En coulisse, le président Kabila tente de tirer le meilleur profit de la future présidence Tshisekedi pour conserver tous les pouvoirs. Objectif : recomposer sa majorité, se mettre au vert pour se représenter en 2023… Et pour cela, Joseph Kabila compte sur l’armée congolaise pour veiller au grain.
La victoire de Félix Tshisekedi n’était sans doute pas le scénario souhaité par Joseph Kabila. Mais l’impossibilité d’imposer son candidat, Emmanuel Ramazani Shadary, et l’écart de voix important avec l’opposition l’a obligé à inventer un canevas inédit : l’élection à la présidence d’un opposant « malléable », en échange d’un contrôle total du pouvoir. « Le scénario du moindre mal » souffle un membre de la coalition pro-Kabila, le Front commun pour le Congo (FCC). Mais pour comprendre comment Joseph Kabila compte conserver les manettes de l’Etat, il faut se tourner vers les militaires proches de l’actuel président congolais. Et après ces folles élections aux rebondissements les plus imprévisible, les langues des hauts gradés congolais commencent à se délier. Si un cercle restreint de politiques conseillent Joseph Kabila, celui-ci préfère se fier à une poignée d’officiers supérieurs qui le suivent depuis de très nombreuses années, car « pour gérer le Congo, il faut des militaires » se plaît à dire Joseph Kabila.
Tous au FCC !
En négociant la victoire de Félix Tshisekedi, le président congolais a réussi un double pari : éloigner le risque de contestation et d’embrasement qu’aurait suscité la victoire du très impopulaire Emmanuel Ramazani Shadary, et garder le pays sous contrôle en le confiant à un opposant docile qui lui sera redevable. La prochaine étape pour le Joseph Kabila sera d’organiser le pouvoir à sa main. Pour cela, il va devoir recomposer sa majorité et absorber ses deux nouveaux partenaires, Félix Tshisekedi et son tandem Vital Kamerhe. Le président compte bien les amener à signer la charte du FCC (la coalition pro-Kabila). L’objectif est d’affaiblir une UDPS déjà chamboulée pour le rapprochement avec le pouvoir, et de diluer l’UNC de Kamerhe dans un gouvernement d’union nationale dont le Premier ministre pourrait être Vital Kamerhe lui-même, en signe d’ouverture. François Muamba, l’un des artisans du rapprochement entre Kabila et Tshisekedi, est également sur les rangs pour la Primature.
Joseph dans l’ombre
L’actuel ministre de l’Intérieur, Henri Mova, pourrait se voir confier la présidence de l’Assemblée nationale. Quand à Joseph Kabila, qui deviendra jeune sénateur de droit, il devrait rester dans l’ombre et devenir le chef d’orchestre de sa future candidature pour 2023… sans faire de vague. Et notamment sans être obligé de modifier la Constitution. Joseph Kabila se fera discret. Il a nettement redoré son image en acceptant de passer la main, d’organiser les élections et de provoquer la première alternance pacifique de l’histoire du Congo. Inutile de jouer les premiers rôles, il n’en sera que plus attendu quand il reviendra sur l’échiquier politique auréolé de son nouveau statut d’ancien président. Une équipe est en train de se composer à Kinshasa pour préparer les échéances de 2023.
Nominations ? Félix n’aura pas la main
Félix Tshisekedi, président sans majorité à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les provinces pourra-t-il s’émanciper de son mentor ? Difficile si l’on en croit des hauts gradés congolais. « Félix n’a aucun allié au sein de l’armée. Au moindre faux pas, ou si il compte passer en force, il sera déposé par la force » croit savoir cet officier supérieur. Pourra-t-il avoir la main sur les nominations au sein de l’appareil sécuritaire congolais ? Là encore, le nouveau président devra s’en remettre aux hommes de l’ancien chef d’Etat. « Toutes les nominations passent par l’Etat-major, l’Agence nationale de renseignements (ANR) et les renseignements militaires. Ils peuvent tout bloquer ». Et cerise sur le gâteau, la garde républicaine restera exclusivement aux ordres de Joseph Kabila.
Difficile contre-pouvoir
Dans ce contexte, il paraît peu probable que Félix Tshisekedi parvienne à arracher le moindre pouvoir à Joseph Kabila, qui s’est ingénié à remanier et à verrouiller l’ensemble du système judiciaire et sécuritaire, quelques mois avant les élections. Vulnérable, Félix Tshisekedi, deviendra le président de compromis politique qui reposera exclusivement sur le bon vouloir de Joseph Kabila. La seule porte de sortie de Félix Tshisekedi pour forcer le destin et gouverner malgré tout : tenter de rassembler le reste de l’opposition et notamment les partenaires déçus de Martin Fayulu. Objectif : créer un contre-pouvoir suffisamment puissant pour infléchir le camp Kabila. Un scénario impensable pour le moment, le nouveau président est trop occupé à négocier quelques ministères pour ses proches… et la bataille est rude.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
envoi en cours...
