Moïse Katumbi accuse la police congolaise d’avoir encerclé sa résidence de Lubumbashi pour l’interpeller. Un nouveau « coup de pression » sur le tout nouveau candidat à la présidentielle que récuse pourtant les autorités congolaises.
Sitôt candidat à la présidentielle, sitôt inquiété par la police. Au lendemain de sa déclaration de candidature à la magistrature suprême, Moïse Katumbi a affirmé que sa résidence a été encerclée ce jeudi par la police avec pour but son arrestation. Les forces de l’ordre ont stationné devant son domicile jusqu’à l’arrivée des casques bleus de la Monusco, la mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC). La police est repartie sans interpeller l’ex-gouverneur. Selon ses proches, l’objectif de la police était d’arrêter Moïse Katumbi et de le transférer à Kinshasa, « un avion spécial est prêt à Lubumbashi » a même affirmé Salomon Kalonda Della son principal conseiller. Sur Twitter, le candidat à la présidentielle dénonce une nouvelle intimidation du pouvoir et affirme que cette opération de police « est la réponse de Kabila à ma candidature à la présidentielle ». Un « acharnement » qui ne semble pas ébranler Moïse Katumbi : « Quoi qu’il arrive, déclare dit-il sur Twitter, je maintiens ma candidature et reste ferme dans mon combat pacifique pour l’Etat de droit. » Après l’épisode de ce jeudi devant sa résidence, Moïse Katumbi a sollicité la protection de la Monusco.
« L’affaire des mercenaires »
Mais pour Kinshasa, il ne s’est rien passé à Lubumbashi ce jeudi devant le domicile de Moïse Katumbi. Interrogé par le site Politico, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende estime que l’ancien gouverneur « raconte des histoires » sur la présence de policiers devant sa résidence et que si la justice veut entendre Moïse Katumbi « il recevra une convocation ». Cible privilégiée du camp présidentiel depuis son départ de la majorité en septembre 2015, l’ancien gouverneur de Katanga est soupçonné par Kinshasa d’avoir recruté des « mercenaires », dont des américains. Le ministre de la justice congolais affirme que plus de 600 Américains seraient présents au Katanga à la solde de l’ancien gouverneur. « C’est une énième tentative de déstabilisation » dénonce ses soutiens. Moïse Katumbi a catégoriquement réfuté les allégations des autorités congolaises, tout comme l’ambassade des Etats-unis à Kinshasa. Un communiqué de l’ambassade affirme que les déclarations du ministre de la justice « sont fausses » et notamment sur le fait que l’un des Américains interpellé à Lubumbashi, Darryl Lewis « n’était pas armé ».
Stratégie du chaos dans l’ex-Katanga ?
Sérieux rival de Joseph Kabila, Moïse Katumbi devient l’abcès de fixation du pouvoir congolais. La trahison de cet ancien allié ne passe toujours pas dans le camp présidentiel. D’autant plus que l’ex-Katanga reste une province stratégique pour la majorité présidentielle et forte pourvoyeuse de voix en cas d’élection. Mais Joseph Kabila peut-il prendre le risque d’arrêter Katumbi en pleine ascension politique ? Difficile dans ce contexte de tension politique exacerbée. Une arrestation de l’ancien gouverneur risquerait d’entraîner la riche province minière dans l’instabilité. Mais certains Katangais pensent que cela pourrait justement faire partie du plan de Joseph Kabila, qui compte se maintenir au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Une stratégie du chaos longuement préparée, notamment avec l’arrivée de chars de combats dans la capitale du cuivre et la militarisation accrue de la province. Autre signe inquiétant, le retour sur la scène politique des miliciens Bakata Katanga, qui ont récemment transformé leur mouvement en parti politique (MIRA) et viennent de rejoindre le camp des pro-dialogue, voulu par le président Kabila. Ce rapprochement du mouvement politico-militaire avec le projet de dialogue du chef de l’Etat inquiète de nombreux observateurs. Les Bakata Katanga pourraient servir de supplétifs au pouvoir en cas d’embrasement de l’ex-Katanga. Le bras de fer est bel et bien lancé entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Arretez la distraction, si la police était à la residence de Mr Katumbi en vue de l’arreter ;ce dernier aurait bien fait de faire suivre les preuves de ce qu’il soutient. Etant sur Place en vacance, les preuves portées par le ministre de la justice doivent ètre dementies étant donné que lors de premier audit de garantie en présence des 4 diplomates USA sont limpides et probantes. Elles sont soutenues par des écoutes, sms, fax, tous intercepétés par les services de securité nationale. Alors qu’il commence par démentire ce tas des preuves à l’appui de ce qu’on lui reproche! Katumbi doit démentire, il ne doit pas seulement balayer d’un révers de la main tout propos colporté contre lui. Qu’il fasse preuves d’etre digne de la fonction dont il entend postuler! Au cas contraire, arrètez de nous distraire!
Mon cher Mr Martin’s, vous êtes ridiculement fanatique de « JK’ que vous en perdez toute capacité de réflexion ! La Monusco qui s’est rendue sur place, le communiqué de l’ambassade des Usa, les témoignages des gens sur place…, tout ça pour vous sont des illuminations ?
Ayez au moins pitié de vos frères et sœurs du Katanga qui vivent aujourd’hui cernés par des chars alors qu’il n’y a aucune guerre, alors que leur vie devient une prison et une misère sociale parce que votre petit ras veut rester président à vie !
Vous me faites pitié….
PS
Laisser chanter Mende, lui on le sait il est payé pour démentir et il brodera ses délires toujours mieux que vous…