La reprise en main du pouvoir institutionnel par le Félix Tshisekedi a bouleversé le paysage politique congolais. Candidat à sa propre succession, le chef de l’Etat semble avoir toutes les cartes en main pour briguer un second mandat. Mais au Congo, aucun scénario n’est écrit d’avance.
Un peu plus de deux ans avant les élections générales de 2023, c’est un nouveau Félix Tshisekedi que l’on découvre à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Un chef de l’Etat habile et fin politique, qui a réussi en quelques mois à rompre avec la coalition FCC et à prendre le contrôle de l’Assemblée nationale et du Sénat en débauchant les élus pro-Kabila.
Beaucoup plus stratège que certains ne le pensaient, le président Tshisekedi a également placé ses hommes à la Cour constitutionnelle et tente de se composer une Commission électorale (CENI) à sa main. L’objectif de toutes ses manoeuvres ne dupe personne. Il s’agit de verrouiller l’ensemble des institutions à l’approche des élections de 2023 pour briguer un second mandat. Au printemps, en tournée dans l’ex-Katanga, une province électorale-clé, Félix Tshisekedi n’avait pas caché ses intentions de vouloir « continuer » sa mission pour « voir ce pays se transformer ».
« Si on regarde la situation aujourd’hui, on voit que le président possède toutes les cartes dans ses mains pour rempiler en 2023 » analyse pour Afrikarabia le politologue Alphonse Maindo. Félix Tshisekedi et son nouveau gouvernement travaillent à présenter un bilan acceptable à la population. Gratuité de l’enseignement, lutte contre les groupes armés avec l’instauration de l’état de siège à l’Est, retour des aides financières du FMI, baisse du prix des billets d’avion…
Le chef de l’Etat sait qu’il a intérêt à bénéficier du soutien de la population et de ses partenaires occidentaux avant les échéances électorales. Si le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ne ménage pas ses efforts pour afficher sa volonté de réforme, pour l’instant, le bilan est bien maigre. L’état de siège n’a pas encore réussi à juguler l’insécurité et les caisses de l’Etat sont encore bien vides, ce qui limite très fortement les marges de manoeuvres du gouvernement pour changer la vie des Congolais.
Vers un front anti-Tshisekedi ?
.Mais sur le plan politique, la toute-puissance affichée du camp présidentiel, pourrait bien être un handicap à l’approche des élections. « En reprenant le contrôle de plusieurs rouages du pouvoir, Félix Tshisekedi s’est attiré de nombreux ennemis » tempère Alphonse Maindo. « Le président a ouvert plusieurs fronts à la fois et on risque d’assister à la création d’une coalition « Tout sauf Tshisekedi », un peu comme avec Kabila en 2018».
« Contre lui, il va retrouver les membres du FCC qui l’accusent de ne pas avoir tenu ses engagements. Il y a le camp de l’UNC, dont le leader Vital Kamerhe est toujours en prison. Il y a les militants de Martin Fayulu, qui sont très mobilisés contre Tshisekedi. Il y a maintenant les membres d’Ensemble de Moïse Katumbi, qui pourraient voir leur président écarté des élections avec le projet de loi Tshiani. Il y a aussi les attaques de l’UDPS contre Eglise catholique qui pourrait se mobiliser contre Tshisekedi. Et il y a enfin, et surtout, les promesses non-tenues du président qui font également de nombreux mécontents. Le front anti-Tshisekedi pourrait être assez large en 2023 ».
Pour contrer ces oppositions, le président Tshisekedi pourra compter sur certains de ses nouveaux alliés de l’Union sacrée. L’AFDC-A du président du Sénat, Modeste Bahati, a déjà désigné l’actuel chef de l’Etat comme son futur candidat pour 2023. Les députés frondeurs du FCC, qui ont rejoint Tshisekedi, devraient également appuyer la candidature présidentielle, même si personne ne sait si cette coalition avec les ex-kabilistes résistera à l’épreuve du temps. D’autant que les autres membres de l’Union sacrée comme le MLC de Jean-Pierre Bemba ou la « galaxie » Ensemble de Moïse Katumbi risquent de se désolidariser de Félix Tshisekedi à l’approche des élections.
Katumbi de nouveau hors-jeu ?
