Kinshasa est gagnée par les violences et un climat politique délétère à l’approche des élections générales de 2016. Dans un rapport, International Crisis Group (ICG) plaide pour le report des élections locales jusqu’à la fin processus de décentralisation et souhaite coupler les élections provinciales et présidentielle.
A mesure que l’éventualité d’un troisième mandat de Joseph Kabila s’éloigne pour la majorité présidentielle, la République démocratique du Congo (RDC) s’enfonce dans une crise politique profonde. Des tensions exacerbées par l’approche d’un cycle électoral chargé (7 élections en moins de 2 ans) et incertain quant au financement des scrutins et à la fiabilité du fichier électoral. Depuis janvier 2015, la violence politique est montée d’un cran, avec des manifestations meurtrières contre le projet de modification de la loi électorale et des arrestations massives de militants pro-démocratie à Kinshasa et Goma. Des événements qui donnent un avant goût de ce qui pourrait se passer si les élections venaient à « déraper » au Congo . Dans un rapport très fouillé, intitulé « l’alternance démocratique est-elle possible ? », International Crisis Group (ICG) se demande comment la transition politique pourrait se passer le plus pacifiquement possible.
« Le moment de vérité approche »
Pour une alternance réussie, l’impératif numéro un est bien sûr de respecter la Constitution congolaise et les deux mandats non renouvelables de Joseph Kabila. « Le président doit se préparer à quitter le pouvoir » note le rapport. Mais le chemin pour y parvenir est tortueux. Le scénario initial de la majorité présidentielle était de reconduire le président Kabila et donc de modifier la Constitution. Mais les avertissements de la communauté internationale et la chute du président Burkinabè, évincé pour avoir voulu modifier la Constitution, ont fortement refroidi Kinshasa. Le projet de modification de la loi électorale, qui devait permettre de lier la tenue des élections au recensement de la population et donc de faire glisser le calendrier électoral, s’est heurté à une vague de manifestations sans précédent à Kinshasa et Goma. Là encore, le pouvoir recule. « Le moment de vérité approche » pour ICG, qui explique que « la majorité au pouvoir est désormais fragmentée et à cours d’options pour faire reculer la date butoir de 2016 ».
Une décentralisation « mal préparée »
Dans ce contexte, une autre embûche est précipitée par le gouvernement congolais : la loi de décentralisation et le passage de 11 à 26 provinces. Une réforme qui « manque de ressources et n’est pas correctement préparée » explique Crisis Group. « Le pouvoir cherche à finaliser en six mois ce qui n’a pas été accompli en neuf ans. Accélérer la décentralisation, au moment où le calendrier électoral est mis en œuvre, pourrait aggraver les tensions locales, causer des troubles sécuritaires lors des scrutins de l’an prochain et aggraver l’instabilité ». Clairement, le clan Kabila tente de jouer la montre. Mais retarder les élections législatives et présidentielle de novembre 2016 « équivaudrait à une extension inconstitutionnelle du régime ». Un glissement qui passerait mal aux yeux de la population : au cours des violentes manifestations de janvier 2015, les ONG ont recensé « au moins 42 morts » à Kinshasa pendant la semaine d’émeute.
Les solutions
Pour sortir de l’impasse, Crisis Group propose tout d’abord de prioriser les scrutins. Le calendrier électoral doit être revu et « les élections locales doivent être reportée jusqu’à ce que le processus de décentralisation soit achevé ». Seconde mesure : les élections provinciales (coûteuses et difficiles à organiser) « doivent être combinées avec les élections nationales » de novembre 2016. Le gouvernement doit ensuite mettre à la disposition de la Commission électorale (CENI) « les ressources financières nécessaires, et ce de façon transparente ». Pour le think tank, il faut ensuite ouvrir le dialogue et l’espace politique. La CENI doit travailler « de façon transparente avec l’opposition, les experts électoraux, la société civile et le gouvernement sur la création de listes électorales légitimes et complètes ». Une mesure innovante concerne justement l’opposition politique, toujours très « fragmentée ». Crisis Group recommande aux opposants de « créer une structure inter-partis pour améliorer leur coordination sur les problèmes électoraux ». Mais pour conclure, le rapport d’ICG reste réaliste : « des élections réussies ne signifient pas démocratie et bonne gouvernance : la transformation du système politique est bien loin d’être acquise et requiert un changement dans les pratiques de gouvernance ».
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Kabila est fin mandat présidentiel. Il reste aux congolais de se choisir un homme sérieux, afin de reconstruire notre beau pays RDC.
La personne qui peut avoir des suggestions pour contrecarrer les manoeuvres de Kabila de se cramponer au pouvoir, doit dénoncer.
Merci.
