan, 2014.
« Les médias, dans leur très grande majorité, n’ont parlé, ne parlent et ne pleurent que les centaines de milliers de victimes tutsi du Rwanda, dénoncent les Hutu comme seuls responsables de ces boucheries, et les Français qui les auraient aidés dans cette horrible besogne, faisant de François Mitterrand et d’Édouard Balladur des réincarnation de Hitler, et des soldats français, celles de Waffen SS. »[178] Pierre Péan, 2010.
« Les médias, faisant de François Mitterrand et d’Édouard Balladur des réincarnations de Hitler »
« L’histoire moderne de l’Afrique est écrite par des militants qui trient entre bons et méchants morts en usant du tamis de la repentance. […] Dans les décombres du mur de Berlin, la “fin des idéologies” a permis l’émergence d’un nouveau militantisme qui, sous le respectable prétexte d’aider les pays pauvres d’Afrique, ne les regarde que par le prisme déformant de la faute originelle de l’esclavage, censée se perpétuer jusqu’à aujourd’hui via le colonialisme, puis le néocolonialisme. Bref, les maux d’Afrique ne s’expliqueraient que par un seul mot : la France. »[179] Pierre Péan, 2010.
« Beaucoup de nos politiciens – ce ne sont pas des politiques au sens noble du terme, ce sont des politicards, des politiciens – … beaucoup de nos politiciens sont en partie liés avec… certaines grandes entreprises qui travaillent au Kivu, dans les deux Kivu. Ils ont… partie liée [sic] avec les Américains… Ils sont liés. Ils sont liés. […] je crois que la France ne les intéresse pas, en tant que tel. Ils ne sont pas au service de la France. […] La France et les Français sont asservis par ces gens-là à leur profit. Et… que leur apporte l’honneur des officiers et l’honneur de la France ? D’ailleurs, savent-ils ce qu’est l’honneur ? Une valeur fondatrice de civilisation. Ils ne savent même pas ce que c’est. »[180] Général Didier Tauzin, 2016.
« La France et les Français sont asservis par ces gens-là »
« Qui sont les sources de ces accusations ? Il y a bien sûr Kagame, c’est évident. Il y a, en France, ce que j’appelle cette cinquième colonne – qui est peut-être un terme un peu exagéré mais enfin, je n’en suis pas certain finalement –, qui comprend bien entendu le Parti communiste français, qui comprend les habituels successeurs de ce qui étaient autrefois les porteurs de valises, le parti de l’étranger désigné par de Gaulle, n’importe quoi, etc. Et qui comprend, en particulier, une association de droit français mais suscitée par les Britanniques : l’association Survie, qui a son siège social à Paris, qui a été suscitée par les Britanniques pour saper la politique française en Afrique. Et elle a parfaitement réussi. Par exemple, le mot “Françafrique” […] en jouant sur “France” et “Fric” et insinuer dans les esprits que, de toute façon, la Françafrique, ça ne pouvait être que dégueulasse, que ça ne pouvait être que des histoires de corruption, de fric, etc. »[181] Général Didier Tauzin, 2013.
« Les Britanniques pour saper la politique française en Afrique »
« Moi, je suis un fervent défenseur de la colonisation, de l’acte de colonisation, de terrain ! Je ne dis pas du colonialisme, c’est autre chose. Mais, sur le terrain, il y a eu des choses magnifiques de faites ! Mais il y avait des scories, il y a eu des exactions, il y a eu des bavures. Et dans toute action humaine, il y a des choses qui ne vont pas. Et pareil [sic]. Mais initialement, l’idée de la Françafrique, c’était Houphouët-Boigny et c’était l’union indissoluble de la France et de l’Afrique. Voilà. Et ça a été complètement perverti et ça a sapé la politique française en Afrique ! J’ai entendu des ministres – français ! –, de la Coopération en particulier, et des gens de droite, parler de la Françafrique avec un mépris. Mais c’est ignoble ! Ces gens-là ne connaissaient rien à leur métier ! »[182] Général Didier Tauzin, 2013.
« Je reviens à ça. Parce que, ça, ça me fait mal. Une opération militaire à but publicitaire [l’opération Turquoise], c’est comme ça que je l’ai sentie. Parce que… Et que je le sens toujours. Ça me fait mal parce que ce sont des milliers, des millions de personnes qui sont en cause. Parce que c’est l’honneur de la France et de l’armée française qui sont en cause. Voilà. Et tout ça pour quoi ? Pour que ce gouvernement se dise : “Nous, on a fait quelque chose”. Ouais, bien sûr, tu parles, “On a fait quelque chose”. Au bout du compte, il y a quand même huit millions de morts. Voilà. »[183] Général Didier Tauzin, 2013.
« Au bout du compte, il y a quand même huit millions de morts »
« C’est l’affaire de Bisesero, le 30 juin. Je suis à côté de lui […] le colonel Rosier qui est un superbe officier de l’armée de française, qui est un…, pour moi, une des figures de proue de notre armée de ces 30 ou 40 dernières années, par ses engagements, par la noblesse de son comportement, par sa compétence, par sa droiture et sa générosité. […] Et là, il y a toute une polémique qui a surgi depuis, parce que trois jours auparavant, un des éléments du COS – du groupement du colonel Rosier – a rencontré au même endroit ces survivants tutsi et leur a dit : “Ne bougez pas, on revient”. Mais il y a un compte rendu qui s’est perdu. Il y a un certain nombre de choses qui se sont passées, on n’arrive pas très bien à savoir comment. Mais toujours est-il…, toujours est-il qu’il y a une faille dans le dispositif et que ce n’est que trois jours après que les mesures sont prises. »[184] Colonel Jacques Hogard, 2019.
« C’est insupportable de voir l’Etat français s’incliner devant Paul Kagame. De voir l’Etat français confier la francophonie à Louise Mushikiwabo. C’est…, c’est…, tout ça est insupportable. »[185] Colonel Jacques Hogard, 2018.
