Désigné candidat à la prochaine présidentielle par le G7, l’ex-gouverneur du Katanga doit prochainement donner sa réponse. Avant cela, il devra démontrer qu’il est capable de rassembler les principaux partis d’opposition afin de présenter une candidature unique aux élections. Un vrai casse-tête en perspective.
Moïse Katumbi, a été officiellement désigné candidat du G7, une récente plate-forme de l’opposition composée d’anciens caciques de la majorité, à la prochaine présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Une annonce sans surprise, tant la très probable candidature de l’ancien gouverneur est attendue. C’est à l’issue d’un conclave du G7, ce mercredi, que les sept partis politiques que le compose ont choisi leur poulain par la prochaine présidentielle, initialement prévue le 27 novembre 2016, mais qui risque fortement d’être reportée. Dans un communiqué publié ce jeudi, Moïse Katumbi « prend acte » de la demande du G7 et donnera sa réponse « bientôt », dès son retour en RDC.
L’impossible équation de la candidature unique
Moïse Katumbi hésite sans doute beaucoup avant de se lancer dans la course à la présidentielle. Il va devoir résister aux pressions et aux intimidations. Mais surtout, il devra rassembler toute l’opposition en vue d’une candidature unique à la prochaine présidentielle… candidature qui serait bien entendu la sienne. Et la tâche est ardue. Car si pour l’instant, Katumbi a consulté tout le spectre des partis d’opposition qui comptent (MLC, UNC, UDPS… ), personne n’a avancé d’un pas sur la fameuse candidature unique. L’UDPS, divisée entre le père, Etienne et le fils, Félix, a déjà annoncé qu’il annoncerait sa position (et probablement son candidat) dans deux mois… histoire de se donner encore un peu de temps. A l’UNC de Vital Kamerhe, on annonce être favorable à une candidature unique… à condition que ce soit celle de Vital. Martin Fayulu, de l’Ecidé, a, quant à lui, déjà annoncé que son parti l’avait désigné comme candidat à la présidentielle. Seul le MLC de Jean-Pierre Bemba, encore en prison à La Haye, ne s’est pas positionné sur la question.
Un ticket… sinon rien
Dans ce contexte de guerre des egos larvée, Katumbi va devoir user de toute sa persévérance pour pouvoir s’imposer. Deux challengers peuvent aujourd’hui rivaliser avec Katumbi : l’UDPS et l’UNC (Bemba étant pour le moment indisponible). Concernant le camp Tshisekedi, il y a peu de doute sur une candidature, même dissidente de l’UDPS. Quant à Kamerhe, un observateur me faisait remarquer qu’il imaginait mal Kamerhe ou même Katumbi « jouer les numéros deux » dans la course à la présidentielle. Pour s’imposer, Moïse Katumbi devra donc s’immerger dans les méandres des guerres intestines de l’UDPS et trouver un terrain d’entente avec Vital Kamerhe pour espérer être le candidat de l’opposition. Un ticket « Katumbi-Kamerhe » (dans cette ordre) est évoqué depuis longtemps en coulisse. La seul chance de Moïse Katumbi pour le moment, est l’incarcération prolongée de Jean-Pierre Bemba. Le MLC pourrait devenir un allié de poids pour le candidat Katumbi en l’absence du chairman. La Piste MLC est donc toujours à travailler. Mais attention, Katumbi devra également contrer les mauvaises langues qui le présente comme un « sous-marin du PPRD », le parti de Joseph Kabila, dont il a été un fidèle allié jusqu’à peu. Certains le présentent même comme le « véritable candidat du pouvoir », Kabila ne pouvant se représenter pour un troisième mandat. Il y a donc du pain sur la planche pour le patron du TP Mazembe.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
L’opposition doit faire très attention pour ne pas se présenter en ordre dispersé comme d’habitude ,autrement je crains que les mêmes phénomènes produisent les mêmes effets
Parce que je ne crois pas que TSHISEKEDI pourra « abandonner sa proie » ,il y a aussi Vital KAMERHE en ambuscade et tant d’autres qui peuvent ne pas observer la discipline de l’opposition
Théophile NKIALLENDO pONDA
KATUMBI est favorable pour bon nombre de Congolais