Avec courage et amour patriotique,pourquoi vouloir mettre ce pays le Congo ,moteur de l’afrique
à sang et à feu,moi je crois fort bien qu’il nous faud bien une periode TRANSITOIRE pour bien preparer et consolider nos institutions. Et même le Burundi ou le Rwanda n’échapperons à ça,suivez bien la politique internationale et vous comprendrez
UN CADRE SOUVERAIN POUR CONDUIRE AUX ÉLECTIONS,
SANS ROULER DANS LA FARINE DE KABILA
La loi électorale promulguée, le calendrier publié, les congolais se posent aujourd’hui des questions pertinentes sur la suite des événements et leurs conséquences. Pouvons nous considérer que nous sommes en bonne voie pour résoudre le problème de crise de légitimité du pouvoir qui mine le pays et de retrouver la sérénité nécessaire au lendemain des élections annoncées ? Pas du tout.
Plusieurs questions tourmentent les congolais qui ne souhaiteraient pas revivre les déceptions et les frustrations des occasions manquées dans le passé. Notamment les contestations et les affrontements dont on peut craindre que l’ampleur soit encore plus catastrophique que lors de deux consultations électorales précédentes.
Pour nous prémunir contre le risque de cette chronique de violence annoncée, qui provoquera certainement une grande déception et une Colère du peuple, suivie d’un soulèvement populaire avec conséquences dommageables, nous devons réfléchir et agir maintenant. N’attendons pas de tomber dans le trou pour chercher comment en sortir.
Partant, nous suggérons, pour notre part, le schéma de sortie de crise motivé, comme ci-dessous.
1. Crise de confiance à l’égard de Kabila et sa bande :
La grande majorité des congolais n’a pas confiance en Kabila pour des raisons multiples, notamment:
· Une origine douteuse : Un pouvoir qui, à aucun moment n’a été l’expression de la volonté du peuple. Ni à son arrivée en 2001, ni aux élections de 2006 et 2011.
· Des intentions et objectifs peu rassurants : Pour espérer avoir des élections crédibles, il faut s’assurer que le pouvoir organisateur ait la volonté et la détermination de le faire, avec des bonnes motivations. Ce n’est pas le cas. Persistance des manœuvres et des tueries à l’Est. Emprisonnement pour des raisons politiques. Aucune volonté de recouvrer l’intégrité de notre territoire. Diverses combines en cours.
· Un bilan catastrophique : Après 15 de pouvoir, la RDC a perdu totalement son intégrité territoriale et sa souveraineté. Ses institutions sont infiltrées comme son territoire. Le nombre de morts se compte en millions d’hommes. Quelle est la véritable position du Chef de l’Etat? La preuve est faite que Kabila ne défend pas les intérêts de la RDC.
· Un manque de crédibilité criant : Il a organisé deux fois (2006 et 2011) les élections dont la fraude a été la caractéristique principale reconnue, même par les observateurs internationaux. Le fraudeur patenté n’a pas changé. Il a fait revenir son complice Boshab au Ministère de l’intérieur ainsi que Malu Malu à la tête de la CENI. Mauvais présage. En 2006 et 2011 : il y avait un calendrier, une loi électorale et des candidats ; ils ont été floués.
· Les conséquences de l’ordre piégé de Sun-city : le piège était visible. En refusant de sonder et regarder un horizon plus éloigné, nous avions légitimé l’infiltration et le pouvoir hostile. hélas ! voici près de 20 ans et des millions des morts.
· Les pièges révélés à travers la loi électorale et le calendrier : plusieurs analystes en ont épinglés ; notamment le budget gonflé, les préalables aux élections inférieures etc. sans oublier l’avertissement quant à l’irresponsabilité de la CENI.
2. Préalables pour éviter la fraude et la manipulation:
· Pas de candidature de Kabila : Nous prenons acte de l’annonce de son retrait constitutionnel, de la course électorale. Et nous considérons ce retrait comme un atout pouvant stimuler sa bonne foi.
· Pas d’élections sous Kabila : S’il est de bonne foi, il devrait accepter de se retirer de l’organisation des élections sans conditions.
· Pas de glissement avec Kabila : Pour cela il doit accepter de renoncer à toutes manœuvres et à toutes circonstances lui en donnant la possibilité.
· Consensus et organisation collégiale des élections : Il faut que les élections soient organisées par une structure collégiale représentative des forces vives de la nation. Kabila devrait accepter ce fait et le favoriser. Le contraire poussera les congolais dans ces derniers retranchements et leur imposera la violence comme unique alternative.
· Les objectifs des élections : La réconciliation nationale, la fondation d’une véritable démocratie, l’amélioration des conditions sociales et sécuritaires, ainsi que le recouvrement de la souveraineté nationale : devront être les objectifs recherchés à travers le processus électoral.
3. Ni dialogue ni concertations avec Kabila
· Etant donné toutes les raisons ci-dessus, il est impensable d’aller en concertation ou de dialoguer avec Kabila.
· Exemple des concertations de 2013 : Il a fait exactement le contraire de ce qu’il avait annoncé et a aboutit à l’élargissement de sa majorité par la création d’une pseudo opposition républicaine. Le peuple et tous ceux qui, sincèrement, avaient cru en sa bonne foi, ont été déçus.
