Une importante fuite de données bancaires révèle que des millions de dollars ont été transférés à des proches de l’ancien président Joseph Kabila. Mais de nouvelles révélations doivent être faites, risquant d’éclabousser l’ensemble d’une classe politique largement corrompue.
Les soupçons de détournements de fonds dans l’entourage de l’ancien président Joseph Kabila ne sont pas une découverte après les révélations des Panama Papers, de Bloomberg, Global Witness ou du Centre Carter. Mais la colossale enquête « Congo Hold-up », menée par un collectif de 19 médias et 5 ONG, révèle de nouveaux cas de fraudes, et surtout décrypte le mode opératoire de ces détournements. Dans les premières enquêtes, réalisées à partir de la fuite de plus de 3,5 millions de données bancaires, le montant des sommes détournées par Joseph Kabila et son entourage s’élèverait à 138 millions de dollars entre 2013 et 2018. Des fonds publics qui seraient tombés directement dans les poches de l’ancien président et de ses proches.
Une banque, une société écran et des institutions sous contrôle
Pour opérer ce hold-up sur l’argent destiné à l’Etat congolais, le système révélé par le collectif d’enquêteurs repose sur trois piliers : une banque contrôlée par la famille de Joseph Kabila (le BGFI Bank RDC) une société écran (Sud Oil) gérée également par la galaxie Kabila, et des institutions étatiques (Banque centrale, ministères… ) peu regardantes, voir complices, des malversations. Pour détourner 138 millions de dollars, et braquer les propres caisses de son Etat, Joseph Kabila a d’abord placé des personnes de confiance à la tête d’une banque privée, la BGFI Bank RDC. Cette filiale congolaise d’un groupe bancaire dont la maison mère se trouve au Gabon, était en effet dirigée par Francis Selemani Mtwale, le frère adoptif de l’ancien président. Et à l’ouverture de la filiale en 2010, la sœur de Joseph Kabila, Gloria Mteyu, s’est vue proposer gracieusement 40 % du capital.
Détournements mode d’emploi
Arrêtons-nous sur une partie de l’enquête menée notamment par Mediapart et RFI en France. Elle montre comment le clan Kabila aurait détourné 92 millions de dollars à des institutions publiques, stocké cet argent sur les comptes d’une société écran et enfin, retiré du cash auprès d’une banque « amie », la BGFI, contrôlée par une soeur et un frère adoptif de l’ex-président. Pour trouver où détourner l’argent, le camp Kabila a de l’imagination. Il se tourne d’abord vers l’ONU, qui verse 7,3 millions de dollars pour financer une mission de casques bleus congolais en Centrafrique. L’argent est alors versée à l’ambassade de RDC aux Nations unies, qui reverse 6,8 millions à l’Etat, via la Banque centrale du Congo (BCC) sur son compte… à la BGFI. « Si les 7 millions ont bien été versés à l’ambassade, le Congo n’en a jamais vu la couleur » explique Mediapart. Le virement atterrit directement sur les comptes de Sud Oil, une société fantôme proche de Kabila.
CENI, Foner siphonnés
Autre tour de passe-passe. Pour organiser les élections de 2016, qui auront finalement lieu en 2018, la Commission électorale (CENI), emprunte 25 millions de dollars à la BGFI. Les frais font gagner à la banque « amie » 1 million de dollars. Le même jour, la BGFI emprunte de nouveau la même somme, cette fois-ci manuellement, et empoche encore 1 million de dollars, qui part… sur les comptes de Sud Oil. Mais ce n’est pas fini. L’argent du Foner, l’agence publique qui construit les routes au Congo, intéresse également l’ancien président. « Elle possède plusieurs comptes à la BGFI » affirme Mediapart, qui révèle que le Foner « émet 5 transactions importantes entre décembre 2014 et janvier 2015 vers un compte interne de la BGFI » : 852.000 dollars, puis deux fois 594.000 dollars, 586.000 et enfin, près de 600.000 dollars. Les 3,2 millions de dollars auraient dû transiter d’un compte du Foner à l’autre. Mais en fait, La BGFI vire la somme sur deux autres comptes : Sud Oil et sa filiale, Kwanza Capital.