« L’Etat français s’incline devant Paul Kagame »
« Pour ma part, je voudrais contester ce terme de révisionniste parce que j’ai écrit l’histoire le premier, lorsque j’étais sur le terrain en 93. Donc les révisionnistes, c’est les autres, ce n’est pas moi. […] Deuxièmement, je conteste aussi complètement le terme de négationniste, parce que moi, je veux évoquer toutes les victimes de ce drame épouvantable, alors que… les non-négationnistes, eux, ils veulent se consacrer uniquement aux victimes tutsi, ce qui représente, à mon avis, moins de la moitié de la totalité des victimes. Surtout si on inclut les Congolais. »[186] Colonel Michel Robardey, 2014.
XVII – « Nous mener à quelque chose d’encore plus dramatique : une guerre civile en France »
(Comme s’ils se condamnaient à dupliquer la radicalisation du régime Habyarimana confronté à une guerre civile, les enragés de France-Turquoise s’enfoncent à leur tour dans des prédictions apocalyptiques)
« Depuis 94, aucun des gouvernements… enfin, depuis un peu plus tard, 95, donc, aucun gouvernement français n’a souhaité s’opposer aux volontés hégémoniques américaines dans la région, qui se sont révélées tout à fait catastrophiques pour les peuples qui habitent ces régions. »[187] Colonel Michel Robardey, 2014.
« Ce qui est scandaleux, c’est l’attitude du Président Sarkozy. Le Président Sarkozy qui est allé à Kanyosha [sic], au Rwanda, qui est allé… véritablement… s’agenouiller de… devant Kagame. Alors que, il avait entre les mains – il lui avait été remis en mains propres – la preuve que les rapports qui avaient été dressés contre l’armée française étaient des faux et des manipulations. »[188] Bernard Lugan, 2014.
« Il est vrai que la France, si elle n’est absolument pas coupable – je dis, il n’y a en France aucun politique, aucun militaire qui soit coupable, en ce sens que, aucun Français n’a voulu le génocide en tant que tel ! […] La France a des responsabilités dans le génocide. C’est-à-dire quelque chose qui est… plus indirect, des actions qui ont pu conduire au génocide… de… à… de manière totalement involontaire. […] ça a été la touche finale qui m’a convaincu de la nocivité magistrale de notre système politique actuel, hein. Le système des partis, les partis sont légitimes à leur place. […] Et certains, carriéristes, chevauchent les partis politiques pour des fins personnelles. Eh bien, voilà où cela nous mène. Et aujourd’hui, en… 2016, et bien ça peut en France nous mener à quelque chose de encore plus dramatique : une guerre civile en France. »[189] Général Didier Tauzin, 2016.
« Ce livre est ma guerre contre une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom et qui risque de conduire mon pays à une nouvelle apocalypse ethnique. »[190] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Surtout, surtout dans cette affaire-là, je pense qu’il faut être pragmatique : on est Français, donc quels sont nos intérêts français ? Or ils sont battus en brèche, depuis vingt-cinq ans, avec… le concours, en particulier d’élites, entre guillemets, françaises. C’est ça qui est grave. »[191] Colonel Jacques Hogard, 2014.
« Conduire mon pays à une nouvelle apocalypse ethnique »
« Les rescapés des massacres de Paul Kagame auront désormais beau jeu de dire : “Kagame a assassiné nos parents et il s’en sort avec une immunité à vie. Parce qu’il a gagné la guerre. C’est cela la justice des Blancs ! S’il faut passer par la guerre pour conquérir le pouvoir et bénéficier d’une immunité à vie, nous passerons par la guerre. Et nous nous vengerons ensuite” ! »[192] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« La stratégie d’achèvement adoptée par le Conseil de Sécurité et garantissant l’impunité aux criminels du FPR dès la fin de l’année 2009 prépare notre pays à une nouvelle apocalypse. »[193] Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
« Que les Français soient victimes, je le vois tous les jours. Et ce que je redoute, moi, de…, pour l’avenir, plus ou moins proche, en France, je le dis carrément – je l’ai lu récemment sous la plume d’Yvan Rioufol –, c’est la guerre civile ! Je le redoute, vraiment ! Mais, pourquoi ? Parce que nous aurons été montés les uns contre les autres. Parce que l’affaire aura été très mal gérée ! […] C’est une affaire franco-française. Moi, je suis persuadé que les principaux ennemis de la France sont en France : et ce sont des Français, des “souchiens” […] Donc, si j’ai un message à passer ce soir, c’est plutôt aux chrétiens : vous êtes responsables de la France. Nous, chrétiens, nous sommes responsables de la France. Parce que ce sont nos ancêtres chrétiens qui ont fait la France ! Ce sont eux qui l’ont fait. Eh bien, nous, chrétiens, aujourd’hui, nous avons à redevenir chrétiens pour la France. »[194] Général Didier Tauzin, 2013.
Conclusion provisoire
La longue anthologie de citations qu’on vient de lire pose une série de problèmes. Pourquoi l’association France-Turquoise a-t-elle largement débordé de son objet social pour défendre sans nuances la politique de l’Elysée au Rwanda entre 1990 et 1993 ? Faut-il recourir à une thématique de négationnisme enragé pour légitimer cette politique ?
Nous ne pouvons ici qu’ouvrir des questions sur le jeu des influences entre les génocidaires rwandais (avant, pendant et après le génocide), les réseaux du pouvoir mitterrandien (l’Elysée avec ses antennes au PS et dans l’armée), les militaires de France-Turquoise et enfin la nébuleuse de scribes qui a mis en musique cette propagande (par passion partisane, intérêt, etc.).