4. Cadre souverain et indépendant, à l’instar de la CNS
· Quelle solution pourrait tenir compte des préalables ci-dessus ? Permettre d’organiser des élections crédibles, transparentes, dont les résultats seront opposables à tous, et suivies de paix politique.
· Ni Sun city, ni Addis-Abeba, ni Kampala etc. : Un cadre national, réunissant les congolais seuls.
· Le nom ne pose pas problème : Etats généraux de la Nation, Conférence nationale, Conclave ou autre, pourvu que ce soit un cadre souverain.
· Il faut un cadre de négociation et de décision, qui doit répondre à des critères précis :
o Mission circonscrite : organiser la transition, structurer et organiser les élections (un conseil national provisoire avec un Président de transition de 6 mois, à partir du départ de Kabila jusqu’à la prestation de serment du Président élu)
o Détenir des pouvoirs étendus : Qui doit décider souverainement
§ Décider du sort de la constitution
§ Fermer le Parlement (les 2 chambres) : qui sont déjà en glissement depuis 2011 et le remplacer pendant la période pré-électorale.
§ Fixer le sort du Président Kabila qui doit régner et ne plus gouverner : Laisser Kabila en place jusque juin 2016 ou au lancement officiel de campagnes. NB. ceci n’est pas utopique, ce fut le cas de Mobutu lors de la CNS
· Rassembler toutes les forces vives (Partis politiques et société civile au pays et en diaspora)
· Convocation : Kabila et un groupe des leaders de l’opposition (à discuter sur proposition des constitutionnalistes)
· Participants : Partis politiques, Société civile, toutes les organisations et les personnes ayant marqué leurs préoccupations pour le sort du Congo, notamment par des recherches et des écrits vérifiables. Au Pays et en diaspora.
· Calendrier :
o Les travaux de cette structure peuvent durer maximum deux mois
o Terminer les élections dans les délais actuels ou à déterminer par le cadre souverain.
· Lieu : Kinshasa ou une ville étrangère, si problème de sécurité.
· Des débats préparatoires en vue d’enrichir ce canevas peuvent être lancées dans la diaspora et au niveau des partis politiques et société civile au pays.
5. Exigences démocratiques :
· Les congolais qui courent pour se faire adouber et ‘’élire’’ à l’étranger, insultent le peuple congolais en lui enlevant son droit de souverain primaire. Ils posent par là, le premier acte de dictature. Les dirigeants doivent être choisis par le peuple. Ensuite, ils pourront aller partout pour rassurer les partenaires étrangers et nouer des relations utiles. Le Congo aura toujours un besoin absolu des autres pays du monde.
· Les pays étrangers qui encouragent et accueillent ces consultations sapent les fondements même de la démocratie qu’ils prônent, et participent à la création des prochains dictateurs.
· En ces temps de crise et de combat, nous avons besoin de réfléchir et d’échanger des idées objectivement. Ce schéma n’est qu’une proposition, qui reste perfectible et même qu’il peut être abandonné si la majorité d’acteurs politiques n’y adhèrent pas. Mon rêve c’est que cela se fasse objectivement, selon un seul critère l’intérêt de la Nation. Nous n’avons pas besoin de nous insulter pour ça.
· Ce n’est pas facile ! Il faut s’attendre à une grande opposition de la part de ceux qui profitent du régime actuel ou qui ne rêvent que de s’y substituer. Mais nous avons une arme puissante, c’est le peuple qui n’est plus inconscient et détient la puissance de faire plier, Mobutu autrefois et Kabila aujourd’hui. Nous avons également en notre faveur, la situation du monde qui est sollicité pour redéfinir le modèle de relations internationales et souffre des douleurs d’enfantement d’un ordre nouveau. Nos revendications légitimes, pousseront vers un modèle plus juste et équitable pour les peuples de la terre.
Débout congolais, imposons un schéma qui nous permette de récupérer le pouvoir pour faire du bien à ce peuple longtemps malmené. La pression du peuple déterminera l’issue de ce combat.
Je crois donc que par cette proposition, je participe à la recherche des solutions et à des réponses à nos questions ; car il ne suffit pas de dire Kabila dégage pour résoudre notre problème. Il nous faut mobiliser le peuple pour un soulèvement qui doit accompagner cette revendication claire qui résout les problèmes post Kabila.
Ainsi fait à Bruxelles le 15 février 2015
Dieudonné KALOMBO NKOLE
IL FAUT LE DIALOGUE
Kabila ne quittera pas le pouvoir de lui meme ,certains prédateurs autours de lui ne lui laissera pas le tems de quitter le pouvoir, si le peuple ne s’impose pas, il faut forcer l’alternance par un coup de force.
Ne soyons pas stupide de continuer a attendre de lui de prononcer son depart et le respecr de la constitution, il faut agir et l’empecher avec ses troupes de s’organiser.