Moïse Katumbi réunit ses soutiens en Afrique du Sud et peaufine sa candidature à la présidentielle, Vital Kamerhe revient dans la course et se rapproche du MLC, Félix Tshisekedi brigue la tête de son parti et pourrait se lancer dans la présidentielle… Comment expliquer l’agitation en cours dans l’opposition ?
Candidats à la présidentielle, partis politiques et plateformes électorales sont en pleine ébullition depuis plusieurs jours en République démocratique du Congo (RDC). Alliances, rapprochements… les opposants au président Joseph Kabila consultent tout azimut. A l’offensive ce week-end, Moïse Katumbi a réuni en Afrique du Sud plus de 200 délégués en conclave pour mettre en ordre de marche les partis politiques et les mouvements de la société civile qui soutiennent sa candidature à la présidentielle. Quelques heures plus tôt, l’UNC de Vital Kamerhe annonçaient une rapprochement avec le MLC de Jean-Pierre Bemba. Le Palu, encore dans la majorité, mais sentant le vent tourné, discute lui aussi d’une possible alliance avec le MLC. Quant à Félix Tshisekedi, il a annoncé ce week-end sa candidature à la succession de son père à la tête de l’UDPS, et tente ainsi de ressusciter le parti, plus divisé que jamais après la mort d’Etienne Tshisekedi en février 2017.
Une question de survie pour les partis
Qu’est-ce qui explique ces grandes manoeuvres ? Tout simplement leur survie politique. Après avoir retardé volontairement les élections pendant deux ans, Joseph Kabila semble bien décidé à organiser des élections. Même si la date de décembre 2018 paraît encore bien hypothétique, majorité et opposition doivent tout de même sérieusement penser à se mettre en ordre de bataille. D’autant que pour les partis, la donne a changé depuis quelques mois en RD Congo. La nouvelle loi électorale fixe désormais un seuil de représentativité de 1% aux législatives, ce qui empêcherait les petits partis d’envoyer des députés à l’Assemblée nationale. Les possibles candidats à la présidentielle, déclarés ou non, se retrouvent donc dans la nécessité de nouer des alliances pour continuer d’exister dans les institutions.
Katumbi en rassembleur
En Afrique du sud ce week-end, c’est l’opposant Moïse Katumbi qui a voulu se poser en rassembleur et fédérer autour de sa candidature le maximum de soutiens. 200 délégués étaient réunis à Johannesburg : partis politiques comme l’Alternance pour la République (AR) ou la plateforme du G7, mais aussi des membres de la société civile. Le message est clair : Moïse Katumbi se pose en rassembleur de l’opposition. Il faut dire qu’il y a urgence pour Moïse Katumbi à se constituer sa propre force politique pour soutenir sa candidature. L’ancien gouverneur du Katanga se trouve en effet dans une position très délicate pour mener campagne. Le riche homme d’affaires est en exil forcé en Europe après avoir obtenu l’autorisation des autorités congolaises de quitter la RDC, officiellement pour se faire soigner. Moïse Katumbi est pourtant poursuivi par la justice congolaise qui a promis de l’arrêter dès son retour au pays.
Katumbi pourra-t-il se présenter et faire campagne ?
Dans l’impossibilité de faire campagne sur le terrain, Moïse Katumbi doit donc, en attendant, se constituer des troupes pour porter sa candidature aux quatre coins du pays. C’est l’objectif de ce conclave de Johannesburg, qui doit également déboucher sur un programme politique et sans doute une plateforme. Coincé à l’étranger, et attendant une garantie pour sa propre sécurité, avant de rentrer au pays, Moïse Katumbi, devra également faire valider sa candidature par les autorités congolaises. Plusieurs cadres de la Majorité présidentielle nous ont confié qu’ils ne voyaient comment Moïse Katumbi pourrait être candidat à la présidentielle. Selon eux, celui-ci posséderait plusieurs nationalités, ce qui n’est pas autorisé pour briguer la magistrature suprême. Des allégations récurrentes et régulièrement démenties par les proches de l’opposant, qui a tout de même pu exercer les fonctions de gouverneur de la riche province du Katanga pendant 8 ans… sans être inquiété.