Il y aurait d’autres pistes à creuser pour les historiens, notamment décrypter des traficotages de ces auteurs des années 2000, qui parlent sans cesse de vérité, de « méthode scientifique » et qui se dispensent des règles habituelles d’établissement de ladite vérité, notamment dans l’identification et le traitement des sources. « J’aligne des faits, des documents inédits et des preuves irréfutables », prétend Auguste-Charles Onana, promu « tête de gondole » du négationnisme. Comme pour Judi Rever, Bernard Lugan, etc., ses affirmations péremptoires sont incessantes, les contradictions fréquentes, beaucoup de sources sont dites « secrètes » donc sans référence, beaucoup de témoins sont anonymes. En guise de critique des travaux de ce que les négationnistes appellent « l’histoire officielle », les ouvrages sérieux sont soit ignorés, soit traités par le mépris ou l’insulte. Le florilège que nous avons vu s’inscrit dans un bréviaire raciste analysé par les historiens Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda dans un ouvrage majeur Racisme et génocide. L’idéologie hamitique.[195]
Dans la tête des militaires français envoyés au Rwanda entre 1990 et 1994
Bien involontairement, à force d’excès de verbe et de plume, des enragés de France-Turquoise et leurs thuriféraires dévoilent la pensée des « hommes de l’Elysée » brûlant de jouer un rôle dans la guerre civile au Rwanda. Livres, interviews, articles, conférences…, des anciens hauts gradés et leurs supporters remplissent un extravagant pot-pourri d’arrogance, d’inculture, de racisme, de misogynie, de conspirationnisme, etc.
Le souci de « défendre et promouvoir, par tous les moyens appropriés [souligné par nous], la mémoire et l’honneur de l’armée française et des militaires français ayant servi au Rwanda », objet social de France-Turquoise, exige-t-il de recourir à des postures si peu honorables ? En définitive, pourquoi tant d’exaltation et de haine ?
Nous avons voulu poser ces questions au président de l’association France-Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade. Il ne nous a pas répondu.
Prochain article : Au Sénat, le cluster raciste et négationniste
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1 « L’association France-Turquoise a pour objet de rassembler les militaires, anciens de l’Opération TURQUOISE au Rwanda (1994), mais aussi ceux des précédentes interventions militaires de la France dans ce pays, ainsi que les anciens coopérants (civils et militaires) et les sympathisants (civils et militaires) qui voudront se joindre à eux, autour des objectifs suivants :
– Défendre et promouvoir, par tous les moyens appropriés, la mémoire et l’honneur de l’armée française et des militaires français ayant servi au Rwanda,
– Participer, par tous les moyens appropriés, à l’établissement ou au rétablissement de la vérité sur l’action de l’armée française et des militaires français au Rwanda,
– Défendre et promouvoir, par tous les moyens appropriés, les intérêts moraux, juridiques et sociaux de ces militaires, de leurs familles et ayant droits » (extrait du site de l’association France-Turquoise).
2 Jean-François Dupaquier, « Génocide des Tutsi du Rwanda : le sottisier des extrémistes français », Afrikarabia, 30 novembre 2014, accessible sur :
http://afrikarabia.com/wordpress/genocide-des-tutsi-du-rwanda-le-sottisier-des-extremistes-francais/
3 Jean-Claude Lafourcade (avec Guillaume Riffaud), Opération Turquoise. Rwanda, 1994, Ed. Perrin, Paris, 2010.
4 « Enragé », définition du Larousse de la langue française : « Personne qui est passionnée, pleine d’une ardeur effrénée. Exemple : un enragé de romans policiers. Personne qui préconise des mesures extrêmes pour aboutir à une situation révolutionnaire. »
5 Patrick de Saint-Exupéry, Complices de l’inavouable. La France au Rwanda, Ed. Les Arènes, Paris, 2009. Les « enragés » de France-Turquoise se plaisent à évoquer les condamnations dont Patrick de Saint-Exupéry a fait l’objet mais ils se gardent bien de rappeler que le président de leur association a vu son recours définitivement rejeté dans l’affaire qui l’opposait à Patrick de Saint-Exupéry et son éditeur. Voir en ce sens la synthèse de ces affaires que nous tenons à jour à partir du site Légifrance :
http://francegenocidetutsi.org/PointSurLesProceduresSaint-Exupery09042019.pdf.
6 Voir La Nuit rwandaise n° 5 du 7 avril 2011, pp. 58-59. Cette analyse est également consultable ici :
https://www.lanuitrwandaise.org/portraits-des-9-militaires,335.html
7 La Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD) est une direction du ministère des Armées. Elle a succédé en 1998 au Sirpa (Service d’information et de relations publiques des armées). « En exposant et expliquant la politique de défense de la France, la DICoD […] montre ainsi comment cet acteur majeur de l’époque reste en permanence à l’unisson de la société », indique le site du ministère de la Défense. « […] Le pôle “Influence” assure les relations médias et valorise le ministère dans les milieux institutionnel, culturel, et industriel. Il permet d’expliquer ses problématiques et ses enjeux auprès des relais d’opinion. » La DICoD est un instrument très efficace de mise en condition de l’opinion publique que beaucoup de gouvernements étrangers nous envient.
8 Pour faciliter la lecture de ces extraits souvent longs et rébarbatifs, ils sont suivis du nom de leur auteur et de l’année. Un renvoi en note de fin de texte précise la référence. La traduction en français des citations du livre en anglais de Judi Rever est de Jean-François Dupaquier.
