Deux mois après la reddition des rebelles du M23, un rapport d’Oxfam indique que les Congolais du Nord et Sud Kivu « font toujours face à des menaces quotidiennes de violence et d’extorsion de la part des groupes armés et des forces gouvernementales« .
L’insécurité perdure malgré la défaite du M23 selon Oxfam. Selon une enquête de l’ONG, la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ne s’est guère améliorée depuis la défaite de la rébellion du M23 en novembre 2013. Le rapport note « qu’une grande partie des provinces orientales du Nord et du Sud Kivu demeure sous le contrôle de divers groupes armés« . Selon l’ONG, les opérations militaires de l’armée congolaise en cours, notamment contre les rebelles ougandais ADF-Nalu, « courent le risque d’accroître la violence et les exactions commises à l’encontre des civils« .
La peur continue
« Nous sommes pris entre deux feux« , déclare à Oxfam un témoin à Uvira, au Sud-Kivu. « J’ai peur que la situation s’aggrave parce qu’ils veulent encore se battre. Mais qui seront les victimes? De simples gens« . La disparition des rebelles du M23 a eu peu d’impact sur l’insécurité qui règne dans la région. Une quarantaine d’autres groupes armés continuent de sévir au Nord et Sud Kvu. L’armée régulière (FARDC), accusée également d’exactions contre les populations civiles, et les casques bleus de la Monusco peinent à sécuriser cette vaste zone de l’Est du Congo.
De timides avancées
Pour cette enquête, Oxfam a interrogé 1800 personnes affectées par le conflit dans les Kivus entre août et décembre 2013. L’ONG note toutefois « certaines avancées positives« . La mise en place de « conseils de sécurité » pour réunir les dirigeants locaux et les autorités de l’Etat avec la Monusco afin d’identifier les moyens de réduire les violences, semble relativement efficace. Oxfam souligne que la sécurité dans le territoire de Rutshuru, anciennement sous contrôle M23, s’était « significativement améliorée » dans cette zone.
Urgence
Après la chute du M23, l’armée congolaise et la Monusco ont annoncé vouloir s’attaquer aux FDLR et aux autres groupes armés. Pour l’heure, les premières opérations sont timides et peu efficaces. La lutte contre les ADF-Nalu n’a pas encore apporté de résultats très significatifs. 1 million de réfugiés Congolais errent toujours dans la région en quête de sécurité. Et le temps presse. Pour Vincent Koch, le directeur pays d’Oxfam, « protéger les civils des violences doit être la priorité des opérations. Les extorsions incessantes des groupes armés doivent être également traitées, car elles empêchent les personnes de vivre convenablement, de nourrir leur famille. La vulnérabilité exposée dans cette enquête est extrêmement choquante« .
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
On ne gagne pas la guerre par les declarations de Mbende, le clairon de la RDC. Aussi, gagneune guerre est une partie , mais consolider la paix dans une region comme l’EST de notre pays est un autre probleme. IL est probable qu’apres l’integration du M23 dans les Institutions sera pire que maintenant, car tous les groupes armes reclameront leur part du gateau.Donc viyons apres la mise en place du Gouvernement des concertateurs et le M23.