Kamerhe de retour
En choisissant de quitter la RDC pour l’Europe, Moïse Katumbi s’est pris à son propre piège. L’opposant pensait pouvoir négocier son retour, mais le pouvoir, trop content de s’être débarrassé d’un opposant de poids, a tout intérêt à ne pas le voir revenir. Ce qui laisse aujourd’hui le champ libre aux autres opposants, en course pour la présidentielle comme Vital Kamerhe (UNC) ou Félix Tshisekedi (UDPS), les deux autres poids lourds de l’opposition congolaise. Pour le patron de l’UNC, l’heure est au grand retour dans les rangs de l’opposition après avoir accepté de jouer le jeu du dialogue avec le pouvoir en septembre 2016. Dans une interview à Jeune Afrique, l’ancien président de l’Assemblée nationale tend maintenant la main à Moïse Katumbi et pourrait même le soutenir dans le cadre d’une candidature unique de l’opposition. Car Vital Kamerhe n’a pas oublié qu’avec une présidentielle à un seul tour, l’alliance de deux poids lourds pourrait faire gagner l’opposition. L’option d’un ticket Katumbi-Kamerhe refait surface. Reste à savoir qui sera le numéro 1 ? En attendant, l’UNC peaufine son encrage électoral dans les provinces et prépare activement les législatives, d’où son rapprochement avec le MLC.
Tshisekedi en quête de légitimité
Reste maintenant à connaître la destinée du troisième leader de l’opposition congolaise : Félix Tshisekedi. Depuis le décès de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, l’UDPS a perdu de sa superbe… et de son influence. Divisé, morcelé, le parti peine à se rassembler autour d’un leadership commun. Trois UDPS (au moins) se disputent la légitimité du nom, dont l’actuel Premier ministre Bruno Tshibala, qui a décidé de céder aux sirènes du pouvoir en acceptant la Primature. Félix Tshisekedi n’a, pour l’instant, pas su s’imposer, et ses absences répétées de Kinshasa les jours de manifestations ont fini par ternir son image. Afin de reprendre la main, l’UDPS de Félix Tshisekedi va organiser un congrès fin mars. Le fils d’Etienne Tshisekedi briguera la présidence du parti et espère ainsi se poser en possible candidat à la présidentielle. C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre ce week-end en annonçant sa candidature à la présidence de l’UDPS. Pour sa survie politique, Félix Tshisekedi n’a d’autre choix que de se porter candidat à la magistrature suprême. Il ne l’a pas encore fait, espérant maintenir encore sous perfusion le Rassemblement, auquel participe Moïse Katumbi, qui devrait exploser en vole dès lors que les deux principaux leaders se retrouveront face à face aux élections.
Tout est possible
Pour l’heure, trois candidats sérieux sont en lice pour représenter l’opposition aux prochaines élections : Katumbi, Kamerhe, Tshisekedi. Tout le monde s’observe, en évitant de s’attaquer. « Moïse Katumbi n’est pas notre ennemi, a déclaré ce week-end Félix Tshisekedi, il a le droit de faire ce qu’il veut, chacun trace son chemin. En politique, il faut savoir sauvegarder la famille, savoir rester frère parce qu’il se pourrait qu’un jour nous puissions travailler ensemble dans un même gouvernement après avoir gagné les élections ». Mais chacun attend pourtant que l’autre trébuche pour tenter de rafler la mise. Car plusieurs inconnues demeurent : Moïse Katumbi pourra-t-il faire valider sa candidature et rentrer au pays pour faire campagne ? Félix Tshisekedi, qui a déjà du mal à financer le congrès de son parti aura-il les moyens de financer une campagne électorale ? … tout comme Vital Kamerhe ? Pour l’heure, les jeux sont encore très ouverts dans l’opposition.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