9 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio diffusée le 19 avril 2013 par « Le Canal Méridien Zéro » sous le titre « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons ». Lien :
https://www.youtube.com/watch?v=3ClefbEzUYM
10 Jacques Hogard, transcription de l’entretien avec Marion Maréchal-Le Pen à l’Institut de Sciences Sociales Economiques et Politiques (ISSEP), le 25 février 2020. Lien vers la vidéo :
https://ps-af.facebook.com/IssepLyon/videos/conf%C3%A9rence-de-jacques-hogard-ce-soir-%C3%A0-lissep-/2457919241125150/
11 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
12 Hervé Deguine, Un idéologue dans le génocide rwandais. Enquête sur Ferdinand Nahimana, préface de Stephen Smith, Ed. Mille-et-une nuits, collection Document, Paris, 2010, p. 97. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Hervé Deguine, 2010 »].
13 « Pour une réhabilitation de la mission civilisatrice des Missions catholiques au Rwanda », voir « Le Rwanda doit beaucoup à l’Église », par l’abbé Joseph Ngomanzungu, 23 novembre 2008, posté sur divers blogs, en particulier celui de Madeleine Raffin (www.madraffin.centerblog.net) et Gaspard Musabyimana (www.musabyimana.be).
14 Pierre Péan, Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Ed. Fayard, Paris, 2010, pp. 433-434. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Pierre Péan, 2010 »].
15 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, Paul Kagame a sacrifié les Tutsi, Ed. La Pagaie, 2009, p. 47. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009 »].
16 Hubert Védrine, « Hutus et Tutsis : à chacun son pays », Le Point, 23 novembre 1996. Accessible sur :
https://francegenocidetutsi.org/VedrinePartitionRwanda23novembre1996.pdf
17 En 1931, les Belges ont imposé au Mwami (roi) Musinga une carte d’identité dans laquelle ils ont voulu faire apparaître les mentions Hutu, Tutsi, Twa. Ils ont pour ce faire traduit Ubwoko (clan) par « ethnie » ce qui était peu pertinent. Cela a eu pour conséquence de figer ces classes sociales, et, surtout, associé à un enseignement orienté, de créer dans l’imaginaire des premiers étudiants rwandais le mythe des trois races distinctes. Sur la notion de « race », voir Hubert Hannoun, Le Nazisme, fausse éducation, véritable dressage, PUF, coll. Septentrion, Paris, 1997. Hubert Hannoun rappelle que dans son « Testament politique » [Le Testament politique de Hitler : notes recueillies par Martin Bormann, préface de H.R. Trevor-Roper (traduit de l’anglais par Jacques Brécard), commentaires de André François-Poncet, version française et présentation de François Genoud, Ed. A. Fayard, Paris, 1959], Hitler explique que « la race juive est avant tout une race mentale ».
18 Bernard Lugan, François Mitterrand, l’armée française et le Rwanda, Ed. du Rocher, Paris et Monaco, 2005, p. 27. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Bernard Lugan, 2005 »].
19 Selon l’historienne Hélène Dumas, « La “culture du mensonge” prégnante chez les Tutsi représente l’argument ultime des négationnistes. En effet, il leur permet de frapper de suspicion l’ensemble des témoignages des rescapés, regroupés dans des “syndicats de délateurs”. Quant aux étrangers assez naïfs ou malhonnêtes pour les croire, ils sont tour à tour qualifiés d’“idiots utiles” ou de “Blancs menteurs” par Pierre Péan. »
Pour une analyse fine et sans concession de l’idéologie raciste replacée dans la longue durée, voir Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, Rwanda. Racisme et génocide. L’idéologie hamitique, Ed. Belin, Paris, 2013.
20 Didier Tauzin, Rwanda. Je demande justice pour la France et ses soldats. Le chef de l’opération Chimère témoigne, préface de Jean-Dominique Merchet, Ed. Jacob-Duvernet, Paris, 2011, p. 157. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Général Didier Tauzin, 2011 »].
21 Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs, Ed. Mille-et-une nuits, Paris, 2005, p. 41. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Pierre Péan, 2005 »].
22 Roland Hureaux, « Obama, un blanc déguisé en noir », Marianne, 13 février 2008. Voir aussi un autre article de Roland Hureaux pour comprendre la personnalité de Barack Obama à travers son ascendance « nilo-hamitique » : « Obama le patricien », Marianne, 4 décembre 2008, en ligne sur :
http://roland.hureaux.over-blog.com/article-25448741.html
23 Général Didier Tauzin, 2011, p. 38.
24 Pierre Péan, 2005, p. 40.
25 Général Didier Tauzin, 2011, pp. 38-39.
26 Pierre Péan, 2005, p. 44.
27 Général Didier Tauzin, 2011, pp. 37-38.
28 Bernard Lugan, 2005, p. 27.
29 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
30 Bernard Lugan, Rwanda : Un génocide en questions, Ed. du Rocher, coll. « Lignes de feu », Paris et Monaco, 2014, p. 86. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Bernard Lugan, 2014 »].
31 Général Didier Tauzin, 2011, p. 168.
32 Théoneste Bagosora, « L’assassinat du Président Habyarimana ou l’ultime opération tutsi pour sa reconquête du pouvoir par la force », Yaoundé, 30 octobre 1995, p. 18.
33 Bernard Lugan, 2005, p. 28.
34 Général Didier Tauzin, 2011, p. 39.
35 « Les dix commandements, diffusés par RTLM et publiés dans Kangura, dénigraient et mettaient en danger les femmes tutsies, comme l’a démontré le témoin AHI en déclarant qu’une femme tutsie avait été tuée par des membres de la CDR qui épargnèrent la vie de son mari et lui dirent “Ne t’inquiète pas, nous allons te trouver une autre femme, une Hutue pour toi”. En définissant la femme tutsie comme un ennemi de cette manière, RTLM et Kangura ont établi un cadre dans lequel l’agression sexuelle des femmes tutsies devenait une conséquence prédictible du rôle qu’on leur attribuait. » (TPIR, Jugement Nahimana et co., p. 343).
36 Pierre Péan, 2005, p. 40.
37 Auguste-Charles Onana, Ces tueurs Tutsi. Au cœur de la tragédie congolaise, Ed. Duboiris, Paris, 2009, p. 99. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Auguste-Charles Onana, 2009 »].
