Toujours sans gouvernement, le nouveau président Félix Tshisekedi tente de donner des signes de changements alors que le président sortant, Joseph Kabila renforce sa coalition, et garde la main sur l’appareil d’Etat.
Un mois après son investiture, le gouvernement du nouveau président Tshisekedi se fait toujours attendre. Félix Tshisekedi doit en effet se mettre d’accord avec le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale pour nommer un Premier ministre et son exécutif. Minoritaire dans les assemblées, le chef de l’Etat doit pour cela attendre la validation de « l’autorité morale » du FCC, la plateforme de l’ancien président Kabila, qui totalise 342 députés sur 485 sièges.
En attendant, Félix Tshisekedi, qui n’a pas voulu désigner un « informateur » chargé d’identifier les rapports de force à l’Assemblée, n’a pas d’autre choix que de se mettre d’accord avec Joseph Kabila sur le nom du futur Premier ministre et de son gouvernement. Et visiblement, les choses traînent en longueur et les avis divergent. Depuis maintenant quatre semaines, le nouveau président travaille toujours avec les ministres sortants.
Joseph Kabila chef d’orchestre
Si le pouvoir a changé à la Présidence, le vrai patron du futur exécutif congolais est bien Joseph Kabila, chef de file du FCC, sa plateforme électorale, qu’il souhaite désormais transformer en plateforme gouvernementale. Mais l’ancien chef de l’Etat est un homme prudent. Pour éviter de possibles « fuites » de cadres FCC vers la coalition CACH de Félix Tshisekedi, Joseph Kabila a décidé de verrouiller sa plateforme en décidant de faire signer « un acte d’engagement », de « fidélité » et de « loyauté envers son excellence » Joseph Kabila. La « transhumance politique » est en effet une bien vilaine habitude au Congo.
Pour la majorité, l’objectif est clair : former une grande coalition gouvernementale avec les membres de CACH. Une rencontre a d’ailleurs eu lieu la semaine dernière entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila sur le sujet. Le FCC a proposé un partenariat « responsable » à Félix Tshisekedi pour gérer le pays. Mais pour le camp Tshisekedi, le rapport de force paraît bien déséquilibré. Avec seulement 32 députés, CACH risque d’être tout bonnement absorbé par un FCC dominateur.
C’est d’ailleurs ce que dénonce, les membres de Lamuka, du candidat malheureux Martin Fayulu, qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle de décembre. Pour Salomon Kalonda, le bras droit de Moïse Katumbi, « Joseph Kabila s’apprête à entamer sa 19e année de pouvoir ! ». Joseph Kabila garde le contrôle sur l’appareil d’Etat, économie, justice, sécuritaire… jusqu’à la nomination du Premier ministre.
Des signes de ruptures
Pourtant, depuis un mois, le nouveau président Tshisekedi ne ménage pas ses efforts pour envoyer des signaux de changements aux Congolais et aux pays partenaires de la RDC. Félix Tshisekedi cherche les voies de l’émancipation… et les trouve. Dans un discours, il a notamment refusé de lire un paragraphe demandant la levée des sanctions européennes visant 14 responsables de l’ancien pouvoir kabiliste. Un discours qui avait été écrit par le ministère des Affaires étrangères, encore dirigé par un proche de Joseph Kabila.
Le nouveau président s’est aussi engagé à rouvrir la Maison Shengen, très pratique pour obtenir les visas pour l’Europe. L’institution avait été fermée par Joseph Kabila, en conflit avec la Belgique. Autre signe d’ouverture : l’opposition a de plus en plus accès aux médias publics, et les meetings des opposants, comme Martin Fayulu, ont pu se tenir sans être réprimés par les forces de sécurité. Plus symbolique, le président congolais a reversé au Trésor public 163.000 dollars de frais de représentation après sa tournée régionale.
Washington à la rescousse
En s’affirmant ainsi, Félix Tshisekedi espère bien augmenter ses marges de manoeuvres vis à vis du pouvoir sortant et rassurer ses partenaires internationaux. Pour cela, le tout nouveau président a reçu un petit coup de pouce de Washington. Les Etats-unis ont décidé d’inscrire sur sa liste noire des personnes interdites de territoire, plusieurs haut responsables congolais.
Parmi eux, le président de la Commission électorale Corneille Nangaa, le vice-président de cette instance Norbert Basengezi, le président de l’Assemblée nationale Aubin Ndjalandjoko et le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu. Selon Washington, « Ces individus se sont enrichis personnellement par l’usage de la corruption ou en dirigeant et supervisant des violences contre des personnes exerçant leur droit à se rassembler pacifiquement et leur liberté d’expression ». Un coup de pression supplémentaire sur Joseph Kabila bien utile pour Félix Tshisekedi en pleine traction pour la composition du gouvernement.