Dans le camp de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, la rupture paraît imminente. Ensemble paie un positionnement des plus flous avec Félix Tshisekedi. Ni opposant déclaré comme Fayulu, ni allié affirmé comme Bemba, Moïse Katumbi n’a pas réussi à faire entendre sa petite musique d’une « opposition républicaine » au président Tshisekedi. Toujours populaire, le riche homme d’affaires peine toutefois à imposer son nouveau parti sur l’échiquier politique congolais.
Mais depuis quelques mois, un projet de loi proposé par Noël Tshiani, pourrait l’empêcher de se présenter en 2023. Porté par un député pro-Tshisekedi, ce projet voudrait limiter les candidatures à l’élection présidentielle aux seuls Congolais nés de père et de mère d’origine congolaise. Une loi qui barrerait la route à Moïse Katumbi, né d’une mère congolaise… mais d’un père grec. Véritable « déclaration de guerre » du camp Tshisekedi, les membres d’Ensemble et des partis alliés menacent de quitter l’Union sacrée dont ils représentent un peu moins de 20% des effectifs à l’Assemblée.
Déjà privé de candidature en 2018, le camp Katumbi compte bien imposer son poulain en 2023 et annonce préparer « une riposte ». Mais pour l’instant, l’épée de Damoclès qui pèse sur l’ancien gouverneur fragilise son positionnement pour 2023. Certains prônent une rupture d’alliance rapide avec la plateforme présidentielle pour afficher une candidature d’alternance claire à Félix Tshisekedi. Mais une fois de plus, l’avenir politique de Moïse Katumbi semble suspendu au bon vouloir du pouvoir en place : Kabila hier, Tshisekedi aujourd’hui.
MLC : un plan B… comme Bazaïba
Du côté du MLC de Jean-Pierre Bemba, on a décidé de joué clairement le jeu de l’Union de Sacrée et du soutien au président Tshisekedi. Il faut dire que le chairman n’a guère le choix que de se tenir au plus près de celui qui détient le pouvoir. Libéré par la Cour pénale internationale (CPI) avant les élections de 2018, Jean-Pierre Bemba reste condamné pour subornation de témoin par la justice et avait été privé de participation à la dernière présidentielle. Une condamnation qui devrait également l’écarter de la course pour 2023. Dans ce contexte, le patron du MLC a deux priorités. Tout d’abord se refaire une santé financière. Il souhaite récupérer ses biens auprès de l’Etat congolais et veut régler au mieux ses problèmes d’héritage avec ses frères.
Mais surtout, Jean-Pierre Bemba a peur d’être rattrapé par la justice pour crimes de guerre, notamment après l’arrestation de l’ex-rebelle Roger Lumbala en France début 2021. Le soutien de Bemba à Tshisekedi est donc « très intéressé ». Pour Alphonse Maindo, « le MLC pourrait se maintenir au sein de l’Union sacrée jusqu’à l’année prochaine, avant de prendre ses dispositions pour 2023 ». La secrétaire générale du parti et actuelle ministre de l’Environnement, Eve Bazaïba, constituerait alors le plan B du MLC pour une possible candidature à la présidentielle… « à condition que le chairman donne son feu vert » précise le politologue.
Kabila en quête de successeur
Difficile de savoir quelle sera la stratégie du FCC pour 2023, et même de savoir si la plateforme sera toujours active pour les prochaines élections. Vidée d’une partie de ses députés venus rejoindre l’Union sacrée, la coalition kabiliste fait pâle figure après la rupture avec le président Tshisekedi. Sans candidat naturel pour 2023 et en l’absence de toute déclaration de l’ancien président Kabila, le kabilisme serait-il mort ? « On aurait tort de tirer un trait sur Joseph Kabila », prévient Alphonse Maindo. Comme pour le mobutisme, certains regrettent aujourd’hui le kabilisme.
Après la déroute de 2018 et l’échec du « dauphin » Emmanuel Ramazani Shadary, dont l’impopularité n’a pas permis à Joseph Kabila de l’imposer, le PRRD, le parti de l’ancien président, s’est retrouvé orphelin. Un vide que certains se voyaient bien combler. A l’image de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Mais très vite, l’homme à la cravate rouge s’est fait rattrapé par la justice. « Ses différents dossiers judiciaires ont été saucissonnés pour mieux l’affaiblir, explique Alphonse Maindo. Cette “technique du salami“ va servir Félix Tshisekedi pour éliminer les candidats du FCC. C’est un message envoyé aux nombreux autres membres de la coalition pro-Kabila, qui sont tous susceptibles d’être inquiétés par la justice ».