38 Théoneste Bagosora, « L’assassinat du Président Habyarimana… », op. cit., p. 14.
Théoneste Bagosora a été jugé et condamné par le TPIR à la prison à vie puis à 35 ans d’emprisonnement en appel dans le cadre du procès visant les officiers de l’armée rwandaise, dit « Militaires I ». Voir ICTR-98-41-T, Jugement portant condamnation, 18 décembre 2008 ; ICTR-98-41-T, Arrêt, 14 décembre 2011.
39 Davis Ndoba, « Les commandos de charme, les femmes tutsi du Rwanda », 22 septembre 2012, Veritas info. Article toujours en ligne sur :
http://veritas2010.over-blog.fr/article-les-commandos-de-charme-les-femmes-tutsies-du-rwanda-110412091.html
40 Auguste-Charles Onana, 2009, pp. 99-100.
41 Michel Robardey, « Rwanda : KABUGA ou la patate chaude », blog Mediapart, 24 mai 2020. Lien vers l’article :
https://blogs.mediapart.fr/michel-robardey/blog/240520/rwanda-kabuga-ou-la-patate-chaude
42 Général Didier Tauzin, 2011, pp. 37-38.
43 Il s’agit vraisemblablement de Philippe Charrier, lieutenant-colonel au groupement des opérations extérieures de la gendarmerie outre-mer (GOPEX), un état-major du niveau « région zonale » de la Gendarmerie nationale qui administre les personnels implantés en outre-mer, en ambassades et en opérations extérieures.
44 Pierre Péan, 2005, p. 169.
45 Didier Tauzin : « la France a des responsabilités, mais pas de culpabilité ». « 23 ans après le génocide rwandais : des officiers français mis en cause. Réaction exclusive du général Didier Tauzin, candidat à l’élection présidentielle ». Transcription de l’entretien avec Armel Joubert des Ouches le jeudi 1er décembre 2016 (mis en ligne le 3 janvier 2017 sur le site « reinformation.tv »). Lien vidéo :
http://reinformation.tv/genocide-rwanda-mis-en-cause-general-didier-tauzin-joubert-64382-2/
46 Pierre Péan, 2005, p. 169.
47 Magazine Kangura, 1991. Cité dans le Jugement Nahimana et consorts (dit « affaire des médias »), para. 139, 3 décembre 2003.
Hassan Ngeze, qui était le rédacteur en chef de ce journal, a été condamné à 35 ans de prison par le TPIR pour avoir notamment « incité directement et publiquement à la commission du génocide par le biais de publications dans son journal en 1994 ».
48 Bulletin d’information africaine des Pères Blancs, n° 257, 1er mai 1994.
49 Davis Ndoba, « Les commandos de charme, les femmes tutsi du Rwanda », op.cit.
50 Pierre Péan, 2005, p. 20.
51 Transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
52 Pierre Péan, 2005.
53 Interview du colonel Jacques Hogard par Alain Chevalérias, décembre 2008, accessible sur : https://www.anocr73.org/libre-expression/21-rwanda-que-justice-soit-faite.html
Alain Chevalérias est l’animateur du site http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com qui publie très régulièrement des analyses sur les terrorismes mais aussi des informations sur l’actualité internationale et la géopolitique.
54 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie et mise en ligne sur le site internet de cette radio avec le titre suivant : « La question du Rwanda : le Rwanda 25 ans après ». Lien vers l’émission :
https://www.radiocourtoisie.fr/2019/05/01/libre-journal-des-historiens-du-1er-mai-2019-la-question-du-rwanda-le-rwanda-25-ans-apres/
55 Ordonnance Jean-Louis Bruguière, 17 novembre 2006, consultable sur :
https://francegenocidetutsi.org/OrdonnanceBruguiere.pdf
56 Ferdinand Nahimana, « Nécessité d’un débat. Débat sur le livre de Jean Baptiste Nkuliyingoma : Inkundura. Amatekay’intambara ya ruhekura yakuyeho igitugu ikimika ikindi, Orléans, Ed. La Pagaie, 2011 », Koulikoro, 9 février 2012. Accessible sur :
http://musabyimana.net/wp-content/uploads/2015/03/critiques-livre-Inkundura-de-Jean-Baptiste-Nkuliyingoma.pdf
57 Judi Rever, In Praise of blood. The Crimes of the Rwandan Patriotic Front, Ed. Random House, Canada, 2018, p. 220. [Par la suite nous mentionnerons ce livre sous le seul intitulé « Judi Rever, 2018 »].
58 Transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
59 Judi Rever, 2018, p. 225.
60 Ibidem, p. 116.
61 Transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
62 La loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, dite loi Gayssot (du nom de son initiateur le député communiste Jean-Claude Gayssot) est la première des lois mémorielles françaises. Elle crée le délit de « négationnisme » qui consiste à contester les crimes contre l’humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Si la loi se présente comme un apport à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, elle est surtout assimilée au délit de négationnisme qu’elle crée. Elle pose en son article premier que « toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite. » Les contrevenants sont passibles des peines d’un an d’emprisonnement et/ou de 45 000 euros d’amende.
