Six militants du mouvement citoyen congolais la Lucha ont été condamnés à deux ans de prison pour « incitation à la révolte ». Au coeur des reproches de la justice congolaise, des pancartes demandant l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.
Ils demandaient « l’alternance du pouvoir par les élections », ils ont été condamnés à deux ans de prison ce mercredi à Goma. Les six militants de la Lucha (la lutte pour le changement) avaient été arrêtés le 16 février dernier, pendant l’opération ville morte organisée par l’opposition. La police est venue les interpeller au petit matin dans les bureaux du mouvement, alors que les militants préparaient les banderoles et les calicots pour la journée de mobilisation.
« Incitation à la révolte »
« Pris en flagrant délit », le Tribunal de grande instance de Goma, n’a pu retenir cette qualification ainsi que la charge « d’association de malfaiteurs ». Les seules éléments retenus contre les prévenus sont des pancartes où l’on pouvait lire « En 2016, nous avons gagné la coupe (du Championnat d’Afrique des nations de football, ndlr), nous pouvons aussi gagner la démocratie » ou encore « Nous exigeons l’alternance par des élections dans le délai constitutionnel » (voir photo). Les six militants seront donc condamnés à deux de prison ferme pour « incitation à la révolte et désobéissance à l’autorité ». Leur avocat, Georges Kapiamba, a dénoncé une « procès politique » et déclaré vouloir faire appel.
« Accusations fallacieuses »
La veille du procès, Human Rights Watch (HRW) avait fortement critiqué l’arrestation des six militants. « Manifester pacifiquement n’est pas un crime, et les autorités congolaises devraient immédiatement libérer toutes les personnes injustement arrêtées ou détenues sous des accusations fallacieuses » affirmait mardi Ida Sawyer. Pour cette chercheuse, « Ces dernières arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une répression de plus en plus forte contre ceux qui s’opposent aux tentatives du gouvernement de retarder les élections et de prolonger le mandat du président en exercice ».
Une douzaine de personnes interpellées selon l’ONU
Les opérations d’intimidations sont de plus en plus fréquentes en République démocratique du Congo (RDC) à mesure que le climat politique se tend. L’organisation de l’élection présidentielle dans les délais devient des plus incertaines et l’opposition redoute que le président Joseph Kabila ne cherche à s’accrocher au pouvoir. Deux jours avant la journée ville morte, c’est le député d’opposition Martin Fayulu qui est brièvement arrêté avant d’être relâché après un interrogatoire. Selon José Maria Arana, le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme à Kinshasa, une douzaine de personnes ont été interpellées en marge de la journée ville morte. Une répression qui ne semble pourtant pas démobiliser les jeunes militants des mouvements citoyens qui apportent en masse leur soutien aux activistes emprisonnés : « Ils ont condamné et ils emprisonnent des individus, mais pas l’esprit Lucha » pouvait-on lire sur le compte Facebook du mouvement.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Bjr le pouvoir rends ceux là ( HYPOLITE KANAMBE qui a empoisonne sa propre femme olive lembe , LAMBERT MENDE,PALUKU le rebelle là, et AUBIN MINAKO)des fous dans ce pays ils ingorent qu’un jour ils vont mourir et laisser le pouvoir comme Mobutu qui avait même fait dansser les fêmmes des gens espèce des criminels rénommés.
Pourquoi les grandes puissances ne font pas pression auprès des autorités congolaises pour libérer ces jeunes qui pronent la démocratie. Le secrétaire général des nations mal unies vient de faire une tournée en Afrique centrale sans faire allusion aux violations des droits de l’homme qui sont courantes en rdc. Ces jeunes de la LUCHA n’ont dit que la vérité. Gagner une coupe d’afrique dans les conditions où les joueurs congolais évoluent, est un signe pour cette année car, cela relève du surnaturel. Par ce mot, je voudrais apporter un soutien à tous nos frères de la Lucha. Ata ndele encore ata ndele. Que Dieu les garde.