Comme au MLC, c’est peut-être une carte féminine qui pourrait sauver ce qui peut l’être du PPRD. L’activisme très médiatique de l’ancienne première dame Olive Lembe, l’épouse de Joseph Kabila, n’est pas passé inaperçu ces derniers mois. A la tête d’une ONG caritative, elle sillonne le Congo profond, distribuant kits sanitaires et s’investissant dans la construction d’écoles ou d’hôpitaux. Le PPRD pourrait jouer la carte Olive Lembe, quitte à faire alliance avec une autre personnalité politique.
Fayulu, l’opposant constant
En tête de pont de l’opposition au président Tshisekedi, c’est Martin Fayulu qui occupe pour l’instant l’espace politique. Candidat malheureux à la présidentielle de 2018, l’opposant revendique toujours la victoire. Mais en 2023, l’équation sera plus complexe pour le leader de l’Ecidé, privé de ses « parrains » Bemba et Katumbi, qui avaient fortement participé à la réussite de la campagne de l’opposant… et notamment financièrement.
Allié avec l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Martin Fayulu se cherche d’autres alliés. Il s’est notamment rapproché du leader d’Envol, Delly Sessanga, très impliqué dans le débat sur la réforme de la Commission électorale. Une alliance d’autant plus importante que l’Inspection générale des finances (IGF) pourrait se pencher prochainement sur la gestion erratique d’Adolphe Muzito pendant son passage à la Primature sous Joseph Kabila.
Le principal atout de Fayulu reste sa constance dans une opposition radicale à Félix Tshisekedi. Un positionnement dont il pourrait récolter les fruits en cas de fort mécontentement populaire. Dernier point fort de Martin Fayulu : son hostilité au Rwanda et à tout rapprochement avec Paul Kagame qu’il accuse de vouloir « balkaniser le Congo ». Une position anti-rwandaise largement partagée dans l’opinion publique congolaise alors que Félix Tshisekedi vient de signer un accord controversé sur l’exploitation minière avec Kigali.
Glissement, le retour
A deux ans de la présidentielle, Félix Tshisekedi a fait place nette chez ses potentiels concurrents. Vital Kamerhe, avec qui il devait partager le pouvoir, est en prison pour de longues années. Bemba et Katumbi pourraient voir leurs candidatures invalidées. Matata Ponyo et les autres proches de Joseph Kabila sont menacés par de lourds dossiers judiciaires… Reste donc Martin Fayulu qui devra, lui, trouver les moyens financiers pour faire campagne.
Mais attention. En s’accaparant tous les pouvoirs par des méthodes qui rappellent étrangement celles de son prédécesseur, Félix Tshisekedi pourrait vite se retrouver plonger dans une crise pré-électorale inextricable. La bataille pour le contrôle de la Commission électorale (CENI) en est la parfaite illustration. Dans ce contexte, un nouveau glissement du calendrier est-il possible ?
« C’est fort probable, s’inquiète Alphonse Maindo. Personne ne semble se presser pour organiser les élections. L’argent nécessaire n’a pas encore été engagé. Pour la mise en place de la CENI, même les membres de l’UDPS (le parti présidentiel, ndlr) ne se précipitent pas. Si le camp présidentiel voit qu’il y a un risque de ne pas gagner les élections à cause d’une trop forte pression, il jouera les prolongations pour gagner un an ou deux ans après ». Un scénario déjà connu entre 2016 et 2018 avec son lot de manifestations, de répressions et d’instabilité.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Beaucoup de faussetés dans cet article.
