Le gouvernement congolais annonce vouloir démarrer le processus électoral par l’organisation des élections locales, un temps écartée pour sa complexité et son coût. Un revirement qui fait craindre un important report de l’élection présidentielle prévue en novembre 2016.
Comme si la crise politique n’était pas assez aigüe en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement vient de relancer l’idée de débuter le cycle électoral par les élections locales. Alors que le président Joseph Kabila est accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir au-delà de son mandat, le retour des élections locales inquiète l’opposition. Plusieurs fois reportées, les élections locales, fixées en octobre 2015, avaient finalement été reportées. En cause, le coût de ce scrutin et la complexité de son organisation. Car si les élections générales comptent entre 169 et 189 circonscriptions, les élections locales (jamais organisées en RDC) en compte plus de 8.000. Un véritable casse-tête pour la Commission électorale (CENI) qui manque cruellement de moyens financiers et dont le fichier électoral est complètement à revoir. Fin 2015, le report des élections locales avaient été salué par l’opposition et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui souhaitaient que la CENI se concentre sur la présidentielle et les législatives, prévues fin 2016.
Disette budgétaire
Mais plus la fin du mandat du président Joseph Kabila approche, plus l’organisation de la présidentielle semble s’éloigner. En cause, la fiabilisation du électoral, et notamment l’inscription des nouveaux majeurs (environ 8 millions d’électeurs), ainsi que la radiation des électeurs décédés depuis la présidentielle de 2011, mais également le manque d’argent. Une disette budgétaire dont le gouvernement congolais est largement responsable selon l’opposition congolaise. Dans ce contexte de crise pré-électorale, la CENI a commencé à annoncer il y a quelques mois un très probable report de la présidentielle de 14 à 16 mois, avec donc un « glissement » du mandat de Joseph Kabila, dont la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat. Le retour surprise des élections locales dans le chronogramme électoral jette donc le trouble sur la volonté des autorités congolaises d’organiser rapidement la succession à l’actuel chef de l’Etat.
« Glissement » à haut risque
La résurrection des élections locales est venue de la bouche du porte-parole du gouvernement congolais, le 1er juillet dernier. « Les élections vont avoir lieu, a tenté de rassurer Lambert Mende. Des élections qui commenceront à la base et qui se termineront au sommet comme une maison qui commence par les fondations et se termine par la toiture. Personne ne viendra nous faire construire la maison à l’envers. » Un rétropédalage étonnant, alors que le porte-parole ne donne aucune information sur les nouveaux moyens financiers dégagés pour l’organisation de ce scrutin, ni aucun information sur le calendrier. Un flou également entretenu par le chef de l’Etat lui-même, qui n’a pas saisi l’occasion de son discours annuel à l’occasion des festivités du 30 juin pour rassurer les Congolais et la communauté internationale sur les échéances électorales à venir. L’incertitude plane donc sur les élections congolaises dont les prochains scrutins risquent d’être organisés avec plusieurs mois de retard. Un « glissement » risqué et extrêmement dangereux pour la stabilité de la RDC.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Dans ce pays appelé RD-CONGO, il n’y a rien de compréhensible et ni de cohérence qui sortirait de la bouche des dirigeants politiques de ce pays, on a l’impression que le peuple congolais vit dans une jungle des bêtes sauvages que les autorités du pays manipuleraient à leur guise !!! Il a été mis sur pied une institution appelée CENI dont le but et d’organiser toutes les élections du pays or, cette institution prétend n’avoir pas reçu assez d’argent du gouvernement pour pouvoir organiser les futures élections et ne peut pas publier le calendrier des élections futures alors vous comprendriez que c’est la CENI qui devrait publier la tenue pour toute sorte d’élections dans le pays et non le gouvernement !!!
Donc, l’annonce de la tenue future d’élections dans le pays ne signifierait que pure démagogie !!!
Jamais compris un peuple si peu enclin à comprendre les choses que ce peuple portant un nom à 9 lettres.