Banque centrale et Gécamines ponctionnées
« La Banque centrale du Congo (BCC) a elle aussi financé la famille Kabila » dénonce Mediapart. 30 millions de dollars « disparaissent étrangement » d’un compte de la BGFI pour réapparaître sur un autre compte de Sud Oil… du même montant. La Gécamines, le géant minier congolais, est elle aussi mise à contribution. En 2016, elle décide de payer ses impôts en avance. Depuis son compte à la BGFI, elle vire 2 millions de dollars à la BCC. Sauf que le virement tombe directement chez Sud Oil, « avec un libellé différent, pour brouiller les pistes ». En 2018, les comptes de la BGFI sont audités. Panique chez les Kabila, qui décident de « nettoyer » les opérations frauduleuses. La BGFI renvoie les 2 millions touchés par Sud Oil à la Gécamines et envoie les impôts à la banque centrale. Le vent du boulet n’est pas passé loin. Mais l’enquête « Congo Hold-up » révèle la fraude. La Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), les journalistes et les ONG partenaires de l’enquête ont également détecté une somme de 33 millions de dollars qui a été déposée en espèces à la BGFI, ainsi que 72 millions de dollars « d’origine inconnue », qui ont transité par un compte de la BGFI à la Banque centrale du Congo.
… et après ?
L’affaire « Congo Hold-up » ne va pas s’arrêter là. Le consortium annonce qu’il va révéler d’autres affaires inédites au cœur de la kleptocratie congolaise. Au sein de l’ex-camp présidentiel, mais aussi ailleurs dans la classe politique, au Congo, et sur d’autres continents. Le journal libanais L’Orient-Le Jour dévoilera par exemple la semaine prochaine une série d’articles sur l’aspect libanais du scandale financier et notamment « comment la BGFI Bank RDC a aidé à l’expansion de l’empire commercial d’un réseau de Libanais, accusé par les États-Unis de financer le Hezbollah ». Les enquêteurs ont-ils des éléments pour fouiner dans un passé plus récent ? L’affaire des 100 jours, l’argent collectés pour la taxe RAM ou le financement du Covid ? Le feuilleton va être long et risque d’éclabousser une bonne partie de la classe politique congolaise, pour qui la politique n’est qu’un business comme un autre. Un business plutôt très juteux. Reste enfin à savoir, ce que la justice congolaise va faire de ses révélations, et dans un premier temps face aux soupçons qui pèse sur le sénateur à vie, Joseph Kabila ? Que fera également l’institution judiciaire, si de nouvelles révélations touchaient le pouvoir actuel ? Pour l’instant, il est difficile de savoir où va nous mener le tsunami soulevé par l’affaire « Congo hold-up ». Ce qui est sûr, c’est qu’il va y avoir des surprises.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Si ces revelations ne se limite qu’a decrier l’ancien regime le peuple congolais risque d’interpreter ca comme un reglement de compte ou bien simplement a supposer que ce collectif des journalistes sont corrompus ou utililises par le regime actuel pour des raisons politiques ,voire meme que c’est le regime actuel qui a lui meme fait fuiter des documents aux journalistes etrangers pour salir son predecesseur . Le peuple attend surtout voire des revelations des detournements de ce nouveaux regime qui a detourne en 3ans plus que le regime kabila en 18ans.Pour exemple le projet 100jours $329 millions detourner,projet tshilejelu $20millions detournes,dossier covid $100millions detournes,dossier dig oil (nicolas kazadi et nozy muamba)$300millions,dossier biselele et nyakeru $20millions,dossier jeep palisade$ 29millions detournes,dossier retrocommison $15millions,dossier Acacia Bandubola Mbongo $12 millions detournes,dossier RAM $300millions c’est le vole du siecle,dépassement budgétaire, 116 voyages budgetivore. Le regime actuel de felix a presque delapider les reserves de change de 2milliards laissees par kabila,. La contre-bande des minerais de la famille tshisekedis dont son petit frere christian tshisekedi est decriee par la popualtion qui voit en felix comme le plus grand predateur assoifer d’argent plus que ses 4 predecesseurs. Le peuple congolais attend voir les revelations sur les detournements du regime actuel sinon personne ne prendra ce collectif des journalistes au serieux