S’il y a une vérité que Les Tshisekediste ne voudrons jamais admettre publiquement est que FAYULU n’a pas besoin d’un budget 100% pour batter campagne. Il suffit a FAYULU une presence sur le terrain (liberté de movement + discours Bien dosé dans chaque circonscription) et ça il y a de chance que Tshisekedi le sait. À Mon Avis c’est le risque dont l’auteur de c’est article a fait allusion dans la conclusion : » Si le camp présidentiel voit qu’il y a un risque de ne pas gagner les élections à cause d’une trop forte pression, il jouera les prolongations pour gagner un an ou deux ans après ». Un scénario déjà connu entre 2016 et 2018 avec son lot de manifestations, de répressions et d’instabilité »
Que dire de cette analyse sinon que mon discours sera vain ne pouvant rien changer à la réalité des rapports de force sur le terrain, n’empêche que je n’aime pas beaucoup ce genre de décryptage qui n’est basé que sur des enjeux politiciens, d’en haut. Bien qu’acceptable il écarte trop selon moi la perception et les revendications populaires pourtant essentielles au risque de se tromper et de tromper. Un pays n’est pas qu’une marchandise dont se disputent les divers professionnels politiques, il est un espace appartenant en premier lieu et habité par des hommes et des femmes en chair et en os qui doivent compter. Lorsqu’on ne voit que les calculs politiciens on laisse la voie aux entrepreneurs politiciens qui en font ce qu’ils veulent jusqu’à la faillite. Tshisekedi a certes les cartes en main pour gagner en 2023 contre ses adversaires mais pour faire quoi du pays ?, Ca on ne l’évoque pas ici. A plus peut-être…
Contrairement à ce qui est suggéré dessus, il y’a hélas toujours au Congo un scénario écrit à l’avance, celui de la prise en otage des lois et des habitants par le pouvoir en place pour ses profits immédiats à côté d’un règne indéfini de corruption, des détournements de fonds publics et de l’impunité des dirigeants. Avec Tshisekedi = sensiblement avant lui, les mêmes habitudes prédatrices et patrimonialistes que par le passé, hélas, hélas ! Je suis sans doute trop sévère est-il que lorsque je regarde au plus près à quelques réussites proclamées de notre nouveau Chef de l’Etat, la gratuité de l’enseignement, le retour des aides financières du FMI, l’instauration de l’état de siège, la baisse du prix des billets d’avion… je me pose la question si elles ne sont pas davantage des gadgets conjoncturels tant elles ont été insuffisamment conçues et mal appliquées plutôt que des réformes structurelles à même de transformer durablement ce pays. Il y’a toujours chez Tshisekedi malgré les louanges qu’on peut lui porter aujourd’hui comme un assaut de bonnes intentions qui s’arrêtent en chemin toujours mal matérialisées.
Ses atouts alignés aujourd’hui pour gagner en 2023 n’ont pas encore fait de lui un dirigeant bien réfléchi mais plutôt un opportuniste ambigu surtout lorsqu’on regarde son penchant à tribaliser son entourage, son administration et ses relations curieusement affables avec un Kagame à qui il vend presque gratis et seul sans consultation des habitants et de leurs représentants les minerais de notre pays ; on ne voit pas toujours en quoi notre pays va profiter de rapprochement trop béat ?
Comme Rigaud je vois la défaite à terme de Katumbi et d’autres de ses rivaux ou adversaires même Fayulu mais je ne vois pas à ce stade un front anti-Tshisekedi qui puisse réussir mais je crains toujours que son mandat actuel et même le second n’apportent à terme le changement de gouvernance promis et attendu qui éradique nos mœurs politiques de faillite. Voilà le sens de mon avis très critique envers la gestion de Tshisekedi !
Vous dites : « Ses atouts alignés aujourd’hui pour gagner en 2023 n’ont pas encore fait de lui un dirigeant bien réfléchi mais plutôt un opportuniste ambigu surtout lorsqu’on regarde son penchant à tribaliser son entourage, son administration »
Ne serrait il pas utile ici de demontrer ce penchant a tribaliser son entourage et son administrastion comme vous le dite. Pour soutenir votre affirmation,pouvez vous nous fournir les noms des membres de son entourage(au fait lequel? je suppose son cabinet), les membres de son administration ainsi que leur region d’origine(tribu) et ainsi etablir le pourcentage de ceux qui serraient de sa tribu et ceux qui ne le sont pas. Ceci renforcerait votre affirmation selon laquelle il aurait tribaliser son administration et eclairerait ceux qui vous lisent, moi inclu.
Plus interessant serrait de comparer aussi le pourcentatge de ceux qui etaient majoritaires dans l’administration precedante(1997-2018). Le nom et la tribu aideraient a cette fin.