l’UDPS quelle MEDIOCRITE Si aujourdhui le peuple Congolais souffre cet a cause de lUDPS. En 2011 on a dit a Tshisekedi WA MULUMBA ne va pas a ces elections TRIQUE puisque tu va gagne les elections mais Joseph Kabila va TRICHE donc ou sommes nous aujoudhui. Joseph Kabila MANDAT fini le 19 Decembre 2016 et lUDPS est parti encore legitime Joseph Kabila en lui donnant une annee sur les accords du Saint Silvestre. Kabila a continuer son pouvoir jusqua ce jour. Laccord du Saint Silvestre EXPIRE le 31 Decembre 2017 mais KABILA est toujour la. Jeudi 1er mars 2018 l’UDPS, conduite par Augustin Kabuya est parti pour legitime Joseph Kabila de rester au pouvoir a VIE en acceptant les machines electoniques de Corneil Nangaa planifier aux TRICHERIES pour donner Joseph Kabila le MANDAT de RESTER au pouvoir a VIE. Peuple Congolais ces opposants ne sont pas la pour nous aider mais ils sont la pour leurs propre interest Pona MABUMU na bango. Na butu ba kendeke na Kingakati pona kozua mbongo epayi ya Joseph Kabila. Congolais botelema ngonga ebeti to bengana le RWANDAIS Joseph Kabila. Quest ce que on va leguer a nos enfants et a nos petits enfants. Peuple Congolais lheure est GRAVE!!! custom writing service
L actuel Premier ministre Bruno Tshibala, qui a décidé de céder aux sirènes du pouvoir en acceptant la Primature? ce qui du reste etait prévu dans l’accord qu’un opposant occupe la fonction de premier ministre. Pour certains ce poste ne devait revenir qu a felix tshisekedi qui s’est obstiné a ne proposer qu’un seul nom a joseph Kabila. Bruno Tshibala accepte c est une trahison, Felix accepte et c’est conforme à l accord. Soyez svp objectif. Enfin debat d arriere garde…Pour l heure moisse katumbi et ses 200 delegués ne représentent pas grand chose politiquement. La plateforme la plus serieuse sera celle constituée, si tel est le cas, de l’unc (pour les kivu et l’est du pays), du mlc (pour l’equateur), du palu (pour le Bandundu) et de l’udps de felix pour les kasai. Katumbi ne sera pas candidat et son g 7 devenu g 5 ne pèse pas politiquement en rdc. Par ailleurs les marches organisés par le clc et l’eglise catholique avec son cortège de morts ont été inutile et vaines. Les élections qui auront lieu fin d’année résoudront le probleme de legitimité.
Je crois, foncièrement, que seul Moïse Katumbi pourra faire sauter les stratégies de Kabila et de ses pairs quoique l’on s’acharne sur cette histoire de nationalité. Le peuple sait que l’actuel Président est rwandais et n’acceptera pas que ses espoirs soient anéantis par une justice connue de partialité.
vous n êtes pas fatigués de vous tromper, vous les éditorialistes qui voyez la politique congolaise selon votre prisme déformant. Soutenir la candidature de moise katumbi c est bien beau , mais politiquement il ne pèse rien au pays Ce qui joue en sa faveur c est le soutien que les medias à l’international comme l’AFP, Rfi, tv5, RTBF, jeune afrique, le point, la libre, le soir, afrikarabia, le point, le monde et j’en passe lui apporte et sa puissance financière. En dehors de ca et je mets à part l’ancien Katanga et plus précisément l’actuel haut Katanga, le Congo profond ne le connaît pas et certaine provinces lui sont même hostile.. Il faut savoir qui est moise katumbi, quel est l’origine de sa fortune car on ne peut avoir honnêtement gagné autant d argent dans un pays aussi pauvre. Sinon le prochain président sera un inconnu ou quelqu’un qu’on imagine pas comme toujours dans l’histoire de ce pays. En 65 en pensait à Tshombe et c’est Mobutu, en 1995-1997, on pensait à Kengo, Tshisekedi ou un temps Karl-i-bonz et c’est Laurent désiré Kabila et ne parlons meme pas de 2001. L’histoire de ce pays ne s’ecrit pas en ligne droite. Vous rêviez de voir Felix à la primature et c’est Tshibala. Vous méprisez Tshibala aujourd’hui et demain il sera peut être encore quelqu’un et les kamhere et co personne ou peut être inversement. Qui imaginait il y a 15 ans jean pierre bemba en prison et marginalisé de la vie politique congolaise? Et demain il deviendra peut etre aussi président. Votre problème c’est que vous avez toujours sous-estimé Kabila et croire qu’il n’a pas pensé à sa sortie c’est vous leurrer car il a encore beaucoup de carte en main. Enfin je dis ca pour vous éclairer mais si vous souhaiter vous bercer d’illusion continuez de la sorte.
je crois que si l’opposition veut vraiment ganger il doivent tous choisir un candidat unique pour les elections presidentielles. et la bonne strategie pour moi et celui de faire la pression sur le pouvoir actuelle sur le respect de l’accord du saint sylvetre afin de faire abandonne les charge sur moise, car l’unite de l’opposition doit etre a l’interrieure et a l’exterieure du pays.