Dans le rapport de force qui oppose Félix Tshisekedi à Joseph Kabila, le nouveau président a certes marqué des points, mais le FCC n’a pas dit son dernier mot. Le pouvoir sortant a tout intérêt à lâcher du lest et laisser quelques marges de manoeuvre au président Tshisekedi afin de mieux verrouiller son pré-carré : le contrôle des finances, des mines, de l’appareil sécuritaire et du pouvoir provinciale, les quatre domaines clés pour conserver les manettes du pays. La composition du nouveau gouvernement attendu prochainement donnera l’étendu du rayon d’action de l’ancien président Kabila sur la politique congolaise.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
On s’achemine lentement mais sûrement vers une situation où Kabila sera désigné premier ministre par sa famille politique. En réalité, rien n’a changé; il n’y a pas eu de rupture. Les congolais désabusés.
Par soif de pouvoir, Félix Tshisekedi a préféré la continuité.
C’ Est cela ton souhait ou voeux. Les membres de LAMUKA ont battu campagne contre la machine a voter. S’ il conteste Les resultats, ILs doivent aussi renoncer a leurs sieges au parlement. Ceux
Qui se croyaient ruses a Geneve ont fini naifs a la fin des choses.A Malin, Malin et demi.
Vous ne semblez ne pas manquer de ressources intellectuelles, cher ami, c’est sans doute votre statut de combattant fanatique de F Tshisekedi qui vous rend aveugle volontaire au point de venir nous ressasser comme arguments des lieux communs sans queue ni tête entendus dans les pires réseaux sociaux. Une rapide explication des faits ne sera pas de trop !
Pour vous Genève, cet envoûtement passager de Tshilombo (sic) confirmerait la prétendue trahison de Fayulu mais à aucun moment dans votre tête vous n’y voyez le manifeste coup de Trafalgar du régime tendu au tandembTshilombo/Kamerheon prompt à accepter n’importe quelle compromission pourvu qu’il accède à la mangeoire comme nous l’a montré la suite. A malin malin et demi avouez-vous sans scrupules comme si le crime ne devrait profiter qu’aux individus et jamais au pays qui se débat aujourd’hui avec un PR ligoté par des apprentis sorciers bien connus…
En attendant n’oubliez point que la preuve de la victoire de F Tshisekedi incombait à la Ceni et à la GC qui ne nous l’ont jamais donnée comme l’exige la loi et non à Fayulu. La Cenco avec ses 40000 observateurs a récolté les résultats de 73% d’électeurs, d’autres observateurs indépendants y compris ceuxt du CACH et les fuites du serveur central de la Ceni les ont confirmés. Ce sont là des faits vérifiables et non des constructions en l’air que vous affectionnez ; quelles autres preuves attendez-vous alors de cette mascarade électorale, « des élections volontairement bâclées et des résultats fabriqués » comme l’affirme sans détous le courageux et lucide Monsengwo ? Sans oublier que même Tshilombo lui-même est aujourd’hui acculé à confirmer le deal entre son camp et le FCC. Qu’en avait-il besoin si vraiment sa victoire à la présidentielle était certaine et que logiquement les législatives devaient lui revenir ? Pour voir jusqu’à quelle hauteur se situe votre égarement fanatique vous en êtes arrivés à louanger sans honte ‘JK’ et sa Ceni inféodée que quelques semaines plus tôt vous dénonciez sans ménagement, c’est dire que sans arguments vous venez ici défendre l’indefendable en débitant tous les bobards possibles.
Non, mon cher Combattant, nous sommes encore mal partis et vous refusez de le voir en raison de votre sectarisme c’est pour le moins pathétique et fort risqué pour notre pays car ce n’est ni Tshilombo ni Fayulu qui nécessitent défense mais notre chère Patrie, le Congo…
Kabila a- t-il vraiment intérêt à être nommé Premier Ministre de la RDC?
Le jour où Felix se déciderait de nommer Kabila comme Premier Ministre, le Journaliste lisant l’ordonnance à la RTNC, ne terminera pas sa lecture avant que le Pays ne s’embrase.
C’est aussi possible que ce soit Kabila qui manipule Fayulu pendant qu’il fait ses manœuvres au FCC, de sorte que si Felix cède aux manœuvres du FCC, il devient la cible de la population Congolaise et Fayulu en profite pour déstabiliser Felix, et au finish, c’est l’ancienne opposition qui est perdante.
Il faut que Fayulu arrête ses réclamations qu’il n’avait pas pu démontrer à la cour constitutionnelle, si non il sera considéré par le peuple congolais comme un élément déstabilisateur du nouveau Président, et partant, du pays entier.
Kabila doit aussi se taire et garder son fauteuil de sénateur à vie, et laisser la gestion du pays aux nouvelles autorités. Si non lui aussi risque d’ouvrir sa propre boite de pendor.
La population Congolaise a tant souffert, il faut lui donner sa chance de vivre l’alternance.