@Bismark
Svp, vous êtes Congolais (de la diaspora ou au pays), je suppose et donc censé informé de ce qu’il se passe chez nous. Me voici étonné que vous ayez besoin que je vous explique comment fonctionne Tshisekedi : personne n’ignore aujourd’hui que son cabinet et ses nominations aux instances importantes du pays concernent des kasaiens à plus de 80%. C’est aussi simple, ne m’entrainez donc pas vers une vaine polémique, je ne suis pas parti chercher des choses cachées ; voilà ! Quant à une comparaison avec ceux qui l’ont précédé, souffrez que ce ne soit pas le genre d’argument que je trouve sensé.
Ce n’est pas une vaine polemique, nous voulons tout simplement etre eclaire par rapport a votre affirmation. Comment arrivez vous a ce chiffre de 80% de representation de Kasaiens. Quelle methodologie avez vous utilisee pour arriver a cette conclusion. Faire une affirmation liee a un chiffre precis dans ce contexte precis sans expliquer comment on y arrive, ne serrait pas sense.
Ceci serrait pourtant simple a faire en commencant par compter ceux qui travail au cabinet du president et ceux qui sont dans son administration, pour en suite a travers leurs noms, determiner qui sont Kasaiens et qui ne le sont pas. Cet excercice vous permettra certainement de confirmer ce chiffre de 80% que vous mentioner. Ce que « les gens pensent » ou tout « le monde c’est que »… ne vont pas nous aider a arriver au chiffre de 80% de representation.
Svp, vous avez commencé par contester mes propos avant que je ne cite un chiffre. Où l’on voit que votre religion est de défendre à tout prix la gestion de Tshisekedi quoique celui dise ou fasse,. C’est tout votre droit mais moi je veux le juger à l’acte et là-dessus son penchant tribal ne souffre d’aucune discussion; Encore une fois merci de ne pas m’entraîner dans des polémiques; passionnelles, ce n’est pas mon rayon…
PS
Si vous avez un réel souci de chiffres,,,c’est un exercice que vous avez certes fait vous même ou que vous auriez dû faire ; ce n’est pas à moi de vous les démontrer…
C’est vraiment dommage, j’ai commence mon intervention par les propos suivant » ne serrait il pas utile ici de demontrer ce penchant a tribaliser… ». Tout ce que je vous demande c’est de nous montrer comment vous arriver a ce chiffre de 80% de kasaiens. Cette demande ne veut pas dire que l’on supporte Tshisekedi a tous prix, ou est ce que vous voyer cela dans mes propos. Je ne defend nul par Tshisekedi dans me propos et Je ne vous entraine nullement dans une polemique passionelle, les chiffres sont ce qu’ils sont, il y a une methodologie verifiable pour arriver un chiffre donne. Vous dite qu’ il y a une representation de 80% de Kasaiens dans l’administration du president actuel. Comment arrivez vous a cette conclusion, ceci n’est pas passionel ce sont les mathematiques. Vous avancez un chiffre, comme vous en avez la certitude, soyez donc en mesure de le defendre. Ce n’est pas a moi le lecteur de votre accertion d’aller verifier. Si vous n’etes pas en mesure de confirmer votre accertion, celle ci reste donc du domaine des « on dit » , du domaine des fake news. Je m’attendais a une demonstration mathematique, pas a des platitudes du genre « … son penchant tribal ne souffre d’aucune discussion ». Beaucoup de bonnes choses a vous et merci pour l’echange.
Les realites sur le terrain sont differentes,Felix risque meme de ne pas arriver au terme de son quinquennat.
Tshisekedi pourrait opter pour un glissement du calendrier devant une crise interne à la Ceni ou plus prosaïquement s’il réalise qu’il y’a un risque qu’il ne gagne pas les élections. ,dit cet article. Comme l’a fait donc avant lui ‘JK’. C’est confirmer qu’il y’a des scénarios qui ont la mauvaise habitude de se répéter dans ce pays. De quelles capacités alors dispose le régime de Tshisekedi de transformer son pays, y faire changer des choses utiles ? Voilà au-delà des discussions politiciennes la question essentielle que je posais. La réponse affirmative ou négative nous sera apportée avec le temps mais aussi viendra de la réflexion et des pratiques que lui aura provoqués sa confrontation à l’obstacle sur son chemin.
Et pour moi il n’y a pas mission plus importante pour un gouvernement de mon pays aujourd’hui que d’y changer des choses, apporter mieux à ce pays qui ne manque pas de potentialités humaines et matérielles mais dont la population continue à être des plus miséreuses. Et c’est possible, voilà l’exemple du Rwanda à coté, voilà ce que j’aurais à dire au président Tshisekedi !