63 Transcription de l’émission « Tout un monde », animée par Vincent Hervouët et diffusée sur LCI le 26 octobre 2019. Lien :
https://www.lci.fr/replay/tout-un-monde-du-samedi-26-octobre-2019-2135954.html?fbclid=IwAR1811RLSKsYhbLRjcHxtOhEhBni5IS0Q-4VsUcZcFulgrYr0LPIIFMM8Ss
64 Pierre Péan, 2005.
65 Bulletin d’information africaine des Pères Blancs, op. cit.
66 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, ayant pour thème « Rwanda : à qui profite le crime ? ». Débat animé par Roger Saboureau avec Jacques Hogard, Bernard Lugan et Michel Robardey. Lien :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=MvojzMNi0Bs
67 Auguste-Charles Onana, 15 septembre 2010. A une question des éditions Sources du Nil : « Est-ce pour cette raison que vous considérez que le génocide est le plus grand mensonge sur l’Afrique ? ». Voir :
http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/article-charles-onana-le-genocide-est-l-un-des-plus-grands-mensonges-sur-l-afrique-57136836.html
68 Auguste-Charles Onana, thèse soutenue à l’Université Lyon III en décembre 2017, p. 299.
69 Transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
70 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009.
71 « Le génocide congolais, débat avec Péan, Mbeko et Onana », vidéo publiée en décembre 2017. Lien :
https://www.youtube.com/watch?v=40fN2cdJjJw
72 Freddy Mulongo : « Génocidaire au Congo Paul Kagamé a fait du génocide rwandais son fonds de commerce: Du Génocide rwandais au millions de morts du Congo, manipulations et responsabilités occidentales ! », 5 avril 2014. Article consultable sur :
https://blogs.mediapart.fr/freddy-mulongo/blog/050414/genocidaire-au-congo-paul-kagame-fait-du-genocide-rwandais-son-fonds-de-commerce
73 Auguste-Charles Onana, 3 mars 2009 :
http://fr.allafrica.com/stories/200903030374.html
74 Transcription de l’émission « Point de vue » diffusée le 10 août 2019 sur la radio Itahuka. Lien :
https://www.youtube.com/watch?v=3J9Lyj712t8
75 « Le génocide congolais, débat avec Péan, Mbeko et Onana », op. cit.
76 Interview d’Auguste-Charles Onana, novembre 2008 :
http://jkanya.free.fr/onanainterview120109.html
77 Hervé Deguine, 2010, p. 112.
78 Auguste-Charles Onana, 1er novembre 2005 :
http://www.politique-actu.com/actualite/secrets-justice-internationale-enquetes-truquees-genocide-rwandais-charles-onana/753192/
79 Auguste-Charles Onana, thèse, op. cit., p. 546.
80 Judi Rever sur RFI : « Judi Rever : “Je ne nie pas le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994” ». Interview de Judi Rever par Christophe Boisbouvier, diffusée le 25 juin 2018. Lien :
http://www.rfi.fr/emission/20180625-judi-rever-rwanda-hutus-nie-pas-genocide-tutsis
81 Judi Rever tient pour argent comptant les assertions de Pierre Péan. Le chapitre 16 du livre Carnages s’ouvre (p. 339) sur la citation suivante que Péan attribue à Paul Kagame lors du 13ème anniversaire du génocide : « Mon unique regret est de n’avoir pu exterminer tous ces millions de gens qui nous ont échappé en 1994. » La citation est évidemment fausse. Il y avait des dizaines de journalistes occidentaux à la commémoration officielle, dont un journaliste de l’AFP. Aucun n’a rendu compte d’une telle phrase, qui n’aurait pas pu passer inaperçue.
82 Judi Rever, 2018, p. 230.
83 Pierre Péan, 2010, p. 9.
84 Judi Rever sur RFI, op. cit.
85 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, « Rwanda : Y’a-t-il eu un ou deux génocides au Rwanda ? », Echo d’Afrique, 24 avril 2011 ; article mis en ligne le 7 mai 2011 et consultable ici :
https://umoya.org/2011/05/07/rwanda-ya-t-il-eu-un-ou-deux-genocides-au-rwanda/
86 Serge Desouter, Rwanda, le procès du FPR. Mise au point historique, Ed. L’Harmatan, Paris, 2007, p. 10. Serge Desouter est un Père Blanc, spécialiste en zootechnie et médecine vétérinaire.
87 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, p. 19.
88 Judi Rever, 2018, p. 230.
89 Ibidem, pp. 228-230.
90 Jean-Marie-Vianney Ndagijimana, 2009, p. 48.
91 Durant toute la guerre, les Nazis se sont référés à l’imprudente « Une » du Daily Express du 24 mars 1933 : « Judea declares war on Germany. Boycott of german goods ».
92 Judi Rever, 2018, p. 230.
93 Jacques Hogard, transcription de l’entretien avec Marion Maréchal-Le Pen, op. cit.
94 Le colonel Robardey se réfère à la déposition en novembre 2010 à Arusha d’un ancien militaire du FPR, Aloys Ruyenzi, au procès de l’ex-président du MRND Mathieu Ngirumpatse. Le colonel Robardey oublie de préciser que le témoignage d’Aloys Ruyenzi auprès du juge Bruguière a été battu en brèche. Constatant les graves contradictions entre des témoins jugés tous fiables par son prédécesseur (?), le juge Trévidic a parlé d’un « nombre conséquent de manipulations » dans l’instruction judiciaire.
95 Michel Robardey, « Rwanda : KABUGA ou la patate chaude », op. cit.
96 Bernard Lugan, 2014, p. 115, citant Vincent Ntezimana, La justice belge face au génocide rwandais. L’affaire Ntezimana, Ed. L’Harmattan, Paris, 2000. L’année suivante, Vincent Ntezimana sera condamné à 12 ans de réclusion pour sa participation au génocide, ce que M. Lugan oublie de préciser.
97 Transcription de l’émission « Point de vue », op. cit.
98 Judi Rever, 2018, p. 57. Voir aussi pp. 61-68.
99 Judi Rever sur RFI, op. cit.
100 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, p. 105.
101 Jean Kambanda, TPIR, déclaration, 20 novembre 2006, p. 69.
102 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, p. 107.