Mawa vraiment, pourquoi gaspiller votre énergie, votre temps et ce que vous avez d’intellect pour accoucher de telles
Inepties, Cessez d’amener Le peuple dans votre logique malade.Vous confirmer que 2 milliards de réserve ont été dilapidés d’après vous alors qu’il est bien documenté qu’il y avait 1 milliard de dollars disponibles au nouveau régime a son debut. Entre temps, le budget de l’état pour l’an 2022 est passe a 10 milliards de dollars, une première dans l’histoire de la RDC. Ceci ne compte pour rien pour vous. Dire que ce nouveau régime a détourné en trois ans plus que votre régime de prédation Kabiliste de 18 ans démontre un manque d’honnêteté intellectuel sévère de votre part. Le peuple attend de voir les animateurs de la prédation Kabiliste comme vous, de payer pour la destruction systématique pendant plus de 18 ans du tissu social de la population congolaise pour laquelle vous parle.
Plus de 70 business étiquette a une seule famille ne vous dit absolument rien. Bokomesana.
Bondimaka pe batu
Bismark
Tout à fait d’accord avec le commentaire de Bismark, rien à ajouter.
Par contre, le commentaire de Sypro me révolte. Déjà, son texte est truffé de nombreuses fautes d’orhographe, de grammaire et de syntaxe. On voit le bas niveau intellectuel de l’auteur. C’est au fait, le reflet du RDC, les gens ne font pas d’efforts, des paresseux, juste un petit effort de relire son texte avant d’envoyer dans cet espace public. Barbara Nzimbi qui s’occupe de la communication de l’ancien président » Joseph Kabila Ntwale Hyppo Kanambe Kabange » est tellement bête que je ne vais perdre mon temps à commenter ses déclarations de » Kabila Bashing » La famille de l’imposteur est venue au RDC pour voler et piller, pas de reconnaissance envers son pays d’accueil. Les gens de PPRD-FCC sont des ennemis du peuple congolais, le parti des étrangers. Question Loser Barbara Nzimbi a t-elle les moyens de Bloomberg, BBC, Reuters, Associated Press etc…pour mettre en doute leurs informations. Je commence à perdre l’espoir pour mon peuple.
MERCI MESSIEURS POUR VOS INFORMATIONS
Quand on n’a pas d’arguments on devient violent, on devient fou sans le savoir,on passe du coq à l’âne.« Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est ,attaques personnelles, sans rapport avec l’objet du débat.
Voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien: Ton texte court,j’ai compilé une quinzaine de fautes d’orthographe et de grammaire ,ton raisonnement est faux et puéril(@Boa Régis).Les reserves de change de 2milliards laissees par kabila(cfr.OGEDEP ).Le budget de 10 milliards c’est tout simplement fantaisiste ou sont les recettes ?
Bon, I was wrong, je n’avais pas besoin de lancer des attaques personnelles contre Sypro, for that, I am sorry. Au fait, je suis sensible aux fautes d’orthographe car j’essaie de garder un niveau convenable en Français car je vis en Amérique du Nord, dans un univers totalement anglophone,depuis plus de 32 ans. Qui plus est, je suis Professeur ‘Adjunct Professor » Quant à la politique congolaise, nous, les gens de la diaspora, déplorons le niveau puéril et bas de la classe politique congolaise. Nous sommes tellement déçus de Fatshi, Comment le fils de papa Etienne, mon héro, peut faire aussi pire que le rwando-tanzanien , l’imposteur pecnot » JKK »