Autre volet du problème ?! Rappelons en effet la volonté et le plan des Usa de reprendre pied au Congo notamment pour y contrer la présence chinoise, d’avoir fait en conséquence de notre pays un partenaire privilégié depuis 2019 et apporté son plein appui à Tshisekedi. Leur entreprenant ambassadeur Hammer Nztla fait bien le service après-vente sur place. Là-dessus ils viennent de nous envoyer une équipe d’experts militaires pour évaluer nos capacités à lutter contre les terroristes ADF et subsidiairement de former des militaires Congolais pour cette tâche. Il est aussi question qu’ils inspectent le travail fait au Parc de Virunga'(???). Que réussiront-ils ?
En même temps une actualité mondiale concernant les Yankees est tombée : ils quittent l’Afghanistan où depuis 20 ans ils s’employaient à mettre en place une démocratie moderne après en avoir chassé les talibans qui reviennent en force aussitôt depuis leur retraite . Encore un échec des Américains qui nous rappelle qu’il est quasiment impossible pour le puissant étranger de faire le bonheur de l’autochtone contre son « plein gré » surtout que cela s’accompagne souvent d’un rapt de leurs droits et libertés. Et curieusement les raisons de cet échec se retrouvent au Congo : comme en Afghanistan règne chez nous un fort degré de mauvaise gouvernance et de corruption des dirigeants qui ne permet pas de construire facilement une démocratie moderne efficace. Et surtout malgré l’avènement de Tshisekedi, les détournement et l’arbitraire continuent, notre pays reste relativement encore le repaire d’une corruption et d’une impunité institutionalisées, d’une prise en otage des lois et institutions par le pouvoir en place, d’une justice aux ordres, d’une gestion patrimoniale de ressources financières, d’une insécurité chronique à l’exemple des violences de l’Est, etc, etc…Les changements tardent à venir.
Questions : nos nouveaux partenaires privilégiés américains sauront-ils quand même nous sauver de ces maux ou arriveront-ils à faire évoluer nos façons de faire pour emprunter le chemin d’une gouvernance enfin améliorée mieux qu’ils ne l’ont fait en Afghanistan avec pourtant une volonté et des moyens autrement plus importants ? Quelles devront alors être nos priorités ? Que doivent-ils conseiller et apporter de plus à Tshisekedi pour qu’il réussisse le changement de gouvernance tant attendu ? Voilà mon interminable questionnement : plus de devoir de redevabilité de la part de nos dirigeants pour leur arracher le changement !
Entendons-nous bien, pour moi le chantier d’un PR est aujourdhui immense, il exige une étude réfléchie et une planification minutieuse dans son exécution, voilà pourquoi j’attends de lui un grand courage ,une réelle lucidité et un travail rigoureux. C’est l’heure ou jamais des changements, un véritable déboulonnage de la prédation et de l’arbitraire passés, comme il nous l’a lui-même promis. Lorsque ci-dessus je qualifie d’argumentaire passionnel la crispation à chercher un décompte chiffré du tribalisme de Tshisekedi c’est parce que c’est là une perte de temps tant il est flagrant, de notoriété publique. Lorsque je citrique les calculs trop politiciens de cet article quand bien même ils seraient justes c’est parce que selon moi ils occultent une large part du problème du pays qui est la nécessité d’une stabilité durable qui ne peut venir que de la prise en compte des besoins de la population. Que Tshisekedi gagne ou pas en 2023, c’est la démocratie mais le bénéfice de cette dernière est qu’elle serve vraiment la population. Dans ce sens un ou deux mandats ne vaudront réellement que dans la mesure où ils apporteront des satisfactions aux attentes du peuple, quels que soient ou pas les artifices autour de son vote.