C’est probablement la fin de l’udps. Après avoir résisté pendant plusieurs années, ce parti va enfin sombrer. Kamerhe avait reçu mission de détruire ce parti mais du temps du « Vieux », c’était chose impossible. C’est le seul Muluba qui a pu résister devant l’argent et le pouvoir. Les Baluba sont connus pour leur traîtrise devant l’argent et le pouvoir. Kabila l’a su à temps et les a utilisés pour détruire le Sphinx mais sans succès. Je me suis toujours posé la question de savoir si ce n’est pas eux qui ont précipité la mort de Tshisekedi Étienne. Seul Dieu connaît.
Capables de s’installer et de vivre partout, les Baluba du Kasaï vont coopérer avec Kabila sans complexe. Badibanga, Tshibala et c’est parti.
Ils ont une caractéristique : ils occupent ou tentent d’occuper tous les secteurs de la vie. Aujourd’hui, ils ont envahi les Églises évangéliques où ils se disent prophètes, apôtres, évêques, pasteurs, évangélistes. Là où ça sent l’argent, ils y sont.
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L’homme à féliciter,c’est Vital Kamerhe qui est un vrai stratège.Il a travaillé patiemment depuis longtemps pour arriver à détruire l’UDPS,chose très difficile du temps du Lider Maximo.Mais le fils est tellement malléable,inconstant,faussaire et assoifé d’argent qu’il n’a pas résisté.Bientôt le CACH sera englouti dans le FCC et l’UDPS tendra vers sa disparition,Mubake l’avait prédit.D’ailleurs beaucoup commencent à donner raison à Tshibala.C’est maintenant le tour de Felix d’aller à la mangeoire. Des signes annonciateurs étaient déjà perceptibles.Alea jacta est
Que dire de plus, d’une maison de presse à la solde des multinationaux qui soutiennent sous main la candidature de l’honorable honoraire Martin Fayulu Madidi et partant la plateforme Lamuka,rien de bon à attendre de Tel journaliste et que dire encore de se compatriote à l’attitude tribale qui trouve malicieusement que le malheur du ne viennent que du muluba sans pourtant voir la manipulation de l’occident derrière Lamuka et ses sociètaires Moïse katumbi et Bemba. Le nationaliste appris de l’expérience africaine en général et congolaise en particulier mais pousse à moins me confier à la presse manipulatrice occidentale. Concernant le nouveau Président élu Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo par son nationaliste et patriotisme avérés va surprendre plus d’un, il va répondre à toutes ses fausses et calominieuses accusations sur terrain et toute cette agitation inutile prendre fin de soit car sur tous les tableaux Mr le Président Félix Tshisekedi Tshilombo va à coup sûr marquer de point champion en démocratie la vraie, on ne parlera que très rarement des violations de droits de l’homme, la croissance économique n’aura pas de contrastes avec le retombé dans le ménage,la justice sera distributive, la chaîne nationale sera ouverte à tous les courants de notre socièté congolaise même le plus critique de l’action du Président Fatshi auront un droit d’antenne en ce moment là sans que son excellence Fatshi n’ait achèté un espace dans vos publications comme c’est le cas actuellement avec nos amis de la plateforme Lamuka!!! Vous écriverez le titre élogieux à son endroit (Marquez mes mots)
Très faible analyse des FARDC. Peut mieux.
Ces sont vos spéculations. Je sais que les gens ont commencé à prédire l échec de Félix, mais sa Victoire n arrange personne et les mauvaises langues qui ne lui donnaient pas la chance après Genève s obstine a prédire son échec et sa maniabilité effemaire . Mais nous pensons que Félix va confondre plusieurs comme sa Victoire l a faite. A Bientôt.
j’attends impatiemment l’accord écrit et signé entre Joseph Kabila et Felix pour sa nomination telle que décrier de partout! nous parlons beaucoup et beaucoup avec moins ou surtout aussi sans preuves de nos déclarations!
les nominations , dans la cours constitutionnelle, les cours et tribunaux, la CENI, les directions des entreprises et secrétariats généraux de services publiques ainsi que l’armée et les services de sécurités se font sous ordonnances présidentielle. l’état major n’a pas prorogative a bloquer une ordonnance présidentielle monsieur, l’armée peut etre changée par les président quand il veut et comme il le voudra.
une fois de plus voyons voir comment les choses se dessineront avec le temps…