A la veille d’une importante manifestation de l’opposition et de l’ouverture d’un probable dialogue national, Etienne Tshisekedi devrait atterrir à Kinshasa le 27 juillet prochain. Mais toutes les conditions sont-elles réunies pour le retour du « Sphinx » à Kinshasa ?
Rentrera, rentrera pas ? L’opposant historique de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, a annoncé son retour à Kinshasa pour le mercredi 27 juillet, quatre jour avant un grand meeting de l’opposition. En convalescence en Belgique depuis août 2014, l’opposant de 83 ans se jette une nouvelle fois (la dernière ?) dans l’arène politique congolaise à un moment clé de son histoire. Arrivé au terme de son deuxième et dernier mandat, Joseph Kabila est accusé de vouloir jouer la montre en retardant l’élection présidentielle de novembre 2016 pour rester au pouvoir. La crise politique qui couve à Kinshasa a remis en selle le vieil opposant, rompu aux transitions chaotiques au Congo.
L’UDPS dans les starting-blocks
Beaucoup de questions se posent pourtant sur le retour du « Sphinx de Limete » à Kinshasa. Tout d’abord sur son état de santé. En janvier dernier, le leader de l’UDPS était apparu très fatigué dans une vidéo de trois minutes diffusée par l’UDPS. La voix peu sûre, l’opposant avait pourtant assuré du rôle qu’il souhaitait jouer dans le changement et l’alternance démocratique nécessaire en République démocratique du Congo (RDC). « Bientôt je serai parmi vous « , avait-il déjà promis. Mais beaucoup ne croyait pas à ce retour au vue de sa santé fragile. « Tshisekedi est en pleine forme, il nous a tous surpris » confie à Afrikarabia un proche du l’opposant. « A Genval, pendant le Conclave de l’opposition en juin, c’est lui qui a mené les débats pendant plusieurs heures. Il retournera à Kinshasa, c’est sûr ». Dans la capitale congolaises, le parti est déjà dans les starting-blocks pour organiser au mieux le retour du « Sphinx ». « Il doit recevoir un accueil digne de ce nom » explique un cadre de l’UDPS à Kinshasa qui prévoit un retour « triomphal ».
Signal de départ du dialogue ?
Mais les questions sur la santé de Tshisekedi demeurent : pourra-t-il embarquer sur un vol régulier ou viendra-t-il à bord d’un avion médicalisé ? Défilera-t-il entre l’aéroport et sa résidence et sera-t-il capable d’haranguer la foule en tribune au cours du meeting du 31 juillet ? « Oui » répond avec assurance son entourage, sans donner plus de détails sur les conditions de son arrivée et sur le lieu du meeting. Pour Freddy Kita, le secrétaire général de la Démocratie chrétienne (DC), le retour de Tshisekedi est pourtant conditionné à la libération des prisonniers politiques (dont le président de son parti, Eugène Diomi Ndongala) et à la sécurisation des délégués de l’opposition au dialogue politique. Car, au-delà du meeting du 31 juillet, censé n’être qu’une « restitution du Conclave de Genval », le come-back du « Sphinx » pourra être le signal de départ du fameux dialogue politique, voulu par Joseph Kabila, et en souffrance depuis maintenant 8 mois. Une récente rencontre à Addis-Abeba entre le facilitateur Edem Kodjo, l’Union africaine, l’ONU, l’Union européenne et l’OIF a peut être apportée les garanties nécessaires à la présence de l’UDPS au dialogue politique.
Quid de Katumbi ?
Dans l’avion du retour, plusieurs personnalités devraient accompagner Etienne Tshisekedi. Des cadres du parti, son fils, Félix, chargé des relations extérieures, mais aussi Olivier Kamitatu du G7 ou Martin Fayulu de l’Ecidé. Reste la question de la présence de la nouvelle tête montante de l’opposition, Moïse Katumbi. En délicatesse avec la justice congolaise qui l’accuse d’avoir voulu recruter des mercenaires et condamner à 3 ans de prison pour une rocambolesque affaire de spoliation de biens immobiliers, l’homme d’affaire est actuellement en Europe pour des soins médicaux. Son retour dans le même avion que l’opposant historique à Kinshasa constituerait un incroyable coup médiatique et une image forte pour l’ancien gouverneur du Katanga. Sa présence aux côtés d’Etienne Tshisekedi pourrait également lui assurer son « certificat d’opposant » : Moïse Katumbi, ancien allié de Joseph Kabila, était encore il y a 7 mois dans la majorité présidentielle, avant de quitter le parti présidentiel et de se présenter à la magistrature suprême.
Katumbi active ses soutiens à l’étranger
Mais pour mener campagne, l’homme d’affaires a besoin de retourner au pays… en évitant si possible la case prison. Son ralliement à Tshisekedi peut le protéger d’une incarcération. Le patron de l’UDPS a d’ailleurs demandé aux autorités congolaises de laisser retourner « librement » Katumbi au Congo. Cela sera-t-il suffisant ? Pas sûr. Le candidat Katumbi s’active en coulisse pour s’assurer sa liberté de mouvement en RDC. Après Washington, c’est en début de semaine prochaine à Paris que le patron du TP Mazembe essayera de plaider sa cause auprès du Quai d’Orsay. La garantie de la communauté internationale sera-t-elle suffisante pour éviter l’arrestation de Moïse Katumbi à sa sortie d’avion ? Pour le moment Kinshasa affiche une certaine assurance sur la question. Les autorités comptent sur la justice pour neutraliser un opposant au président Kabila de plus en plus embarrassant.
Kinshasa cherche la parade
A moins de 15 jours du retour programmé d’Etienne Tshisekedi, difficile d’en prévoir les contours. D’autant plus que l’arrivée d’un, ou deux opposants majeurs sur le sol congolais n’est pas pour ravir le pouvoir. Kinshasa laissera-t-il atterrir en plein jour l’opposant historique accompagné du très populaire homme d’affaires ? On peut penser que les autorités sont déjà en train de chercher la parade. La date de la convocation du dialogue national, entre les mains de Joseph Kabila, pourrait être le grain de sable dans les rouages du retour triomphal de Tshisekedi au Congo. Le président congolais a en effet toutes les cartes en main pour parasiter les plans de l’UDPS. Ce qui fait dire à certains observateurs que le retour du « Sphinx » pourrait être une nouvelle fois repoussé.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Oui Tchisekedi est un grand Mr. de notre pays. Si a 80 ans il vait dirige la RDC, donc il n’a rien fait dans son parcours politiq. Comprenez chers compatriote ma logique. Dans autre terme, Tchisekedi a commence sa cariere politik au moins 50 ans passe. Il parait qu’il etait incapable de taillé son succesaire, donc il est egoiste. Et si il a forme quelqu’1 et bien qu’il lui laissez le terrain pour qu’il soit parmis sage de la DRC pour ne pas dire senataire. A 83 ans il ne peux plus faire quelk chose. Pas de sentiment dit nous vos propos svp
Etes-vous réellement un journaliste honnête dans vos analyses sur la situation politique de la RDC? Vos petites piques qui transparessent chaque fois que vous abordez le sujet Tshisekedi ou UDPS nous font toujours tiquer. Comme le fut Béchir Ben de Jeune Afrique,à quel ratelier mangez-vous?