Maintenant Tshisekedi tel qu’on le voit faire sera-t-il ce PR ? Osons l’espérer car il ne manque de bons sentiments pour le pays ! N’empêche que :
– avec les prolongations indéfinies du feuilleton de désignation du président à la Ceni on se doute bien que le pouvoir veut imposer pas toujours selon la loi un homme docile qui par ailleurs ne serait pas tout à fait en règle quant à sa nationalité pour contrôler à sa guise le processus electoral ; quoi en déduire ;
– lorsqu’on voit le PR filer le grand amour avec Kagame jusqu’à lui fourguer gratis nos minerais alors que nous connaissons son passé pilleur et criminel chez nous, on peut se poser des questions ;
– lorsqu’on se réjouit de recevoir le 1,5 milliard du FMI on ne peut en même temps ne pas s’interroger sur la gabegie à la présidence et les détournements qui continuent dans la gestion publique et les entreprises parastatales ; est-ce rien ;
– lorsqu’on voit une certaine violence de la part des militants de l’Udps envers leurs adversaires sans qu’à la tête du parti on dise quelque chose, qu’en penser ;
– lorsque malgré l’état de siège les tueries continuent à l’Est (au moins 64 civils ont été tués depuis juillet et 710 000 personnes en tout ont été obligés à fuir leur domicile depuis que les groupes armés sévissent dans les Kivu – l’ONU déplore ces derniers jours une détérioration de la situation à Béni), sans compter les détournements au sein de l’armée de l’argent y afférant, que dire ;
– les classements internationaux nous rangent toujours vers le bas, etc, etc, etc..
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Bref, il y’a ici et là de bonnes choses qui se tentent chez Tshisekedi et surtout une volonté politique certaine mais devons-nous ne rien dire ou exiger davantage des comptes là ou ça cloche ? Voilà pourquoi le rapport de forces en sa faveur ne peut être la seule réponse à la situation du pays, il nous faut exiger davantage !
Je me permets d’afficher ici ce qui a été écrit ailleurs sur le « parcours d’obstacles de Tshisekedi pour 2023 » parce qu’il élargit quelque peu le rayon de la compréhension de la situation. Je le transcris au mot près !
[Nous reconnaissons tous l’exploit de Tshisekedi d’avoir défait deux ans après son investiture ‘JK’ et son Fcc qui lui barraient la route et rrepris ainsile contrôle de l’essentiel des institutions avec son Union sacrée. Cette victoire au terme d’une véritable guerre des tranchées lui garantit-elle un second mandat qu’il compte briguer ? Logiquement il lui faudra après sa victoire politique faire d’autres avancées sur le front social et sur le front sécuritaire, en particulier dans l’Est.
Son jeune PM Lukonde avec son gouvernement de Warriors et le célèbre inspecteur Alingete sont là pour lutter contre la fraude et la corruption. Ailleurs il tente de faire baisser les prix des produits de première nécessité et les billets d’avion. Ces mesures sont bien accueillies par la population mais il faut encore attendre pour juger de leur plein succes.
Sur le plan sécuritaire, le chef de l’État a, depuis le 6 mai, décrété l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces particulièrement touchées par les violences armées. Trois mois plus tard, difficile de dire si la mesure produit réellement des résultats, les avis sont partagés. Malgré la récente purge d’officiers jugés corrompus (une grande première) et les succès que l’armée revendique sur le terrain, la société civile demande plus, surtout au regard des nombreux massacres qui continuent d’être recensés.
Les forces armées pourront en revanche compter sur des renforts : des troupes kényanes sont arrivées récemment sur place tandis que des marines américains ont effectué un premier repérage et des soldats népalais et sud-africains sont annoncés pour bientôt. Tout cela permettra-t-il à Félix Tshisekedi de marquer des points, sur le terrain et dans l’opinion, d’ici aux scrutins de 2023 ? Le temps nous le dira.]
Un journaliste français qui parle de la RDC sans être capable de parler aucune des langues de RDC.
En bref, un manipulateur des esprits faibles à travers de discours trompeurs qui continue à rouler en faveur de Kanambe alias kabila le petit rwanda. Jusqu’à maintenant tout ce que je prédit s’est réalisé. En tant Américain d’origine RDC, nous avons tout fait pour que les USA récupèrent la RDC se le plan mondial. C’est fini avec le règne européen sur le géant d’Afrique. Vous pouvez aboyer du matin au soir rien ne pourra changer. Votre faiblesse permanente pour tout ce que vous avez raconté c’est le fait d’avoir sous-estimé Tshisekedi le vrai fils du RD Congo. Monsieur, le journaliste: Pouvez-vous parler du racisme des français vis à vis des africains noirs qui utilisent le Franc CFA au bénéfice de la France. Personnellement, j’en serai vraiment ravi.
The game is over!