103 Ibidem, p. 120.
104 Mathieu Ngirumpatse, La tragédie rwandaise : l’autre face de l’histoire, polycopié, 1996 (?) p. 167.
105 Ferdinand Nahimana, « Nécessité d’un débat… », op. cit.
106 Ferdinand Nahimana, Rwanda. Les virages ratés, Ed. Sources du Nil, 2007, p. 406.
107 Sur les difficultés du TPIR à retenir la qualification d’entente en vue de commettre le génocide, lire notamment :
http://francegenocidetutsi.org/HerdewynEntenteEnVueGenocide.pdf
108 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, pp. 80-81.
109 Michel Robardey, « Rwanda : KABUGA ou la patate chaude », op. cit.
110 Auguste-Charles Onana, thèse, op. cit., p. 122.
111 Bernard Lugan, 2014, p. 35.
112 Bernard Lugan, 2005, pp. 167-168.
113 L’historienne Hélène Dumas rappelle que plusieurs estimations sont disponibles. L’Onu avance le chiffre de 800 000 victimes, le gouvernement rwandais plus d’un million (Minaloc, Dénombrement des victimes du génocide. Rapport final, Kigali, avril 2004). Plusieurs chercheurs se sont essayés avec plus ou moins de succès à des estimations. Voir notamment Filip Reyntjens, « Estimation du nombre de personnes tuées au Rwanda en 1994 », dans Stefaan Marysse et Filip Reyntjens, L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 1996-1997, Ed. L’Harmattan, Paris, 1997, pp. 179-186. Pour des études plus fines, voir Marijke Verpoorten, “The Death Tool of the Rwadan Genocide: A Detailed Analysis of Gikongoro Province”, Population, juillet-août 2005, vol. 60, n° 4 et Philip Verwimp, “Testing the Double Genocide Thesis for Central and Southern Rwanda”, The Journal of Resolution Conflict, août 2003, 47/4.
114 Auguste-Charles Onana, 27 décembre 2012 : « Charles Onana dénonce le silence de l’Occident sur le génocide congolais ». Article encore visible ici :
http://www.lecongolais.cd/charles-onana-denonce-le-silence-de-loccident-sur-le-genocide-congolais/
115 Pierre Péan, 2005, p. 277.
116 Serge Desouter, « L’usage usurpé du terme génocide », 30 avril 2002, consultable ici :
https://l-hora.org/?p=3144&lang=fr
117 Pierre Péan, 2010, p. 103.
118 Ibidem, p. 118.
119 Bernard Lugan, 2014, p. 13.
120 Judi Rever, 2018, p. 233. L’historienne Hélène Dumas observe à propos des négationnistes et leur minoration systématique du nombre des victimes d’un génocide : « En revanche, les estimations effectuées sur la base de calculs démographiques, les rapports d’expertise médico-légale du Tpir et la masse de témoignages des rescapés comme des bourreaux, sont ignorés ou récusés d’emblée. Comment ne pas voir dans cette sélection partiale des sources l’indice d’une mauvaise foi manifeste ? Le travestissement de l’identité des victimes et des bourreaux, l’exploitation outrancière des chiffres des victimes servent un argument plus général. En effet, il s’agit de prouver à toute force que les victimes n’étaient pas aussi innocentes qu’elles le prétendaient ; et qu’à l’inverse les bourreaux n’étaient pas les méchants livrés à l’opprobre public depuis 1994. »
De son côté, l’association Ibuka-France, dans un document de synthèse consacré au négationnisme du génocide contre les Tutsi, note qu’« Un dénombrement effectué en juillet 2000 par le ministère de l’Administration locale et des Affaires sociales du Rwanda, en collaboration notamment avec l’université nationale du Rwanda, a permis l’enregistrement de 1 074 017 victimes. Les observations faites dans le rapport conduisent à penser que ce nombre est sous-estimé en raison d’omissions liées aux oublis, à la peur de parler ou de révéler le nombre exact des victimes pour ne pas être interpellé par la justice, en raison du manque d’information dans des zones où des familles entières ont été décimées, etc.). » Voir ce document sur le site d’Ibuka-France :
https://www.ibuka-france.org/wp-content/uploads/2020/03/Ibuka-France-Le-n%C3%A9gationnisme.pdf
121 La contestation d’un crime contre l’Humanité peut prendre différentes formes, notamment l’emploi des termes holocauste, génocide ou extermination entre guillemets (V., pour la Shoah : CA Paris, 1er avril 1992, n° 5571/91).
122 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
123 Bernard Lugan, 2005, p. 121.
124 Ferdinand Nahimana, « Nécessité d’un débat… », op. cit.
125 Ibidem.
126 Bernard Lugan, Rwanda : Contre-enquête sur le génocide, Toulouse, Ed. Privat, 2007, p. 15.
127 Auguste-Charles Onana, thèse, op. cit., p. 50.
128 Bernard Lugan, 2014, p. 215.
129 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
130 Bernard Lugan, 2014, p. 65.
131 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
132 Judi Rever, 2018, p. 61.
133 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
134 Bernard Lugan, 2014, p. 9.
135 Judi Rever sur France 24 : « Le général Paul Kagame a commis un génocide contre les populations Hutu ». Transcription de la vidéo mise en ligne le 12 avril 2018 par le site internet de Jean-Marie Vianney Ndagijimana, « La Tribune Franco-Rwandaise (TFR) ». Lien :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=17&v=i9W9-y71Pq8
136 Cet article, initialement rédigé le 29 avril 2010 sous le pseudonyme « Le Pays », a été publié par Jean-Marie Vianney Ndagijimana le 30 avril 2010 sur son site « La Tribune Franco-Rwandaise (TFR) » :
http://www.france-rwanda.info/article-attentat-contre-habyarimana-le-juge-trevidic-rouvre-la-boite-de-pandore-49519524.html
137 Judi Rever, 2018, p. 233.
138 Ibidem, p. 178.
139 Ibidem, pp. 182-183.
140 Pierre Péan, 2010, pp. 270-271.
141 Jacques Hogard, « À propos du Rwanda, des Grands Lacs et de la politique française en Afrique », Diplomatie, mars-avril 2009, n° 37, p. 50.
