Au moins neuf tués dans une énième attaque près de Béni jeudi soir 20 novembre 2014. La Société civile parle d’une cinquantaine de morts et demande l’intervention de l’armée et des casques bleus de la Monusco, présents à Béni.
Depuis début octobre, environ 120 personnes avaient été tués par des présumés rebelles ougandais dans la région de Béni, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le bilan devrait encore s’alourdir avec cette nouvelle tuerie de jeudi, localisée à 20 km au Nord de Béni. Selon les premiers éléments fournis par le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, « neuf corps ont été déposés à la morgue ». Mais la Société civile de la province affirme avoir recueilli le témoignage d’un survivant du carnage qui parle « d’au moins 50 personnes tuées ». La Société civile a appelé dans un communiqué l’intervention de l’armée congolaise et de la Monusco, les casques bleus pourtant présents dans la zone depuis les tueries d’octobre – voir notre article.
Population « abandonnée »
Ce nouveau massacre est encore attribué par les autorités aux rebelles ougandais des ADF-Nalu, installés depuis 25 ans dans le Nord de la RDC. Des attaques à répétition qui avaient fortement mis en colère la population qui s’estime « abandonnée » par le gouvernement congolais et l’ONU. Un carnage s’était même produit le 2 novembre, juste après le départ du président Joseph Kabila de Béni, venu réconforter les habitants du territoire. Exaspérée, la population avait violemment manifesté devant le siège de la Monusco et déboulonné la statue de Joseph Kabila à Béni. La Société civile appelle «toute la population de Béni à plus de vigilance et de collaboration avec les forces et services de sécurité».
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Ces tueries concernent-elles les nande en tant que victimes ou comme auteurs?