Les deux leaders de l’opposition annoncent leur prochain retour à Kinshasa à la veille d’une grande manifestation prévue le 31 juillet prochain. Les autorités congolaises laisseront-elles faire ?
Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, main dans la main le 31 juillet prochain à Kinshasa… Rêve ou réalité ? L’image constituerait sans nul doute un symbole fort pour l’opposition congolaise. Mais pour l’instant, nous en sommes encore loin. Etienne Tshisekedi, 83 ans, est toujours à Bruxelles et l’ancien gouverneur du Katanga à Londres, pour des soins médicaux. Le premier annonce depuis plusieurs mois un retour au pays « pour bientôt » et vient de fixer le 31 juillet comme prochaine grande manifestation de l’opposition, alors que le second, sous le coup d’un mandat d’arrêt et d’une condamnation au Congo, attend le feu vert de ses médecins après une improbable tentative d’empoisonnement. Mais l’un et l’autre, que tout opposait jusqu’à ce que Moïse Katumbi décide de quitter la majorité présidentielle, se sont trouver un destin commun. Etienne Tshisekedi se rêverait bien en président de la transition après la fin du dernier mandat de Joseph Kabila fin 2016, et Katumbi compte sur le « Sphinx de Limete » pour le faire rentrer au pays en évitant la case prison et lui assurer son soutien lors de la prochaine présidentielle.
Exil
Il faut dire que l’ex-gouverneur du Katanga, candidat à la prochaine présidentielle, qui sera sans doute reportée, est dans une position des plus inconfortables. Ancien allié de Joseph Kabila jusqu’à fin 2015, Moïse Katumbi ne cesse d’essuyer les foudres du pouvoir depuis son récent passage dans le camp des opposants au troisième mandat du chef de l’Etat. Accusé d’avoir cherché à recruter des mercenaires pour « déstabiliser le pays » et condamné à 3 ans de prison pour une vieille affaire de spoliation de biens, Katumbi et ses soutiens font l’objet d’attaques et d’intimidations incessantes de la majorité, de sa police et de sa justice. 27 de ses proches sont actuellement en prison depuis que l’ancien gouverneur a décidé de se lancer dans la course à la présidentielle. Dans la loufoque affaire des « mercenaires », Katumbi est accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » et passible de la prison à vie. Mais le président du TP Mazembe a réussi à négocier son départ du Congo, affirmant avoir besoin de soin après une tentative d’empoisonnement lors d’une manifestation à Lubumbashi. Un « exil médical » qui arrange en fait tout le monde : Katumbi en échappant à la prison, et le pouvoir en se débarrassant d’un opposant encombrant.
Un soutien gagnant-gagnant
Candidat à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi ne peut pourtant rester trop longtemps éloigné du terrain et de ses sympathisants. Mais pour éviter de se voir passer les menottes dès son atterrissage à Kinshasa, l’ancien gouverneur compte sur son nouvel allié : l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Pour sceller leur nouveau duo, le camp Katumbi a co-organisé, en sous-main avec l’UDPS, un important rassemblement de l’opposition à Genval en Belgique au mois de juin dernier. Autour du vieil opposant, une stratégie se dessine pour contraindre Joseph Kabila à ne pas s’accrocher au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles et à ouvrir la voie à une candidature de Moïse Katumbi après une transition tenue par Tshisekedi en guise de bâton de maréchal. Ce nouveau pacte entre Tshisekedi et Katumbi permet au premier de revenir sur la scène politique en rassembleur, via un poste de président intérimaire et au second de faire pression sur le pouvoir pour éviter les cachots de Makala en vue de la prochaine présidentielle.
Ensemble à Kinshasa ?
Pour rentrer au pays en toute sérénité, Moïse Katumbi a donc demandé à son nouvel allié de lui faciliter son retour. Ce mercredi, le président de UDPS, Etienne Tshisekedi, a appelé les autorités congolaises « à laisser Moïse Katumbi retourner librement au pays ». L’idée avait même germé que les deux leaders puissent revenir ensemble à Kinshasa… Un beau coup médiatique qui ne serait pas passé inaperçu. Mais pour l’instant, on est encore loin d’un tel retour pour Katumbi… comme pour Tshisekedi (à la santé fragile). Le pouvoir en place à Kinshasa semble bien peu enclin à voir revenir deux opposants, certainement les plus populaires de RDC, pour assister à une manifestation que l’on annonce très importante dans la capitale et relayée par les principaux partis d’opposition. Il est donc fort à parier que les autorités congolaises feront tout pour empêcher le retour des deux leaders… et encore moins dans le même avion.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
A DISTRIBUER LARGEMENT
Chers Tous,-
Le Soulevement populaire et national est plus que jamais un imperatif pour bloquer LE complot mis en oeuvre dans LE cadre de la corruption et de l’achat de la conscience de Etienne Tshisekedi wa Mulumba par Paul Kagame agissant par le canal de sa niece, l’extremiste genocidaire Tutsi rwandaise, epouse de Soriano alias Moise Katumbi, le mercenaire grec-zambien, … Et, du reste, vendeur de l’uranium congolais aux reseaux terroristes internationaux … Toutes les Provinces et toutes les Tribus congolaises doivent rejeter la politique neo-esclavagiste et genocidaire de Etienne Tshisekedi wa Mulumba devenu l’Agent des actions terroristes et criminelles de Paul Kagame en Republique Democratique du Congo … Oui, chacune des Provinces et chacune des 256 Tribus congolaises ….
A SUIVRE ….
Pour l’Organisation Humanitaire
Stop Congo Genocide Action
LE Porte parole
Jacques Matanda Ma Mboyo Kudia Kubanza
Observons !