Le colonel Jean-Paul Epenge, le représentant de la rébellion du M23 en Europe, affirme avoir subi des menaces de mort depuis son passage dans une émission de France24, le 20 novembre dernier. Harcelé jusqu’à son domicile, Jean-Paul Epenge dénonce même une « tentative d’assassinat« . Une enquête a été diligentée par la police judiciaire de Bobigny.
Dans un communiqué, la représentation du M23 en Europe dénonce les attaques répétées à l’encontre de son porte-parole, Jean-Paul Epenge. Après sa participation à l’émission « Débat » de France24, le 20 novembre, le responsable du M23 affirme avoir reçu de nombreuses menaces de mort sur son répondeur. Dans ces messages, il y est décrit comme « Tutsi« , traité de « collabo » et de « marionnette des Rwandais« . Mais la situation prend une tournure plus inquiétante, le vendredi 23 novembre. Vers 6 heures du matin, un groupe d’individus fait le siège de son domicile, en Seine-Saint-Denis. Certains se sont introduits dans l’immeuble et ont cherché à pénétrer dans son appartement en se faisant passer pour des policiers en civils. Ils réussissent même à faire intervenir les pompiers pour enfoncer la porte. Jean-Paul Epenge dénonce « une tentative d’assassinat« , qui aurait échoué grâce à la vigilance des voisins.
Depuis, une plainte a été déposée et trois personnes ont déjà été identifiés par la Police judiciaire de Bobigny. Le capitaine Gevrenovich poursuit l’enquête et les auditions. Une avocate a également été chargée de suivre le dossier par la famille Epenge. Dans son communiqué, le M23 « déplore » la « haine raciale« , « l’appel au meurtre » et la « xénophobie » dont est victime son représentant en Europe. Une confusion qui fait oublier que la ligne de front du conflit congolais se situe à Goma et non… en Seine-Saint-Denis.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Photo : Jean-Paul Epenge en 2012 © Ch. Rigaud www.afrikarabia.com