La première journée ville morte a été peu suivie en République démocratique du Congo (RDC) ce mercredi. L’opposition conteste la récente publication du calendrier électoral qui reporte pour une seconde l’élection présidentielle.
Les journées ville morte se suivent… et se ressemblent au Congo. L’appel des mouvements citoyens et de l’opposition à contester le calendrier électoral et à demander le départ du président Joseph Kabila, n’a pas suscité l’engouement escompté. Les opposants au chef de l’Etat espéraient que le report d’une année supplémentaire des élections générales fin 2018, mobiliserait davantage. Mais comme les opérations ville morte de ces derniers mois, la mobilisation est restée très timide.
Il faut dire que la police avait prévenu : les manifestations étaient interdites et tout rassemblement de plus de cinq personnes serait dispersé. Opération réussie pour les forces de l’ordre qui n’ont permis aucune manifestation de se tenir. A Kinshasa, les commerces ont majoritairement ouvert leurs portes, même si l’affluence n’était pas au rendez-vous. Par contre les écoles et les universités sont restées fermées toute la journée. Seul un bus a été brûlé dans la capitale. La situation était beaucoup tendue à Lubumbashi où des routes ont été coupées par des pneus brûlés et le grand marché de la Kenya est resté paralysé. Même scénario à Goma où la police a procédé à une quarantaine d’arrestations de militants anti-Kabila. Par contre à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, la journée s’est déroulée normalement.
Un oeil sur la situation au Zimbabwe
Cette journée ville morte aura tout de même eu un mérite : ressouder les rangs d’une opposition, plus éclatée que jamais. Le Rassemblement de l’opposition a en effet décidé au dernier moment de rejoindre les mouvements citoyens (Lucha, Filimbi, CASC-RDC) dans cette journée du 15 novembre. Les partis politiques d’opposition avaient dans un premier temps annoncé une grande mobilisation pour le 28 novembre. Mais pour les stratèges de l’opposition, la journée ville morte n’est qu’un début d’une longue série de mobilisations pour aboutir au départ de Joseph Kabila le 31 décembre 2017. Une prochaine mobilisation aura bien lieu le 28 novembre.
Comme en 2015, lors des manifestations contre la loi électorale, il faudra sans doute plusieurs journées de contestation pour que les Congolais finissent par descendre dans la rue. C’est en tout cas ce qu’espèrent les opposants au président Kabila. Mais pour le moment, les forces de sécurité tiennent la rue et empêchent toute mobilisation de prendre de l’ampleur. La contestation est donc sous contrôle. Mais l’opposition a également les yeux tournées vers le Zimbabwe où l’armée vient de faire tomber Robert Mugabe. Un scénario qui ferait bien l’affaire des anti-Kabila qui pensent que l’armée pourrait donner le coup de pouce nécessaire si les Congolais venaient à descendre massivement dans la rue. Pour l’instant, c’est loin d’être le cas.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Le 15 novembre 2017, la journée est passée.
Mais, il y aura toujours un départ qui va manifestement déchanter la MP et donner satisfaction au peuple qui attend ce moment.
C’est vrai, il y a une frange de la population qui souhaite que le pouvoir actuel reste jusqu’à faire encore plusieurs mandats. Elle n’a même pas une raison vitale pour expliquer ce désir.
Question de fanatisme avouée et d’aversion aux membres de l’opposition qui du reste sont trop versatiles.
Si cette fraction de la population pro pouvoir est sincère,, elle aura à constater qu’aucune alternance n’est voulue par majorité présidentielle, même pas à son sein.
Il n’y a personne de valable, ni Mende, ni Atundu, même pas KOKONYANGI, bien que professeur.
C’est quel pays, ça!
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Soignons au lieu de nous battre.
Que les médecins Belges et d’Europe prennent l’initiative de répondre à l’invitation et soutiennent l’action du Docteur Oly Ilunga Kalenga, le Ministre de la santé de la République démocratique du Congo, et de ses confrères.
Leurs actions en cancérologie et dans les autres disciplines médicales font déjà partie du
» Mondiocare » dont rêvent tous les humains du monde.
Ce rêve EURAFRICAIN est grand assez pour que nous ne le perdions pas de vue quand nous le poursuivrons comme nous l’aurait conseillé Oscar Wilde.
La mobilisation populaire contre le pouvoir est hélas tempérée par la répression implacable dont elle est l’objet en amont, pendant et après contrairement à ce qu’on peut voir ailleurs par exemple au Togo…
Mais aussi parce que l’opposition n’est pas bien organisée : mots d’ordre peu précis et insuffisamment réfléchis, en ordre dispersé plutôt qu’unie, leaders pas toujours crédibles ou pas courageux… Il faut y ajouter que ce peu de crédit ou les échecs chroniques de la contestation au fil des manifestations découragent en eux-mêmes dedans de nouvelles adhésions et permettent dehors toutes les manipulations autour de la crainte du chaos…
Où l’on voit que la gestion catastrophique du pays depuis deux décennies nécessite dedans et dehors un autre regard et une prise en charge plus responsable et moins complaisante comme cette indifférence face à notre ‘génocide’ que nous subissons impuissants sous l’œil d’une CI d’évidence complice…