142 Pierre Péan, 2010, p. 543.
143 Ibidem, pp. 271-272.
144 Ibidem, p. 19.
145 Ibidem, pp. 502-503.
146 Ibidem, p. 505.
147 Pierre Péan, 2010, p. 516.
148 Ibidem, pp. 504-505.
149 Pierre Péan, 2010, p. 17.
150 Jacques Hogard, transcription de l’entretien avec Marion Maréchal-Le Pen, op. cit.
151 Hervé Deguine, 2010, p. 11.
152 Ferdinand Nahimana, « Nécessité d’un débat… », op. cit.
153 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
154 Ferdinand Nahimana, Le combat pour la vérité, Ed. Sources du Nil, 2011, p. 61.
155 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
156 Jacques Hogard, 2019, transcription de l’interview de Jacques Hogard par Jérôme Chapuis, diffusée le 29 juin 2019 sur la chaîne Public Sénat. Lien vers l’émission :
https://www.publicsenat.fr/emission/un-monde-en-docs/genocide-rwandais-le-role-de-la-france-141965
157 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
158 Pierre Péan, 2010, pp. 248-249.
159 Ibidem, p. 261. Passage également cité en page 169 de son livre Noires fureurs…
160 Ibidem, pp. 269-270.
161 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
162 Judi Rever sur France 24, op. cit.
163 Ferdinand Nahimana, Le combat pour la vérité, op. cit.
164 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
165 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
166 Pierre Péan, 2010, p. 86.
167 Judi Rever, 2018, pp. 38-39.
168 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
169 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, p. 75.
170 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
171 Pierre Péan, 2005, p. 44.
172 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
173 Général Didier Tauzin, 2011, p. 179.
174 Bernard Lugan, 2005, p. 271.
175 Pierre Péan, 2010, pp. 378-379.
176 Ibidem, p. 537.
177 Bernard Lugan, 2014, p. 57.
178 Pierre Péan, 2010, p. 10.
179 Ibidem, p. 9.
180 Didier Tauzin, transcription de l’entretien avec Armel Joubert des Ouches, op. cit.
181 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
182 Ibidem.
183 Ibidem.
184 Transcription de l’émission « Le Libre Journal des historiens », diffusée le 1er mai 2019 sur Radio Courtoisie, op. cit.
185 Jacques Hogard, 2018, transcription de la vidéo intitulée : « Témoignages authentiques de Rwandais sur l’Opération Turquoise, le 23 juin 2018 ». Lien vers la vidéo (mise en ligne le 29 juin 2018) :
https://www.youtube.com/watch?v=6EA_-j2NNKc
186 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
187 Ibidem.
188 Ibidem.
189 Didier Tauzin, transcription de l’entretien avec Armel Joubert des Ouches, op. cit.
190 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, p. 28.
191 Transcription de l’émission « Le Libre journal » diffusée le 10 mars 2014 sur Radio Courtoisie, op. cit.
192 Jean-Marie Vianney Ndagijimana, 2009, pp. 21-22.
193 Ibidem, p. 160.
194 Didier Tauzin, transcription de l’émission de radio intitulée : « L’affaire du Rwanda : mensonges et trahisons », op. cit.
195 Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, Racisme et génocide…, op. cit.
Voir aussi le remarquable article du blog de Kagatama :
http://kagatama.blogspot.com/2008/09/au-rwanda-le-tutsi-et-menteur-et-la.html
La documentation de cet article le rend malheureusement peu contestable, mais je voudrais rappeler la voix d’autres militaires qui ont raconté ce qui s’était passé en réalité et qui ont mis à mal les versions grotesques et emportées des extrémistes cités dans cet article.
Je voudrais rappeler en particulier le major Thierry Prungnaud, le général Jean Varret et moi-même, ancien lieutenant-colonel de l’armée de terre.
Nos témoignages ont été vilipendés, nous avons été copieusement insultés, mais cela est à la hauteur de l’enjeu, la connaissance réelle du génocide contre les Tutsi au Rwanda et du rôle que la France a joué pour des raisons d’autant plus ignorées qu’elles sont niées, contre toute évidence…
Guillaume Ancel
Je confirme les propos de Guillaume Ancel. J’ai entendu et lu les témoignages des trois militaires dont il parle.
Je voudrais ajouter que j’ai perdu un procès en diffamation intenté contre moi par le Colonel Robardey parce que j’avais tiré des conséquences de sa mission d’officier de police judiciaire au Rwanda qui, selon le tribunal de Nîmes, ont mis en cause sa réputation. Cette mission consistait entre autres à informatiser le fichier central de la gendarmerie rwandaise en 1992, ce qui est largement documenté et même attesté par l’intéressé devant le tribunal de Nîmes. C’est pour les conséquences que j’en ai tirées, et pourtant déjà écrites presque mot à mot dans deux livres sérieux dont les auteurs n’ont pas été poursuivis, que j’ai été condamné par le Tribunal de Nîmes. Les trois témoins présenté au cours de cette affaire devant le tribunal furent Bernard Lugan, un de ses anciens collègues gendarme en première instance, et Charles Onana en appel. Les propos de Bernard Lugan et de Charles Onana furent repris dans les décisions et affirmaient qu’ils n’avaient pas constatés qu’on aurait parlé de liste de Tutsi à tuer devant le tribunal pénal international pour le Rwanda.
Les décisions se sont appuyées globalement sur les propos à l’audience dont ceux qui démentaient l’existence de listes évoquées devant le TPIR selon les témoins de l’accusation Lugan et Onana, mais, je précise que les propos eux-même n’étaient pas repris en détail dans les décisions. On donnait globalement quitus aux témoins.