A Nairobi, le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du M23 ont signé plusieurs documents qui mettent un terme à leur conflit dans l’Est de la RDC. Mais les Kivus sont bien loin d’avoir tourné la page de la guerre.
Après plusieurs mois d’atermoiement et un rendez-vous manqué à Kampala le 11 novembre dernier, le gouvernement de la République démocratique du Congo et les ex-rebelles du M23 ont finalement signé jeudi 12 décembre, ce qui peut être présenté comme un accord de paix. C’est à Nairobi, sous la houlette du président ougandais Yoweri Museveni, que 3 documents ont été signés entre la rébellion et Kinshasa. En guerre depuis mars 2012 dans l’Est de la RDC, le M23 avait fini par déposer les armes début novembre 2013, devant l’offensive de l’armée congolaise (FARDC), soutenue par la Brigade d’intervention de l’ONU.
Que trouve-t-on dans ces déclarations ? Les documents signés à Nairobi prévoient la fin de la rébellion du M23 (déjà effective), la transformation du mouvement rebelle en un parti politique « légitime », l’amnistie pour certains membres du M23 ainsi que son désarmement. D’autres termes incluent le retour des réfugiés dans leurs foyers, la libération de membres du M23 en détention et la démobilisation des ex-combattants. Il y a également accord sur la formation d’une commission concernant « les biens pillés, la réconciliation nationale, la sécurité et les réformes économique ». Des termes très flous qui mériteront sans doute quelques éclaircissements.
Concernant l’un des points les plus sensibles, l’amnistie des ex-M23, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, reste ferme : « il n’y a pas d’amnistie générale. Ceux qui sont présumés s’être comportés de façon criminelle sur le plan du droit international, avoir commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, ne seront pas réinsérés dans la société ». Dont acte.
Mais le plus dure reste à venir. Le démobilisation, le désarmement et la réinsertion des ex-rebelles seront les phases les plus délicates à mener et parsemées de nombreux pièges. Il s’agit de ne pas reproduire les erreurs du passé où chaque réintégration des miliciens dans l’armée a donné naissance à une nouvelle rébellion. Autre défi : les Kivus recèlent de nombreux autres groupes armés, en dehors du M23. On en décompte une bonne vingtaine, même si ces derniers temps, certains déposent les armes. Il sera difficile pour l’armée congolaise et l’ONU de tous les traquer en même temps. Mais premier signe, il y a tout juste 24 heures, les casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) ont lancé une offensive contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présents dans le pays depuis la fin du génocide de 1994. Mais il y aura ensuite les nombreux groupes d’autodéfense Maï-Maï à désarmer répartis entre le Nord et le Sud-Kivu. La guerre au Kivu est donc loin d’être terminée.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Encore un accord de trop sur le Kivu. Cela n’apportera aucune solution, ni à court, ni à moyen ni à long terme. Ce que je regrette est le fait que les congolais soient si naïfs. Ces derniers jours, l’émissaire des USA dans les grands lacs a déclaré sur RFI qu’il faudrait une conférence régionale lors de laquelle la question des frontières serait posée. Aucune réaction de la part des dirigeants congolais, si ce n’est le journal congolais Le Potentiel. A mon avis, la soi-disant victoire sur le M23 laisse les congolais s’endormir au moment où d’autres réfléchissent sur les stratégies les meilleures pour un redécoupage de ce pays.
Cette victoire était-elle vraiment une victoire congolaise ou s’est-il agi d’une stratégie bien réfléchie des anglo-saxons qui ont exigé aux rwandais et aux ougandais de retirer leurs hommes; quitte à attendre le moment propice pour conquérir une partie du Congo? L’avenir nous le dira. Et c’est à ce moment-là que les congolais vont se réveiller de leur sommeil mortel. Un peuple sans vision.
JE CROIS QU’IL Y A UN TRUC QUI CLOCHE
JE CROIS QU’IL UN P’TIT SECRET LÀ DÉDANS.
PETITE RECTIFICATION CETTE FOIS CI ON NE REINTEGRE PAS DANS L’ARMEE AU CONTRAIRE ON DESARME, DEMOBILISE ET ON VA POUR LA REINSERTION SOCIALE CE QUI EST DIFICILE POUR LES SOIT DISANT COMBATTANTS CAR LA PLUS PART NE SONT PAS EN VERITE CONGOLAIS ET LA RUMEUR DE LEUR DELOCALISATION A L’EQUATEUR NE LES ENCHANTERRA JAMAIS.LE DDR RISQUE DE VOIR SEULEMENT LES CLIENT LOCAUX ET PAS LES FICTIFS 1700 DE MUSEVENI OU 600/700 DU RWANDA.WAIT AND SEE
ENCORE UNE PRECISION BISIMWA BIEN QUE MUSHI DE BUKAVU NE VIT PRATIQUEMENT PAS AU CONGO CAR IL HABITE AU RWANDA.RENE ABANDI LUI EST NE A BUTARE,ETUDIE A L’UNIVERSITE LOCALE ET EST AVOCAT AU BARREAU DE KIGALI DONC UN CITOYEN RWANDAIS TOUT FAIT MAIS QUI INPUNEMENT CONTRIBUE A SEMER LA MORT ET LA DESOLATION AU KIVU VOISIN SANS QUE CELLA NE HEURTE AUCUNE CONSCIENCE.